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sculpteur, affichiste français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Charles-Félix Girard, dit Charles Gir ou Ch. Gir, est un artiste peintre, sculpteur, dessinateur, affichiste et caricaturiste français, né le à Tours, mort le à Bordeaux.
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Charles-Félix Girard |
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Né du mariage de Félix André Girard (1853-?) et de Denise Léonide Charlotte Gence (1862-1925), Charles Gir est employé d'une librairie de Tours avant de s'échapper à vélo à Paris où il suit les cours de l'École Boulle et de l'École supérieure de dessin et de modelage Germain-Pilon[1]. Il commence rapidement à fréquenter l'Opéra Garnier avec une assiduité quotidienne qui durera dix-sept années (il y rencontrera son épouse Jeanne Fusier-Gir)[2]pour devenir un peintre et un caricaturiste très en vogue au moment de la Belle Époque et jusque dans les années 1920.
Installé au 17, Rue Catherine-de-La-Rochefoucauld dans le 9e arrondissement de Paris[3], il commence à se faire connaître grâce à des affiches de théâtre ; il illustre également plusieurs ouvrages littéraires, dont Chantecler, d'Edmond Rostand.
Il monte un atelier de productions graphiques regroupant des dessinateurs, l'« Atelier Charles Gir » à partir de 1900[4]. Il travailla pour L'Assiette au beurre et pour Paris-Journal[5], entre autres périodiques, et il est sans doute à l'origine du mensuel illustré Comica (1908-1909)[6].
Charles Gir accompagne en 1911 la tournée du Théâtre national ambulant de Firmin Gémier (un théâtre de 1.650 places déplacé par voie de chemin de fer)[7],[8] et en demeure un témoin essentiel en en rédigeant le Journal de route qu'il publie dans Comœdia[9].
Il est l'auteur des trois frises qui ornent le hall de l'immeuble Les Roches Noires à Trouville-sur-Mer, qui était un hôtel de luxe, et qui fut vendu par lots d'appartements après la Seconde Guerre mondiale.
Après un séjour en 1926 au Maroc, notamment à Marrakech, qui nous est restitué par des toiles et des aquarelles figurant dans l'œuvre peint[10], Charles Gir acquiert un atelier à Grisy-les-Plâtres[11] : « Mes parents ont acheté cette ferme de village en 1929, confirme le fils de l'artiste. Mon père a tout de suite pris possession de l'écurie dont il a triplé le volume en supprimant les greniers. Il a éclairé ce vaste espace en découpant, dans le toit, des verrières qui le reliaient au ciel. il avait ainsi aménagé sont nid de travail, de rêve et de vie »[12]. Si depuis là il dessine et peint dans les années 1930 des vues des villages voisins (les églises de Bréançon, Livilliers, Theuville), nous sont alors évoqués, encore par son fils, ses fréquents séjours en Bretagne : « Il portait une vareuse de pêcheur breton faite par la couturière de Saint-Guénolé dans de la toile de voile rouge-saumon, selon la coutume de ce pays de mer sauvage. Dans ma petite enfance, nous allions souvent à la Pointe du Raz ; les peintres aimaient les couleurs changeantes de la Bretagne, bousculées par le vent violent. Mon père aimait aussi les pêcheurs aux gestes lents et mesurés, les femmes vêtues de noir et coiffées de dentelles qui s'agrippaient à la terre de la lande pour retrouver les moutons cachés dans la bruyère et les ajoncs. Il se liait facilement, dessinait tout le temps, dans les dunes, sur les rochers, aux kermesses, au bistro »[12].
Également sculpteur, Charles Gir est l'auteur d'un Don Quichotte qu'il avait terminé avant de mourir en 1941, mais qui n'a pu être livré à son commanditaire, la famille régnante d'Espagne d'avant la Guerre civile[13]. Il en a été édité un bronze actuellement exposé à Cergy depuis 1978[14]. Gir signe également le monument commémoratif de Giacomo Meyerbeer à Spa[15], le musicien ayant effectué plusieurs séjours dans cette ville d'eaux très en vogue à l'époque[16].
Il épousa le 12 octobre 1911 la comédienne Jeanne Fusier-Gir (1885-1973) qui joua beaucoup dans le répertoire de Sacha Guitry et dont la filmographie prolifique court de 1909 à 1966[17]. Ils eurent deux enfants : une fille, Françoise et un fils, François Gir (1920-2003) qui fut réalisateur de cinéma et de télévision[18]. Charles, mort à l'hôpital de Bordeaux le 22 mars 1941, Jeanne et François sont tous trois inhumés au cimetière de Grisy-les-Plâtres où ils possédaient une résidence secondaire.
Charles Gir a dessiné de nombreux portraits dont ceux de Pierre Alcover, Alexandre Arquillière, Joséphine Baker, Henri Bernstein, Richard Boleslawski, Aïda Boni, victor Boucher; Damia[19], Lucienne Bréval, André Brulé dans le rôle d’Arsène Lupin au Théâtre de l'Athénée, Francis Carco[20], Charlotte Clasis, Jean Cocteau, Yvonne Daunt, Maurice Donnay, Dorville, Dranem, Alexandre Dréan, Charles Fallot, Maurice de Féraudy, Catherine Fonteney, Jeanne Fusier-Gir, André Gailhard, Firmin Gémier, Régis Gignoux, Georges Grand[21], Edmond Guiraud, Tamara Karsavina, André de Lorde, Jacques Louvigny, Andrée Marly dans La Revue au Bataclan[22], Andrée Mégard, Yves Mirande, Paul Mounet, Gabriel Nigond, Jean Noté, Anna Pavlova, Raymond Poincaré, Jacques Richepin, François Ruhlmann, Saint-Georges de Bouhélier, Saint-Granier, Gabriel Signoret dans le film La Rafale de Jacques de Baroncelli en 1920, Aimée Tessandier, Marie Ventura, Maurice Yvain, Carlotta Zambelli.
Charlles Gir, à l'instar de Paul Colin et Marcel Vertès, a par une peinture sur panneau mural contribué en 1928 aux ornements du théâtre du Perchoir, au 43 rue du Faubourg-Montmartre à Paris, dans le cadre des travaux de rénovation et de réouverture de celui-ci sous le nom de théâtre de la Caricature. Le site est aujourd'hui disparu[29].
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