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ville de Israel De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Atlit (עתלית) est une municipalité de type agricole fondée en 1903 [réf. nécessaire] et située sur la côte nord méditerranéenne, aux pieds du mont Carmel, à 20 kilomètres (12 miles) au sud de Haïfa, en Israël.
Nom officiel |
(he) עתלית |
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Nom local |
(he) עתלית |
Pays | |
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District | |
Sous-district |
sous-district de Hadera (en) |
Conseil régional | |
Altitude |
12 m |
Coordonnées |
Population |
10 474 hab. () |
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Statut | |
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Jumelage |
Fondation |
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Code postal |
30350 |
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Site web |
Atlit Yam est un ancien village submergé du néolithique, situé au large de la côte de d'Atlit en Israël . Atlit Yam fournit la première preuve connue d'un système de subsistance agro-pastorale marine sur la côte levantine[1].
Les fouilles indiquent que le site était habité à l’Âge du fer, probablement par des Phéniciens[2].
Atlit montrent des signes d'habitation humaine depuis le début l' âge du bronze.
Une colonie de mercenaires grecs avec des femmes égyptiennes et autochtones s'installe à Atlit à l’époque perso-hellénistique (VIe au IIe siècle av. J.-C.)[2]. Une source grecque indique que le site est appelé Adarus, une colonie de Sidon[3].
Dans l'Itinerarium Burdigalense, le pèlerin de Bordeaux précise que la ville est connue en latin sous le nom de Certa, vers 333 après J.-C[4].
Les Croisés construisent en 1217 le Château Pèlerin (Castrum Peregrinorum), l'une des plus grandes citadelles de la Terre Sainte et l'un des derniers avant-postes croisés restants, pour consolider les positions des croisés sur le littoral, résister aux assauts du sultan mamelouk Baybars en protégeant les convois et les pèlerins en provenance de Saint-Jean-d’Acre[5]. Il sert d’auberge pour pèlerins chrétiens et de lieu de rassemblement pour les Croisés nouvellement arrivés ; le roi Louis IX y aurait séjourné. Le géographe arabe Yaqut al-Hamawi indique en 1228 que la forteresse est appelée al-Ahmar, ce qui veut dire « le Rouge »[6].
Atlit reste dans les mains des Croisés jusqu'en 1291, tout comme Saint-Jean-d’Acre qui est vaincue la même année. Les ruines de la citadelle sont encore visibles de nos jours, ainsi que le cimetière des croisés s'étendant sur 7 500 m2[7], dont les fouilles montrent qu'il était utilisé probablement par les Templiers de la forteresse, les populations aux alentours et les pèlerins[5],[8].
En 1296, durant la période mamelouk du Caire, Atlit et ses environs voient s'établir les membres Uwayrat des tribus Tatars, un peuple turco-mongol[9].
En 1596, au cours de la période ottomane qui a commencé en 1517, Atlit est enregistré comme une ferme dont les impôts sont payés au gouvernement turc.
Sous le gouvernorat d'Acre de Suleiman Pacha al-Adil, Atlit est le quartier général de caïd local Mashoud al-Madi qui est nommé (en) mutasallim (collecteur d'impôts) de la côte Atlit, territoire qui s'étendait d'(en)Umm Khalid (près des actuelles villes de Netanya et Tulkarem) jusqu'à Haïfa.
Des pierres récupérées au château d'Atlit sont utilisées par el-Djazzar pour rénover la digue du XIIe siècle de Saint-Jean-d'Acre[10].
En 1799, durant la campagne d'Égypte et de Syrie, le village Atlit apparaît que sur la carte de Pierre Jacotin[11].
En 1859, la population déclare « 180 âmes », travaillant le sol sur 13 feddans, selon le consul anglais Rogers[12]. À l'est du château Pélerin, se trouve la trace d'une inscription arabe datant des années 1800 d'un ancien cimetière musulman[3].
Une liste ottomane de villages vers 1870 montre qu'el-Lidd se compose de 9 maisons et d'une population de 33 personnes, bien que ce nombre ne recense que les hommes[13],[14].
En 1880, le voyageur Thomson indique qu'un village est construit à l'intérieur des ruines du village croisé[3].
En 1881, le Palestine Exploration Fund établit un Sondage de l'Ouest de la Palestine et note l'existence d'un petit village arabe[12]. Une liste de population vers 1887 montre qu'Athlit comprend environ 180 habitants, tous musulmans .
En 1903, les pionniers juifs construisent un petit village voisin également appelé Atlit, en référence au fort médiéval de Atlit de l'époque croisée, rassemblant quelques maisons[15]. Ce village est fondé sur les terres du baron Edmond James de Rothschild, pour la plupart achetées à des pêcheurs arabes qui avaient construit leurs cabanes parmi les ruines des croisés rachetées en 1899[16],[2].
Atlit est mentionnée de nouveau à l'époque des premières immigrations en Terre d'Israël, à la suite de la construction de la station d'expérimentation agricole, fondée en 1910 par le botaniste et homme politique originaire de Zihron Yaakov, Aharon Aharonson, précurseur, en 1906, de l'exploitation du blé sauvage dans la région de Rosh Pina, dont le gouverneur de l'empire ottoman Djemal Pacha s'adjoint momentanément les services[16],[17]. Aharonson est également l'un des fondateurs du groupe d'espionnage Nili, une organisation sioniste pro-britannique, qui s'engage au service des Britanniques à l'encontre des Turcs durant la Première Guerre mondiale[3],[2]. La station d'expérimentation sert alors de base au réseau Nili et de point de communication avec les bateaux britanniques postés face à la plage de Atlit.
En 1917, les Turcs découvrent le réseau de manière fortuite ; un pigeon-voyageur, envoyé depuis la station d'expérimentation et à la patte duquel un message secret a été attaché, se pose malencontreusement dans la cour du gouverneur turc à Césarée.
Alors que la région est sous le contrôle des Britannique, le recensement de la Palestine mandataire de 1922 montre qu'Athlit est composé d'une population de 81 personnes toutes musulmanes, alors que la colonie d'Athlit est constituée d'une population de 78 Juifs et 3 musulmans.
A la demande des Juifs dont Mordechai Surdin et Israel Kassel[18], les autorités britanniques leur accordent en octobre 1921, le droit d'exploitation de sel de mer, Athlit Salt works[19], qui recense une population de 196 juifs, 1 musulmans et 1 chrétien[20],[21],[19]. La première récolte de sel de 2 117 tonnes est réalisée en 1924. Pendant les vingt premières années de l'entreprise, la production à l'usine est basée sur le travail manuel avec seulement une mécanisation minimale - les machines électriques ne seront installées qu'après l'indépendance d'Israël en 1948[19]. Le succès économique attirant, la population d'Atlit augmente dans le recensement de 1931 à 496 Juifs, 413 musulmans et 39 chrétiens pour un total de 193 maisons[22].
Le village se dote d'une gare ferroviaire dans les années 1930[3].
En 1938, y vivent 508 Arabes et 224 Juifs. La présence arabe subit une forte baisse dans les années 1940 en raison en partie de la vente de terrains aux Juifs pour accueillir les réfugiés d'Europe fuyant le nazisme et leurs camps de concentration, et pour une autre partie de leur expropriation plus tard par les Juifs, selon le nouvel historien Benny Morris qui n'explique pas totalement ce phénomène de dépopulation[23], de sorte que les statistiques de 1945 montrent que seulement 150 Arabes vivent toujours là, composés de 90 musulmans et 60 chrétiens, aux côtés de 510 Juifs[3],[24].
A proximité du village est construit Newe Yam en 1939 par les migrants polonais ayant fui le nazisme.
Atlit est également connue par le camp militaire britannique qui se tient aux abords de la ville et comprenant une prison[2]. À l'époque de l'immigration illégale[Laquelle ?], entre 1934 et 1948 en Palestine mandataire, y sont incarcérés les réfugiés juifs appelés « mahapilim », arrêtés par les forces de contrôle navales anglaises pour les empêcher d'entrer en Palestine. Elles s'appuyaient sur le Livre Blanc de mai 1939 qui limitait l'autorisation à 75 000 migrants sur cinq ans[25],[2] mais plus de 122 000 personnes voulant sauver leur vie sont arrivées en Palestine malgré ce blocus[2].
Des dizaines de milliers d'immigrants juifs sont donc internés dans ce camp qui était alors entouré de fil de fer barbelé et de miradors. Il se trouve dans ce qui est maintenant la côte nord d'Israël.
Le , lors d'une opération d'incursion montée par le jeune Yitzhak Rabin, la Hagana libère l'ensemble des 200 prisonniers et les cache dans la population de Haïfa à quelques kilomètres[2].
« Le camp a continué à fonctionner après la Seconde Guerre mondiale » : certains survivants de la Shoah sont arrivés sur des embarcations jusqu’aux côtes d’Israël et sont arrêtés par les forces de contrôle navales britanniques. « Ces personnes sont passées par des camps de concentration nazis, des camps de personnes déplacées en Europe puis ont fini dans le camp militaire anglais de détention d’Atlit pour quelques mois jusqu’à ce qu’elles puissent rentrer dans les quotas d’immigration. Certains détenus ont passé jusqu’à un an dans le camp de détention. Après la création de l’État d’Israël en 1948, le camp devint un grand centre d’accueil pour immigrants » [2].
Pendant quelques années, le site continue d’être utilisé à des fins de détention lors d’autres conflits, pour ensuite changer de destination[2].
Atlit est déclaré conseil municipal en 1950 mais en 2004, il est intégré dans le conseil régional Hof Hacarmel comme plusieurs autres comités régionaux.
Un site archéologique sous-marin, Atlit Yam, est découvert en 1984 à quelques centaines de mètres de la côte[26].
Les quartiers de l'unité navale Shayetet 13 de la marine israélienne sont situés sur la (en) base navale d'Atlit. En 2010, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou visite la base pour saluer le commando qui ont participé à l'abordage de la flottille pour Gaza qui violait les eaux israéliennes[27].
Aujourd'hui[Quand ?] existe toujours à Atlit l'usine d'exploitation du sel de mer (Salt of the Earth) fondée par les émigrés juifs en 1921 et également une usine de produits chimiques plus récente[20],[19].
La partie de l'ancien camp de détention sert depuis 1987 de musée de l'immigration juive illégale (Ha'apala) débutée à la fin des années 1930, afin de renseigner les visiteurs sur l’histoire de l’immigration clandestine en Israël entre 1934 et 1948, en particulier l’immigration par bateaux qui a constitué l’essentiel de cette immigration[2].
Les vestiges des murailles de château Pélerin s'étendent aujourd'hui au nord de la ville. Depuis les années 2010, différentes campagne de fouilles sur le site du cimetière de Château-Pèlerin sont entreprises avec le soutien de l’Israel Antiquity Authorities, du Hof-Hacarmel regional council et le Centre français de recherches à Jérusalem (CFRJ)[28],[5].
Chaque année, l'ONG pro-palestinienne Zochrot organise la « Marche du retour » réclamant que les terres reviennent aux Arabes palestiniens et en 2018, elle a lieu à Atlit, au nom des 174 habitants de ce village, chassés lors de la guerre qui a suivi la création de l'État d'Israël en 1948[29],[30].
Les différentes quartiers contemporains à Atlit sont Neve Moshe, Yamit, Giv'at Haprahim, Giv'at HaBrekhot, Giv'at Sharon, Shoshanat Hayam, HaGoren, Yafe Nof, Argaman, Hofit, Savyonei Atlitet Allon.
Atlit est à proximité immédiate des villages Neve Yam et du kibboutz Ein Carmel.
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