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opération visant à couper le ravitaillement ou les communications d'un territoire plutôt grand De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Un blocus (de l'ancien wallon blokehus[1]) est une opération visant à couper le ravitaillement (nourriture, armes…) ou les communications d'une zone (ville, région, pays) par la force. Aujourd'hui, le terme peut aussi être utilisé à des échelles plus restreintes, par exemple pour l'occupation d'un bâtiment. Un blocus est un acte de guerre. Il ne doit pas être confondu avec l'embargo ou les sanctions qui sont des barrières légales au commerce et est différent du siège qui vise plutôt une ville ou une forteresse. Historiquement, le blocus prenait place sur mer avec une puissance qui bloquait le commerce maritime avec le pays cible ; cependant bloquer les transports terrestres peut également être considéré comme un blocus.
Des patrouilles à proximité d'un port ennemi dans le but d'empêcher la sortie des forces navales est aussi appelé un blocus. Lorsqu'une ville côtière est assiégée depuis la terre, il est courant que les assaillants réalisent un blocus du côté maritime. Le blocus désigne également l'interruption des communications par le brouillage des ondes radio ou par l'endommagement des câbles sous-marins.
Un blocus à courte distance implique de placer ses navires à portée de vue de la côte ou du port bloqué pour assurer une interception rapide de tous les navires qui entreraient ou qui sortiraient. C'est à la fois le blocus le plus efficace et le plus difficile à mettre en place. La difficulté consiste à maintenir une présence maritime permanente en mer qui est ainsi exposée aux tempêtes et aux privations. Elle est également vulnérable face à une attaque surprise du camp ennemi dont les navires sont à l'abri dans le port et peuvent sortir à n'importe quel moment. De plus la flotte bloquante se trouve généralement loin de ses bases, ce qui accentue la difficulté.
Dans un blocus à distance, les assaillants restent à distance de la cote et tentent d'intercepter les navires. Cela requiert plus de navires mais ils peuvent opérer plus près de leurs bases et sont moins soumis aux tentatives de sorties de l'adversaire.
Un blocus détaché consiste à se positionner juste derrière la ligne d'horizon mais pas plus loin. L'objectif est de piéger l'ennemi qui croit qu'il peut sortir tout en restant suffisamment proche pour frapper.
L'amiral britannique Horatio Nelson appliqua ce type de blocus au port de Cadix en 1805. La flotte franco-espagnole sous les ordres de Villeneuve quitta le port et cela mena à la bataille de Trafalgar[2].
Jusqu'en 1827, le blocus était toujours un acte de guerre. Cela changea lorsque la France, la Russie et la Grande-Bretagne vinrent en aide aux rebelles grecs dans leur lutte contre les Ottomans. Ce blocus mena à la bataille de Navarin. Cependant la guerre ne fut jamais déclarée, il est donc considéré comme le premier «blocus pacifique» à défaut d'être paisible[3]. Le premier vrai blocus pacifique sans coups de feu fut le blocus britannique de la république de Nouvelle-Grenade en 1837 dans le but de faire libérer un consul britannique[4].
Un blocus est défini par l’Encyclopædia Britannica comme « un acte de guerre par lequel un belligérant empêche l'accès ou le départ d'une zone définie de la côte ennemie[5]. »
Qu'un blocus soit considéré comme légal ou non dépend des lois du ou des pays dont le commerce est influencé par ce blocus. Le blocus brésilien du Río de la Plata en 1826 était considéré comme légal d'après les lois anglaises mais illégal selon les lois françaises et américaines. Ces deux pays ont donc annoncés qu'ils défendraient activement leurs navires contre les Brésiliens, tandis que la Grande-Bretagne s'efforçait de parvenir à une solution pacifique entre le Brésil et l'Argentine[6].
Les blocus furent définis pour la première fois dans les lois internationales lors du congrès de Paris en 1856. Une de ses conclusions fut qu'un blocus devait être effectif pour être légal. Cela interdisait les « blocus de papier » qui étaient déclarés mais non rigoureusement appliqués et qui permettaient aux nations bloquantes de saisir les navires neutres qui commerçaient avec la nation bloquée[7]. En 1909, la déclaration de Londres fut une autre tentative pour protéger les navires neutres[8]. Ce traité ne fut ratifié que par une poignée de nations ce qui empêcha son application. Cependant certaines parties du traité furent appliquées durant la Première Guerre mondiale
Depuis 1945, le conseil de sécurité des Nations unies détermine le statut légal des blocus d'après l'article 42 de la charte des Nations unies, le conseil peut également ordonner l'application d'un blocus[9].
Le blocus dépend de trois facteurs :
Le forçage de blocus désigne le transport de marchandises en direction d'une zone bloquée. Les forceurs de blocus sont souvent les navires les plus rapides bien que peu armés et protégés. Cependant, ce rôle peut être assuré par des avions comme lors du pont aérien vers Berlin.
Le terme désigne également un petit fort militaire, ou fortin, construit par les assiégeants pour empêcher toutes ruptures du siège[1].
En Belgique, se dit communément de la période précédant les examens universitaires lors de laquelle les étudiants étudient leurs cours[14].
En France, le terme blocus est aussi un synonyme de piquet de grève notamment lors des mouvements lycéens[15].
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