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personnalité politique française De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Armand Thomas Hue, marquis de Miromesnil, né le au château de Latingy et mort le au château de Miromesnil, est un magistrat et homme politique français, ministre de Louis XVI dans les dernières années de l'Ancien Régime.
Garde des Sceaux de France | |
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Directeur Académie des sciences, belles-lettres et arts de Rouen | |
Premier président Parlement de Normandie | |
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Il devient premier président du Parlement de Normandie à Rouen en 1757. En 1771, au moment de la suppression des parlements, il est au nombre des parlementaires exilés par le chancelier Maupeou.
Le , il est choisi par Louis XVI pour devenir garde des sceaux de France. Il doit son ministère à l’estime que le comte de Maurepas, parent éloigné, a conçue pour lui pendant l’exil du parlement : dans cette circonstance critique et délicate, il avait montré une grande sagesse et une grande énergie. Il devient un familier de M. et Mme de Maurepas, « complaisant de Madame » (Baron de Besenval), et un peu pique-assiette, car fort désargenté.[réf. nécessaire]
C'est lui qui rédige l'ordonnance royale du , par laquelle Louis XVI abolit la question préparatoire, la torture qu’on infligeait à un accusé pendant la procédure pour lui arracher les aveux de son crime, était appliquée au cas où sa culpabilité était déjà établie mais insuffisante pour pouvoir le condamner à mort par ordonnance royale[1].
Le , lorsque son ami Calonne est renversé par Loménie de Brienne, il est remercié par le roi[2] et quitte le ministère. Il se retire dans sa terre de Normandie, pour y passer le reste de ses jours dans la retraite. Savant dans le droit et l’histoire de sa province adoptive, il la défendit, en ?1766?, avec beaucoup d’habileté, dans deux mémoires, lorsque le ministre Bertin essaie d’abolir ses privilèges.
Aimant les sciences et protégeant les hommes de lettres, il porte une estime particulière à l’Académie de Rouen, dont il devient directeur en 1759. Il assiste parfois aux séances et prend aussi sa part de travaux. En 1772, il lit un rapport sur une traduction en vers latins des Fables de La Fontaine, par le P. Giraud[3], montrant qu’il sait allier la pratique de la poésie à celle du droit. Par reconnaissance pour l’intérêt qu’il porte à l’Académie, l’un de ses membres, l’abbé Vregeon, lui dédie le Catalogue de sa Bibliothèque, imprimé en 1781[4]. Louis Cousin-Despréaux lui fait l’hommage de son Histoire de la Grèce[1].
C’est, d’après le Grand Larousse universel du XIXe siècle, un très médiocre homme d’État, mais un homme aimable, intègre, modéré, et qui se retire de la vie publique, sans s’y être enrichi. Edgar Faure, plus critique, affirme que : « Miromesnil est le type du réactionnaire borné, attaché à tous les préjugés et privilèges, de surcroît capable de toutes les fourberies, et, une fois nommé, il sera prêt aux pires bassesses pour garder son poste. »
Ami de quelques philosophes, il ordonne, en 1776, la suppression, pour défaut de paiement des pensions dont il était grevé, du privilège de l'Année littéraire de Fréron, leur ennemi juré, portant à ce dernier un coup dont il meurt, peu après. Il dirige les travaux de la commission chargée d’établir un projet, dit « projet Miromesnil », de révision de l’ordonnance du commerce de , mais il n'aboutit pas[5].
Il est prévôt et maître des cérémonies de l’Ordre du Saint-Esprit, le , mais il démissionne dès le .
Il est brièvement emprisonné sous la Révolution.
À sa mort, il est inhumé sans pompe, le 1796. Aucun prêtre ne peut assister à son convoi, aucune prière publique ne peut être faite sur sa tombe, le culte catholique étant alors proscrit en France. Comme il a été membre de la Charité de Saint-Martin et en a toujours acquitté fidèlement les obligations, l’ancienne confrérie de Saint-Martin-de-Tourville se réunit à sa porte, enlève le corps et le conduit à l’église avec la croix de la Charité, et le dépose dans le chœur, malgré la sévère défense des lois de l’époque. On veut leur faire un procès, qui aurait pu avoir des conséquences sérieuses, mais les choses s’arrangent[1].
Sur sa terre de Miromesnil, il avait engagé un boulanger, un boucher et un médecin pour s'occuper de ses paysans afin d'éviter toute famine ou épidémie. Il a demandé qu’à sa mort, sa superbe bibliothèque soit vendue et que le produit en soit distribué aux pauvres[1].
En 1750, il se marie en premières noces avec Marie Louise du Hamel, dame de Bretteville. Il se remarie en 1762, avec Blanche Françoise Rosalie Bignon (1744-après 1789), fille d’Armand Jérôme Bignon, prévôt des marchands de 1764 à 1772, et de Marie Angélique Blanche Hue.
Du premier lit naît
Du second lit, naissent
Une rue et une station de métro de Paris portent aujourd'hui son nom.
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