1042-1055: les Almoravides font la conquête du Sahara occidental[7].
Vers 1042: au Tibet, le roi bouddhique de Guge Changchub Ö invite Âtîśa, un panditbengali, à participer à la renaissance du bouddhisme[8]. Cette seconde «fondation» a des conséquences sur l’état politique et religieux du pays. La féodalité et la théocratie tibétaine se mettent en place vers cette époque. À côté de la noblesse, les monastères bénéficient d’une puissance accrue, tant sur le plan séculier que religieux. Dans certains d’entre eux, survit la croyance traditionnelle selon laquelle le lama ou le supérieur de la communauté se réincarne après sa mort dans un enfant ou un jeune homme qui devient le nouveau chef du monastère.
1042-1055: règne de Constantin IX sur l'Empire byzantin. Il est marqué par la perte définitive de l’Italie au profit des Normands (disgrâce de Georges Maniakès), la progression des Seldjoukides à l’est, les troubles intérieurs et le schisme religieux entre Constantinople et Rome. C’est néanmoins une période très florissante pour les lettres, dominée par la personnalité de l’érudit Michel Psellos, protégé de l’empereur, qui occupe une place importante dans l’État pour 25 ans. Constantin ouvre le sénat à la bourgeoisie de la capitale et aux fonctionnaires provinciaux[9].
1045-1064: soumission de l'Arménie à Byzance. À la mort du roi d’AniSembat III en 1041, l’empereur byzantin prétend substituer à son successeur légitime, son neveu Gaghik II, son propre candidat, Vest Sarkis. Devant le refus des Arméniens, il lance contre eux trois expéditions, qui sont repoussées. Allié au roi des Albans, l’empereur byzantin réunit alors la totalité de ses forces mais est écrasé devant Ani par le général Vahram Pahlavani. Il aurait perdu 20 000 hommes. Aussitôt débarrassé des Grecs, le jeune roi Gaghik et son général se retournent contre les Turcs. Grâce à une manœuvre habile, ils leur infligent une sanglante défaite sur les bords du Goktchai. Les Byzantins, cette fois alliés aux Arabes de l'émir de Dwin, lancent une nouvelle attaque. Ayant acheté la neutralité des Arabes, Gaghik réussit à les mettre en déroute. L’empereur byzantin, par le truchement de Vest Sarkis, invite alors Gaghik à venir à Constantinople signer avec lui un traité de paix perpétuelle (été 1045). Gaghik accepte et se met en route après avoir confié la régence au catholicos Petros. Mais dès son arrivée, l’empereur le fait enfermer et envoie une nouvelle armée contre son royaume. Le catholicos livre Ani aux Grecs. Les Arméniens se soumettent à Byzance (1045-1064). Une partie de la population est déportée[11].
Jean-Claude Cheynet, Le monde byzantin: L'Empire byzantin (641-1204), vol.2, Presses universitaires de France, (ISBN9782130638544, présentation en ligne)
Whitney S. Stoddard, Art And Architecture In Medieval France: Medieval Architecture, Sculpture, Stained Glass, Manuscripts, The Art Of The Church Treasuries, Routledge, (ISBN9780429973765, présentation en ligne)