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militante libertaire, anarcho-syndicaliste et féministe espagnole De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Anna Delso ou Ana Camello Garia, née le à Andújar, province de Jaén (Espagne) et morte le 28 mai 2020 à Montréal[1], est une militante libertaire, anarcho-syndicaliste et féministe membre de l'organisation anarcha-féminisme[2] Mujeres Libres, d'abord en Espagne jusqu'à la fin de la guerre civile puis au Canada.
Anna Delso Ana Camello Garia | |
Naissance | Andújar, province de Jaén (Espagne) |
---|---|
Décès | (à 97 ans) Montréal, Québec (Canada) |
Origine | espagnole |
Cause défendue | féministe libertaire anarcho-syndicaliste |
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Elle n'a pas quatorze ans lorsque éclate la révolution sociale espagnole de 1936.
En 1937, à Madrid, elle participe à la création d’un groupe de femmes libertaires dont elle est élue secrétaire, les « Mujeres Libres » qui fait un travail de terrain dans les quartiers populaires tout en menant une lutte contre l’oppression patriarcale : « Elles ont dit : la cause des femmes, c’est tout de suite ou jamais. Nous avons pris la place qui nous revenait de droit. Moi, j’avais 16 ans et j’étais secrétaire de la Fédération des femmes libres. Je savais à peine écrire et je rédigeais déjà des articles sur les femmes libres, les femmes libertaires. Je donnais en exemple les grandes révolutionnaires russes, comme Emma Goldman »[3].
Elle décrit la situation de ces années révolutionnaires : « La capacité d’organisation des femmes me laisse stupéfaite. Plusieurs d’entre elles ont un rôle prépondérant dans leur syndicat, Confédération nationale du travail, et font partie en même temps du comité d’autogestion de leur usine. Elles se trouvent au même niveau d’égalité que les hommes dans une société non hiérarchisée. C’est une transformation totale et radicale de la vie sociale. Les femmes espagnoles en avaient tant besoin ! Elles se sont débarrassées de l’esclavage que leur imposaient le clergé, le mari, le père, les frères et tous les autres. À tous ceux qui nous disent : Oui, nous sommes d’accord avec vos revendications de femmes, mais il faut laisser tout cela pour après, car votre attitude peut créer des divisions. Nous leur répondons : Pour après quoi ? C’est maintenant ou jamais ! [...] Leurs idées sont une chose et leur femme et leur famille autre chose. Leur femme est à eux, intouchable. Comme les abeilles vont de fleur en fleur, eux peuvent aller de femme en femme. Et ils trouvent ça très naturel, mais ils ne peuvent accepter qu’une femme puisse en faire autant. La sempiternelle devise de la femme, bonne mère, bonne épouse, fidèle et obéissante, doit changer »[4].
Elle a dix-sept ans, en 1939, lorsqu'avec des milliers d’autres Espagnols, elle se réfugie en France[5]. Elle est transférée au camp de concentration d'Argelès-sur-Mer.
Elle passe près de douze ans dans la clandestinité et la précarité.
Arrivée à Montréal en 1951, elle travaille pendant 26 ans dans l’industrie du vêtement et où elle poursuit son engagement syndical. Membre oppositionnelle du syndicat Union internationale des ouvriers du vêtement pour dames (UIOVD), elle est mise sur une liste noire[6].
Elle milite à la fédération locale de la Confédération nationale du travail de Montréal et est active, durant trente ans, au sein du mouvement libertaire, féministe et pacifiste. Elle y fait, notamment la connaissance de Marcelle Ferron, ancienne membre du groupe des Automatistes[6].
Elle meurt à Montréal à l'âge de 97 ans[1].
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