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peintre et artiste verrière canadienne De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Marcelle Ferron, née le à Louiseville et morte le à Montréal, est une artiste peintre québécoise[1]. Figure importante sur la scène de l’art contemporain du Québec, elle s'est spécialisée au cours de sa carrière dans le vitrail.
Naissance | |
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Activités | |
Père |
Joseph-Alphonse Ferron (d) |
Fratrie |
Jacques Ferron Madeleine Ferron Paul Ferron (d) |
A travaillé pour | |
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Membre de | |
Maîtres |
Paul-Émile Borduas, Michel Blum (d) |
Genre artistique | |
Distinctions | Liste détaillée Prix Paul-Émile-Borduas () Chevalière de l'Ordre national du Québec () Grande officière de l'Ordre national du Québec () Personnage historique désigné (d) () Membre de l'Académie royale des arts du Canada |
Sans titre (d) |
Née le , à Louiseville au Québec, Marie Valida Marcelle est la fille du notaire Joseph-Alphonse Ferron et d'Adrienne Caron[2]. Cette famille compte aussi le Dr Jacques Ferron, l'écrivaine Madeleine Ferron et le Dr Paul Ferron.
Dans son enfance, elle découvre la peinture par l'entremise de sa mère qui est morte prématurément d'une tuberculose alors qu'elle n'était âgée que de sept ans[3]. Jeune, elle eut l'occasion de voir sa mère peindre des paysages[3]. Le jour de l'enterrement de sa mère, Ferron raconte qu'elle s'est réfugiée au grenier, là où sa mère se rendait souvent[4]. C'est à ce moment qu'elle trouve les tubes de peinture de sa mère et qu'elle décide de devenir peintre pour suivre ses traces[5]. Cependant, elle fut initiée pour la première fois à la peinture au couvent par les religieuses lors de son adolescence[6].
Elle étudie à l'École des beaux-arts de Québec de 1942 à 1944[7]. Elle eut notamment comme professeur l'artiste québécois Jean Paul Lemieux[8]. En raison de différends, Ferron quitte l'École des beaux-arts de Québec et peu de temps après, elle s'installe à Montréal-Sud en quête d'inspiration pour sa peinture[6]. C'est à ce moment qu'elle découvre le travail du peintre Paul-Émile Borduas. Son travail sera une « révélation »[6] pour la jeune artiste selon les mots de Réal Lussier. Elle rencontre par la suite l'artiste et elle le visite plus régulièrement à son bureau de l'École du Meuble, où il enseigne, pour y recevoir commentaires et encouragements[9]. En gravitant autour de Borduas, Ferron rencontre les membres du groupe des Automatistes vers la fin de 1946 selon une lettre que nous rapporte Patricia Smart[10]. Elle devient assez tôt une membre du mouvement d'art des Automatistes, fondé par Paul-Émile Borduas. C'est dans un article de Claude Gauvreau, « L'automatisme ne vient pas de chez Hadès » (1947), qu'elle sera pour la première fois considérée comme une « peintre automatiste »[9]. Elle expose pour la première fois publiquement dans le cadre du 64e Salon annuel du printemps organisé par l'Art Association of Montreal et qui se tient du au [9]. Elle y présente une peinture intitulée Huile no 8 qui n'est pas connue de nos jours comme le précise Réal Lussier[9]. En 1948, elle cosigne le manifeste Refus global avec d'autres membres du groupe des Automatistes. Ce texte est décisif pour la scène culturelle du Québec. Cependant, elle n'expose avec eux que tardivement, à partir de l'exposition Les étapes du vivant en 1951. Finalement, elle tient sa première exposition en solo à la Librairie Tranquille du 15 au où elle présente « deux aquarelles, quinze tableaux et cinq sculptures »[11]. Parmi les œuvres exposées en 1949, les peintures Iba, La Souffrance, l'Éros et la Joie, L'Hidalgo dissous, et Tissus aquatiques ou « La vie en fleur entre mes cils » nous sont connues aujourd'hui[11].
En 1953, elle s'installe à Paris, où elle produit pendant treize années dans le dessin et la peinture. Elle s'initie à l’art du vitrail à l'atelier de Michel Blum en 1964. De retour au Québec en 1966[12], elle enseigne à l'Université Laval de 1967 à 1988[13].
L’un de ses vitraux les plus célèbres est celui de la station de métro Champ-de-Mars de Montréal[14]. C'est l'une des premières œuvres non figuratives à être installée dans le métro. En défiant le style didactique présent des autres œuvres de cette période, elle met en évidence un écart important dans l'art public du métro de Montréal. Ce vitrail est vu comme une dénonciation des politiques artistiques de Robert LaPalme, directeur artistique de l’époque, tout comme un flambeau pour l’Automatisme.
D’autres œuvres peuvent être vues à la station Vendôme, à l’hôpital Sainte-Justine, et au siège social de l'OACI à Montréal ; à la place du Portage à Gatineau au Québec, au tribunal de Granby au Québec et au pavillon Samuel-Bronfman de l'Université Concordia.
Une œuvre située à la bibliothèque de l'Université Bishop's (John Bassett Memorial Library), Lennoxville, a été proposée par le comité du statut de la femme de l'Université. Il s'agit d'un vitrail commémorant les victimes de la tuerie de l'École polytechnique en 1989. Ce vitrail est inauguré le , soit deux ans après les événements[15].
Elle est la sœur des écrivains Jacques (1921-1985) et Madeleine Ferron (1922-2010) et du médecin et humaniste Paul Ferron (1926-)[16],[17].
Les œuvres de Marcelle Ferron font l'objet de plus d'une trentaine d'expositions particulières non seulement à travers le Québec et le Canada mais aussi à Paris, à Bruxelles et à Munich. En 1970, le Musée d'art contemporain de Montréal lui consacrait une grande rétrospective, qui fut également reprise en 1972 au Centre Culturel Canadien à Paris[18].
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