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Les luttes anarchistes au Québec sont influencées par plusieurs autres luttes connexes, comme les mouvements féministes, les mouvements antiracistes, les luttes autochtones et les mouvements écologistes. Point de convergence entre les cultures de luttes françaises et anglo-saxonnes, Montréal abrite la majorité des organisations et collectifs anarchistes du Québec. D'une grande diversité de tendances anarchistes, anarca-féministes, libertaires, anti-autoritaires et de nombreuses et nombreux anarchistes de toutes tendances et d'origines (Chili, Chine, Italie, France, Pologne et autres régions du monde).
Anarchisme à Montréal | |
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Le Québec connu une histoire anarchiste décousue mais soutenue au fil des décennies. Les groupes et tendances de l'anarchisme à la fin du XIXe siècle et au début XXe se composent entre autres de communards et communardes, de chevaliers du travail et du mouvement anarchiste juif[1] (Europe de l'Est).
Une résurgence de l'anarchisme revient avec les mouvements artistiques des années 1960. Le Refus Global, un des manifestes artistiques les plus marquants du Québec, peut être considéré comme anarchiste. La grève étudiante d'octobre 1968[2] et les féministes radicales des années 1970 peuvent être considérés comme influencés par certains principes anarchistes[1].
À partir des années 1990, les anarchistes francophones délaissent de plus en plus le mouvement pour l'indépendance du Québec, se retournant vers des courants punks, féministes, écologistes, antiraciste, anti-autoritaire et antimondialistes.
En février 1994, naît le journal Démanarchie. Idéologiquement et esthétiquement, Démanarchie est bien ancré dans la mouvance anarcho-punk, telle que représentée par les groupes britanniques Crass et Subhumans. Lorsque le dernier numéro est publié en novembre 1997, le journal était alors tiré à 3000 exemplaires[3].
À partir de l'été 1996, le collectif de minuit se forme pour s'opposer au changement de la place Émilie-Gamelin (carré Berri) en parc du même nom. Ce changement avait pour but de déloger les itinérantEs et la jeunesse marginale qui occupaient le parc de nuit. Plusieurs "snacks de minuit" furent servis et la répression fut dure. Un recours contre la Ville de Montréal fut intenté et finalement gagné en 2011[4].
Le marque la toute première manifestation internationale contre la brutalité policière, organisé par le collectif opposé à la brutalité policière (COBP)[5]. Ce rassemblement qui tourne souvent à l'émeute et ou les arrestations sont fréquentes fêtait sa 24e édition en mars 2020.
Au tournant de l'an 2000, la mouvance anarchiste se tourne vers l'approche infinitaire. Délaissant les groupes plus larges comme Démanarchie pour se concentrer vers des cellules plus petites, on voit naitre différents groupes tels le Collectif Émile-Henry, la Main Noire, Le Mortier, le groupe libertaire Frayhayt ou Les Sorcières[6] ainsi que des groupes plus radicaux et underground.
En 2001, a lieu la toute première édition du Salon du livre Anarchiste de Montréal dans les locaux du Comité Social Centre-Sud, situé au 1710 Beaudry . Le plus grand salon du livre anarchiste en Amérique du Nord et le seul francophone[7].
L'histoire récente de l'anarchisme est liée aux mobilisations contre le Sommet des Amériques de Québec, aux grève étudiante de 2005, 2012 et 2015.
En des anarchistes montréalais, dont les membres des Red and Anarchist Skinheads (RASH), participent au squat Overdale, une occupation de 6 jours contre la destruction du dernier bâtiment d'un ancien quartier pauvre du centre-ville. L'occupation se déplaça ensuite au squat Préfontaine et dura de août à octobre[8],[9] avant d’être brutalement expulsée par la police anti-émeute.
La grève étudiante de 2005 fut marquante pour une partie du mouvement anarchiste montréalais. Elle entraînera l'émergence du RAME, Réseau anarchiste en milieu étudiant, qui dura quelques années[10].
En 2008, l'Union communiste libertaire (UCL) est fondée à Montréal. Celle-ci est née de sa séparation de la Fédération des communistes libertaires du Nord-Est (NEFAC). Cette séparation eut lieu afin d'éviter les problèmes de différences socio-économique, géographique et linguistique rencontrés précédemment au sein de la NEFAC (qui changea de nom pour Common Struggle en 2011). L'Union communiste libertaire s'est dissoute le 1er mars 2014[11].
La grève générale étudiante de 2012, qui dura plus de 6 mois, fut influencé par les anarchistes. Certains principes forts de la grève, tel la non dénonciation et la diversité des tactiques, permirent aux anarchistes de se tailler une place, aux travers d'actions furtives, des "manifs de nuits" et de blocages économiques. Certains arborèrent le "carré noir", en plus ou à la place du carré rouge étudiant. Plusieurs lieux comme la Déferle, La belle époque, la maison de la grève et d'autres existèrent à travers ou à la suite de cette grève.
La grève étudiante de 2015, sera influencée par les tendances anarchisantes de la grève de 2012, comme par exemple le Syndicat Industriel des Travailleurs et Travailleuses (SITT-IWW). Quoique moins suivie, puisque débutant sur des bases autonomes et plus radicales, la grève permit des manifestations de nuits de plusieurs dizaines de milliers de personnes, ainsi que des grève partout à travers la province.
Depuis quelques années, les anarchistes cherchent à amener leur soutien aux luttes des peuples autochtones. Montréal, appelé historiquement Tio'tia:ke, est un lieu d'échanges de divers peuples autochtones, notamment les Mohawks. Le philosophe mohawk Taiaiake Alfred cherchera à faire des ponts entre les traditions autochtones et l'anarchisme[12].
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