Amfreville (Manche)
ancienne commune française du département de la Manche De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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Amfreville (prononcé /ɑ̃frəvil/) est une ancienne commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie. Elle était une commune déléguée au sein de la commune nouvelle de Picauville du [1] au .
Amfreville | |
La mairie | |
Blason |
|
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Manche |
Arrondissement | Cherbourg |
Statut | commune déléguée |
Code postal | 50480 |
Code commune | 50005 |
Démographie | |
Gentilé | Amfrevillais |
Population | 287 hab. (2019) |
Densité | 28 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 24′ 36″ nord, 1° 23′ 34″ ouest |
Altitude | Min. 1 m Max. 31 m |
Superficie | 10,10 km2 |
Élections | |
Départementales | Carentan |
Historique | |
Dissolution | |
Fusion | |
Commune(s) d'intégration | Picauville |
Localisation | |
modifier |
Elle est peuplée de 287 habitants[Note 1].
La commune fait partie du parc naturel régional des marais du Cotentin et du Bessin.
Le bourg d'Amfreville occupe une position centrale, à 20 mètres d'altitude. Le point culminant se situe au lieu-dit le Mont, à 30 mètres d'altitude, au nord-ouest du bourg, sur une hauteur qui fait fonction de limite avec Gourbesville. Les basses prairies du marais d'Amfreville descendent jusqu'à deux mètres d'altitude près du Merderet. Dans les marais passe la limite séparant des communes de Neuville-au-Plain, Fresville, Sainte-Mère-Église, et Picauville.
La commune est peu boisée, comme tout le Cotentin, mais le bocage fait que l'arbre et la haie lui donne de loin une allure de forêt, les parcelles étant souvent de petite taille. Seuls les prés au bord du marais sont dépourvus d'arbres, puisque le marais « blanchit » chaque année vers janvier-février.
La commune se compose d'un bourg principal (Amfreville) et de plusieurs écarts[2]: la Fontaine, la Féricotterie, les Landes, le Sis, les Ancres, le Motey, les Helpiquets, les Cardets, Rubec, Hameau aux Brix, Cauquigny (église), le Bourg Neuf, Hameau Flaux, le Château (et sa chapelle), la Pesquerie, Durencru, la Percillerie, Bergerie des Avocats, les Heutes, la Moinerie (château).
La portion est d'Amfreville, bordée par le Merderet, présente de nombreux marais et prés humides : l'Essert, Pièces du Pont, l'Île, les Croisées, le Tiers, le Closet, le Parquet, Pièces d'Envie, les Marais. La partie ouest, structurée en champs, est quasi-inhabitée (seulement le manoir de la Moinerie).
Amfreville est attesté en 1150 sous la forme Ansfrevilla[5].
Toponyme médiéval en -ville (élément issu du gallo-roman VILLA « domaine rural »). Le premier élément est l'anthroponyme norrois Ásfridr[6], localement adapté en Normandie sous la forme francique Ansfrid, d'où le sens global de « domaine rural d'Ásfridr »[7].
Le gentilé est Amfrevillais.
Cauquigny est attesté en 1154 sous la forme Calqueneio[8].
Toponyme formé avec le suffixe gallo-roman -ACU ou -IN-IACU ajouté à un anthroponyme. Ce premier élément est de forme et d'origine discutées :
De ces deux hypothèses, la seconde pose le moins de problèmes phonétiques, mais postule l'existence d'un nom jamais attesté. La première est plus vraisemblable, mais l'argument phonétique est un peu plus délicat, quoique plausible.
Rubec vient à la fois de l'ancien français ru et du norrois bekkr, ces derniers ont le même sens : « ruisseau »[11].
Motey est un toponyme fréquent dans le nord de la France dès le XIIe siècle, il vient de l'ancien français mostier « église »[12]
Les lieux-dits en Y-ère/-erie résultent du fort accroissement démographique normand du XIe – XIIIe siècle. Ils désignaient la ferme de la famille Y, fondée sur les nouvelles terres obtenues par les grands défrichements. Les essarts prennent le nom des défricheurs, suivi de la désinence -erie ou -ière[13].
Les autres lieux-dits en (Hameau / Le(s)…)-Y s'avèrent plus récents, ils indiquaient un bien de la famille Y.
Sur le territoire communal fut découvert des coins en bronze d'époque celtique.
Au XIIe siècle, la paroisse relevait de l'honneur de Néhou[14].
Selon Théodose du Moncel, s'appuyant sur Charles Duhérissier de Gerville, le seigneur d'Amfreville en 1329 est Guillaume Avenel des Biards. Par mariage, le titre échoit à Jean de Tardes, baron de l'Angle-de-Néhou, qui épouse Françoise des Biards en 1503, puis à Nicolas, baron de Mouy, uni à Françoise de Tardes, dame d'Amfreville, de Néhou et des Biards, en 1533. Leurs fils et petit-fils en héritent[15]. Le fief devient ensuite la propriété de la famille du Poërier, puis des Davy, ces derniers obtenant l'érection en marquisat. Les Davy d'Amfreville donne plusieurs marins, dont François Davy d'Amfreville, ainsi que deux cardinaux de la curie romaine et deux grands baillis du Cotentin. La seigneurie d'Amfreville a été la possession de la famille Davy qui étaient également seigneurs du Perron et de Virville à Saint-Aubin-du-Perron, de Boisroger, de Quettreville, de Guéhébert, de Muneville, de Feugères, de Montcuit, de Mary et de Saint-Malo-de-la-Lande[16]. À la mort du commandeur d'Amfreville, en 1780, la famille du Mesnildot hérite du domaine, vendu ensuite aux Sesmaisons[15].
Sous l'Ancien Régime, Amfreville faisait partie de la généralité de Caen, de l'élection de Valognes (en 1612/1636 et 1677) puis de Carentan (en 1713) et de la sergenterie de Pont-l'Abbé.
En 1812, Amfreville absorbe Cauquigny[17],[18], au sud-est de son territoire.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Une partie des données est issue d'une liste établie par Jean Pouëssel et Jean-Noël Noury[19] | ||||
1793 | 1806 | Thomas Barbey | ||
1806 | 1815 | Gabriel du Mesnildot | ||
1815 | 1821 | Jean-Baptiste Charpentier | ||
1822 | 1830 | Gabriel du Mesnildot | ||
1830 | 1831 | Jean-Baptiste Franchomme | ||
1832 | 1832 | François Férey | ||
1833 | 1839 | Charles de Brix | ||
1839 | 1848 | Jean Belliard | ||
1848 | 1854 | Pierre Leconte | ||
1854 | 1872 | Jean F. Cardet | ||
1872 | 1882 | Pierre Besnard | ||
1882 | 1911 | Pierre Férey | ||
1911 | 1914 | Jean Legrusley | ||
1914 | 1916 | Michel Le Heuzey | faisant fonction | |
1916 | 1917 | Eugène Delalande | ||
1917 | 1928 | Michel Le Heuzey | ||
1928 | 1948 | Pierre Férey | ||
1948 | 1977 | Paul Férey | ||
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
avant 1972[20] | Maryse Gervais | |||
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1977 | mars 2014 | Alain Maître | ||
mars 2014[21] | décembre 2015 | Ginette Dongé | SE | Retraitée ressources humaines |
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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janvier 2016 | décembre 2021 | Ginette Dongé | Maire l'ancienne commune | |
Les données manquantes sont à compléter. |
Par décision du conseil de la commune nouvelle de Picauville, le statut de commune déléguée d'Amfreville est supprimé à partir du [22].
En 2019, la commune comptait 287 habitants. Depuis 2004, les enquêtes de recensement dans les communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans (en 2008, 2013, 2018, etc. pour Amfreville[23]) et les chiffres de population municipale légale des autres années sont des estimations[Note 2].
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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287 | - | - | - | - | - | - | - | - |
La commune se situe dans la zone géographique des appellations d'origine protégée (AOP) beurre d'Isigny et crème d'Isigny[25].
La commune est également concernée par le périmètre de protection des monuments inscrits hors de la commune : la mairie de La Pernelle et l'église de Montfarville.
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