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Picauville est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 3 237 habitants[Note 1].
Picauville | |
De haut en bas, de gauche à droite : le château d'Amfreville ; l'église Notre-Dame de Cretteville ; le sanctuaire Notre-Dame de la Salette à Vindefontaine ; l'église Saint-Candide de Picauville ; le monument de la 2de guerre mondiale à Gourbesville ; l'église Saint-Jean-Baptiste d'Houtteville. |
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Blason |
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Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Manche |
Arrondissement | Cherbourg |
Intercommunalité | Communauté de communes de la Baie du Cotentin |
Maire Mandat |
Marie-Hélène Perrotte 2020-2026 |
Code postal | 50480, 50360 et 50250 |
Code commune | 50400 |
Démographie | |
Gentilé | Picauvillais |
Population municipale |
3 237 hab. (2021) |
Densité | 50 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 22′ 47″ nord, 1° 25′ 03″ ouest |
Altitude | Min. 1 m Max. 41 m |
Superficie | 64,89 km2 |
Type | Commune rurale à habitat dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Carentan-les-Marais |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | picauville.fr |
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Picauville commune déléguée | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Maire délégué | Marie-Hélène Perrotte |
Code postal | 50360 |
Code commune | 50P20 |
Démographie | |
Population | 1 907 hab. (2019) |
Densité | 100 hab./km2 |
Géographie | |
Altitude | Min. 2 m Max. 30 m |
Superficie | 19,1 km2 |
Historique | |
Dissolution | |
Commune(s) d'intégration | Picauville |
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Elle est devenue le une commune nouvelle à la suite de sa fusion avec ses voisines Amfreville, Cretteville, Gourbesville, Houtteville et Vindefontaine[1]. Un an plus tard, Les Moitiers-en-Bauptois rejoignent la commune nouvelle[2],[3].
Lors de la création de la commune nouvelle, la continuité territoriale avec Houtteville ne tient qu'à une bande de quelques dizaines de mètres en commun avec Cretteville.
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[5]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Normandie (Cotentin, Orne), caractérisée par une pluviométrie relativement élevée (850 mm/a) et un été frais (15,5 °C) et venté[6]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat maritime », correspondant au Cotentin et à l'ouest du département de la Manche, frais, humide et pluvieux, où les contrastes pluviométrique et thermique sont parfois très prononcés en quelques kilomètres quand le relief est marqué[7].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,1 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 11,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 891 mm, avec 13,9 jours de précipitations en janvier et 7,1 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Sainte-Marie-du-Mont à 14 km à vol d'oiseau[8], est de 11,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 890,0 mm[9],[10]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[11].
Au , Picauville est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[12]. Elle est située hors unité urbaine[13] et hors attraction des villes[14],[15].
Le nom de la localité est attesté sous les formes Picheauvilla vers 1170, Piquauvilla vers 1210, Piqueauville vers 1269, Piquelvilla vers 1280, Picquauvilla au XIIIe siècle[16], Piquadivilla sans date.
Le gentilé est Picauvillais.
Depuis le Moyen Âge, il s'y tenait la foire annuelle dite de la Saint-André[17]. L'abbaye de Blanchelande a été à l'origine du franchissement des marais de la Douve au Pont-l'Abbé, et en percevait le péage[18]. Au début du XIIIe siècle les chanoines, fondateur et promoteur du bourg, avaient édifié le pont qui fut détruit pendant la guerre de Cent Ans[19].
Dans la première moitié du XIIe siècle, la paroisse relevait de l'honneur de Bricquebec[20]. Un Helyas d'Agneaux, qui dépend de l'honneur de Bricquebec, tient, à la fin du XIIe siècle, le patronage de l'église Sainte-Marie-du-Homme[21].
Philippe Auguste puis Saint Louis possédèrent Picauville[22].
Dans le cadre de la guerre de Cent Ans, lors de la chevauchée d'Édouard III, la région est ravagé par Geoffroy d'Harcourt à la solde des Anglais[23].
En 1581, un procès opposa les chanoines de la Sainte-Chapelle de Paris propriétaire du lieu et les paroissiens pour la « possession et jouissance des marais, eaux et mares » situés entre la rive nord de l'Ouve et la rive ouest du Merderet, il fut établi un plan en vue cavalière des marais de Picauville, document considéré comme « la plus ancienne représentation d'un paysage bas-normand »[19].
La commune de Picauville, dont la principale agglomération est Pont-l'Abbé, fusionne avec la paroisse de L'Isle-Marie (ou du Homme) en l'an III.
« Le Bon Sauveur » à Pont-l'Abbé, hameau à cheval sur les communes de Picauville et d'Étienville, fut un hospice pour pauvres créé en 1837 par Marie Feuillye de Riou, née d'Aigneaux[24],[Note 2], et dirigé par les Sœurs du Bon Sauveur ; au fil des ans s'y ajoutèrent un pensionnat, un institut de sourds et muets, un ouvroir pour jeunes filles et un orphelinat, tous de taille modeste. En 1853, l'établissement est autorisé à accueillir les aliénés. En 1903, l’asile du Bon Sauveur de Pont-l'Abbé-Picauville accueille les aliénés des deux sexes des arrondissements de Cherbourg et de Valognes et les aliénés masculins des arrondissements de Saint-Lô et de Valognes. Il reçoit aussi « une grande partie de ses pensionnaires du département de la Seine, qui chaque année déverse le trop plein de ses asiles dans les établissements de province ayant des places libres » ; l'asile accueille alors 360 hommes et 550 femmes ; parmi elles Liouba Bortniker, d'origine russe et première femme reçue à l'agrégation de mathématiques en 1885. Les archives de l'asile ont disparu lors des bombardements du [25].
Lors de la Seconde Guerre mondiale, Picauville abrite la 91e division d'infanterie allemande, le général Wilhelm Falley occupant avec son état-major le château de Bernaville. Le village, situé à environ 10 km à l'ouest de Sainte-Mère-Église, est libéré le par la 82e US Airborne Division du général américain Mac Kelvie.
Wilhelm Falley (1897-1944) fut le premier général allemand à être tué lors de la bataille de Normandie. Dans la nuit du au , alors qu'il se rend en voiture à Rennes où était organisé un kriegsspiel, il décide de rebrousser chemin après avoir vu un nombre anormal d'avions alliés survolant le Cotentin. Sur la route du retour, près de Picauville, son véhicule est mitraillé par des parachutistes américains.
Devant Pont-l’Abbé, le 358 th US Infantry Regiment piétine devant une solide résistance des Allemands. La 90 th US Infantry Division, qui manque d’expérience, subit des pertes. Le , les Américains déclenchent un violent pilonnage de l’artillerie et de l’aviation sur Pont-l’Abbé[26], évacué par les Allemands dans la nuit du au .
La commune est créée le par la fusion de six communes, sous le régime juridique des communes nouvelles instauré par la loi no 2010-1563 du de réforme des collectivités territoriales. L'arrêté est signé le [27].
Le projet a été validé par les différents conseils municipaux le [28]. Le périmètre initial était pressenti au début sur neuf communes avec Beuzeville-la-Bastille, Étienville, Les Moitiers-en-Bauptois ; seule la commune des Moitiers-en-Bauptois a participé à la rédaction de charte mais le conseil, contre l’avis du maire, a voté contre le projet en . Le maire a alors remis sa démission[29].
En 2016, la commune revient sur sa décision et rejoint la commune nouvelle[2] à compter du .
Nom | Code Insee |
Intercommunalité | Superficie (km2) |
Population (dernière pop. légale) |
Densité (hab./km2) |
---|---|---|---|---|---|
Picauville (siège) | 50400 | CC de la Baie du Cotentin | 64,89 | 3 371 (2014) | 52
|
Amfreville | 50005 | CC de la Baie du Cotentin | 10,10 | 287 (2019) | 28 |
Cretteville | 50153 | CC de la Baie du Cotentin | 6,83 | 204 (2019) | 30 |
Gourbesville | 50212 | CC de la Baie du Cotentin | 8,18 | 166 (2019) | 20 |
Houtteville | 50250 | CC de la Baie du Cotentin | 4,51 | 70 (2019) | 16 |
Vindefontaine | 50642 | CC de la Baie du Cotentin | 8,13 | 311 (2019) | 38 |
Les Moitiers-en-Bauptois | 50333 | CC de la Baie du Cotentin | 8,04 | 318 (2019) | 40 |
Par décision du conseil de la commune nouvelle de Picauville, les statuts de commune déléguée sont supprimés à partir du [30].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
…1793 | 1794 | Jacques Hébert | ||
…1795 | 1796… | Jean Nicolas Scelles | ||
1798 | 1806 | Jacques F. Tostain | ||
1807 | 1808 | Guillaume Dorey | ||
1808 | 1830[31] | Léonor Feuillye Deriou | ||
1830 | 1864 | Henri Collas-Corderie | ||
1864 | 1870 | Paul d'Aigneaux | ||
1870 | 1871 | Henri Collas-Corderie | ||
1871 | 1881 | Frédéric Le Gruel | ||
1882 | 1903 | Ludger d'Aigneaux | ||
1904 | 1904 | Gustave Lepelletier | ||
1905 | 1906 | Louis Anne | ||
1907 | 1909 | Louis Touraine | ||
1910 | 1929 | Émile Dorey | ||
1929 | 1965 | Charles Tourainne | ||
1965 | 1995 | Guy Vigier | ||
1995 | mars 2001 | Monique Berger | ||
mars 2001[32] | mai 2020 | Philippe Catherine[33] | Chargé de mission Maire de la commune nouvelle en 2016 | |
mai 2020[34] | En cours | Marie-Hélène Perrotte | Commerçante retraitée | |
Une partie des données est issue d'une liste établie par Jean Pouëssel et Jean-Noël Noury[24] |
Jusqu'aux prochaines élections municipales de 2020, le conseil municipal de la commune nouvelle était constitué de tous les conseillers municipaux issus des conseils des anciennes communes. Le maire de chacune d'entre elles devient maire délégué[1].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
janvier 2016 | mai 2020 | Philippe Catherine | Maire de la commune nouvelle | |
mai 2020 | En cours | Marie-Hélène Perrotte | Maire de la commune nouvelle | |
Les données manquantes sont à compléter. |
À la suite du décret du , la commune est entièrement rattachée au canton de Carentan-les-Marais[35].
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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1 907 | - | - | - | - | - | - | - | - |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis sa création.
En 2021, la commune comptait 3 237 habitants[Note 3], en évolution de −2,91 % par rapport à 2015 (Manche : −0,76 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
La commune se situe dans la zone géographique des appellations d'origine protégée (AOP) beurre d'Isigny et crème d'Isigny[39].
Patrimoine dans les communes déléguées :
L'Entente sportive de Plain qui regroupe les communes de Sainte-Mère-Église, Chef-du-Pont et Picauville, fait évoluer trois équipes de football catégorie seniors dans les différentes divisions de district de la Manche (ligue de Normandie) ainsi que des équipes jeunes (féminines et masculines)[51].
Blason | D'or à la couronne d'épines de sable accostée et soutenue de trois maillets de sinople, au chef de gueules chargé d'un léopard d'or[54]. |
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Détails | Les léopards d'or sur champ de gueules rappellent les armes de la Normandie. Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
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