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roman de Lewis Carroll De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Les Aventures d'Alice au pays des merveilles (titre original : Alice's Adventures in Wonderland), fréquemment abrégé en Alice au pays des merveilles (Alice in Wonderland en anglais), est un roman publié en 1865 par Lewis Carroll. Il a été traduit en français pour la première fois en 1869 par la même maison d'édition (Macmillan and Co)[1].
Les Aventures d’Alice au pays des merveilles | ||||||||
Page de titre de l'édition originale. | ||||||||
Auteur | Lewis Carroll | |||||||
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Pays | Royaume-Uni | |||||||
Genre | Fantastique | |||||||
Version originale | ||||||||
Langue | Anglais | |||||||
Titre | Alice’s Adventures in Wonderland | |||||||
Éditeur | Macmillan and Co | |||||||
Date de parution | ||||||||
Illustrateur | John Tenniel | |||||||
Version française | ||||||||
Traducteur | Henri Bué | |||||||
Éditeur | Macmillan and Co | |||||||
Lieu de parution | Londres | |||||||
Date de parution | 1869 | |||||||
Illustrateur | John Tenniel | |||||||
Couverture | John Tenniel | |||||||
Nombre de pages | 196 | |||||||
Chronologie | ||||||||
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Lors de sa première écriture, le livre n'était pas destiné aux enfants. L'écriture fut reprise une seconde fois pour les enfants en conservant les personnages merveilleux qui la rendaient si attrayante pour ce jeune public. Le roman foisonne d'allusions satiriques aux amis de l'écrivain et aux leçons que les écoliers britanniques devaient mémoriser à l'époque. Le pays des merveilles décrit dans le conte joue sans cesse avec la logique. L'ouvrage reste populaire au XXIe siècle, aussi bien auprès des enfants que des adultes.
Le livre a connu une suite intitulée De l'autre côté du miroir. Les adaptations cinématographiques combinent souvent des éléments des deux livres. L'écrivain américain Martin Gardner a publié The Annotated Alice, qui regroupe Alice au pays des merveilles et De l'autre côté du miroir accompagnés des poèmes victoriens que Lewis Carroll parodia dans le corps du texte.
Le livre a été publié le , trois ans jour pour jour après une promenade en barque sur l'Isis (qui coule à Oxford) effectuée par les révérends Dodgson (Carroll) et Robinson Duckworth[2] en compagnie de trois jeunes filles[3] :
L'excursion commença au pont Folly près d'Oxford et finit une dizaine de kilomètres plus loin dans le village de Godstow. Durant le trajet, Dodgson raconta aux sœurs Liddell une histoire qu'il venait d'inventer. Celle-ci fut suivie plus tard par Alice's Adventures Underground et finit par devenir Alice's Adventures in Wonderland.
En 1998, un exemplaire de la première édition a été vendu 1,5 million de dollars, ce qui est une vente record pour un livre pour enfants. Seuls vingt-deux exemplaires de la première édition de 1865 auraient survécu. Dix-sept d'entre eux se trouvent dans des bibliothèques et cinq chez des particuliers.
Alice s'ennuie auprès de sa sœur qui lit un livre (« sans images, ni dialogues ») tandis qu'elle ne fait rien. « À quoi bon un livre sans images, ni dialogues ? », se demande Alice. Mais voilà qu'un lapin blanc aux yeux roses vêtu d'une redingote avec une montre à gousset à y ranger passe près d'elle en courant. Cela ne l'étonne pas le moins du monde. Pourtant, lorsqu'elle le voit sortir une montre de sa poche et s'écrier : « Je suis en retard ! En retard ! En retard ! », elle se dit que décidément ce lapin a quelque chose de particulier. En entrant derrière lui dans son terrier, elle fait une chute presque interminable qui l'emmène dans un monde aux antipodes du sien. Elle va rencontrer une galerie de personnages retors et se trouver confrontée au paradoxe, à l'absurde et au bizarre…
Alice suit un lapin dans son terrier. Elle tombe dedans, mais sa chute ne s'arrête pas. Elle se parle à elle même et s'endort. Ensuite, elle aterrit dans une grande salle[5].Puis elle trouve une clé qui mène à un joli jardin, mais elle est trop grande pour passer par la porte qui y mène. Elle boit une boisson étiquetée "bois-moi" et mange un gâteau étiqueté "mange-moi" qui la fait rétrécir afin qu'elle puisse entrer dans le jardin.
Alice rencontre une souris française et elle essaie de converser en français élémentaire. Elle offense alors la souris en lui parlant de sa chatte, Dinah. La souris s'enfuit et Alice la suit.
Alice participe à une course au dahut, menée par un dodo loufoque, avec les animaux du groupe. Puis elle demande à la souris de raconter sa longue histoire qui explique pourquoi elle n'aime pas les chats. A la fin, elle fait fuir tous les animaux en parlant de son féroce chat[N 1], et se retrouve à nouveau seule[6].
Le lapin blanc réapparaît alors qu'il cherche les gants et l'éventail de la duchesse et demande à Alice de l'aider en la prenant pour sa servante. Alice se voit obligé de fouiller dans sa maison et boit dans une petite bouteille. Elle devient géante, et le lapin, qui croit que c'est un monstre envoi, Bille le lézard dans la cheminée, pour la chasser. Alice trouve ensuite des petits gâteaux pour l'aider à se réduire à sa taille normale[7].
Alice trouve un champignon et une chenille qui fume un narguilé. La chenille lui pose pleins de questions, dont : "Qui es-tu ?". Alice n'arrive pas à répondre car elle trouve qu'elle a changé trop souvent de taille en une journée. Puis, la chenille dit à Alice qu'un côté du champignon sur lequel elle est assise, la fera grandir, et l'autre rapetisser. Alice en mange un bout et devient gigantesque. Arrive alors un pigeon qui la prend pour un serpent. Finalement, elle parvient à manger les bonnes quantités de champignon pour qu'elle puisse retrouver sa taille normale[8],[9].
Alice entre dans une petite maison ou habite la Duchesse. A l'intérieur, tout n'est que capharnaüm[10].La duchesse donne à Alice un bébé qui se transforme en cochon, puis elle croise la route d'un chiot géant. Alice use d'une stratégie pour se débarasser de l'énorme animal. Ensuite, la petite fille rencontre le chat du Cheshire.
Alice assiste à un goûter avec le Lièvre de mars, le Chapelier fou et un Loir très fatigué. Ils sont bloqués dans le temps à cause d'une dispute avec celui-ci, et se retrouve à prendre le thé pour l'éternité. Ils donnent à Alice de nombreuses énigmes à résoudre, alors Alice dit que c'est le goûter le plus stupide auquel elle ait jamais assisté.
Alice quitte la fête et trouve trois cartes peignant les roses blanches, parce que la Reine de cœur déteste les roses blanches. Alice rencontre alors le roi et la reine et est invitée à jouer au croquet avec eux.
Alice est présentée au Griffon qui l'emmène chez la simili-tortue, ou fausse tortue, qui est très triste.
Alice récite le quadrille du homard et la danse des fausses tortues et des griffons.
Le valet de cœur est accusé d'avoir volé les tartes de la reine.
Alice est appelée comme témoin, mais elle est accusée du crime. La reine ordonne « de lui couper la tête », mais avant qu'Alice ne soit tuée, sa sœur la réveille du rêve[11].
Dans 'The Annotated Alice (en)', Martin Gardner fournit des informations générales sur les personnages. Gardner a suggéré que le Chapelier est une référence à Theophilus Carter (en), un marchand de meubles connu à Oxford, et que Tenniel a apparemment dessiné le Chapelier pour qu'il ressemble à Carter, sur une suggestion de Carroll[13].
La fausse tortue est une référence au critique d'art John Ruskin, qui venait une fois par semaine à la maison Liddell pour enseigner aux enfants le dessin, le croquis et la peinture à l'huile[13].
Lewis Carroll réalisa lui-même 37 dessins à la plume dans l'exemplaire manuscrit de l'histoire qu'il offrit à Alice Liddell, le [14]. Une édition en fac similé (avec une traduction française) a d'ailleurs été réalisée par les éditions Frémok en 2006.
Les sources divergent sur la question de savoir si c'est Dodgson ou son éditeur qui jugea bon de ne pas garder ses propres images. C'est en tout cas Lewis Carroll qui opta pour John Tenniel, dessinateur alors réputé pour sa participation à la revue satirique Punch.
Bien que les illustrations de John Tenniel restent très associées à l'œuvre, le texte de Carroll a inspiré un grand nombre d'illustrateurs au fil du temps. Plusieurs centaines de versions ont ainsi vu le jour. Parmi les plus notables :
Carroll a écrit beaucoup de chansons et poèmes pour 'Les Aventures d'Alice au pays des merveilles' notamment :
Martin Gardner et d'autres spécialistes ont montré que le livre est rempli de nombreuses parodies de la culture populaire victorienne, suggérant qu'il appartient dans l'esprit à Topsyturveydom de W. S. Gilbert et Alfred Cellier.
La plupart des aventures du livre peuvent avoir été basées sur ou influencées par des personnes, des situations et des bâtiments à Oxford et à Christ Church. Par exemple, le "Rabbit Hole" symbolisait les véritables escaliers situés à l'arrière de la salle principale de Christ Church. Une sculpture représentant un griffon et un lapin, telle qu'on peut la voir dans la cathédrale de Ripon, où le père de Carroll était chanoine, a peut-être inspiré le conte.
Dans le huitième chapitre, trois cartes peignent en rouge les roses d'un rosier, parce qu'elles avaient accidentellement planté un rosier blanc que la reine de cœur déteste. Les roses rouges symbolisaient la maison anglaise des Lancaster, tandis que les roses blanches symbolisaient leur maison rivale des York, et les guerres qui les opposaient étaient donc les guerres des Roses.
Si le livre est resté imprimé et inspire continuellement de nouvelles adaptations, le matériel culturel dont il s'inspire est devenu un savoir largement spécialisé. Le Dr Leon Coward affirme que le livre "souffre" de "lectures qui reflètent la fascination d'aujourd'hui pour le postmodernisme et la psychologie, plutôt que de se plonger dans une interprétation historiquement informée", et suppose que cela est dû en partie au fait que le public découvre le récit à travers une source "de seconde main", expliquant que "nos impressions du texte original sont basées sur une multiplicité de réinterprétations. Nous ne réalisons pas nécessairement que nous manquons quelque chose dans la compréhension du produit original, parce que nous n'avons généralement jamais affaire au produit original".
Plusieurs personnes, dont Martin Gardner et Selwyn Goodacre, ont suggéré que Dodgson s'intéressait à la langue française, choisissant d'y faire des références et des jeux de mots dans l'histoire. Il est plus que probable qu'il s'agisse de références aux leçons de français - une caractéristique commune de l'éducation d'une fille de la classe moyenne victorienne. Par exemple, dans le deuxième chapitre, Alice suppose que la souris est peut-être française. Elle choisit donc de lui dire la première phrase de son livre de cours de français : "Où est ma chatte ?" ("Where is my cat?"). Dans la traduction française d'Henri Bué, Alice suppose que la souris est peut-être italienne et lui parle en italien.
L'expression " Digging for apples " de Pat pourrait être un jeu de mots interlinguistique, puisque pomme de terre signifie pomme de terre et pomme signifie pomme.
Dans le deuxième chapitre, Alice s'adresse d'abord à la souris en disant " O Souris ", en se basant sur son souvenir des déclinaisons du nom " dans la grammaire latine de son frère, 'Une souris - d'une souris - à une souris - une souris - O souris !' ". Ces mots correspondent aux cinq premiers des six cas du latin, dans un ordre traditionnel établi par les grammairiens médiévaux : mus (nominatif), muris (génitif), muri (datif), murem (accusatif), (O) mus (vocatif). Le sixième cas, mure (ablatif) est absent de la récitation d'Alice. Nilson a plausiblement suggéré que l'absence de l'ablatif d'Alice est un jeu de mots sur le travail de son père Henry Liddell sur le standard A Greek-English Lexicon puisque le grec ancien n'a pas de cas ablatif. De plus, Mousa (signifiant muse) était un nom modèle standard dans les livres grecs de l'époque dans les paradigmes de la première déclinaison, nom court-alpha. En outre, la phrase "O Muse, sing..." ou une variante proche de celle-ci figure dans de nombreuses traductions anglaises d'Homère, la prononciation par Alice de "O Mouse" formant un jeu de mots qui aurait été apparent pour les plus instruits parmi le lectorat victorien de Dodgson, étant donné la relative importance des lettres classiques dans les programmes d'enseignement des classes supérieures britanniques à cette époque.
Comme Carroll était mathématicien à Christ Church, il a été suggéré qu'il y a beaucoup de références et de concepts mathématiques dans cette histoire et dans Through the Looking-Glass. La spécialiste de la littérature Melanie Bayley a affirmé dans le magazine New Scientist que Dodgson a écrit Alice au pays des merveilles dans sa forme finale comme une satire cinglante des nouvelles mathématiques modernes qui émergeaient au milieu du XIXe siècle[23],[24].
Voici quelques exemples de références aux mathématiques dans Alice :
Chapitre 1 (" Down the Rabbit-Hole ") : alors qu'elle rétrécit, Alice s'interroge avec philosophie sur la taille finale qu'elle atteindra, peut-être " en s'éteignant complètement, comme une bougie " ; cette réflexion reflète le concept de limite.
Chapitre 2 ("La piscine de larmes") : Alice essaie d'effectuer une multiplication mais obtient des résultats étranges : "Voyons voir : quatre fois cinq font douze, quatre fois six font treize, et quatre fois sept font... Oh là là ! Je n'arriverai jamais à vingt à ce rythme !" On explore ainsi la représentation des nombres à l'aide de différentes bases et systèmes numéraux positionnels : 4 × 5 = 12 en notation de base 18, 4 × 6 = 13 en notation de base 21 et 4 × 7 = 14 en notation de base 24. En continuant cette séquence, en augmentant de trois bases à chaque fois, le résultat sera toujours inférieur à 20 dans la notation de la base correspondante. (Après 4 × 12 = 19 en base 39, le produit serait 4 × 13 = 1A en base 42, puis 1B, 1C, 1D, et ainsi de suite).
Chapitre 7 ("Un Tea-Party fou") : Le Lièvre de mars, le Chapelier et le Loir donnent plusieurs exemples dans lesquels la valeur sémantique d'une phrase A n'est pas la même que celle du contraire de A (par exemple, "On pourrait tout aussi bien dire que "Je vois ce que je mange" est la même chose que "Je mange ce que je vois" !") ; en logique et en mathématiques, on parle de relation inverse. Alice se demande également ce que signifie le fait que le changement de siège autour de la table circulaire les ramène au début. Il s'agit d'une observation de l'addition sur l'anneau des nombres entiers modulo N.
Le chat du Cheshire s'estompe jusqu'à disparaître complètement, ne laissant que son large sourire suspendu dans l'air, ce qui amène Alice à s'émerveiller et à noter qu'elle a vu un chat sans sourire, mais jamais un sourire sans chat. L'abstraction profonde des concepts, comme la géométrie non euclidienne, l'algèbre abstraite et les débuts de la logique mathématique, s'emparait des mathématiques à l'époque où Dodgson écrivait. La délimitation par Dodgson de la relation entre le chat et le grin peut être considérée comme représentant le concept même des mathématiques et du nombre. Par exemple, au lieu de considérer deux ou trois pommes, on peut facilement considérer le concept de "pomme", dont les concepts de "deux" et "trois" semblent dépendre. Un saut beaucoup plus sophistiqué consiste à considérer les concepts de "deux" et "trois" par eux-mêmes, tout comme un sourire, qui semblait à l'origine dépendre du chat, séparé conceptuellement de son objet physique.
Carina Garland note comment le monde est "exprimé par des représentations de la nourriture et de l'appétit", citant le désir fréquent d'Alice de consommer (à la fois de la nourriture et des mots), ses "appétits curieux". Souvent, l'idée de manger coïncide avec des images macabres. Après l'énigme "Pourquoi un corbeau ressemble-t-il à un pupitre ?", le Chapelier affirme qu'Alice pourrait tout aussi bien dire "Je vois ce que je mange... je mange ce que je vois" et la solution de l'énigme, proposée par Boe Birns, pourrait donc être la suivante : "Un corbeau mange des vers ; un pupitre est mangé par des vers" ; cette idée de nourriture résume l'idée de la vie qui se nourrit de la vie elle-même, car le ver est mangé et devient ensuite le mangeur - une image horrible de la mortalité.
Nina Auerbach explique que le roman tourne autour du boire et du manger, ce qui "motive une grande partie de son comportement [celui d'Alice]", car l'histoire porte essentiellement sur les choses qui "entrent et sortent de sa bouche". Les animaux du pays des merveilles sont particulièrement intéressants, car la relation d'Alice avec eux change constamment. En effet, comme le dit Lovell-Smith, les changements de taille d'Alice la repositionnent continuellement dans la chaîne alimentaire, ce qui lui fait prendre conscience de l'attitude "manger ou être mangé" qui règne au pays des merveilles[25].
Article principal : Œuvres basées sur Alice au pays des merveilles
En 2015, Robert Douglas-Fairhurst a écrit dans The Guardian,
Depuis la première publication des Aventures d'Alice au pays des merveilles il y a 150 ans, l'œuvre de Lewis Carroll a donné naissance à toute une industrie, des films aux manèges de parcs à thème en passant par des produits tels qu'un costume d'Alice "mignonne et insolente" ("jupon et bas non inclus"). La petite fille au visage vide rendue célèbre par les illustrations originales de John Tenniel est devenue une tache d'encre culturelle que nous pouvons interpréter comme bon nous semble.
Alice et le reste du Pays des Merveilles continuent d'inspirer ou d'influencer de nombreuses autres œuvres d'art jusqu'à aujourd'hui, parfois indirectement via le film Disney de 1951, par exemple. On trouve des références, des hommages, des remaniements et des œuvres dérivées dans de nombreuses œuvres de littérature, de cinéma, de théâtre, d'art visuel, de musique et de jeux (comme les cartes à jouer). Qualifiée d'"héroïne intrépide et sans état d'âme" par The Guardian, le personnage d'Alice, courageuse mais correcte, s'est avéré immensément populaire et a inspiré des héroïnes similaires dans la littérature et la culture populaire, dont beaucoup s'appellent également Alice en hommage.
Alice a connu plusieurs adaptations dont voici les principales :
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