Roger Zelazny, né le à Euclid dans l'Ohio et mort le (à 58 ans) à Santa Fe au Nouveau-Mexique, est un auteur américain de romans fantastiques et de science-fiction. Il a obtenu durant sa carrière six prix Hugo (pour quatorze nominations) et trois prix Nebula (pour quatorze nominations également). Il est connu en particulier pour le Cycle des Princes d'Ambre.
Roger Zelazny est né aux États-Unis, à Euclid, dans l'Ohio, fils unique de Joseph Frank Zelazny, immigré polonais, et de Josephine Flora Sweet, Américaine d'origine irlandaise.
Au lycée, il devient rédacteur en chef du journal de son école et participe au club d'écriture créative. En automne 1955, il entre à l'université Case Western Reserve et en sort en 1959 avec un B.A. en littérature (équivalent d'une licence en France). Il est ensuite admis à l'université Columbia à New York, où il se spécialise dans le théâtre élisabéthain et jacobien, obtenant en 1962 un M.A. (équivalent Master 1).
Entre 1962 et 1969, il travaille pour la sécurité sociale à Cleveland, dans l'Ohio, puis à Baltimore, dans le Maryland. Il passe alors ses soirées à écrire de la science-fiction. Il débute par des nouvelles, d'abord courtes puis de plus en plus longues, avant de se lancer dans l'écriture de romans en 1965. Le premier , il démissionne pour devenir écrivain à temps plein. Pendant cette période, il est un membre très actif de la Baltimore Science Fiction Society, où il côtoie d'autres écrivains du genre, comme Jack Chalker, Joe Haldeman et son frère Jack(en).
Il est publié pour la première fois dans le fanzineThurban, en 1953, avec la première partie de l'histoire Conditional Benefit. Sa première publication professionnelle a lieu un an plus tard, avec une nouvelle d'heroic fantasy intitulée M. Fuller's Revolt (publié en 1954 dans le périodique Literary Calvalcade). Ses débuts en tant qu'écrivain professionnel sont marqués par la publication simultanée, en 1962, de deux nouvelles, Passion Play et Horseman!, publiées respectivement dans les magazines Amazing et Fantastic. Il connait la célébrité en 1963 avec la nouvelle Une rose pour l'ecclésiaste, publiée dans The Magazine of Fantasy & Science Fiction. Cette histoire sera par la suite rééditée dans un recueil de nouvelles portant le même nom.
Par la suite, Zelazny devient membre de la Swordsmen and Sorcerers' Guild of America, qui regroupe des auteurs d'heroic fantasy désireux de populariser le genre, souvent décrié. Entre 1973 et 1981, Flashing Swords — une collection d'anthologies dirigée par Lin Carter — présente des écrits originaux des membres de la guilde. Dans le cas de Roger Zelazny, il s'agit de nouvelles mettant en scène le personnage de Dilvish le damné.
Zelazny meurt en 1995, à l'âge de 58 ans, d'une insuffisance rénale faisant suite à un cancer du côlon. Il vit alors en colocation avec l'auteur Jane Lindskold, avec qui il entretient une forte amitié. Peu avant son décès, il lui demande de terminer deux de ses romans inachevés: Donnerjack, qu'elle fait publier en 1997, et Lord Demon, qui est édité en 1999.
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L'immortalité sous toutes ses formes joue un rôle important dans son œuvre. Ainsi, dans son premier roman publié, Toi l'immortel, le héros est un être presque mythique (peut-être est-ce la réincarnation du dieu Pan?) qui ne peut pas vieillir. De tels immortels apparaissent dans d'autres romans, depuis Repères sur la route(en) jusqu'au Cycle des Princes d'Ambre. Mais même les dieux et les héros peuvent mourir, voire sont condamnés à mourir encore, comme dans Un pont de cendres. Et dans L'Île des morts, son ouvrage le plus ambitieux, les dieux eux-mêmes s'affrontent.
Parfois, les hommes acquièrent une certaine forme d'immortalité grâce à la technique. C'est le cas dans Seigneur de lumière ou dans Aujourd'hui nous changeons de visage(en). Mais dans la nouvelle Ange noir, ange noir, au contraire, la technique change les hommes jusqu'à ce qu'ils deviennent la Mort elle-même.
Au-delà de l'immortalité, c'est bien la mort elle-même qui est le sujet. Dans le Sérum de la déesse bleue, Zelazny admet l'équilibre indispensable entre la vie et la mort, et dans Le Maître des ombres le héros contribue à rétablir la mort. Mais Zelazny refuse toujours la mort de l'être aimé, que ce soit dans ses premiers romans (Le Maître des rêves) ou dans ses derniers (Donnerjack(en), terminé après la mort de Zelazny par sa compagne Jane Lindskold).
Le pouvoir
Nombre des personnages inventés par Zelazny sont des démiurges, des êtres dotés de pouvoirs, ce qui paradoxalement ne les rend ni vraiment plus forts, ni inhumains. Des Princes d'Ambre à L'Île des morts, des Clés de décembre à Toi l'immortel, ses héros sont des dieux pour ceux qui les entourent mais rarement pour eux-mêmes.
C'est là encore un thème central, qui revient associé à diverses métaphores, ainsi la licorne et le serpent sont dans le cycle des princes d'Ambre associés respectivement à l'Ordre, à la Marelle, à la permanence, et au Désordre, au Logrus et à l'éphémère. De même, dans Le Maître des ombres, la planète est divisée en Face Nocturne et Face Diurne, rappelant là aussi l'influence celtique où les fées (sidhes ou Sidh), sont divisées en deux cours, la cour visible, régnant sur le jour, le printemps et l'été et la cour invisible, régnant sur la nuit, l'automne et l'hiver. Pratiquement tous ses héros s'opposent d'une manière ou d'une autre à une vision si binaire du monde.
L'être humain
Ce thème est essentiellement développé en creux. La majorité des héros de Zelazny ne sont pas des humains normaux. Beaucoup d'entre eux sont dotés de pouvoirs particuliers et/ou immortels. Certains ont une nature partiellement inhumaine. Et certains sont totalement non-humains: Zelazny utilise les points de vue d'entités diverses: extra-terrestres, dieux, super-ordinateurs et même un chien.
Cette montagne mortelle dans Galaxie (no43 - novembre 1967) / This Mortal Mountain (1967)
Nouvelle Aurore dans Fiction (no169 - décembre 1967) / Dawn1967
La Mort et son exécuteur dans Fiction (no171 - février 1968) / Death and the Executioner (1967)
Ange noir, ange noir dans Galaxie (no62 - juillet 1969) / Angel, Dark Angel (1967)
Mérytha dans Nyarlathotep (no6 - mai 1972) / A Knight for Merytha (1967)
L'Odyssée de Lucifer dans Galaxie (no53 - octobre 1968) / Damnation Alley (1967)
Dernière Étape dans L'aube enclavée (no5 - 1972); paru également sous le titre Les Rois Mages dans Galaxie (no117 - février 1974) / The Last Inn on the Road (1967)
Le Général d'acier dans Galaxie (no73 - juin 1970) / The Steel General (1969)
Créatures des ténèbres dans Galaxie (no78 - novembre 1970) / Creatures of Darkness (1969)
Viens à moi, non dans la blancheur de l'hiver dans La chanson du zombie (Les Humanoïdes Associés) / Come to me not in the winter's white (1969), en collaboration avec Harlan Ellison
L'Année du bon grain dans Galaxie (no110 - juillet 1973) / The Year pf the Good Seed (1969)