Loading AI tools
peintre et sculpteur suisse De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Albert Chubac, né le à Genève[1] et mort le à Tourrette-Levens[2], est un peintre et sculpteur suisse. Titulaire d'un diplôme d'art décoratif obtenu en 1945 à Genève[3], son œuvre débute par de la figuration, avant de s'orienter vers l'abstraction. Il a été l'une des figures de l'École de Nice[4].
Naissance | |
---|---|
Décès | |
Nom de naissance |
Albert Louis Schupbach |
Nationalité | |
Activité | |
Formation | |
Lieu de travail |
Nice () |
Mouvement | |
Influencé par |
Albert Chubac est né le à Genève de parents commerçants. Jusqu’en 1938, il voyage de la Suisse à Annecy en France où sa famille possède une maison. Il fait ses études primaires et secondaires à Genève.
Sa mère décède en 1938, suivie quelques mois plus tard par son père. Il est alors élevé par sa grand-mère maternelle et son parrain, aristocrate genevois, qui devient son tuteur.
En 1942, il suit des cours aux Arts Décoratifs de Genève. Il s'inscrit également dans une école d'art à Veyrier-du-Lac, près d’Annecy. Il obtient son diplôme des arts décoratifs en 1945 et entre à l'École des beaux-arts de Genève. Il reçoit une bourse pour poursuivre ses études.
Diplômé des Beaux-arts en 1947, Albert Chubac reçoit trois bourses d’études qui lui permettent de voyager. Il rejoint des amis d'enfance à Laghouat en Algérie. Il effectue de nombreux séjours à Ghardaia ainsi qu’à Ouargia. C’est à Alger qu’il termine son voyage et réalise ses peintures figuratives sur papier.
En 1948, après un passage à Genève, puis à Paris, il voyage quelques mois en Espagne et rencontre à Barcelone le céramiste Josep Llorens i Artigas.
De retour à Paris, il découvre, grâce notamment à l’écrivain et critique d’art Pierre Courthion, l’art abstrait à travers les œuvres de Nicolas de Staël, qu'il rencontre en 1949. Celui-ci aura une influence majeure sur son travail, jusqu’ici inspiré de Georges Braque, Joan Miró, Henri Matisse, Fernand Léger et surtout Pierre Bonnard[5].
Après l’Algérie et l'Espagne[6],d’autres périples autour de la Méditerranée déterminent chez Chubac toute son œuvre à venir (palette des couleurs, références picturales)[7] Il effectue un séjour en Italie, puis passe huit mois dans un atelier d'artiste en Grèce, à Mykonos. Il commence l’exécution de grands aplats sur papier épais de couleur gris-beige et de séries d’aquarelles à petites taches. En 1950, l'écrivain grec Spiteris, appréciant l’œuvre de Chubac qui dépeint la vie quotidienne du peuple grec, organise une exposition à Athènes, au musée Zappion. La même année, Chubac décide de quitter la Grèce et s’embarque pour le Caire. Il partage la vie quotidienne des Égyptiens en compagnie d'un père jésuite qui sillonne les villages, aux abords du Nil jusqu’en Haute-Égypte. Son travail sera dès lors fortement influencé par l’Antiquité égyptienne et ses grands aplats colorés.
1952 marque son retour en Suisse, à Genève et à Paris. Au cours d’une visite dans le sud de la France, il installe son atelier dans une petite maison près du village d’Aspremont à quelques kilomètres de Nice et décide d’y venir tous les étés. Durant cette période, sa peinture est abstraite, fortement influencée par les peintres Nicolas de Staël, Hans Hartung et Georges Mathieu[8]. Il s’essaye alors à une peinture gestuelle avec des bombes à dispersion.
Il séjourne de 1954 à 1955 à Londres puis s’installe à Chelsea. Ses bonnes relations avec Sir Alexander Fleming, le biologiste, qu’il rencontre quelques mois avant la mort de ce dernier, lui permettent de vendre de petits collages « informels ». Au cours d’un séjour sur la Côte d’Azur, il rencontre les peintres Martial Raysse et Claude Gilli.
Dès 1958, les œuvres de Chubac s’éloignent d’un certain néo-classicisme pour se rapprocher de l’esprit du Nouveau réalisme. Il réalise des sculptures en fil de fer et boîtes de conserve, ainsi qu'avec toutes sortes de matériaux de récupération.
Ben (Benjamin Vautier), qui vient d’ouvrir en octobre son premier magasin/galerie à Nice, le « Laboratoire 32 », l’invite à participer à son exposition "Scorbut" avec Claude Gilli et Martial Raysse. Sans jamais appartenir à un groupe particulier, Albert Chubac suit la mouvance de l’École de Nice et prend part à de nombreuses expositions.
En 1960, Chubac décide de s’installer définitivement à Aspremont. Cette même année, il rencontre un marchand américain, Hubert Meyer, qui aime son travail et décide de l’exposer à New York. Albert Chubac est alors le premier artiste de l’École de Nice à être exposé aux États-Unis. Il participe ensuite à l’exposition "Impact" à Céret ainsi qu'à des expositions à Nice, Lyon et Paris qui consacrent l’École de Nice.
En 1963, il réalise une série de tableaux intégrant des roues de bicyclette puis, abandonnant la toile, consacre son travail à la réalisation de structures modifiables, évoluant dans l’espace. Formes et couleurs prennent vie à travers des matériaux aussi différents que le bois, le carton, et un peu plus tard le plexiglas. Il utilisera de préférence le bois pour les "sculptures" et cartons et ficelles pour les nombreux "collages" en relief, en conservant toujours la prédominance de ses couleurs pures.
2008 : Albert Chubac décède le , à l’âge de 82 ans, dans la maison de retraite «Les Glycines » de Tourrette-Levens.
Du au , Nice est représentée au Salon d’Automne de Lyon, palais Bondy. Les textes du catalogue sont écrits par Marcel Alocco. Les artistes Chubac, Alocco, Dolla, Saytour, Venet et Viallat sont invités par André Mure sous l'intitulé "Jeunes de l'Ecole de Nice"
L'École de Nice est également représentée au "Salon de Mai" au Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris 1969. Du au , Albert Chubac participe à l’exposition « Sigma V : Recherche et Province » à la Galerie-Exposition des beaux-arts de Bordeaux, aux côtés d’autres artistes de l’École de Nice.
À Paris, le Centre national d'art et de culture Georges-Pompidou, organise l'exposition « À propos de Nice », à l'initiative de BEN (Vautier) invité par Pontus Hulten, commissaires Maurice Eschapasse et Nathalie Brunet, montrant l'influence des trois courants : le nouveau réalisme, supports-surfaces et Fluxus-Art Total.
1980 : Exposition « Nizza in Berlin » à la DAAD Galerie de Berlin sur une initiative de Claude Fournet, (directeur des Musées) Ben, Marc Sanchez, avec leurs homologues allemands. Deux expositions différentes, traduisant deux courants forts, sont organisées dans la foulée : l’une a pour nom « Idée, Concept et Objet », l’autre « Peinture-Abstraction et Couleur ».
[1981 Galerie Association LIEU 5, présente une exposition Albert Chubac avec des toiles des années '50 et 60.
1983 : Sur le Cours Saleya, à Nice, ont lieu les « Rencontres Saleya » entre le public et les artistes ; on y note la participation de Castellas, Chubac, Moya, Thupinier, Sosno et Raymond Hains. Exposition personnelle Albert Chubac à la Galerie d'Art Contemporain avec une série de pièces conçues pour un environnement ludique. (Textes du catalogue. Claude Fournet, M:Alocco, R.Monticelli).
1984 : Chubac participe à plusieurs manifestations à Nice, pour la présentation du « FondS d’art contemporain des musées de Nice » puis à « l’Art contemporain au musée » (Galerie des Ponchettes et GAC). En octobre, huit films de plasticiens de l’École de Nice sont projetés dans la nouvelle cinémathèque du Palais Acropolis. Le public découvre le travail d’Arman, Raysse, Sosno, César, Dolla, Gilli, Ben, Chubac à travers des documentaires conçus par Jacques Lepage et réalisés par René Prédal. Exposition collective à Nice : « Sculpture à la villa Arson ».
En 1988, à Menton, au Palais de l’Europe, dans le cadre de la FRAC, Alexandre de la Salle présente « Abstraction Géométrique » avec Arden Qin, Belleudy, Caral, Chubac, Decq, Garcia-Rossi, Garibbo, Leppien, Presta.
1989 : l’École de Nice est présentée aux États-Unis en plusieurs expositions itinérantes.
En 1990, le Musée d’Art Moderne et d’Art Contemporain de Nice expose, sur ses tours, quatre gigantesques mobiles réalisés par Albert Chubac. Ses travaux sont exposés au Salon de la Découverte à Paris.
1992 : De la très grande amitié qui le lie avec le docteur Alain Frère, son médecin de famille, naît la création d’un « Espace Chubac » à Tourrette-Levens ; l’artiste y expose ses œuvres. Achat d’une grande sculpture par la ville de Cannes.
1993 : Expositions collectives : « École de Nice », Salon Montrouge, Paris ; « Dix artistes de l’École de Nice », musée de Belfort.
1995 : Expositions collectives « École de Nice », Tokyo et Corée du Sud.
1996 : Exposition collective « Chimériques Polymères » au MAMAC de Nice. Un film réalisé par le conseil général des Alpes-Maritimes/ AFAA, sur quelques artistes de l’École de Nice « Des artistes, des mouvements » présente des œuvres de : Arman, Cane, César, Sosno, Chubac, Ben, Viallat, Dupuy.
Seamless Wikipedia browsing. On steroids.
Every time you click a link to Wikipedia, Wiktionary or Wikiquote in your browser's search results, it will show the modern Wikiwand interface.
Wikiwand extension is a five stars, simple, with minimum permission required to keep your browsing private, safe and transparent.