Aéroport de Lausanne-Blécherette
aéroport suisse De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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L'aéroport de Lausanne-Blécherette (code OACI : LSGL) est un aéroport régional situé au nord de Lausanne dans le canton de Vaud en Suisse. Il enregistre environ 36 000 mouvements par an[1], en majorité des vols de loisir et de formation, ainsi que 10 % de vols d’affaires.
Aéroport de Lausanne Lausanne-Blécherette | ||||||||||
Vue aérienne, 2018 | ||||||||||
Localisation | ||||||||||
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Pays | Suisse | |||||||||
Canton | Canton de Vaud | |||||||||
Ville | Lausanne | |||||||||
Date d'ouverture | 1919 | |||||||||
Coordonnées | 46° 32′ 43″ nord, 6° 37′ 00″ est | |||||||||
Altitude | 622 m (2 041 ft) | |||||||||
Informations aéronautiques | ||||||||||
Code OACI | LSGL | |||||||||
Type d'aéroport | Civil (Réseau aérodromes régionaux III) | |||||||||
Gestionnaire | Aéroport Lausanne « La Blécherette » SA | |||||||||
Site web aéroport | Consulter | |||||||||
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Géolocalisation sur la carte : Suisse
Géolocalisation sur la carte : canton de Vaud
Géolocalisation sur la carte : Lausanne
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Aménagé au nord de Lausanne, dans le quartier de la Blécherette, l'aéroport est situé à proximité de la sortie 9 (Lausanne-Blécherette) de l'autoroute A9. Il est à une dizaine de minutes du centre-ville en véhicule individuel et à une quinzaine par les deux lignes de bus le desservant. Il est aménagé sur un plateau, entouré de prairies et d'exploitations agricoles. Une base de la Garde aérienne suisse de sauvetage (REGA) le jouxte, ainsi qu'un restaurant.
Initialement terrain communal aménagé par la Confédération en place d'armes dès 1899, le terrain de La Blécherette est utilisé en 1910 pour la première fois comme piste d'aviation par le Genevois Henri Speckner avant de devenir, l'année suivante, l'une des premières places d'aviation civile du pays[2].
Très vite se posa la question des hangars, indispensables aux avions et à leur entretien. Un premier hangar fut construit en 1914, la veille de la Première Guerre mondiale, à l'ouest de la piste, près de la ferme La Grangette. Bientôt, l'augmentation du trafic nécessita la construction d'ateliers et d'un autre hangar en 1922. Construit cette fois à l'est de la piste, il fut muni d'une très grande porte basculante, aujourd'hui classée à l'inventaire cantonal. En 1926, la Commune reprend l'exploitation et l'administration de l'aéroport, à la suite des difficultés financières de la société exploitante, et y crée un atelier mécanique. Sa gestion est confiée par la Direction des finances jusqu'en 1934 puis à la Direction des travaux.
En 1922, un émetteur radio est installé au Champ de l'Air pour donner des informations météorologiques aux avions. Il s'agissait du 4e émetteur en Europe après Berlin, Paris et Londres. Il fut aussi utilisé pour distraire les passagers des avions en diffusant de la musique. Radio-Lausanne était née, noyau de la future RTS.[réf. souhaitée]
En 1979, la base de la Garde aérienne suisse de sauvetage (REGA) jouxtant l'aéroport devient opérationnelle.
Après l’abandon des projets d’aérodromes à Écublens en 1960, et d’Étagnières en 1978, la question de l'avenir de l’aérodrome était toujours posée. Il était nécessaire de rénover les infrastructures de l'aérodrome, aux coûts de fonctionnements élevés, si celui devait être conservé. En 1983, un crédit de 380 000 francs est voté par le Conseil communal pour les travaux d’entretien des bâtiments d’exploitation de l'aérodrome. En plus de ce crédit, il a été proposé de construire une piste en dur pour assurer une exploitation efficace et une sécurité accrue.
En 1986, la Municipalité prend la décision de fermer l’aéroport lorsque la concession de son exploitation sera échue en décembre 2006. Lors de la séance du 23 février 1988, le Conseil communal refusa cette décision, mais autorisa la Municipalité à entreprendre les démarches en vue de sa privatisation. Dans le même temps, les opposants au maintien de l'aérodrome, dont les riverains, demandaient sa suppression en raison des nuisances engendrée par le trafic aérien. La question de fond du débat était alors l’aménagement général du plateau de la Blécherette après la suppression de l’aérodrome. Au vu de la polémique engendrée par le sujet, la Municipalité, elle-même divisée, soumit au Conseil communal le Plan partiel d’affectation (PPA) de La Blécherette. Une décision favorable du Conseil communal permit de soumettre la décision au référendum spontané et ainsi de laisser aux Lausannois la décision de maintenir ou non l’aéroport. Le préavis est accepté le 5 mai 1992[Par qui ?] et, le 21 juin 1992, les votants se prononcèrent à 60 % pour le maintien de l’aérodrome[3].
Le , pour célébrer les 80 ans de la Section vaudoise de l'Aéro-Club de Suisse (AéCS), un meeting aérien « portes ouvertes » est organisé. Ce jour a été choisi pour coïncider avec la parution de l'ouvrage La Blécherette : 80 ans d'aviation de Philippe Cornaz[4].
Depuis le , la société anonyme Aéroport de la région lausannoise « La Blécherette » SA (ARLB) exploite l'aérodrome, depuis que la ville de Lausanne lui a cédé sa concession d'exploitation. Cette concession a été renouvelée en 2006[5].
La piste d'atterrissage de 875 mètres, originellement en herbe, a été convertie en dur en mai 2000, favorisant un développement des vols d'affaires qui représentaient en 2008 environ 10 % des vols[6].
En août 2011 se déroulait le meeting du Centenaire, confirmant les anciens dans leur foi en l'aviation.[réf. souhaitée]
En 2014, le projet Métamorphose de la ville de Lausanne nécessite la destruction des hangars historiques de l'aéroport, sauf le hangar 2 « Lausanne » avec sa porte monumentale.[réf. souhaitée]
Jusqu'en 2014, aucune compagnie aérienne commerciale n'a desservi l'aéroport de Lausanne. Depuis , une compagnie nommée Fly7 Aviation a été fondée, pour des vols reliant Lausanne à Paris et Londres[7],[8].
La piste, longue de 875 m est orientée nord-sud (36/18).[réf. souhaitée]
Plusieurs écoles d'aviation sont basées à Lausanne-Blécherette, notamment le Lausanne Aéroclub (anciennement « Groupement de vol à moteur ») et « AéroFormation ». Il existe aussi des écoles pour pilotes professionnels.[réf. souhaitée]
Le Lausanne Aéroclub dispose de trois Robin DR400 (HB-KFD, HB-KFI et HB-KOJ), deux Piper Warrior PA28 (HB-PNL et HB-PJI), un Piper PA-28 Dakota (HB-PMP), un Piper PA-32 Saratoga (HB-PJE), un Piper Cub L4 (HB-OKN), un Super Cub PA-18 (HB-ORV) et un Mudry Cap 10 (HB-SAX) pour la voltige aérienne.
Depuis la fin 2020, le Lausanne Aéroclub exploite également un Pipistrel Velis Electro, le premier avion électrique certifié par les autorités aéronautiques européennes (EASA)[9] et par l'OFAC (Suisse). L'avion, particulièrement silencieux[10], est notamment exploité pour la formation initiale et les vols locaux.
La Blécherette est connue comme étant un pôle de compétence dans la restauration et l'exploitation d'avions historiques. Le « Groupement des avions historiques » a été créé en 1973 pour assurer le maintien à Lausanne du De Havilland DH-60GIII Moth Major HB-UPE de 1934. Depuis, l'Association pour le maintien du patrimoine aéronautique (AMPA) y a installé son atelier de restauration.
L'AMPA est propriétaire et/ou exploite les avions suivants[11] :
D'autres appartiennent à des membres actifs de l'AMPA[11] :
Le Groupement des Avions Historiques (GAH) est propriétaires des avions suivants[11] :
En 1979, la base de la Garde aérienne suisse de sauvetage (REGA) est devenue opérationnelle avec la mise en service d'un hélicoptère SA-319B Alouette III Astazou, s'abritant provisoirement dans deux containers, l'un pour le bureau et l'autre pour le matériel. L'hélicoptère était abrité dans le hangar militaire existant encore à cette époque. En 1981, le premier hangar de la REGA à Lausanne est inauguré et restera opérationnel jusqu'en 2009. En 2009, une nouvelle base a été inaugurée au nord de la piste. Près de 900 interventions y sont opérées en moyenne chaque année.[réf. souhaitée]
En Suisse romande, la REGA dispose également d'un hélicoptère à Genève opéré par la base REGA-HUG. En Valais, le secours et le sauvetage par hélicoptère est essentiellement assuré par Air Glaciers, qui peut également intervenir dans les Alpes bernoises et vaudoises et par Air Zermatt, principalement dans le Haut-Valais. Les seuls mouvements de nuit à Lausanne sont ceux des hélicoptères ambulances, à la Blécherette ou au CHUV.
Selon ses opposants, la pollution sonore de l'aéroport touche des dizaines de milliers de personnes, 63 000 Lausannois et 34 000 habitants des communes voisines[1],[12]. Depuis les années 1980, des associations de riverains des quartiers environnants demandent la fin des nuisances sonores (les avions survolant les immeubles) ; et dénoncent cette infrastructure servant un petit nombre de privilégiés (sauf la base REGA qui n'est pas remise en question)[1],[12].
En 2021, l'Association de défense des riverains de la Blécherette publie un « Livre blanc des nuisances de l'aérodrome »[13].
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