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Le 7e régiment de tirailleurs algériens, ou 7e RTA, est un régiment d'infanterie français, de l'armée d'Afrique, en activité entre 1913 et 1964.
Il est l'un des régiments les plus décorés de l'armée française. Il se distingue particulièrement lors de la Première Guerre mondiale, au cours de laquelle il est cité six fois à l'ordre de l'Armée et son drapeau décoré de la Légion d'honneur, puis lors de la Seconde Guerre mondiale. Alors commandé par le colonel Chappuis, au sein de la 3e division d'infanterie algérienne, il participe à la campagne d'Italie avec le corps expéditionnaire français du général Juin puis à la campagne de France; il est à nouveau cité trois fois à l'ordre de l'Armée.
Le 2e bataillon du 7e R.M.T. est resté en Afrique du nord.
Le régiment fait partie de la division marocaine et combat aux côtés des RMLE, 4e RTT ainsi que du 8e RMZ.
De 1914 à 1918, les pertes du 7e RMT s'élèvent à 2 326 morts ou disparus (97 officiers, 232 sous-officiers, 260 caporaux et 1 737 soldats)[2].
Au cours de la campagne, le 7e RMT a obtenu 31 citations collectives et 464 médailles militaires.
En 1928, le 7e R.T.A. prend le numéro 11 et le 11e R.T.A. prend le numéro 7. En 1936, le 7e R.T.A. est basé à Constantine.
En 1943, un régiment de tirailleurs nord-africains comporte un peu plus de 3 000 hommes (dont près de 500 officiers et sous-officiers) et 200 véhicules. La proportion de Maghrébins atteint 69 % pour le régiment, 74 % pour le bataillon, 79 % pour la compagnie de fusiliers-voltigeurs, 52 % pour la compagnie antichar et 36 % pour la compagnie de canons d'infanterie[3].
Au cours de la Seconde Guerre mondiale, le 7e RTA a obtenu 10 citations collectives à l'ordre de l'Armée (3 pour le régiment, 4 pour les bataillons et 3 pour les compagnies)[4].
Le livre d'or de la 3e DIA dénombre 809 tués au 7e RTA de à dont 614 Maghrébins (75 %) et 195 Européens (25 %)[5].
Quatre bataillons de marche seront constitués successivement pour combattre en Indochine. Le 5e bataillon de marche (V/7e RTA), du chef de bataillon de Mecquenem, va s’illustrer pendant la Bataille de Diên Biên Phu lors de la défense du centre de résistance Gabrielle.
Le 7e RTA combat en Algérie, au sein de la 21e division d'infanterie, dans le secteur Aurès Némenchas. Le général Vanuxem se porte garant de son loyalisme envers la France et l'unité reste en Algérie alors que les autres tirailleurs algériens rejoignent début 1956 les forces françaises en Allemagne par crainte des désertions[6]. Au cessez-le-feu du , il constitue comme 91 autres régiments, une unité de la Force locale de l'ordre algérienne, la 427 UFL-UFO, composée de 10 % de militaires métropolitains et de 90 % de militaires maghrébins à Barika, qui, pendant la période transitoire, devait être au service de l'exécutif provisoire algérien jusqu'à l'indépendance de l'Algérie (Accords d'Evian du ). Il revient en France en 1962, s'installe à Épinal jusqu'en 1964 où il est dissous pour former le 170e RI.
La victoire ou la mort (Al nasr aou l mout).
Cf. Site de l'Infanterie d'Afrique pour les différents modèles du 7e RTA.
Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[7],[8]:
Il a été le premier régiment indigène à recevoir la Fourragère à la couleur du ruban de la Croix de la Légion d'honneur (1914-1918).
« Officiers, Sous-Officiers et Soldats, Le lendemain du jour où la France fut odieusement attaquée par un Empire qu'elle n'avait jamais provoqué et dont la folie d'orgueil était une perpétuelle menace pour la paix du monde, vous avez, à l'appel du Gouvernement de la République, quitté la plus belle colonie naissante que l'Allemagne nous a si âprement disputée et vous êtes venus participer à la défense de la Mère-Patrie. Durant l'année qui a suivi et qui a enrichi de tant d'épisodes sublimes notre histoire nationale, la Division Marocaine n'a pas un instant cessé d'être à la peine et à l'honneur. Dans cette gigantesque bataille de la Marne, où tous les efforts harmonieusement groupés sous la direction du général en chef ont brisé l'offensive allemande, vous avez lutté du 6 au 10 septembre, au sud des Marais de Saint-Gond; vous avez repoussé les assauts opiniâtres de la Garde prussienne et prêté à la victorieuse manœuvre de la IXe armée un concours d'une valeur capitale. Plus tard, au mois de janvier, une de vos brigades combattait héroïquement dans la région de Nieuport ; le 7e Tirailleurs pénétrait d'un bond dans la tranchée de Polder et une de ses sections, qui avait enlevé la Grande Dune, se faisait tuer sur place jusqu'au dernier homme pour ne pas reculer. Vos exploits n'ont pas été moins éclatants à la bataille d'Arras, puisque, à deux reprises, le 9 mai et le 16 juin, vous avez, dans un irrésistible élan, percé les lignes allemandes, malgré les feux croisés de mitrailleuses, malgré la mort glorieuse de vos deux commandants de brigade, vous avez ouvert dans les positions ennemies deux brèches successives, profondes, l'une de trois kilomètres, l'autre de 1.500 mètres, et atteint triomphalement les hauteurs de Givenchy. Des ordres élogieux ont rendu hommage à votre inlassable énergie, à votre vaillance, à votre ténacité et mes félicitations ne vont aujourd'hui que consacrer celles de vos chefs. Les drapeaux que je confie à la garde vigilante de vos régiments ne peuvent être remis à des mains plus sûres et plus fermes que les vôtres. La France, qui est fière de votre bravoure et de vos succès, est certaine que ces emblèmes conduiront vos belles troupes à des victoires nouvelles. »
— Allocution prononcée par le Président de la République Raymond Poincaré lors de la remise du Drapeau au 7e Régiment de Marche de Tirailleurs le 13 septembre 1915, Historique du 7e RMT.
« Véritable synthèse des différentes races de notre Afrique du Nord, ensemble où les Kabyles constantinois sont venus combattre à côté des Arabes oranais, où ceux du Tell ont souffert et sont tombés en même temps que ceux des Hauts-Platroux et du Sud, notre régiment, né de la guerre, est le témoin de ce que vaut l'indigène algérien, quand, mélangé dans de justes proportions aux Français de France et d'Algérie, il est mené par des cadres qui le connaissent et qui l'aiment. Pendant quatre ans et demi, à travers les tueries, bravant les intempéries, sans trêve, toujours prêt à tout, notre Régiment, sans une défaillance, a suivi sa noble route de devoir et de dévouement, égal à lui-même dans les heures sombres de la retraite, dans les longues semaines d'usure et de souffrances de la guerre de tranchées, dans les heures triomphantes des succès d'abord, de la victoire enfin. Plus que décimé, bien souvent, mais tel le phénix renaissant sans cesse de ces cendres, s'assimilant de suite les éléments nouveaux qui venaient prendre, dans ses rangs, la place de ses morts, voyant revenir à lui, avec une fidélité touchante, les meilleurs de ses officiers et de ses hommes, blessés à peine guéris, toujours il est resté le « 7e », quelle que fut la provenance de ses bataillons, d'Oran, de Constantine, d'Alger, de Tunisie. Et puisque, après avoir vécu avec lui les dures heures du début, il m'a été donné, récompense suprême, de le commander à l'heure de la Victoire, puisqu'il m'est échu l'honneur de lui dédier ces pages, je veux que la première soit consacrée à saluer la mémoire des 127 officiers, des 2600 tirailleurs, dont les corps glorieux ont jalonné notre route, dont les tombes, presque toutes anonymes et inconnues, sont semées sur l'immense champ de bataille, des Vosges à la Mer, de la Marne à l'Yser. Camarades de la première heure, ô vous que j'ai vus tomber dans les sombres jours d'août et de septembre, puis au cours du sinistre hiver 1914-1915 ; amis et camarades qu'il m'a été si pénible de quitter, et que je n'ai plus retrouvés, quand je suis revenu ; camarades des derniers jours, qui du moins avez eu la joie de voir poindre l'aurore de la victoire, qui êtes morts dans la certitude de la France triomphante et glorieuse ; officiers et tirailleurs, français et indigènes, je vous unis dans la même pensée d'affection, de reconnaissance et d'admiration. Vous avez été les dignes héritiers des turcos légendaires, vous avez été les bons ouvriers de la grande œuvre, les artisans de notre gloire, et c'est de votre sang qu'est teinte notre fourragère. Nous garderons pieusement votre mémoire, et, où que la France nous appelle, nous saurons nous souvenir du grand exemple que vous nous avez légué. Devant vous, j'incline notre drapeau. »
— Hommages du Lieutenant-Colonel Mensier après l'armistice (1918), Historique du 7e RMT.
« Digne héritier des Turcos de Wissembourg et Frœschwiller, unissant sous son Drapeau les fils de l'Algérie, de la Tunisie et du Maroc, image vivante de l'Afrique du Nord, venus se donner corps et âme à la mère Patrie. En août 1914, aussitôt débarqués et lancés dans la bataille, les Tirailleurs, sous les ordres du Lieutenant-colonel Cros, retardent pied à pied la marche de l'envahisseur à la Fosse à l'eau, Bertoncourt, Ablancourt. En septembre, ils rejettent la Garde Impériale dans les marais de Saint-Gond, puis écrasent l'ennemi, contraint à la retraite, sous les murs du Château de Mondement. Le 9 mai 1915, en Artois, sous les ordres du Lieutenant-colonel Demetz, ils s'emparent de la Côte 140 et le 25 septembre, en Champagne, enlèvent brillamment les ouvrages ennemis au Nord de Souain. Le 11 juillet 1916, dans la Somme, ils se distinguent encore devant Belloy-en-Santerre. En Champagne, le 17 avril 1917, ils s'emparent des formidables positions du Mont Sans-Nom sous les ordres du Lieutenant-colonel Schultz qui, à Verdun, le 20 août les lance à l'assaut des puissantes organisations fortifiées qu'ils réduisent, en faisant 1100 prisonniers. Au cours de l'épopée sublime de 1918, devant Villers-Bretonneux, ils enlèvent, le 26 avril 1918, sous les ordres du Lieutenant-colonel Schultz les positions de Cachy. Dans l'Aisne, le 18 juillet, sous les ordres du Lieutenant-colonel Mensier, ils percent les lignes ennemies, progressent de 11 kilomètres et font un grand nombre de prisonniers sur le même terrain où, les 29 et 30 mai, ils avaient soutenu des combats acharnés pour arrêter la marche de l'ennemi vers Compiègne. Du 2 au 16 septembre, sous le même commandement, à Sorny et à Vauxaillon, ils bousculent dans des conditions exceptionnellement dures, sur la ligne Hindenburg, les régiments allemands les plus réputés et progressent de plus de 7 kilomètres, préparent ainsi par leur héroïsme la marche sur Laon et la grande victoire. »
— Décret du 5 juillet 1919 portant attribution de la Croix de Chevalier de la Légion d'Honneur au drapeau 7e R.M.T - Le Président de la République.
« Le 9 mai, sous les ordres du lieutenant-colonel Demetz, a enlevé à la baïonnette, avec un entrain superbe, les positions ennemies, traversant sans arrêt quatre lignes successives de tranchées allemandes et gagnant 4 kilomètres de terrain, s'y est énergiquement maintenu pendant deux jours, malgré de très violentes contre-attaques et un bombardement intensif et ininterrompu de front et d'écharpe. »
— 1re citation obtenue de la Bataille de l'Artois (mai 1915), Ordre du 16 septembre 1916.
« Sous les ordres du lieutenant-colonel Demetz, le 23 septembre 1915, a brillamment enlevé plusieurs lignes de tranchées allemandes, s'emparant à la baïonnette de plusieurs batteries, prenant de nombreuses mitrailleuses et faisant un butin considérable. A poursuivi l'ennemi à travers un terrain particulièrement difficile avec un remarquable allant, a atteint et même dépassé l'objectif qui lui était assigné. »
— 2e citation obtenue lors de la Seconde bataille de Champagne (septembre 1915), Ordre du 4 janvier 1916.
« Magnifique régiment qui vient, sous le commandement du lieutenant-colonel Schultz, de faire preuve, une fois de plus, de toute sa valeur offensive. Après une préparation minutieuse, dans laquelle Français et indigènes ont rivalisé d'ardeur, s'est élancé, le 20 août 1917, à l'assaut d'une position ennemie puissamment fortifiée et où l'existence d'un tunnel exigeait une manœuvre sûre et rapide. S'en est rendu maître, obligeant les défenseurs à se rendre, après vingt-quatre heures de lutte, et capturant 1 100 prisonniers, 13 mitrailleuses, 14 minenwerfers et détruisant 4 canons. »
— 3e citation obtenue à Verdun (août 1917), Ordre du 30 septembre 1917.
« Partiellement engagé, les 11 et 12 avril 1918, sous les ordres du lieutenant-colonel Schultz, et ayant subi des pertes sérieuses et de dures fatigues, s'est néanmoins porté à l'attaque le 26 avril, avec un allant remarquable, malgré les nombreuses mitrailleuses qui lui étaient opposées. Privé d'une partie de ses cadres, n'en a pas moins poursuivi son avance. Arrêté par ordre dans un mouvement en avant qui allait le placer dans une position critique, s'est organisé sur sa position et l'a conservée jusqu'à relève, malgré toutes les contre-attaques ennemies. »
— 4e citation, Ordre du 14 juillet 1918.
« Régiment d'attaque de premier ordre, qui, pendant les journées du 29 au 31 mai 1918, a soutenu les plus durs combats contre un ennemi nombreux et ardent. Par sa vaillance, son endurance et son esprit de sacrifice, a partout maintenu ses positions, arrêtant net les progrès de l'adversaire et lui infligeant des pertes terribles. Le 18 juillet sous les ordres du lieutenant-colonel Mensier, vient encore d'affirmer sa valeur offensive portant à l'attaque avec un entrain remarquable, enlevant après une marche d'approche de quelques kilomètres, plusieurs points d'appui fortement organisés capturant de nombreuses pièces de canon, faisant des centaines de prisonniers, a atteint d'un seul élan l'objectif normal, distant de plus de 4 kilomètres de sa base de départ. Au cours des journées des 19 et 20 juillet, a accentué cette progression en résistant à plusieurs contre-attaques ennemies et en n'abandonnant, malgré leur violence aucune parcelle du terrain conquis. »
— 5e citation obtenue lors de la Seconde bataille de la Marne (juillet 1918), Ordre du 13 octobre 1918.
« Régiment animé du plus haut esprit offensif, à peine reformé, comprenant un bataillon composé de jeunes indigènes qui n'avaient jamais vu le feu, a, sous les ordres du lieutenant-colonel Mensier, été engagé du 2 au 16 septembre 1918, dans des conditions exceptionnellement dures. Malgré des tirs d'artillerie particulièrement violents, a arraché à l'ennemi des positions formidablement garnies de mitrailleuses auxquelles celui-ci se cramponnait désespérément. Opposé aux régiments allemands les plus réputés, les a bousculés, en leur causant de lourdes pertes et en leur faisant 561 prisonniers, dont 5 officiers. A progressé de plus de 7 kilomètres, capturant de nombreuses pièces d'artillerie et un matériel considérable. »
— 6e citation, Ordre du 10 novembre 1918.
« Magnifique régiment qui sous les ordres du colonel Chappuis […] s'est montré digne de son passé légendaire. Le 12 janvier 1944, dans une action hardie et opiniâtre soutenue, s'est emparé du Monna Casale, clé de la position ennemie, âprement défendue par un ennemi qui a lancé trois furieuses contre-attaques sur le premier objectif. S'est ensuite emparé du Passero et a rejeté, le 15 janvier 1944, après un combat sanglant, un adversaire brave et déterminé au-delà du Rapido. Sans se laisser désemparer par la résistance ennemie sur le Carella, a épaulé dès le 27 janvier, le 4e R.T.T sur la position clé du Belvédère, repoussant les furieuses contre-attaques ennemies, s'accrochant avec détermination au terrain conquis et progressant héroïquement avec une énergie farouche malgré les pertes subies et la fatigue d'une bataille de trois semaines dans un pays des plus difficiles. A capturé de nombreux prisonniers et un important matériel. »
— 1re citation à l'ordre de l'Armée attribuée au 7e R.T.A lors de la bataille du Belvédère en Italie du 25 janvier au 4 février 1944, Ordre général n° 096, 25 mars 1944 - général Giraud.
« Magnifique Régiment, héritier des plus belles traditions de l'Armée d'Afrique, […] vient de prendre une part capitale dans les opérations qui ont amené la libération de Marseille. Engagé dans la région d'Aubagne, le 20 août 1944, contre un ennemi encore solide et combatif, grâce à une audacieuse et habile manœuvre, a réussi à trouer son dispositif, en n'hésitant pas à escalader les massifs difficiles du Plan de l'Aigle et de la Grande Etoile. Faisant preuve d'une très belle endurance, malgré l'ennemi, a poussé sans désemparer sur Marseille, dont il a été le premier à atteindre les faubourgs à Camoins, à la Valentine et à la Rose. Le 23 au matin, s'est jeté seul dans la ville défendue par une garnison forte d'une dizaine de milliers d'hommes. A mené courageusement et méthodiquement un difficile combat de rues, traquent sans arrêt l'ennemi et l'a acculé au port. A capturé de nombreux prisonniers et un important matériel. »
— 2e citation à l'ordre de l'Armée attribuée au 7e R.T.A lors de la prise de Marseille en août 1944, Décision n° 158, le 21 novembre 1944 - général de Gaulle.
« Glorieux régiment qui, après s'être distingué en Tunisie, en Italie et dans les combats de Marseille, prend une part non moins glorieuse à une dure campagne d'hiver dans les Vosges et en Alsace. Le 4 octobre 1944, se heurtant dans la forêt de Longegoutte à un ennemi particulièrement mordant, le Régiment […] bouscule l'adversaire en sept jours de combats acharnés et malgré de furieuses contre-attaques, le rejette au nord de la Moselotte, libère Saulxures et Bamon le 11 octobre et s'empare de la Tête des Cerfs le 14. Après avoir tenu dans des conditions particulièrement difficiles le Haut du Faing, le 7e RTA […] se lance ardemment dans la bataille pour les Cols des Vosges. Du 25 novembre au 1er décembre 1944, bouscule la résistance opiniâtre de l'ennemi dans la vallée de Ventron, s'empare de l'important passage du col d'Oderen et ouvre ainsi à la Division la route de l'Alsace. Descendant ensuite hardiment dans la vallée de la Thur, libère le village de Kruth et pousse ses avant-gardes jusqu'à proximité immédiate de l'ennemi retranché sur la route des crêtes. Le 30 janvier 1945, achève, avec la même ardeur, le nettoyage de la tête de pont allemande au sud de Strasbourg, et atteint le Rhin sur toute l'étendue de son secteur… »
— 3e citation à l'ordre de l'Armée attribuée au 7e R.T.A après les batailles des Vosges et d'Alsace, Décision n° 594, le 3 avril 1945 - général de Gaulle.
« Magnifique Bataillon, à hauteur des plus belles traditions des tirailleurs. Sous les ordres du Chef de Bataillon Pichot, a su prendre dès le début des opérations en Tunisie, l'ascendant sur l'ennemi en lui arrachant de haute lutte la position importante du Faid (2, 3, 4 décembre 1942). Est ensuite venu par alerte, le 3 janvier 1943, organiser en plein combat une position très aventurée devant Fondouk el Okbi. Par sa volonté et le mordant d”une de ses compagnies, a largement contribué à reprendre à l'adversaire, l'observatoire de la côte 354 (16 janvier 1943). Continue à se maintenir depuis des semaines au contact de l'ennemi auquel ses patrouilles audacieuses de nuit et de jour ne laissent aucun répit. »
— Citation à l'ordre de l'Armée attribuée au 1er bataillon du 7e R.T.A pendant la campagne de Tunisie en 1942-43, Ordre No 33 "D" du 6 mars 1943.
« Splendide unité qui, sous les ordres du Chef de Bataillon Lahache, depuis le début de la campagne d'Italie, a fait preuve d'un allant admirable et des plus belles qualités manœuvrières. S'est particulièrement distingué, les 15 et 16 mai 1944, au combat du "Môle de La Bastia", s'accrochant à un terrain très difficile, repoussant deux puissantes contre-attaques ennemies. Reprenant l'offensive, a bousculé les défenses allemandes jusqu'à Esperia, capturant 250 prisonniers dont 10 officiers, s'emparant d'un important matériel. Les 19 et 26 mai, poursuivant son magnifique élan, a enfoncé la ligne "Hitler" en conquérant la côte 410, et repoussant l'ennemi au-delà de Secco, lui capturant encore 50 prisonniers et un important matériel, faisant de nouveau la plus belle preuve de courage et d'esprit de sacrifice. »
— Citation à l'ordre de l'Armée attribuée au 2e bataillon du 7e R.T.A pendant la campagne d'Italie en 1944, Ordre Général No 130 du 22 juillet 1944.
« Bataillon d'élite qui, sous l'impulsion de son chef, le Commandant Bié, n'a cessé de se distinguer depuis le débarquement en France par son ardent esprit offensif. À Marseille, attaquant sans appui d'artillerie, il enlève de haute lutte les défenses nord de la ville âprement défendues. Dans les Vosges, il fait tomber les dernières défenses du col d'Oderen par une large manœuvre de débordement, dans un terrain boisé et montagneux, luttant pied à pied contre un ennemi fortement organisé. Engagé dans la bataille d'Orbey, le 24 décembre, il reçoit la mission de reprendre la côte 821 qui domine nos positions. Après une courte préparation de mortiers, les voltigeurs des 6e et 7e Compagnies partent à l'assaut en chantant, chargent au pas de course, surprenant l'ennemi qui est détruit ou capturé et s'emparent de neuf mitrailleuses. Pendant cinq jours, sous un bombardement d'artillerie, le Bataillon maintient ses positions et repousse trois contre-attaques furieuses, faisant preuve au cours de tous ces combats des plus belles qualités de mordant et de ténacité. »
— Citation à l'ordre de l'Armée attribuée au 2e bataillon du 7e R.T.A (campagne de France), Décision No 749 du 22 mai 1945.
« Magnifique bataillon qui, le 12 janvier 1944, à l'attaque du Monna Casale, a fait preuve des plus hautes qualités militaires. Après avoir enlevé de haute lutte, à l'aube, les jumelles du Monna Casale, a été rejeté trois fois par des contre-attaques et les a reprises quatre fois, sous le commandement du Capitaine Gobillot qui en avait pris le commandement dès que le commandant de cette unité avait été grièvement blessé au début de Faction. Après des corps à corps farouches, qui durèrent toute la matinée et une partie de l'après-midi, a fini par anéantir ses adversaires, auxquels, exaspérés par la mise hors de combat de presque tous ses officiers, il ne fit pas de quartier. Enfin, après 9 heures d'une lutte épique, a rassemblé ses dernières forces pour un suprême assaut, et, balayant devant lui les débris de l'ennemi, a emporté le sommet du Monna Casale, amenant ainsi dans ce secteur du front d'Italie, l'écroulement de la défense ennemie. »
— Citation à l'ordre de l'Armée attribuée au 3e bataillon du 7e R.T.A (campagne d'Italie 1944), Ordre No 057 "D" du 28 février 1944.
« Magnifique compagnie, sous les ordres du Lieutenant Pichavant, a fait preuve, au cours des combats qui se sont livrés dans les Vosges d'un courage, d'une volonté de vaincre et d'une opiniâtreté au-dessus de toute éloge. Le 6 octobre 1944, chargée de s'emparer de la position de la Vrille, a réussi à atteindre cette position sans se laisser influencer par l'âpreté de la lutte et les pertes subies. Le 8 octobre, poursuivant son avance, atteint le bois de Tonneux, pour la conquête duquel elle livre, du 8 au 11 octobre, un combat farouche, en contact étroit avec l'ennemi, dans un massif forestier touffu, ne laissant aucune visibilité et ou l'ennemi était fortement organisé. Du 12 au 14 octobre, à nouveau engagée dans la région de la Tête des Cerfs, reprend avec le même courage obstiné un combat acharné où, en raison du terrain escarpé et rocheux, de l'absence de vues due à la densité des bois et au brouillard, la lutte prend un caractère individuel et va jusqu'au corps à corps. Malgré la perte des deux tiers de son effectif, mène le combat jusqu'au moment où, avec l'appui des unités voisines, elle impose à l'ennemi sa volonté de vaincre et obtient enfin une conclusion victorieuse. »
— Citation à l'ordre de l'Armée attribuée à la 1re compagnie du 7e R.T.A (campagne de France 1944), Décision No 361 du 6 février 1945.
« Compagnie d'élite sous le Commandement du Capitaine Lefebvre, a fait preuve le 16 janvier 1943 lors de l'attaque de la côte 354 près de Fondouk el Okbi des plus hautes qualités de courage et d'esprit de sacrifice. Chargée d'enlever un piton rocheux puissamment défendu par de nombreuses armes automatiques placées en casemate, s'est lancée à l'assaut sous leurs rafales avec un allant superbe. A pris pied sur le sommet, a engagé avec l'adversaire enterré et abrité une lutte farouche à la grenade et au pistolet mitrailleur. Repoussée du sommet, est montée deux fois à l'assaut et l'a repris deux fois. A lutté 3/4 d'heure durant avec une obstination farouche. Ne s'est repliée qu'après avoir épuisé toutes les munitions et perdu la presque totalité de ses cadres. A rejoint nos lignes dans un ordre admirable en ramenant tous ses blessés. »
— Citation à l'ordre de l'Armée attribuée à la 2e compagnie du 7e R.T.A (campagne de Tunisie 1942-43), Ordre No 33 "D" du 6 mars 1943.
« Compagnie superbe qui, le 12 janvier 1944, lors de la prise du Monna Casale, a ajouté une page de gloire à l'épopée des Tirailleurs Algériens. A été rejetée par un bombardement sévère, qui mit hors de combat tous ses officiers, de la jumelle Est qu'elle venait de conquérir, a été regroupée par son Chef de Bataillon qui lui dit : vous n'avez plus d'officiers pour vous commander, qu'importe, la l0me Compagnie n'en a pas besoin, reprenez vite cette crête. En avant. Entraînée alors par deux sergents indigènes, est repartie en avant, a repris son objectif pour la deuxième fois, en fut chassée par une contre-attaque, mais, sans désemparer, est remontée une 3me fois à l'assaut. Ayant repris la jumelle, et contre-attaquée à nouveau, toutes leurs munitions étant épuisées, ses tirailleurs ramassèrent des pierres et, debout, farouches, attendirent à bonne portée les grenadiers allemands, qu'il refoulèrent à coups de pierres. Ravitaillée enfin en munitions, est repartie à l'attaque avec le reste du Bataillon, et, malgré la fatigue d'une lutte qui durait depuis 9 heures, a emporté dans un suprême élan le sommet du Monna Casale. »
— Citation à l'ordre de l'Armée attribuée à la 10e compagnie du 7e R.T.A (campagne d'Italie 1944), Ordre No 032 "D" du 3 février 1944.
« Magnifique régiment au passé déjà lourd de gloire qui, de novembre 1953 au 1er août 1954, n’a cessé de se distinguer brillamment au cours de toutes les opérations importantes du Centre Vietnam. Lancé dans le combat dès son débarquement dans le secteur de Tourane, puis dans celui de Quang Tri, prend une part prépondérante à l’assainissement de ces régions. Du 20 janvier au 9 mai 1954 est le fer de lance de l’opération ATLANTE. Poursuivant sans désemparer sa progression, malgré les nombreuses réactions adverses, les pièges et les mines innombrables, est le principal artisan de la libération de Phu Yen et du sud de Binh Dinh. Fait particulièrement preuve de ses belles qualités guerrières le 20 janvier au col Babonneau, le 12 mars au col de Ca Mong, bousculant irrésistiblement l’adversaire après lui avoir infligé plus de 400 tués, capturés plus de 1 000 prisonniers et saisi un important matériel. Engagé à nouveau dans le secteur de Tourane et Quang Tri, mène jusqu’au 1er août 1954 une suite ininterrompue d’opérations, face à un adversaire mordant et tenace qui faisait peser sur ces régions une menace grandissante. Réussit au prix de pertes sévères à lui imposer sa loi, notamment au cours des opérations MAGNOLIA (18 au 20 juin) et PANTHERE (15 au 25 juillet). A fait preuve en toutes circonstances d’un allant et d’une volonté de vaincre, dignes des plus belles traditions de l’armée d’Afrique. »
— Citation à l'ordre de l'Armée attribuée au 7e R.T.A lors de la Guerre d'Indochine, Décision du 19 octobre 1955.
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