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Le 3e bataillon de volontaires nationaux de Paris, du district de Paris, était une unité militaire de l’armée française créée sous la Révolution française. Il fut également appelé plus simplement 3e bataillon de Paris.
3e bataillon de volontaires de Paris | |
Drapeau du bataillon du district des Cordeliers l'une des composantes du 3e bataillon de volontaires de Paris | |
Création | |
---|---|
Dissolution | |
Pays | République française |
Branche | Infanterie |
Fait partie de | Armée du Centre Armée du Nord Armée de Belgique |
Guerres | Guerres de la première Coalition |
Batailles | Bataille de Valmy, Bataille de Jemappes Bataille d'Aldenhoven (1793) Siège du Quesnoy (1793) |
Commandant | Louis Augustin Laurent Berthault Pierre François Marie Laval Jean Prudhon Claude Vezu |
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Le 3e bataillon de volontaires nationaux de Paris est formé du 11 juillet au par l'élection des officiers des compagnies de fusiliers puis la formation de la compagnie de grenadiers et de celle de canonniers au camp de Grenelle.
Le bataillon était formé avec les volontaires des 1re et 2e divisions de la garde nationale parisienne.
Bien que constitué avant les 1er et 2e bataillon, ce bataillon reçu le N°3 par suite du tirage au sort.
pour former la 7e demi-brigade de deuxième formation qui deviendra par l'arrêté du 1er vendémiaire an XII, le 7e régiment d'infanterie de ligne
Lieutenant-colonel en second puis lieutenant-colonel en chef, il démissionne en .
Le , il est adjudant général employé à l'armée des Côtes et suspendu le . Il ne fut jamais réemployé.
Pendant l'hiver, le 3e bataillon prend une part active aux opérations en Belgique et en Hollande.
Après cette terrible affaire d'Aldenhoven, le bataillon reçoit l'ordre de se rendre à Guise, pour se reposer et procéder au remplacement des officiers, sous-officiers et volontaires qu'il avait perdus.
Après la capitulation du Quesnoy, qui amène pour la seconde fois la destruction du bataillon, le dépôt est la seule partie restante du 3e bataillon de Paris et constitue celui-ci jusqu'à la rentrée des prisonniers de guerre.
D'abord concentré à Meaux, le bataillon en voie de reformation est bientôt envoyé à Soissons et à La Fère, lieu de concentration pour l'armée de l'intérieur.
pour former la 7e demi-brigade de deuxième formation qui deviendra par l'arrêté du 1er vendémiaire an XII, le 7e régiment d'infanterie de ligne
« Les 4, 5 et 6 novembre 1792, le 1er bataillon de volontaires de Paris fait partie de l'avant-garde.
Les 1er, 2e et 3e bataillons de Paris étaient à la gauche du régiment de Flandres.
Le 1er bataillon a repoussé un bataillon de Cobourg, flanqué par des hussards.
Les 2e et 3e bataillons ont tiré sur des grenadiers hongrois.
Le bataillon de Saint-Denis a fléchi quelques instants, mais bientôt leurs chefs l'ont ramené sur le champ de bataille où il s'est bien conduit.
Le 1er bataillon a capturé une pièce de 13.
Des soldats de Paris et des autres villes de la République, souffrent depuis plus de deux mois, de fatigues incroyables, passant la nuit au bivouac, gelés de froid et pénétrés par la pluie. »[2]
« Citoyen Ministre, je profite d'un instant de repos pour vous rendre compte du malheureux bataillon que je commande.
Le 3e bataillon de Paris que vous connaissez, était à l'avant-garde depuis le commencement de la campagne. Il a été longtemps sous vos ordres, il y était encore à la journée de Jemmapes et certes il eut une assez grande part à cette victoire célèbre. Ce bataillon composé de véritables républicains, vient de périr pour la défense de la liberté.
Je vous observe, citoyen Ministre, qu'il était réduit par les maladies, la désertion et les congés à 300 hommes en état de combattre.
Le général Stengel nous avait cantonnés à sept lieues d'Aix-la-Chapelle, dans un village appelé Brakel. Le bataillon était obligé de se partager pour garder un autre endroit appelé Hirfake, et de surveiller un espace de plus d'une lieue et demie sur la rive gauche de la Roër. Les ennemis étaient sur celle opposée, et presque tous les jours nous nous fusillions réciproquement. En un mot, notre poste a toujours été bien gardé.
Depuis longtemps, les fatigues extrêmes, les bivouacs continuels nous harassaient tellement que j'avais été forcé de demander au général Stengel un cantonnement ou le bataillon put rétablir ses forces pendant quelque temps. Mes représentations furent vaines; le général y répondit même avec dureté et m'outragea en me demandant "si j'avais peur". Indigné d'une pareille réponse je répliquai que nous ferions voir le contraire, et que, puisqu'il l'ordonnait, nous resterions à notre poste, dussions nous y mourir. L'évènement l'a bien justifié.
Le 28 février 1793, je reçus l'ordre d'aller relever le 2e bataillon de la Charente à une lieue et demi de notre cantonnement. On nous avait dit que ce lieu était sûr et qu'il y avait plusieurs postes en avant. Le lendemain de notre arrivée, le 1er mars, je reçus, à cinq heures du matin l'ordre de détacher 80 hommes à une demi-lieue pour renforcer le 1er bataillon de la Meuse dont l'effectif n'était que de 37 hommes avec un drapeau et 2 canons. Il me restait 250 hommes à peu près. Au même instant j'entendis battre la générale le long de la rivière. Je la fit battre aussi. et je pris toutes les dispositions convenables. Je me portais hors du village sur une hauteur ou je pouvais apercevoir tout ce qui se passait. A 6 h 30, le commandant du 14e bataillon de chasseurs[4], mon chef de brigade, m'envoya ordre de me retirer sur Aldenhoven si par hasard j'étais obligé de faire retraite. J'entendais des coups de canon et des fusilades du côté de Juliers. N'apercevant personne, je fis faire plusieurs mouvement pour former et déployer une colonne. A 10 heures, je vis passer le 2e bataillon de grenadiers de 800 hommes qui se retiraient sur Aldenhoven d'après les ordres qu'ils avaient reçu. Je le suivis mais bientôt un coteau le déroba à ma vue. J'appris après qu'il avait été entièrement défait. Je continuais à marcher sur Aldenhoven, lorsque j'entendis un bruit de mousqueterie. Au même moment, j'aperçus de la cavalerie qui s'avançait sur nous et que tout le monde pris pour de la cavalerie française. Le bataillon marchant toujours en colonne ayant une pièce à chaque angle, je le laissais à ma droite à environ trois cents pas et m'approchai de cette cavalerie. Lorsque je fus à cent pas, je reconnus que c'était les ennemis et j'aperçus ensuite une autre grosse colonne qui débouchait derrière la première. Je fis signe au bataillon, de dégager sur la droite pour être protégé par un village qui était près de nous. J'attendais du secours des nôtres, mais inutilement; nous étions abandonnés.
Le commandant de la première colonne ennemie m'envoya un trimpette pour me dire de me rendre. Je ne fis nullement attention à sa sommation. Alors le commandant vint lui-même à vingt pas de moi me demandant si je voulais me rendre aux Autrichiens. Sur ma réponse négative, j'allais à toute bride vers le bataillon en criant aux canonniers de tirer à mitraille. Après avoir tiré seulement trois coups et tiré une décharge de mousqueterie, nous fument cernés de toutes parts. Que pouvaient faire 250 hommes d'infanterie contre deux grosses colonnes de cavalerie et surtout dans une plaine? Personne ne voulut se rendre. Dans un instant je fis enlever le drapeau, je vis massacrer mes braves compagnons, je restai ferme à mon poste.
Dans cette horrible situation, citoyen Ministre, il ne me restait qu'à mourir. Je m'y attendais, je le désirais, mais résolu à vendre ma vie chère à mes ennemis, je m'élançais sur eux, le sabre dans une main le pistolet dans l'autre. Je fus assaillis de tous côtés, on me tira plusieurs coups de carabine et de pistolet, on fondit sur moi à coup de sabre. Je me défendis et je ne fut atteint qu'au chapeau. Cependant si mon cheval effarouché par le nombre des ennemis qui m'investissaient, ne m'eut emporté à travers leurs escadrons, j'aurais inévitablement succombé. Mon évasion tient du prodige.
Voilà, citoyen Ministre, la pure, l'exacte vérité. Ceux de mes camarades qui ont échappé au carnage après avoir été laissé pour morts, peuvent vous garantir la scrupuleuse fidélité de ce triste récit. J'aurais voulu épargner par ma mort la vie à tous mes braves camarades, et je serais trop heureux su je puis un jour, comme eux, verser mon sang pour la défense de la patrie.
Je demande pour les parents des victimes la récompense qui leur est due. Je crois avoir perdu 250 hommes, dont quelques-uns, peut-être, ont été faits prisonniers. Les 80 que j'avais en détachement ont été épargnés. Il m'en reste environ 100, outre ceux qui sont en congés et aux hôpitaux. Voyez, citoyen, quel parti je dois prendre.
Je ne puis m'empêcher dans ma profonde douleur de faire une foule de réflexions sur ce triste évènement.
Pourquoi le général n'avait-il pas connaissance du passage des ennemis ?
Pourquoi n'avait-on pas renforcé tous les postes le long de la rivière à mesure que les eaux diminuaient ?
Pourquoi ne se trouvait-il tout au plus que 6 000 hommes pour garder 15 lieues de pays ?
Pourquoi laisser des bataillons isolés devant l'ennemi? Notre jonction avec le 2e bataillon de grenadiers nous aurait certainement permis de faire une belle retraite.
Avions-nous de la cavalerie pour nous protéger ?
Quel général nous a donné des ordres ?
Avons-nous vu un seul aide de camp ?
Avons-nous pu être surpris de la sorte sans être prévenus de l'approche de l'ennemi ?
J'en appelle à votre expérience, citoyen Ministre.
Ne peut-on pas au moins reprocher une négligence criminelle à celui ou ceux qui commandaient l'avant-garde?
Je vous prie de communiquer cet écrit à la Convention nationale. J'en envoie une copie aux citoyens commissaires. »
« Aux avant-postes d'Aix-la-Chapelle, le bataillon que je commandais fut entièrement détruit. Tous ceux qui le composaient préfèrent une mort honorable à la honte de se rendre au prince de Lambesc, Charles-Eugène de Lorraine. Environ six échappèrent, trente six furent fait prisonniers, et tout le reste fut massacré par le régiment de Royal-Allemand ».
« Perte des officiers, sous-officiers et volontaires du 3e bataillon de volontaires de Paris restés sur le champ de bataille ou faits prisonniers de guerre le 1er mars 1793 à l'affaire des avant-postes d'Aix-la Chapelle » est officiellement 247 hommes.
Lors du siège du Quesnoy, « le 25 août 1793, le 3e bataillon de volontaires de Paris marcha en avant de la redoute de Béar, avec ordre de se porter sur les hauteurs de Beaudignies, pour découvrir et s'emparer des ouvrages qu'y avait construit l'ennemi. Ce bataillon malgré la vive fusillade de l'ennemi retranché dans une redoute couronnée par plusieurs redans, y monta avec toute la valeur possible et soutint avec courage le feu à dix pas de l'ennemi. Ce ne fut qu'à l'arrivée d'une nombreuse cavalerie qu'il fut obligé de prendre sa retraite, qu'il exécuta avec le plus grand ordre sur la ferme de Béar. Ce bataillon mérite les éloges dont il s'est toujours montré digne, tant par sa bonne discipline et tenue que le citoyen Prudhon, chef du bataillon, a établies que par le bon exemple qu'il a toujours donné. »
« La place a été bravement défendue par le commandant Goullus et sa garnison. Elle n'a été rendue qu'après avoir essuyé neuf jours de blocus, quinze jours de tranchée ouverte et dix de bombardement. Elle a été foudroyée par environ 125 bouches à feu et presque entièrement incendiée par l'effet de 11 000 bombes, 29 000 boulets et 22 000 obus. »
Charles-Louis Chassin & Léon Hennet : Les volontaires nationaux pendant la Révolution Volume 1
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