«le lundi 16 juillet 1646, furent registrées au Parlement les lettres de l’amirauté pour la reine.» La reine refuse en fait de céder l’amirauté à Enghien[15].
30 juillet: l’Assemblée du clergé ayant terminé ses travaux, Gondi prononce à Fontainebleau le discours de clôture[4]. Il déplaît à la cour en affirmant que le roi doit se soumettre à la volonté de Dieu, dont les ecclésiastiques sont les interprètes, et en s’élevant contre la participation du clergé aux dépenses de l’État.
6 août: début du siège de Mardyck auquel participent La Rochefoucauld et Gourville. La Rochefoucauld reçoit un coup de mousquet à l’épaule[18]. C’est au siège de Mardyck que Bussy décrit Enghien: «un Mars dans la chaleur du combat. Il avait le poignet de sa chemise ensanglanté de la main dont il tenait l’épée. Je lui demandai s’il n’était point blessé. Non, me dit-il, c’est du sang de ces coquins.»[19].
11 septembre: La Rochefoucauld est mestre de camp d’un régiment de cavalerie de son nom[14].
22 septembre: l’édit du tarif révise le régime des droits d’octroi qui pèsent sur les produits de grande consommation entrant à Paris[20]. Il impose les marchandises sans faire aucune distinction de personnes parmi les assujettis. Le Parlement demande en vain que son application soit limitée aux riches marchands des Six-Corps et ne l’enregistre que le [21].
16 octobre: Te Deum pour célébrer la prise de Dunkerque par le duc d’Enghien. La Grande Mademoiselle, qui mettra des années à faire justice au Grand Condé, est contente d’être indisposée pour ne pas y assister et se dispenser de rendre ainsi hommage à son ennemi[23].
29 octobre: le Journal d’Ormesson: «Le lundi 29 octobre 1646, M. de Guise partit avec M. l'abbé d'Elbeuf pour aller à Rome faire rompre, à ce qu’on dit, son mariage d’avec madame de Bossu et épouser ensuite mademoiselle de Pons. Ce Guise est celui qui lancera l’expédition de Naples»[23].
3 novembre: La Rochefoucauld est nommé gouverneur du Poitou[14], son père ayant obtenu, en considération de ses propres services et de ceux de son fils, d’acheter pour lui cette charge au comte de Parabère, pour 300 000 livres.
Paul André Roger, Bibliothèque historique, monumentale, ecclésiastique et littéraire de la Picardie et de l'Artois, Typ. de Duval et Herment, (présentation en ligne)
Frédéric Schoell et Franz Xaver Zach, Cours d'histoire des états européens, vol.27, de l'imprimerie royale et chez Duncker et Humblot, (présentation en ligne)