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réalisateur, scénariste et producteur américain De Wikipédia, l'encyclopédie libre
William Friedkin (/ˈwɪljəm ˈfɹiːdkɪn/[1]), né le à Chicago (Illinois) et mort le à Los Angeles (Californie), est un réalisateur, scénariste et producteur américain, appartenant au mouvement du Nouvel Hollywood des années 1970.
Naissance | |
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Décès | |
Nom de naissance |
William David Friedkin |
Nationalité | |
Formation |
Senn High School (en) |
Activités |
Réalisateur de cinéma, réalisateur de télévision, scénariste de cinéma, scénariste, producteur de cinéma, réalisateur |
Période d'activité |
- |
Conjoints |
Jeanne Moreau (de à ) Lesley-Anne Down (de à ) Kelly Lange (en) (de à ) Sherry Lansing (de à ) |
Membre de |
Writers Guild of America, West (en) |
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Taille |
1,83 m |
Distinctions | Liste détaillée Oscar du meilleur réalisateur () Directors Guild of America Award de la meilleure réalisation pour un film () Golden Globe du meilleur réalisateur ( et ) Premio Máquina del Tiempo () Robert Honorary Award () Sitges Grand Honorary Award (d) () Officier des Arts et des Lettres Léopard d'honneur (en) Étoile du Hollywood Walk of Fame George Pal Memorial Award |
Films notables |
Débutant sa carrière dans le documentaire au début des années 1960, il est connu pour ses films French Connection (1971), qui remporte cinq Oscars, dont ceux de meilleur film et de meilleur réalisateur, et L'Exorciste (1973) qui lui vaut une autre nomination à l'Oscar du meilleur réalisateur.
Ses autres films dans les années 1970 et 1980 incluent le drame Les Garçons de la bande (1970), considéré comme une étape importante du cinéma queer, le remake du Salaire de la peur, Le Convoi de la peur (1977), la comédie policière Têtes vides cherchent coffres pleins (1978), le thriller controversé La Chasse (1980)[2],[3], et le thriller néo-noir Police fédérale, Los Angeles (1985). Même si les œuvres de Friedkin ont connu un déclin commercial et critique à partir de la fin des années 1980, ses trois derniers longs métrages, tous adaptés de pièces de théâtre, ont été accueillis positivement par la critique : le film d'horreur psychologique Bug (2006), le film policier Killer Joe (2011), et le drame juridique L'Affaire de la mutinerie du Caine (2023), sorti deux mois après sa mort. Il a également beaucoup travaillé comme metteur en scène d'opéra de 1998 jusqu'à sa mort, et a réalisé divers téléfilms et épisodes de séries pour la télévision.
William David Friedkin naît aux États-Unis de parents immigrants juifs d'Ukraine, Raechael et Louis Friedkin. La plus grande partie de sa famille a fui ce pays à la suite de pogroms en 1903. Sa mère est infirmière de bloc opératoire, son père, ancien de la marine marchande, est semi-professionnel de softball et travaille dans un magasin de vêtements[4]. La famille est pauvre[4]. Le jeune William a une grande admiration pour sa mère et il estimera par la suite que c'est elle qui l'a empêché de mal tourner[4].
Scolarisé à l'école Senn High School, William Friedkin se fait apprécier bien plus pour ses qualités au basketball que pour son assiduité. Après avoir vu Citizen Kane d'Orson Welles, Friedkin se découvre une vocation pour le cinéma et plus précisément pour la réalisation[4], mais ses parents ne peuvent lui payer des études et il devient coursier pour la chaîne WGN-TV[4]. Beaucoup de chaînes locales se créant à cette époque, William Friedkin parvient à devenir réalisateur d'émissions en direct, puis de documentaires[5]. Il se fait souvent renvoyer des chaînes où il travaille mais n'a pas de difficultés à trouver un autre emploi[5].
En 1965, William Friedkin produit et réalise le documentaire The People vs. Paul Crump, sur un condamné à mort en attente de son exécution. Le film, qui tente de mettre en lumière les défaillances de l’enquête policière, entraîne une réévaluation du dossier et le héros, Paul Crump (en), voit sa sentence commuée en prison à vie (il sera finalement libéré en 1993)[6]. Le film gagne le Golden Gate award au Festival international du film de San Francisco en 1962[5]. William Friedkin décide en 1965 de quitter Chicago et devient réalisateur pour la série télévisée Alfred Hitchcock présente[5].
En 1967, William Friedkin réalise son premier film pour le cinéma, Good Times, une comédie musicale mettant en vedette le tandem Sonny and Cher. Suivent, en 1968, L'Anniversaire d’après la pièce de Harold Pinter et, en 1970, Les Garçons de la bande, un des rares films de l’époque à traiter d’homosexualité.
[à développer] William Friedkin réalise ensuite coup sur coup deux très gros succès commerciaux, maintenant considérés comme des classiques du cinéma américain : le drame policier French Connection en 1971. Le film a remporté cinq Oscars, dont celui du meilleur réalisateur, ainsi que trois Golden Globes. Ensuite, le drame fantastique L'Exorciste sorti en 1973 connaît un succès planétaire.
La suite de sa filmographie sera moins riche en succès au box-office, mais pas en réussites artistiques, telles Le Convoi de la peur, son plus gros échec à Hollywood, remake étonnant du Salaire de la peur d'Henri-Georges Clouzot, La Chasse (Cruising) avec Al Pacino qui fait scandale pour sa description très crue des milieux homosexuels S.M., Police fédérale, Los Angeles, le plus gros succès de William Friedkin des années 1980, polar halluciné autour d'un personnage de flic antipathique et suicidaire.
En 2007, son film Bug est une plongée cauchemardesque au cœur de la schizophrénie.
William Friedkin est un cinéaste des excès, du malaise et de la violence. Souvent stigmatisé pour son caractère difficile et ses lubies sur certains tournages houleux, cet enfant prodige du Nouvel Hollywood demeure une référence dans le cinéma d'action contemporain[non neutre].
Au milieu des années 1990, William Friedkin se met à la mise en scène d’opéra ; en 1998, à l’instigation du chef Zubin Mehta, il monte Wozzeck d'Alban Berg dans le cadre d’un festival d’art lyrique à Florence. Par la suite, il dirige notamment Ariane à Naxos de Richard Strauss à Los Angeles, Samson et Dalila de Camille Saint-Saëns en Israël, et Aïda de Verdi en Italie.
En 2007, il était annoncé à la réalisation du film français Coco Chanel et Igor Stravinsky[7], avant de finalement quitter le projet en raison de désaccords avec les producteurs Claudie Ossard et Chris Bolzli[8].
En 2012, William Friedkin renoue avec le succès au cinéma avec son film Killer Joe, adaptation à l'écran de la pièce éponyme de Tracy Letts et avec Matthew McConaughey dans le rôle-titre. En 2016, Friedkin révèle qu'il travaille sur une adaptation de son film en série télévisée avec Nicolas Cage dans le rôle de Joe.
Après plus de dix ans d'absence, il revient au cinéma avec le film L'Affaire de la mutinerie du Caine (2023), adaptation du roman Ouragan sur le Caine de Herman Wouk et son adaptation en pièce de théâtre. Il sera présenté en avant-première à la Mostra de Venise 2023, quelque temps après son décès.
Pendant le tournage de L'Exorciste, William Friedkin fait la rencontre de la danseuse Jennifer Nairn-Smith (en) avec qui il entame une liaison[9]. Il déclarera par la suite avoir éprouvé une forte attirance physique pour elle, mais n'en avoir jamais été réellement amoureux[10]. Grâce aux recettes de L'Exorciste, ils s'installent ensemble dans une superbe demeure que le réalisateur achète à Los Angeles, dans le quartier de Bel Air[11]. Jennifer Nairn-Smith rejoindra Friedkin sur le tournage du Convoi de la peur pour lui annoncer qu'elle est enceinte et désire l'épouser, ce qu'il refusera[10]. L'enfant, Cedric, naît en [12]. William Friedkin commence par refuser de croire qu'il en soit le père, mais après que Walon Green, scénariste sur Le Convoi de la peur, lui a affirmé que l'enfant est « son portrait craché », il fait un test sanguin pour s'assurer de cette paternité, reconnaît l'enfant et accepte de s'en occuper[12].
Il a été brièvement (de 1977 à 1979) l'époux de Jeanne Moreau. Il est marié à Kelly Lange de 1987 à 1990[13],[14].
Il épouse Sherry Lansing, le 6 juillet 1991[15],[16].
Un matin d'automne 1980, alors qu'il se rend en voiture à son bureau de Warner Bros, William Friedkin est victime d'une crise cardiaque. Il parvient à rouler jusqu'au studio mais s'effondre à l'entrée du bâtiment. Il est sauvé in extremis[17].
William Friedkin meurt le à Los Angeles[18] d'une insuffisance cardiaque due à une pneumonie, à l'âge de 87 ans. Incinéré, ses cendres sont remises à la famille[19].
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