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résistante française De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Violette Szabo, née le à Levallois-Perret et morte vers le au camp de Ravensbrück, est une résistante française et un agent secret britannique de la section F du Special Operations Executive (SOE) pendant la Seconde Guerre mondiale. Elle effectue deux missions en France occupée ; arrêtée, elle est déportée en camp de concentration et exécutée.
Naissance | |
---|---|
Décès | |
Nom dans la langue maternelle |
Violette Bushell |
Nom de naissance |
Violette Reine Elizabeth Bushell |
Surnom |
La p'tite Anglaise |
Pseudonymes |
Corinne Reine Leroy, Vicky Taylor, Louise, Madame Villeret |
Nationalité | |
Formation |
Real Academia de Artilharia, Fortificação e Desenho (d) |
Activités |
Espionne, agent du SOE, résistante |
Période d'activité |
À partir de |
A travaillé pour |
Special Operations Executive (à partir du ) |
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Arme |
Auxiliary Territorial Service (à partir de ) |
Grade militaire | |
Conflit | |
Taille |
1,64 m |
Cheveux | |
Lieux de détention | |
Distinctions |
Avant son départ en mission, Leo Marks, le responsable des codes au SOE, lui offre le poème The Life That I Have pour coder ses messages radio envoyés de France à Londres.
Parcours militaire :
Violette Bushell naît le à Levallois-Perret[2], près de Paris.
Elle suit l'école communale à Noyelles-sur-Mer. Peu après, sa famille s'installe à Londres. Violette Szabo étudie au Brixton Secondary School.
1940. Le , encouragée par ses parents, elle invite un soldat français à dîner[3]. C'est Étienne Szabo, un lieutenant français des Forces françaises libres (13e demi-brigade de la Légion étrangère), d'ascendance hongroise. Ce fut un véritable coup de foudre entre Violette et Etienne et ils se marient le à Aldershot[4]. Peu de temps après, l'unité d'Étienne est envoyée en Afrique du Nord.
1941. Violette Szabo ne revoit Étienne qu'au bout d'un an, à l'été 1941, lors d'une permission d'une semaine à Liverpool. En septembre, elle s'engage dans l’Auxiliary Territorial Service (ATS) et devient opératrice de contrôle de tir dans la batterie anti-aérienne 481.
1942. En , elle quitte la batterie. Le , sa fille Tania naît. Le , Étienne Szabo est tué lors de la Seconde bataille d'El Alamein. C'est ce qui amène Violette Szabo à accepter l'offre de recrutement du SOE.
1943. En , jugée apte à la fonction d'agent secret, Szabo est engagée comme officier du First Aid Nursing Yeomanry (FANY). Elle reçoit l'entraînement complet des agents du SOE[5]. Un accident mineur lors d'un entraînement au parachute retarde son envoi sur le terrain.
Le , lors de sa première mission en France, elle est parachutée près de Cherbourg, avec Philippe Liewer, dont le réseau, aux alentours de Rouen, a été démantelé par les Allemands. Sous le nom de guerre « Louise », elle assure la fonction de courrier auprès de ce dernier. Pour aider à la reconstitution d'un nouveau groupe autour de Rouen, région stratégique à l'approche du débarquement, elle est amenée à voyager entre Paris et Rouen afin de prendre contact avec les membres résiduels du groupe de résistance et de les ramener à Paris. Elle transmet au SOE à Londres des rapports sur les usines fabriquant du matériel de guerre pour les Allemands, renseignements qui se révèlent précieux afin de fixer les cibles des bombardements. Le , après cette première mission de trois semaines de reconnaissance, elle rentre en Angleterre avec Liewer, lors d'une récupération par un avion Lysander dans l'Indre[6].
Pour sa deuxième mission, l’équipe SALESMAN de Philippe Liewer est renvoyée en France juste après le débarquement. Grillée en Normandie depuis la première mission, c’est dans le Limousin que doit se dérouler sa mission, consistant à coordonner les maquis locaux en vue du sabotage des lignes de communication allemandes. Violette Szabo y est encore agent de liaison, avec le nom de guerre « Louise ».
En , dans la nuit du 7 au 8, (jour J + 2), vers deux heures du matin, après une tentative infructueuse la nuit précédente, elle est parachutée d’un Consolidated B-24 Liberator au Clos de Sussac, avec le major anglais Staunton, chef de mission (en réalité Philippe Liewer « Hamlet »), le capitaine Bob Maloubier « Paco » et le lieutenant opérateur-radio américain de l’Office of Strategic Services (OSS), Jean-Claude Guiet. Ils sont hébergés à Sussac, dans la maison de Madame Ribiéras. Le , près de Salon-la-Tour, elle tombe dans une embuscade tendue par une patrouille allemande (en fait des soldats du 1er bataillon du régiment « Deutschland », de la division SS Das Reich), qui recherche le major Helmut Kämpfe, qui avait été capturé près de Sauviat-sur-Vige par les résistants de Georges Guingouin.
Elle fut emmenée à Limoges, à la villa Tivoli, siège de la Gestapo, dont le chef est August Meier. Violette est interrogée par le capitaine SS Aurel Kowatsch du 2e bureau de la division, qui arrivait de Tulle ; il avait joué un rôle clé lors de la journée du 9 juin, dans le déroulement du tri des otages et des pendaisons au massacre de Tulle. Elle est ensuite amenée à Paris, avenue Foch, où elle est interrogée par le SS Sturmbannführer Hans Kieffer[7] et elle subit plusieurs semaines d'interrogatoires brutaux sous l'autorité des services de Horst Kopkow. Mais elle ne parle pas.
Le , elle est déportée en Allemagne, au camp de concentration de Ravensbrück[8] avec deux autres femmes du SOE, Denise Bloch et Lilian Rolfe. Au cours du trajet en train vers Ravensbrück, une attaque aérienne survient. Les gardiens cherchent à se mettre à l'abri. Bien qu'enchaînée à un autre prisonnier, Violette Szabo parvient à apporter une bouteille d'eau à des officiers britanniques blessés. Elles restent trois semaines à Ravensbrück. Elles sont transférées ensuite à Torgau, un camp de travail d'où elles envisagent de s'évader, puis à Königsberg et de nouveau à Ravensbrück. Elles effectuent des travaux forcés, souffrent de malnutrition et d'épuisement.
En 1945, les armées alliées ont pénétré en Allemagne. Après la prise de Varsovie, les Russes avancent en Prusse Orientale.
Entre le et le , Violette Szabo, Denise Bloch et Lilian Rolfe[9] sont extraites de leur cellule et conduites dans une cour, derrière le four crématoire. Denise Bloch, très diminuée et Lilian Rolfe, qui souffre d'une pneumonie, doivent être portées sur des brancards. Violette Szabo peut marcher[10]. Le commandant du camp, le SS Sturmbannführer Fritz Suhren, lit un ordre émanant de la direction des services de contre-espionnage à Berlin, prescrivant que les trois prisonnières « condamnées à mort » soient exécutées. Il ordonne au SS Scharführer Schülte de procéder aux exécutions. Schülte abat chaque femme d'une balle dans la nuque. Le médecin du camp, le SS Sturmführer Trommer, constate leur décès. Les corps sont aussitôt portés au four crématoire et incinérés.
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