Réméréville
commune française du département de Meurthe-et-Moselle De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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Réméréville est une commune française située dans le département de Meurthe-et-Moselle en région Grand Est.
Réméréville | |||||
Mairie. | |||||
Héraldique |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Grand Est | ||||
Département | Meurthe-et-Moselle | ||||
Arrondissement | Nancy | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes de Seille et Grand Couronné | ||||
Maire Mandat |
Dominique Mouginet 2020-2026 |
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Code postal | 54110 | ||||
Code commune | 54456 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Rémérévillois, Rémérévilloises[1] | ||||
Population municipale |
623 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 46 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 48° 42′ 19″ nord, 6° 23′ 24″ est | ||||
Altitude | Min. 218 m Max. 304 m |
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Superficie | 13,46 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Nancy (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton du Grand Couronné | ||||
Législatives | Quatrième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
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Géolocalisation sur la carte : Meurthe-et-Moselle
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
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Ses habitants sont appelés les Rémérévillois(es).
Réméréville est située aux carrefour des voies de circulations qui relient Nancy, Château-Salins et Lunéville.
Le territoire de la commune est limitrophe de 8 autres communes.
La commune est dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. La commune est traversée par un ruisseau à sec l'été mais au débit important l'hiver. Sur le premier cadastre, il était nommé « la Pissotte ». Sur la carte IGN, il est nommé « ruisseau de la forêt » en amont du village et « ruisseau de l'Embanie » en aval. Il reçoit le « ruisseau de Pétinpré » à la sortie Sud-Ouest du village et, un peu avant de se jeter dans la Roanne, il reçoit le « ruisseau des prés bises » qui a lui-même collecté le ruisseau « le Rupt du bois »[2],[Carte 1].
La Roanne longe en limite sud-ouest la commune. D'une longueur de 16 km, elle prend sa source dans la commune de Hoéville et se jette dans la Meurthe à Saint-Nicolas-de-Port, après avoir traversé neuf communes[3].
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[4]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[5].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 785 mm, avec 11,8 jours de précipitations en janvier et 9,4 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Nancy-Essey », sur la commune de Tomblaine à 13 km à vol d'oiseau[6], est de 11,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 746,3 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 40,1 °C, atteinte le ; la température minimale est de −24,8 °C, atteinte le [Note 2],[7],[8].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[9]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[10].
Au , Réméréville est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[11]. Elle est située hors unité urbaine[12]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nancy, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[12]. Cette aire, qui regroupe 353 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[13],[14].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (60,2 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (60,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (36,6 %), terres arables (35,7 %), prairies (24,3 %), zones urbanisées (3,2 %), zones agricoles hétérogènes (0,2 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Le village est mentionné sous les noms de : Ermerago Villa en 775, Ramei villa en 922, Ramereville en 1135, Ramereivilla en 1152, Ramereville en 1322, Remerevilla en 1402[16].
En lorrain roman, on prononçait Rem'rainville[17].
Il a existé, au moins jusqu'en 1792, un patronyme De Réméréville, porté dans la noblesse[18],[19],[20].
La première trace écrite de la commune remonte à 775[16].
Réméréville a été, pour l'essentiel de la période antérieure à 1551, une possession de la principauté épiscopale de Metz, tout en dépendant du diocèse de Toul sur le plan religieux. Réméréville devint française par L'annexion des trois évêchés, Metz, Toul et Verdun, en 1552.
Un étang, propriété de la principauté épiscopale de Metz, est mentionné en 1274 à Réméréville[21]. Il n'est pas impossible qu'il s'agisse de celui de Buissoncourt, cette commune ayant appartenu à la Mairie de Réméréville[22].
En 1260, les religieux de l'abbaye de Senones cèdent les revenus de la cure de Réméréville à Giles de Sorcy, évêque de Toul[23].
En 1278, plusieurs places, dont Réméréville, sont enlevées à l'évêché de Metz par le duc de Lorraine. Elles sont finalement rendues sous l'arbitrage du pape Grégoire X lors du concile de Lyon ; mais avec l'engagement de payer une rançon[24].
En 1286, Bouchard d'Avesnes, évêque de Metz, engage le comté de Castres auprès de Ferry III, duc de Lorraine. Ce dernier refusant de restituer les biens, une guerre s'engage entre les deux États. En 1289, il est convenu entre eux que « les forteresses de Réméréville, Courbesseaux, Sornéville Etc resteront communes »[25]. En 1290, le duc restitue à l'évêque : Condé (Custines), Deneuvre, Baccarat, Rambervillers, Réméréville et Buissoncourt[26].
Au XIVe siècle, Réméréville devient le chef-lieu d'une mairie comprenant Réméréville, Buissoncourt, Velaine-sous-amance et Erbéviller-sur-Amezule[16]. Henri Lepage indique aussi les dépendances de Cercueil (Cerville) et le fief de Beaufort (Gellenoncourt) mais on sait par ailleurs que ces deux dernières revinrent rapidement au duché de Lorraine (voir la page de Buissoncourt sur Wikipedia à ce sujet). Courbesseaux a également dépendu de cette mairie avec cependant un statut particulier. Ce village avait son propre «sergent de ville», interdisant ainsi au «mayeur» de Réméréville d'intervenir à Courbesseaux[22].
En 1305, Thiébaut II duc de Lorraine est battu par deux fois à Réméréville et à Pulligny par Henri III de Vaudémont[27].
En 1413, le duc de Lorraine cède la moitié du village de Réméréville à l'évêque de Metz[28].
Vers 1500, Guillaume de Réméréville est seigneur du lieu[19]. Il est également trésorier du duc de Lorraine et de sa mère, la duchesse[29].
En 1593, Charles de Lorraine évêque de Metz, reprend la moitié de la mairie de Réméréville lors de la cession de Marsal au duc de Lorraine[30].
Il a existé une tuilerie sur le territoire communal, au bord de la route menant à Erbéviller. Dans les comptes de la communauté d'Haraucourt pour l'année 1783, on trouve un devis pour travaux à faire sur la maison d'école. Il spécifie que les tuiles seront de la thuillerie de Rémereville[31]. En 1822, on signale deux tuileries à Réméréville[32].
En 1789, le comte Dourche ou D'ourches est seigneur de Réméréville. Il a acheté cette seigneurie en 1787 à la famille De Schacken qui la tenait en héritage de la famille De France[33]. Le compte D'Ourches représente la noblesse à l'Assemblée générale des trois ordres le 23 mars 1789 pour les états généraux dans le bailliage de Vic[34]. Ourches fût un fief de Réméréville[35],[36].
En 1792, François Manel de Réméréville entre dans l'armée et y reste jusqu'en 1815. Il participe à « quarante-quatre affaires » dont il récolte trois blessures. Jusqu'à la création de la médaille de Sainte-Hélène en 1857, il n'avait reçu aucune pension, ni aide, ni reconnaissance[37].
En 1849, on signale 58 cas de « choléra asiatique » dont 19 mortels[38].
Le territoire communal est remembré une première fois en 1883. Les géomètres sont Gorce et Maillot[39].
Le , il est procédé à l'adjudication de création de caniveaux dans la rue de la Fontaine, d'auges et de pavage autour du lavoir[40].
Le , alors que la France n'a pas encore officiellement déclaré la guerre, un accrochage a lieu a Réméréville. Des dragons français mettent en fuite un peloton de uhlans. Deux Allemands sont tués[41]. Cet événement est souvent cité comme le premier combat de la grande guerre.
Le village est détruit et brûlé par les Allemands en 1914 puis reconstruit après la guerre.
La ville de Poitiers est marraine de guerre (1914-1918) de la commune.
À l'occasion des obsèques du maréchal Hidenbourg en 1934, le conseil municipal refuse à l'unanimité de mettre le drapeau en berne comme c'était demandé à toutes les communes de France[42].
Le décret du 22 décembre 1989 institue une concession minière de sel gemme appelée concession de Champenoux au profit de la Compagnie des Salins du Midi et Salines de l'Est. Le territoire de Réméréville est en partie inclus dans ce périmètre[43].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
avant 1891 | Léopold Marcot[44] | |||
1919 ? | 1941 | Charles Berlet | Royaliste | décédé en cours de mandat |
1971 | 1977 | Jean-Pierre Latscha | ||
1977 | 2001 | Jean Venier | ||
mars 2001 | mars 2008 | Denis Grandmougin | ||
mars 2008 | 2011 | Agnès Pillot | ||
2011 | mars 2012 | Françoise Schlauder | ||
mars 2012 | décembre 2012 | Dominique Duresne | ||
janvier 2013 | En cours | Dominique Mouginet[45] Réélu pour le mandat 2020-2026 |
LR |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[46]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[47].
En 2021, la commune comptait 623 habitants[Note 4], en évolution de +17,55 % par rapport à 2015 (Meurthe-et-Moselle : −0,26 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Étienne Nicolas Méhul, compositeur de musique né à Givet en 1763 et mort en 1817. Une partie de ses ancêtres sont originaires de Réméréville[51].
Charles Louis Dieudonné Grandjean, général de division, baron d'empire et comte de la restauration, est né à Nancy en 1768. Pendant une interruption de carrière qui semble durer de 1794 à 1796, il s'installe à Réméréville chez son oncle Bernard Grandjean. Il reprend ensuite du service et s'illustre pendant les guerres napoléoniennes. Il fut également député de la Meurthe, pour l'arrondissement de Château-Salins de 1821 à 1823. Il décède à Nancy en 1828[33].
Charles Berlet né en 1878 et décédé en 1941. Avocat, ancien maire de Réméréville, surtout connu pour son livre : Un village lorrain pendant les mois d'août et [52].
Les habitants de Réméréville avaient deux blasons populaires. Le premier était « les braves gens » mais on ne sait pas comment l'interpréter. Faut-il croire que les habitants bénéficiaient d'une réelle considération, ce qui est très rare puisque les blasons populaires sont moqueurs le plus souvent. Ou doit-on comprendre qu'il y a un sous-entendu : les pauvres d'esprit ?
Le second sobriquet se décline dans le dialecte lorrain : « les vahhes rochats d'Remrainville » qui se traduit par « les verts habits de Réméréville». Le rochat était l'habit du dimanche à la campagne jusqu'à la fin du XVIIIe siècle. La légende prétend qu'un tailleur d'habits local avait eu l'occasion d'acheter à bas prix un lot de tissu vert. Il aurait alors fabriqué un grand nombre d'habits dans cette matière[17].
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