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général français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Rémy Joseph Isidore, comte Exelmans, né le à Bar-le-Duc et mort le à Sèvres, est un maréchal de France.
Rémy Joseph Isidore Exelmans | ||
Le maréchal Rémy Joseph Isidore Exelmans. | ||
Surnom | « Le Lion de Rocquencourt » | |
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Naissance | Bar-le-Duc |
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Décès | (à 76 ans) Sèvres |
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Origine | France | |
Allégeance | Royaume de France République française Empire français Royaume de Naples Empire français Empire français (Cent-Jours) Royaume de France Royaume de France République française |
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Arme | Cavalerie | |
Grade | Maréchal de France le | |
Années de service | 1791 – 1852 | |
Conflits | Guerres de la Révolution française Guerres napoléoniennes |
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Faits d'armes | Bataille de Wertingen Bataille d'Amstetten Bataille d'Austerlitz Bataille d'Auerstaedt Bataille d'Eylau Bataille de Rocquencourt |
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Hommages | Nom gravé sous l'arc de triomphe de l'Étoile : 27e colonne. | |
Autres fonctions | Pair des Cent-Jours Pair de France (Monarchie de Juillet) Sénateur du Second Empire |
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Famille | Maurice Exelmans, son fils | |
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Originaire de Bar-le-Duc, comme le maréchal Oudinot, Exelmans est fils d'un négociant. Il fait de brillantes études qu'il interrompt pour s'enrôler le dans le 3e bataillon des volontaires de la Meuse commandé par Oudinot, alors qu'il est à peine âgé de 16 ans. Aux armées de la Moselle et de Sambre-et-Meuse, il fait les campagnes de 1792 à 1796 : il combat à Valmy puis à Fleurus. Déjà sergent-major, il fut nommé sous-lieutenant en l'an V ().
En 1797, il passe à l'armée d'Italie avec la division Bernadotte. Remarqué par ses capacités, il est fait lieutenant en l'an VI () et servit successivement à la suite des 34e et 43e demi-brigades. Nommé aide de camp du général Éblé, le 1er brumaire an VII (), il l'accompagne en Italie puis au royaume de Naples. Aide de camp du général Broussier (3 thermidor an VII), Exelmans se distingue lors de la conquête de la Pouille, au passage de l'Adda, à Castelnuovo, à Gera, et le 24 germinal an VII () il est nommé capitaine provisoire à la suite du 16e dragons par le général en chef Macdonald ; il entre ainsi dans la cavalerie pour ne plus la quitter.
Durant la seconde campagne d'Italie, Exelmans s'illustre dans une affaire près de Crémone, où il fait à lui seul dix prisonniers du régiment des chasseurs de Bussy et tue le lieutenant-colonel de Curtius au milieu du régiment. Le Lorrain eut une part considérable à la prise de Naples.
Muté au 15e de chasseurs, il est pris comme aide de camp par Murat, dont il devient bientôt l'ami. À 28 ans, il est nommé chef d'escadron (10 vendémiaire an XII : ). Il s'illustre à la bataille de Wertingen () sous les ordres de Murat tandis qu'à la même bataille, Oudinot s'illustre sous les ordres de Lannes. Ayant dû coordonner l'action de plusieurs divisions de cavalerie en attendant l'arrivée du maréchal, il fit preuve d'une remarquable bravoure et eut trois chevaux tués sous lui. Chargé par Murat d'aller à Donauworth porter à Napoléon Ier les drapeaux pris à l'ennemi, l'Empereur lui fit l'accueil le plus flatteur et lui dit : « Je sais qu'on n'est pas plus brave que toi : je te fais officier de la Légion d'honneur ». C'est la première fois que Napoléon tutoie Exelmans ; dès lors il le tutoiera toujours.
Nommé colonel deux jours avant la bataille d'Elchingen, Exelmans a un cheval tué sous lui à Amstetten, puis à Austerlitz. Le il est confirmé dans son grade de colonel et prend le commandement du 1er chasseurs. Appartenant au 3e corps du maréchal Davout, sous les ordres du général Marulaz, ce régiment se couvre de gloire aux batailles d'Auerstaedt et d'Eylau (campagne de Pologne (1807)). Nommé général de brigade le , Exelmans reprend son poste d'aide de camp de Murat (décret du 16 mai) et se distingue encore à Heilsberg. Il accompagne Murat à Kœnigsberg et Tilsitt, puis, après la paix, suit le maréchal à Dresde et Paris : il y épouse Amélie Marie Josèphe de La Croix de Ravignan ().
En 1808, il est envoyé avec son corps d'armée en Espagne, alors en paix. En mission auprès du maréchal Moncey, il est capturé par une bande d'« insurgés » de la guérilla espagnole. De là il est transféré à Majorque puis en Angleterre. Interné à Chesterfield, Exelmans parvient en 1811 à s'échapper avec le colonel Lagrange en se jetant dans une barque avec laquelle il traversa la Manche (1811). Il retourne auprès de Murat, roi de Naples depuis 1808, et est nommé grand écuyer, sa femme est déjà dame du palais de la reine Caroline. Lorsque Murat se brouille avec Napoléon, Exelmans regagne la France et est nommé, le , major des chasseurs à cheval de la Garde impériale.
Parti pour la campagne de Russie avec la Grande Armée, il est nommé major des grenadiers à cheval de la Garde impériale le . Au lendemain de la bataille de la Moskowa, le , il est nommé général de division, et prend le commandement de la division de cavalerie légère (2e corps), à la tête de laquelle Murat fait son entrée dans Moscou le 14 septembre. Blessé à Vilna, Exelmans ne peut tenir à cheval et fait une partie de la retraite à pied. Il obtient un congé de convalescence qu'il va passer à Paris. En 1813, il rejoint l'armée à Dresde : il prend part à la bataille de Bautzen et s'illustre encore à Leipzig et Hanau. Sa brillante conduite dans la campagne de Saxe (1813) lui valut le cordon de grand officier de la Légion d'honneur.
Par la suite, il va en Hollande avec le maréchal Macdonald, suit la retraite du Duc de Tarente en Champagne, concourt à la défense de Châlons et de Vitry, qu'il est contraint d'évacuer dans les premiers jours de , combat courageusement, à Montereau, au combat de Berry-au-Bac, à Craonne, contribue à la prise de Reims, et montre les plus brillantes qualités à Néry (Oise), à Plancy (Aube), à Arcis-sur-Aube.
Après l'abdication de l'Empereur, Exelmans, maintenu dans son grade et confirmé dans son titre de comte, est nommé inspecteur général et fait chevalier de Saint-Louis. On surprit alors de lui une lettre de félicitations, assez compromettante, qu'il a adressée à Murat, qui règne encore à Naples (la plupart des souverains européens ayant reconnu la légitimité de son titre) et à qui Exelmans est resté fidèle.
Il est inquiété par Soult qui remplace Dupont de l'Étang au ministère de la Guerre. Ce dernier fait mettre Exelmans au traitement de demi-activité et veut le contraindre à résider à Bar-sur-Ornain. Refusant d'obtempérer aux gendarmes, le général s'enfuit le et se réfugie à Lille où il se constitue prisonnier à la Citadelle le . Accusé d'avoir entretenu des correspondances avec l'ennemi (Murat n'était pas encore reconnu par les puissances), d'espionnage, d'offense envers la personne du roi, etc., il comparaît devant un conseil de guerre présidé par le général Drouet, comte d'Erlon et est acquitté le . Il revient à Paris et remercie le roi de lui avoir donné des juges. Soult ne lui pardonnera jamais cette victoire et le fera payer à Exelmans sous la monarchie de Juillet. Il est mis en disponibilité.
Le 19 mars, à la nouvelle du retour de Napoléon de l'Île d'Elbe, Exelmans se rendit à Saint-Denis auprès des officiers en demi-solde qu'on y avait assemblés pour former le noyau du corps d'armée du duc de Berry, les rallia à la cause de l'Empereur et s'empara de l'artillerie et des caissons, qu'il ramena dans Paris à la tête d'un détachement de cuirassiers. Après avoir accueilli Napoléon aux Tuileries le , il est chargé de poursuivre avec quelques escadrons les princes français qui gagnaient la frontière du Nord par Beauvais : Exelmans se contenta d'ailleurs de hâter leur marche, en menaçant leur arrière-garde. Le Barisien, qui était déjà baron puis comte de l'Empire, est nommé pair des Cent-Jours le et commandant du 2e corps de cavalerie de l'armée de Belgique le 5 juin (placé sous le commandement supérieur du maréchal Grouchy).
Quelques jours avant la bataille de Waterloo, il surprit une division prussienne qui déjà marchait sur la capitale, et la détruisit entièrement. Il participa donc à la bataille de Ligny (16 juin), où il joue l'un des principaux rôles sous les ordres de Grouchy : il est chargé de participer à la poursuite de Blücher ; mais pas à celle de Waterloo. Lorsque le 18 juin, on entendit le canon du côté de la forêt de Soignes, Grouchy refuse d'obtempérer aux avis de Gérard et d'Exelmans qui le pressent de joindre l'Empereur. Exelmans aurait même envisagé de brûler la cervelle de Grouchy si Gérard avait accepté de prendre le commandement. Après la défaite de Waterloo, le corps de Grouchy parvient à regagner la France et le , Exelmans remporte à Rocquencourt la dernière victoire française des guerres napoléoniennes : après même l'abdication de Napoléon, mais avant que l'armistice ne soit signée, avec environ 1 000 cavaliers il défait une brigade de 1 500 hussards prussiens.
La capitulation de Paris l'obligea à se retirer sur la Loire ; il se rendit à Clermont jusqu'au licenciement.
Compris dans la 2e catégorie de l'ordonnance du 24 juillet 1815, il est proscrit et se réfugie à Bruxelles, où il est rejoint par la comtesse, à Liège puis à Nassau. Amnistié le , il rentre en France le 24 du même mois et est rétabli dans le cadre de l'état-major général, le 1er septembre. Il est nommé inspecteur général de cavalerie le et le .
II prit part en 1830 aux journées de juillet, et seconda le général Pajol dans la marche des insurgés parisiens sur Rambouillet où s'est retiré Charles X. Toutefois la rancune du maréchal Soult lui ferme tout accès aux commandements actifs. Le , il fut créé pair de France dans la fournée de trente-six pairs viagers destinée à permettre l'adoption à la Chambre haute du projet de loi abolissant l'hérédité de la pairie.
À la chambre des pairs il n'hésite pas à manifester ses sentiments de gratitude envers Napoléon Ier. Dans la séance du , il combat les conclusions d'une commission au sujet d'une pétition demandant l'abrogation de la loi du qui interdit le séjour en France des membres de la famille Bonaparte :
« Je remarque dans cette enceinte, dit-il, bien des personnages qui ont, soit dans la guerre, soit dans l'administration, puissamment contribué à la gloire et à la prospérité de l'Empire. Il en est plusieurs, si je ne me trompe, qui ont eu plus ou moins à se louer de la munificence de l'Empereur... Par respect pour la mémoire du grand homme, je vote pour le rappel de son illustre famille. »
Le 16 décembre de la même année, il s'exclame lors d'une autre séance :
« Oui, la condamnation du maréchal Ney a été un assassinat juridique, je le dis, moi ! »
Sa fidélité à Napoléon et aux Bonaparte fut immédiatement récompensée par le prince-président Louis-Napoléon dès qu'il fut au pouvoir, et ce, bien que le général ait refusé d'entrer en relation avec le prince lors de l'épisode de Strasbourg de 1836. En , on nomme le vieux général Grand-croix et Grand chancelier de la Légion d'honneur en remplacement du maréchal Molitor, et, en 1851, maréchal de France, dignité qui faisait de lui un sénateur inamovible.
Exelmans devient un familier du palais de l'Élysée et un conseiller écouté du prince-président. Le maréchal ne jouira pas longtemps des faveurs dont il est l'objet. Le soir du en se rendant en visite chez la princesse Mathilde, il chute de cheval au pont de Sèvres et se fracasse le crâne sur le trottoir. Il expire le 22 juillet dans les bras de son fils. Cinq jours plus tard, un service funèbre est célébré en l'église des Invalides et en présence du Prince-Président.
Le général Exelmans est le fils unique de Guillaume Isidore Exelmans (, Bar-le-Duc † avant 1809), négociant à Bar-le-Duc, marié le (Bar-le-Duc) avec Françoise Belhomme (, Bar-le-Duc † , Longeville-en-Barrois).
Il épouse le (Paris) Amélie Marie Josèphe de La Croix (, Bayonne † , Bayonne), fille de Bernard de La Croix (1736 † 1810), seigneur de Ravignan, Capitaine au régiment de Guyenne, maire de Bayonne ; et sœur de Gustave-Xavier de La Croix de Ravignan (1795 † 1858), jésuite. De leur union naquirent :
Figure | Blasonnement |
Armes de baron de l'Empire :
Écartelé : au I, d'argent, au cheval effaré de sable ; au II, du quartier des Barons militaires de l'Empire ; au III, parti d'azur, à la ruche d'or et d'azur à la croix d'or (souvenir de la famille de La Croix de Ravignan, sa belle-famille) ; au IV, d'argent, à trois merlettes de sable.[7] | |
Armes de comte de l'Empire :
Écartelé : au I, du quartier des Comtes militaires de l'Empire ; au II, d'argent, au cheval effaré de sable ; au III, parti d'azur, à la ruche d'or et d'azur à la croix d'or (La Croix de Ravignan) ; au IV, d'argent, à trois merlettes de sable.[7],[8] | |
Armes de maréchal de France :
Écartelé : au I, du quartier des Comtes militaires de l'Empire ; au II, d'argent, au cheval effaré de sable ; au III, parti d'azur, à la ruche d'or et d'azur à la croix d'or (La Croix de Ravignan) ; au IV, d'argent, à trois merlettes de sable.[7],[8] |
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