Rouvroy (Pas-de-Calais)
commune française du département du Pas-de-Calais De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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Rouvroy est une commune française située dans le département du Pas-de-Calais en région Hauts-de-France.
Rouvroy | |||||
L'hôtel de ville. | |||||
Héraldique |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Pas-de-Calais | ||||
Arrondissement | Lens | ||||
Intercommunalité | CA d'Hénin-Carvin | ||||
Maire Mandat |
Valérie Cuvillier 2020-2026 |
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Code postal | 62320 | ||||
Code commune | 62724 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Rouvroysiens | ||||
Population municipale |
8 797 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 1 370 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 50° 23′ 39″ nord, 2° 54′ 16″ est | ||||
Altitude | Min. 36 m Max. 57 m |
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Superficie | 6,42 km2 | ||||
Type | Grand centre urbain | ||||
Unité urbaine | Douai-Lens (banlieue) |
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Aire d'attraction | Lens - Liévin (commune du pôle principal) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton d'Harnes | ||||
Législatives | 11e circonscription du Pas-de-Calais | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Pas-de-Calais
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
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Liens | |||||
Site web | https://www.ville-rouvroy62.fr/ | ||||
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La commune fait partie de la communauté d'agglomération Hénin-Carvin qui regroupe 14 communes et compte 126 840 habitants en 2021.
La ville se situe au carrefour des routes départementales RD 40 et RD 46, à 9 km au sud-est de Lens, à 16 km au nord d'Arras, à 28 km au sud-ouest de Lille et à 5 km de la sortie 16.1 de l'autoroute A1.
Elle est traversée par le sentier de grande randonnée de pays (GRP) du Bassin minier du Nord-Pas-de-Calais.
Le territoire de la commune est limitrophe de ceux de six communes :
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (3 °C)[2].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 747 mm, avec 12 jours de précipitations en janvier et 8,8 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Douai à 13 km à vol d'oiseau[3], est de 11,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 729,2 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Le territoire communal comprend deux ZNIEFF de type 1[Note 1] :
La commune est située en bordure de l'ancien bassin minier et de ce fait comprend deux parties.
La partie sud, chef-lieu de commune, est constituée de l'ancien village : Rouvroy village.
La partie nord créée au XIXe siècle est une ancienne cité minière appelée Rouvroy-Nouméa.
Ces deux secteurs étaient séparés par une ancienne ligne de chemin de fer, la ligne de Lens à Corbehem, qui a été remplacée par une route se branchant sur l'autoroute A1.
Au , Rouvroy est catégorisée grand centre urbain, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[9]. Elle appartient à l'unité urbaine de Douai-Lens[Note 2], une agglomération inter-départementale regroupant 67 communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 3],[10],[11]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lens - Liévin, dont elle est une commune du pôle principal[Note 4],[11]. Cette aire, qui regroupe 50 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[12],[13].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (55,7 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (45,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (44,3 %), zones urbanisées (42,4 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (7,5 %), mines, décharges et chantiers (4,1 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (1,7 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le nom de Rouvroy proviendrait du latin Robur Roburem : chêne rouvre ou endroit planté de chênes rouvres.
Années | Noms | Références |
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1070 | Roveroit | d’après Miraeüs T. I page 160. |
Vers 1113 | Rovroi | d’après le Cartulaire du chapitre d’Arras n° 9. |
1119 | Roveroith | Charte d’Etrun. |
1154-1159 | Roveroium | Cartulaire du Chapitre d’Arras n° 28. |
1175 | Roveroi | Cartulaire de Marœuil n° 87. |
1194 | Roveroy | Gall. Christ. tx. Instr. Col. 81. |
XIe siècle | Rovroy | Cartulaire de St. Vaast page 382. |
1278 | Rouvroi | Cart. De St. Pierre de Lille page 482. |
XIIIe siècle | Rouveroi | Obit Atrebat n° 54. |
1429 | Ruvroy | Ch. D’artois Ricouart page 213. |
1640 | Rouveroy | Alliot diocèse d’Arras page 15. |
En 1789 | Rouvroy | Ext. Dict. topographique Ct. de Loisne. |
La cité de Nouméa a été fondée au XIXe siècle à proximité de la fosse n° 2 des mines de Drocourt, dite fosse de Nouméa dont l'exploitation a commencé en 1891.
En premier lieu des corons ont été construits dont certains subsistent encore, puis des cités minières constituées de pavillons. Ces pavillons ont abrité en grande partie des familles polonaises venues travailler dans les mines.
Cette cité de Nouméa comprenait des écoles des mines, une église, des bâtiments sociaux et médicaux. L'église Saint-Louis est partagée entre une communauté de langue française et une communauté de langue polonaise.
La ville de Rouvroy a accueilli, comme de nombreux autres communes du reste du bassin minier régional, des mineurs et leurs familles venus dans le cadre de l'immigration polonaise dans le Nord de la France dans les années 1920.
La ville est occupée par l'Allemagne nazie pendant la Seconde Guerre mondiale. C'est alors qu'apparait en , l'organisation clandestine Aigle Blanc qui va rejoindre l'Organisation polonaise de lutte pour l'indépendance, mouvement de résistance polonais[15].
C'est dans la commune proche de Montigny-en-Gohelle, à la fosse 7 de la Compagnie des mines de Dourges, que la grève patriotique des cent mille mineurs du Nord-Pas-de-Calais de mai-juin 1941 a démarré, avec Emilienne Mopty et Michel Brulé (1912-1942), privant les Allemands de 93 000 tonnes de charbon pendant près de 2 semaines[16]. C'est l'un des premiers actes de résistance collective à l'occupation nazie en France et le plus important en nombre, qui se solda par 414 arrestations en 3 vagues, la déportation de 270 personnes[17], 130 mineurs étant par ailleurs fusillés à la Citadelle d'Arras. Après-guerre, la commune est aussi au centre de trois événements nationaux, la "bataille du charbon" (1945-1947), suivie des grève des mineurs de 1947 et celles de 1948.
La commune se trouve dans l'arrondissement d'Arras du département du Pas-de-Calais.
La commune fait partie de la communauté d'agglomération Hénin-Carvin, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé en 2001 et auquel la commune a transféré un certain nombre de ses compétences, dans les conditions déterminées par le code général des collectivités territoriales.
La commune faisait partie de 1801 à 1973 du canton de Vimy, année où elle intègre le canton d'Avion en 1967. En 1973, elle devient le chef-lieu du canton de Rouvroy[18]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, la commune intègre le canton d'Harnes.
Pour l'élection des députés, la commune fait partie depuis 2012 de la onzième circonscription du Pas-de-Calais.
La tendance politique majoritaire est basée sur le communisme. Cette ville n'a dans le passé jamais connu d'adversaire politique et les élections municipales se déroulaient toujours à un tour.
Aux élections départementales de , le Front national (FN) a réalisé plus de 59% au premier tour. Aux élections anticipées du [19] intervenues à la suite de la démission de Jean Haja, la liste portée par le parti communiste français s'est retrouvée face à une liste du Front national. Valérie Cuvillier et la liste « Continuons ensemble l'essor de Rouvroy », du PCF, ont remporté 78,45% des voix, contre 21,55 % des voix pour Thomas Dubois et la liste « Rouvroy bleu marine », du Front National[20].
Lors du premier tour des élections municipales de 2020 dans le Pas-de-Calais, la liste PCF menée par la maire sortante Valérie Cuvillier obtient la majorité absolue des suffrages exprimés, avec 1 965 voix (73,15 %, 25 conseillers municipaux élus dont 4 communautaires), battant la liste RN menée par Thomas Dubois (721 voix, 26,84 %, 4 conseillers municipaux élus).
Lors de ce scrutin, marqué par la pandémie de Covid-19 en France, 59,48 % des électeurs se sont abstenus[21],[22].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1560 | 1569 | Franchois de Gavrelle | Lieutenant | |
1569 | Michel Thumerelle | |||
1761 | 1789 | Jean-François Dubrulle |
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1944 | 1945 | Léon Cognard | SFIO | |
1945 | 1945 | Antoni Danel | ||
mai 1945 | mars 1959 | Auguste Pidoux | Retraité des mines | |
mars 1959 | mars 1965 | Omer Bernard | PCF | Mineur puis employé à la sécurité sociale minière |
mars 1965 | mars 1977 | Auguste Pidoux | Retraité des mines | |
mars 1977 | mars 2001 | Yves Coquelle | PCF | Ancien ouvrier carreleur Sénateur du Pas-de-Calais (2001 → 2007) Conseiller régional du Nord-Pas-de-Calais Conseiller général de Rouvroy (1985 → 2001) |
mars 2001 | octobre 2016[24] | Jean Haja[25],[26] | PCF | Professeur de faculté Conseiller régional du Nord-Pas-de-Calais (2010 → 2015) Démissionnaire |
novembre 2016[27],[20] | En cours (au 22 juin 2023) |
Valérie Cuvillier | PCF | Enseignante Conseillère départementale d'Harnes (2021[28] → ) Réélue pour le mandat 2020-2026[29],[30],[31] |
La commune est jumelée avec :
La commune est labellisée « 2 fleurs » au concours des villes et villages fleuris[33].
La commune compte[Quand ?] les établissements scolaires suivants[réf. nécessaire] :
Écoles maternelles | Écoles élémentaires | Collège |
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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[34]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[35].
En 2021, la commune comptait 8 797 habitants[Note 5], en évolution de +1,62 % par rapport à 2015 (Pas-de-Calais : −0,76 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
2017 | 2021 | - | - | - | - | - | - | - |
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8 738 | 8 797 | - | - | - | - | - | - | - |
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 38,7 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (36,7 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 22,2 % la même année, alors qu'il est de 24,9 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 4 166 hommes pour 4 746 femmes, soit un taux de 53,25 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,50 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
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0,3 | 1,4 | |
4,8 | 8,6 | |
13,5 | 15,4 | |
20,3 | 18,5 | |
20,5 | 19,1 | |
18,2 | 16,6 | |
22,5 | 20,4 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,5 | 1,6 | |
5,6 | 8,9 | |
16,7 | 18,1 | |
20,2 | 19,2 | |
18,9 | 18,1 | |
18,2 | 16,2 | |
19,9 | 17,9 |
Rouvroy dispose de deux églises catholiques dépendant du diocèse d'Arras et de la paroisse Saint-Joseph-en-Haute-Deûle (doyenné d'Hénin-Carvin), l'église Saint-Géry[39] dans le centre-ville, et l'église Saint-Louis pour l'ancienne cité minière (inscrite aux monuments historiques), ainsi que d'un petit oratoire, la chapelle Saint-Roch-Sainte-Anne.
Les armes de la commune se blasonnent ainsi : |
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