Loading AI tools
acteur et metteur en scène français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Robert Marx, dit Robert Marcy est un acteur et metteur en scène français, né le à Paris 18e et mort le [1] à Clichy[2]. Il est également parolier et compositeur de chansons.
Nom de naissance | Robert Louis Marx |
---|---|
Naissance |
Paris 18e (France) |
Nationalité | Française |
Décès |
(à 104 ans) Clichy (France) |
Profession |
Acteur Metteur en scène Auteur-compositeur |
Robert Marcy est issu d'une famille d'origine juive dont on trouve trace dès le XVIIe siècle en Moselle, puis à Paris sous la Révolution. Il compte dans sa parenté la grande tragédienne Rachel.
En 1961, à la suite d’un long cheminement intérieur — et avec l’accompagnement du Révérend Père Ambroise-Marie Carré, alors aumônier des artistes — il demande le baptême catholique. Il est baptisé par le Révérend Père Pierre Van der Meer en l’abbaye d’Oosterhout aux Pays-Bas, et il a pour parrain le philosophe Jacques Maritain.
Il est marié à la comédienne Denise Bosc, ex-pensionnaire de la Comédie-Française. Ils ont deux fils : Christophe Marx, médecin, et le comédien Renaud Marx.
Robert Marcy obtient sa licence en droit pour respecter une prescription paternelle, mais consacre sa vie au théâtre. Il fait aussi quelques incursions notoires dans la chanson et dans la radio. Il est Chevalier des Arts et Lettres[3].
Il doit sa formation d’acteur à Charles Dullin dont il est l'élève pendant deux ans au Théâtre de l’Atelier, ainsi qu’à Louis Jouvet dont il suit l’enseignement dans sa classe au Conservatoire en qualité d’auditeur régulier.
Il fait ses débuts en 1938. Sa carrière est interrompue dès l’automne 1940 en raison de ses origines. Il fait l’objet des traques antisémites du gouvernement de Vichy. Il ne peut exercer son métier d’acteur qu’avec des restrictions et uniquement en zone libre — jusqu’en . À cette date, il doit entrer en clandestinité du fait de l’invasion de cette zone par les troupes d’occupation. Il subit, tout comme ses parents et sa sœur Annette, les harcèlements de cette période tragique à laquelle, avec l’aide de quelques Justes parmi les nations, ils ont la chance de survivre.
Sa carrière ne reprend qu’à la Libération, après une absence de quatre ans. Elle ne s’interrompra plus — excepté une courte éclipse vers les années 1970. Robert Marcy est alors sollicité pour animer des sessions de formation à la communication orale, et exercer un entraînement en matière d’expression publique pour des responsables politiques et économiques de haut niveau. Par son extension rapide, cette activité tendant à l’éloigner de la vie théâtrale, il y renonce et décide en 1980 d’y mettre un terme définitif.
La décennie qui suit son retour à Paris après guerre lui fournit de multiples expériences d’acteur. En 1957, il fonde avec Denise Bosc une compagnie théâtrale, le Groupe Artistique de Paris (GAP) dont ils sont à la fois les animateurs, les protagonistes et souvent les metteurs en scène.
En 1959, le GAP franchit une étape avec L’École des femmes de Molière. Robert Marcy y joue Arnolphe et signe une mise en scène propre à inspirer la plus vive méfiance au Paris théâtral d’alors : l’action est située au XXe siècle dans une petite ville de France. « Une soirée à ne manquer sous aucun prétexte » écrit Claude Sarraute[4]. Bertrand Poirot-Delpech publie une critique dithyrambique dans Le Monde[5].
Le GAP privilégiera cependant les ouvrages inédits. Il s’attachera également à la mise en scène d’œuvres dont l’auteur n’est pas précisément dramaturge. Ainsi Péguy en 1962 et 1969, Bernanos en 1980 et 1989.
De même Flaubert, à travers son propre personnage : un dialogue puisé exclusivement dans la correspondance Gustave Flaubert-George Sand a été construit, dans le respect du texte, pour produire sur scène un authentique duo entre les deux écrivains. Intitulé «Troubadours de pendule », ce spectacle composé et joué par Denise Bosc et Robert Marcy est représenté pour la première fois en 1983. Jean-Jacques Gautier dans le Figaro Magazine constate : « Ils sont là. On les voit vivre, on les entend s'exprimer»[6]. Dans France-Soir, François Chalais conclut : « Heureux public ! »[7].
Lauréat de la SACEM (Prix René-Jeanne 1982), il se fait connaître comme auteur-compositeur. Les plus connues de ses chansons lui doivent à la fois paroles et musique : La Queue du chat (1947), l’un des succès des Frères Jacques, ainsi que File la laine (1948) popularisée par Jacques Douai. Cette ballade d’allure ancienne qui a désormais franchi les frontières est souvent attribuée par erreur à la tradition médiévale. Il compose également des musiques de scène. Lorsqu'il n'en est pas le parolier, il est toujours le compositeur de ses chansons. Il collabore alors avec des auteurs tantôt inconnus, tantôt reconnus : Pierre Delanoë, Jean Cosmos, Henri Kubnick, Bernard Michel, Robert Gall, André Salvet ou Frank Gérald.
Il interprète ses chansons dans les cabarets de Paris de 1949 à 1959 : L’Échelle de Jacob, La Fontaine des Quatre Saisons, Au Lapin Agile, La Colombe, Le Quod libet chez Francis Claude, chez Suzy Solidor, Micheline Grandier, Agnès Capri, Jean Rigaux, etc.
Dès la Libération, il participe comme comédien à un grand nombre d’émissions littéraires, dramatiques, et policières, dont la plus célèbre est Les Maîtres du Mystère - émissions poétiques aussi qui font alors l'objet de maintes productions. Ses partenaires habituels sont Alain Cuny, Michel Bouquet, Tania Balachova, Jacques Dufilho, Jeanne Moreau, Daniel Gélin, Serge Reggiani ou Maria Casarès. Il faut y ajouter plusieurs séries d'émissions de variétés littéraires et musicales dont il est auteur et producteur avec Denise Bosc: La Guyenne (1948), Le Marché aux rimes (1950), Sous le manteau d'Arlequin (1951), Variations sur des notes légères (1955), Un Bouquet de marjolaine (1956), Sans vous faire prier (1957), La Queue du chat (1961), De Chansons et d'eau fraîche.
En , il fait partie de la première équipe d’animateurs d'Europe 1. Il contribue en tant que « meneur de jeu » au succès de cette nouvelle radio. Il anime notamment l'émission Salvadorissimo, en duo avec Henri Salvador sur des textes de Jean-Loup Dabadie. Il assure jusqu’en 1970 la présentation régulière de Musicorama, récital hebdomadaire à l'Olympia qui accueille de nombreuses vedettes de la chanson, françaises et étrangères.
Il joue des rôles épisodiques dans des émissions dramatiques et des séries policières populaires (Maigret, Commissaire Moulin…). Il participe également à des émissions de variétés tantôt dans des sketchs tantôt pour interpréter ses chansons.
Pour le centenaire de la naissance de Charles Péguy, le , la 1re chaîne de l’O.R.T.F confie à Robert Marcy et à Denise Bosc la responsabilité de cette célébration ; ils obtiennent la participation de Maurice Clavel — dont c’est le retour à la télévision qu’il boudait depuis 1971. La première partie de cette soirée est consacrée à la pièce Jeanne d’Arc dont le tournage a lieu dans la version qu’ils avaient montée au théâtre en 1962. Pour la deuxième partie — intitulée « Péguy le prophète contre la loi » — ils réunissent sur le plateau un ensemble de personnalités parmi lesquelles plusieurs avaient connu Charles Péguy lui-même (le Professeur Robert Debré, Stanislas Fumet, le Recteur Mallet, Pierre Emmanuel, Bernard Guyon, Jean-Marie Domenach, Roger Secrétain, le Recteur Antoine...)[8]. Cette émission ambitieuse et inhabituelle sur une chaîne grand public a cependant recueilli une audience attentive et intéressée[9].
Comme beaucoup de comédiens, il participe au doublage de films étrangers — le plus souvent américains. Il prête sa voix notamment au reporter de la course d’autos du dessin animé Les Fous du volant, une série qui, depuis sa sortie au cours des années 1960, fait l'objet de très nombreuses rediffusions. On l'entend aussi sur Peter Cushing dans Le Jardin des tortures (1967).
Seamless Wikipedia browsing. On steroids.
Every time you click a link to Wikipedia, Wiktionary or Wikiquote in your browser's search results, it will show the modern Wikiwand interface.
Wikiwand extension is a five stars, simple, with minimum permission required to keep your browsing private, safe and transparent.