Ribeauvillé
commune française du département du Haut-Rhin De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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Ribeauvillé [ʁibovile] Écouter, en Allemand, Rappoltsweiler, et en Alsacien, Ràppschwihr, est une commune française située dans la circonscription administrative du Haut-Rhin et, depuis le , dans le territoire de la collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est.
Ribeauvillé | |
La Grand'Rue et le château de Saint-Ulrich en arrière-plan. | |
Blason |
|
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Grand Est |
Collectivité territoriale | Collectivité européenne d'Alsace |
Circonscription départementale | Haut-Rhin |
Arrondissement | Colmar-Ribeauvillé |
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays de Ribeauvillé (siège) |
Maire Mandat |
Jean-Louis Christ 2020-2026 |
Code postal | 68150 |
Code commune | 68269 |
Démographie | |
Gentilé | Ribeauvillois |
Population municipale |
4 682 hab. (2021 ) |
Densité | 145 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 11′ 46″ nord, 7° 19′ 09″ est |
Altitude | Min. 188 m Max. 989 m |
Superficie | 32,21 km2 |
Type | Petite ville |
Unité urbaine | Ribeauvillé (ville isolée) |
Aire d'attraction | Colmar (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Sainte-Marie-aux-Mines |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | ribeauville.fr |
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Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace.
Ses habitants sont appelés les Ribeauvillois et ses habitantes, les Ribeauvilloises.
Elle avait le statut de sous-préfecture jusqu'au , date du rattachement de l'arrondissement avec celui de Colmar pour former l'arrondissement de Colmar-Ribeauvillé.
Ribeauvillé se trouve sur la route des vins d'Alsace, au pied du massif des Vosges. Elle fait partie du parc naturel régional des Ballons des Vosges[1].
La ville est traversée par le Strengbach.
Les communes limitrophes sont Zellenberg, Kaysersberg, Hunawihr, Aubure, Sainte-Marie-aux-Mines, Sainte-Croix-aux-Mines, Lièpvre, Saint-Hippolyte, Thannenkirch, Bergheim, Guémar, Riquewihr et Rodern.
La gare de Ribeauvillé, située sur la ligne Strasbourg - Bâle, se trouve en fait sur le territoire de la commune de Guémar à environ 4 kilomètres du centre-ville de Ribeauvillé. Elle est fermée au service voyageurs depuis .
Le tramway de Ribeauvillé était un chemin de fer à vapeur qui reliait la gare de Ribeauvillé (établie à Guémar) à la gare de Ribeauvillé-Ville, située à l'emplacement de l'actuelle gare routière. Cette ligne d'intérêt local, à voie métrique, fut mise en service en 1879 puis convertie à la voie normale en 1894. Elle est fermée en 1938[2].
La source des Ménétriers livre une eau sulfatée, bicarbonatée calcique et sodique, avec d'importantes traces de magnésium. Le débit est de 115 litres par minute, pour un résidu à sec de 2,03 grammes par litre. Les gaz à l'émergence sont l'azote et l'hélium.
L'eau traverse les calcaires coquilliers du Muschelkalk[3].
La commune est dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par le Strengbach, le ruisseau l'Adelsbach[4], le ruisseau l'Altenbach[5], le Muesbach[6], le Sillthal[7] et le ruisseau l'Ibach[8],[9],[Carte 1].
Le Strengbach, d'une longueur de 17 km, prend sa source dans la commune de Aubure et se jette dans la Fecht à Guémar, après avoir traversé cinq communes[10].
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Ill Nappe Rhin ». Ce document de planification concerne la nappe phréatique rhénane, les cours d'eau de la plaine d'Alsace et du piémont oriental du Sundgau, les canaux situés entre l'Ill et le Rhin et les zones humides de la plaine d'Alsace. Le périmètre s’étend sur 3 596 km2. Il a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est la région Grand Est[11].
La qualité des cours d’eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].
En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[12]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Vosges, caractérisée par une pluviométrie très élevée (1 500 à 2 000 mm/an) en toutes saisons et un hiver rude (moins de 1 °C)[13].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 903 mm, avec 9,7 jours de précipitations en janvier et 10,1 jours en juillet[12]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique installée sur la commune est de 10,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 994,9 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 36,2 °C, atteinte le ; la température minimale est de −18,8 °C, atteinte le [Note 2],[14],[15].
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | −1,3 | −1 | 1,4 | 5,1 | 8,3 | 11,9 | 13,8 | 13,1 | 10,4 | 6,9 | 2,7 | −0,2 | 5,9 |
Température moyenne (°C) | 1,7 | 2,5 | 5,8 | 10,3 | 13,5 | 17,3 | 19,3 | 18,5 | 15,4 | 11,1 | 6 | 2,8 | 10,3 |
Température maximale moyenne (°C) | 4,6 | 6 | 10,1 | 15,6 | 18,6 | 22,7 | 24,7 | 23,8 | 20,3 | 15,2 | 9,3 | 5,8 | 14,7 |
Record de froid (°C) date du record |
−12,5 07.01.17 |
−16,8 05.02.12 |
−9,7 14.03.13 |
−6,5 04.04.22 |
−0,8 12.05.20 |
3,1 02.06.06 |
6,1 03.07.11 |
5,7 26.08.18 |
2 26.09.18 |
−4,4 29.10.12 |
−8,5 30.11.10 |
−18,8 20.12.09 |
−18,8 2009 |
Record de chaleur (°C) date du record |
17,3 26.01.16 |
20 24.02.08 |
24,1 31.03.21 |
27,9 29.04.10 |
31,1 25.05.09 |
35,5 30.06.19 |
36,2 25.07.19 |
35,6 07.08.15 |
31,7 01.09.09 |
28,2 07.10.09 |
21,9 08.11.15 |
17 31.12.21 |
36,2 2019 |
Précipitations (mm) | 89,4 | 77,2 | 75,9 | 65,5 | 91,3 | 83,2 | 82,9 | 82,4 | 72,1 | 91,7 | 85,8 | 97,5 | 994,9 |
Diagramme climatique | |||||||||||
J | F | M | A | M | J | J | A | S | O | N | D |
4,6 −1,3 89,4 | 6 −1 77,2 | 10,1 1,4 75,9 | 15,6 5,1 65,5 | 18,6 8,3 91,3 | 22,7 11,9 83,2 | 24,7 13,8 82,9 | 23,8 13,1 82,4 | 20,3 10,4 72,1 | 15,2 6,9 91,7 | 9,3 2,7 85,8 | 5,8 −0,2 97,5 |
Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm |
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[16]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[17].
Au , Ribeauvillé est catégorisée petite ville, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[18]. Elle appartient à l'unité urbaine de Ribeauvillé[Note 3], une unité urbaine monocommunale constituant une ville isolée[19],[20]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Colmar, dont elle est une commune de la couronne[Note 4],[20]. Cette aire, qui regroupe 95 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[21],[22].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (71,7 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (71,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (71,7 %), cultures permanentes (12,5 %), zones urbanisées (5,6 %), terres arables (5 %), zones agricoles hétérogènes (5 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,1 %)[23]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Le nom de la ville, à l'époque carolingienne le centre d'un grand domaine régalien ou villa, est attesté en 768 par un diplôme de l'abbé Fulrad qui entérine sous l'autorité de Pépin le Bref le rôle temporel de la lointaine et puissante abbaye de Saint-Denis par les formes latinisées Radbaldovillare ou « Radbertovillare ». Il s'agirait à l'origine de la propriété terrienne (villare) d'un maître inconnu Radbald ou « Radbert », si on explique avec un nom de personne de type germanique que l'on rencontre également dans Ribemont-sur-Ancre (Somme, Robodtimons 1079)[24]. Mais le sens pourrait rappeler trivialement le rôle d'assemblée religieuse brillante, de conseil local de ce qui serait déjà un petit chef-lieu où la justice civile et religieuse serait rendue par les autorités régaliennes[25].
Ratbaldo Vilare (768) ; Ratpoldesuuilare (896) ; Uille Rapolswilr (1162) ; Rapolzwilr (1284) ; Rabaviler (1288) ; Rappolzwilr (1278-1493) ; Rapolzweyer oder Rapoltzweyler (Merian, Top. Als. 32) ; Rabschwihr (1724) ; Ribeauwillé (1793) ; Ribeauwiller (XIXe siècle).
Il est probable que la forme germanique « Rappoltsweiler » ou ses dérivés archaïques n'apparaissent qu'à partir du IXe siècle ou du Xe siècle. Le lien est alors évident avec le toponyme Rappoltstein désignant la hauteur dominant l'ancien domaine régalien ou ce qui deviendra la ville moderne. Rappolstein désigne au XIIe siècle le château qui occupe cette hauteur, son équivalent roman apparu à la même époque est « Ribeaupierre ». Le doublon pratique Rappolstein/Ribeaupierre devient le nom de la lignée seigneuriale et comtale, qui descend d'un des premiers châtelains, Egeloff d'Urselingen, nommé par l'évêque de Bâle. De même, le doublon équivalent Rappoltsweiler/Ribeauvillé est employé respectivement par les populations de langues germaniques et romanes.
Au XIXe siècle, Ribeauvillé est également connue au niveau postal sous les alias de Rabschwyhr et Rappoltzweiller[26].
Par un document datant de 1084, l'empereur Henri IV de Franconie fait don d'une terre appelée Rapoldestein à l'évêque de Bâle. En 1178, l'évêque restructure son comté épiscopal avec l'accord du comte de Ferrette. L'évêque de Bâle reçoit en échange la terre de Ribeauvillé ou de Ribeaupierre, avec les droits princiers afférents et les devoirs de protection des populations chrétiennes. Vers 1185, celui-ci la cède à l'un de ses vassaux, militaire et châtelain, le seigneur Eguenolf d'Urslingen ou Egeloff d'Urselingen, issu d'une maison souabe autrefois établie dans le Wurtemberg.
Il serait faux de confondre abusivement la petite ville de Ribeauvillé à l'entrée du Strengbach avec la dynastie seigneuriale et comtale. Elle existe, avec ses maisons vigneronnes ou artisanales, bourgeoises, nobles ou ouvrières, bien avant l'érection du château sommital devenu le « château du prince », avant la construction de l'église paroissiale et du caveau des seigneurs de Ribeaupierre. Comme les terres vosgiennes, parfois lorraines, administrées par les Ribeaupierre, étaient majoritairement romanophones, Ribeauvillé, ville marchande, profite d'un vaste hinterland montagnard que lui envient d'autres villes du piémont alsacien.
Une fois agrandie, il s'agit d'une ville fortifiée marquée par ses quatre portes, donnant naissance à quatre quartiers. La « promenade de Herrengarten » est un stigmate de la présence d'une administration seigneuriale autonome, qui n'a paradoxalement jamais été aussi forte et arrogante que sous la première présence française en Alsace.
Les premiers maîtres et seigneurs de Ribeaupierre avant 1185 entretenaient déjà des liens importants avec la maison de Lorraine, héritière de Gérard d'Alsace et la maison de Dabo-Egisheim[28]. Ils exerçaient diverses tâches déléguées de surveillance de chemins et de protection de chaumes et de forêts, de mines et de carrières sous l'autorité ducale et celle conjointe de l'Empire. C'est pourquoi la seconde maison de Ribeaupierre apparaît dès son installation sur les bans montagnards, par exemple à Orbey et au Hohnack, voire outre-mont dans la haute vallée de la Meurthe à Plainfaing ou Fraize, à Saulcy, assurant la continuité de fonction de la première maison. À cheval sur deux espaces, un grand nombre de seigneurs ou fils de seigneurs de Ribeaupierre ne se dévoile qu'en maîtres de guerre montagnards, souvent revêches à l'autorité supérieure et aussi fortement endettés, voire insoumis comme les terribles Anselme ou Bruno. Parfois, pour nourrir leurs troupes de fidèles combattants, ces chefs de guerre gagent ou pillent leur ville de Ribeauvillé.
Avant les temps modernes, la seigneurie de Hohnack appartenant à l'Autriche antérieure est assimilée au bailliage d'Orbey. Cette seigneurie, centrée sur le château de Hohenack puis sur le bourg d'Orbey, rassemblent en outre les villages et hameaux de Lapoutroie, Grand Trait, Fréland, Labaroche, Le Bonhomme, Les Hautes-Huttes, Les Basses-Huttes, Hachimette, La Cirouche et Ribeaugoutte. Elle est concédée en 1500 par l'empereur Maximilien de Habsbourg aux seigneurs Smasmann et Bruno de Ribeaupierre[29].
À la même époque, le fief d'Empire de la vallée de Sainte-Marie-aux-Mines est ostensiblement structurée en deux moitiés de bailliage, c'est-à-dire un bailliage pour moitié au duc de Lorraine rive gauche et pour moitié aux Ribeaupierre et aux empereurs Habsbourg à rive droite. Les comtes de Ribeaupierre sont ravalés à un statut de grands ministériaux de l'Empire, et, pour sauver leur petite principauté territoriale, ces bureaucrates intendants et capitaines de guerre doivent s'associer avec l'Empereur, et se restreindre à trouver des intérêts uniquement en Alsace[30]. Il existe aussi les terres de Heiteren, de Wihr et de Guémar, de Zellenberg et de Bergheim, en dehors de Ribeauvillé et Thannenkirch.
La maison des comtes de Ribeaupierre devient, non sans difficulté, protestante, d'abord luthérienne puis calviniste, tout en gardant des fonctions dans le Saint-Empire.
Après la fin de la guerre de Trente Ans en 1648, le conseil de l'Autriche antérieure est démantelée, et ses seigneuries alsaciennes passent en fief à la couronne de France. Une fois reconnue, la maison royale de France conforte plus que jamais de façon amiable les Ribeaupierre dans leur principauté, à la fois montagnarde et étendue du Piémont jusqu'à la plaine alsacienne. Sous la dénomination de comté de Ribeaupierre, elle s'affirme jusqu'à la Révolution française.
Louis XIV, maître de l'Alsace, très respectueux des droits des princes alsaciens ou allemands, confère le comté au prince de Birkenfeld. À la mort de ce dernier prince, la maison ducale des Deux-Ponts recueille l'héritage, qui passe ensuite à la maison palatine et électorale de Bavière.
Après une manufacture de cotonnades, une filature importante s'établit en 1860. Le lien avec les communautés montagnardes, source de son ancienne prospérité, s'est étiolé, en absence de chemin de fer techniquement possible vers la montagne ou de routes performantes. Au contraire, la ville subit depuis deux décennies la concurrence des autres villes alsaciennes.
Un peu avant 1880, la ville qui garde son cachet ancien ne compte que 5 784 habitants. À 1 km dans la vallée, au bout d'un chemin bordé de peupliers, subsiste alors les ruines de Notre-Dame-de-Tusenbach, ancien lieu de pèlerinage.
Ribeauvillé était le chef-lieu de l'arrondissement de Ribeauvillé et possédait une sous-préfecture. La fusion des arrondissements de Ribeauvillé et de Colmar est annoncée en .
La sous-préfecture de Ribeauvillé est définitivement fermée le . Ses services sont transférés à la préfecture de Colmar.
Le bâtiment de la sous-préfecture, construit en 1898 par les Allemands, a été racheté par la ville. Il sera transformé en Maison du patrimoine et accueillera les archives de la ville ainsi que le cercle de recherche historique de Ribeauvillé et environs[31].
2002 : Inscrits : 3 452 - Abst. : 19,64 % - Jacques Chirac : 2 121 voix (79,41 %) - Jean-Marie Le Pen : 550 voix (20,59 %)
2007 : Inscrits : 3 525 - Abst. : 14,98 % - Nicolas Sarkozy : 2 080 voix (72,70 %) - Ségolène Royal : 781 voix (27,30 %)
2012 : Inscrits : 3 569 - Abst. : 18,46 % - Nicolas Sarkozy : 1 898 voix (69,45 %) - François Hollande : 835 voix (30,55 %)
(Source : Ministère de l'Intérieur).
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
Liste des maires avant 1945
Sources | ||||
1945 | mars 1965 | Robert Faller[42] (1901-1976) | Viticulteur-négociant | |
mars 1965 | mars 1971 | Paul Leibenguth[43] (1921-1978) | Pharmacien | |
mars 1971 | juin 1973 | Henri Hagenmuller (1912-1990) | Ingénieur conseil | |
juin 1973 | mars 1977 | Yvonne Schlumberger | ||
mars 1977 | juin 1995 | Pierre Posth[44] (1926-2010) | Dirigeant de société Président de la CCI de Colmar (1989 → 1997) | |
juin 1995 | mars 2001 | Pierre Schmitt (1935- ) | Les Verts | Instituteur puis professeur de collège retraité Conseiller général de Ribeauvillé (1994 → 2008) |
mars 2001 | En cours (au 26 mai 2020) |
Jean-Louis Christ (1951- )[45] Réélu pour le mandat 2020-2026 |
UDF puis UMP-LR |
Chef d'entreprise Député de la 2e circonscription du Haut-Rhin (2002 → 2017) 1er vice-président de la CC du Pays de Ribeauvillé (2014 → ) |
Cette sous-section présente la situation des finances communales de Ribeauvillé[Note 5].
Pour l'exercice 2013, le compte administratif du budget municipal de Ribeauvillé s'établit à 10 154 000 € en dépenses et 12 916 000 € en recettes[A2 1] :
En 2013, la section de fonctionnement[Note 6] se répartit en 6 632 000 € de charges (1 320 € par habitant) pour 8 506 000 € de produits (1 692 € par habitant), soit un solde de 1 874 000 € (373 € par habitant)[A2 1],[A2 2] :
Les taux des taxes ci-dessous sont votés par la municipalité de Ribeauvillé[A2 3]. Ils ont varié de la façon suivante par rapport à 2012[A2 3] :
La section investissement[Note 9] se répartit en emplois et ressources. Pour 2013, les emplois comprennent par ordre d'importance[A2 4] :
Les ressources en investissement de Ribeauvillé se répartissent principalement en[A2 4] :
L'endettement de Ribeauvillé au peut s'évaluer à partir de trois critères : l'encours de la dette[Note 12], l'annuité de la dette[Note 13] et sa capacité de désendettement[Note 14] :
Une brigade de la gendarmerie nationale est présente dans la commune ainsi qu'une police municipale.
Le tribunal d'instance de Ribeauvillé est aujourd'hui fermé à la suite de la réforme de la carte judiciaire[46].
Ribeauvillé dispose d'un bureau de poste et d'une caserne de pompiers.
La ville compte un collège public d'enseignement secondaire (le collège les Ménétriers), un collège privé d'enseignement secondaire (l'Institution Sainte Marie) et un lycée d'enseignement général et technologique public (le lycée Ribeaupierre).
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[47]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[48].
En 2021, la commune comptait 4 682 habitants[Note 15], en évolution de −1,35 % par rapport à 2015 (Haut-Rhin : +0,59 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
2014 | 2019 | 2021 | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
4 740 | 4 665 | 4 682 | - | - | - | - | - | - |
La fête des ménétriers (Pfifferdaj) est organisée depuis plusieurs siècles. D'après la tradition, un seigneur de Ribeaupierre aurait donné une pièce à un ménétrier (violoniste ou autre joueur d'instrument) qui avait cassé son instrument. Pour le remercier de sa générosité, les ménétriers choisirent cette famille comme suzerain. C'était il y a plus de 600 ans.
En réalité, au Moyen Âge, les empereurs avaient besoin de surveiller cette corporation remuante, sinon inquiétante. Ils avaient choisi un seigneur alsacien pour en assurer le patronage et lui procurer une organisation. C'est dans ce cadre qu'est née la fête des ménétriers : c'était l'occasion de se retrouver et de régler les conflits.
Les ménétriers se réunissaient dans les auberges de la ville pour la fête de la Nativité de la Vierge () ; ils assistaient à la messe puis rendaient hommage au seigneur dans la grande cour du château[51]. Le lendemain, le tribunal tenait audience. Pendant tous ces jours, il y avait grande ambiance de fête dans toute la ville. Cette situation se prolongea jusqu'à la veille de la Révolution française : le dernier Pfeifertag fut célébré en 1788.
Mais après la Révolution, les Ribeauvillois conservèrent la fête sous le même nom. Elle prit petit à petit de l'importance, grâce aux bénévoles, avec de nombreuses attractions dont la plupart attirent aujourd'hui encore un public de plus en plus nombreux grâce au travail des différentes associations et a lieu tous les premiers dimanches de septembre[52].
La cité des ménétriers possède une activité économique axée sur trois principales activités.
Des plates-formes de compostage et de méthanisation existent à Ribeauvillé[56].
L'ensemble des trois châteaux[57] (Château du Girsberg, de Haut-Ribeaupierre[58] et de Saint-Ulrich) fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques (MH) depuis 1841 et 1930.
L'église catholique Saint-Grégoire fait l'objet d'un classement au titre des MH depuis le [59] et son orgue[60],[61],[62],[63],[64].
L'église de l'ancien hôpital fait l'objet d'un classement au titre des MH depuis le [65].
L'ancienne église des Augustins, dite de la Providence, fait l’objet d’une inscription au titre des MH depuis 1932[66].
Le sanctuaire Notre-Dame de Dusenbach fait l'objet d'une inscription au titre des MH depuis 2007[67].
L'ensemble fortifié des enceintes de la ville fait l'objet d'une inscription au titre des MH depuis 1994[68].
La fontaine hexagonale de 1582 fait l'objet d'une inscription au titre des MH depuis 1932[76].
La fontaine place de l'Hôtel de ville (1536) fait l'objet d'une inscription au titre des MH depuis 1932[65].
La fontaine dite du cerf (81 Grande-Rue) fait l'objet d'une inscription au titre des MH depuis 1932[77].
L'hôtel de ville fait l’objet d’une inscription au titre des MH depuis 1932[78].
Le jardin du Château Bas des Ribeaupierre, dit Jardin de l'Hôpital ou Jardin du Diaconat, fait l'objet d’une inscription au titre des MH depuis 1997[79].
Une maison du XVIe siècle, au 4 rue Salzmann fait l'objet d'une inscription au titre des MH depuis 1932[80].
Une maison du XVIe siècle, au 21 rue Klobb fait l'objet d'une inscription au titre des MH depuis 1932[81].
Le portail d'une maison du XVIIe siècle, 7 Grande-Rue fait l'objet d'une inscription au titre des depuis 1932[82].
Une maison des XVIe et XVIIe siècles, 2 place de l'ancien Hôpital fait l'objet d'une inscription au titre des MH depuis 1932[83].
La maison, dite des Ménétriers, fait l'objet d'une inscription au titre des depuis 1927[84].
Différents sites et monuments témoignent de la richesse patrimoniale de la ville :
Les armes de Ribeauvillé se blasonnent ainsi : |
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