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médecin français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Germain Sée (né le à Ribeauvillé et mort le à Paris) est un médecin français, passé à la postérité pour ses travaux sur l'ergot de seigle.
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Camille Sée (gendre) Maurice Lévy (neveu) |
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Il était le dixième des treize enfants de Joseph Daniel et de Rosine Lévy-Schoningeim. Il effectua ses études secondaires au lycée de Metz puis partit étudier la médecine à la Faculté de Paris, et fut interne des Hôpitaux de Paris de 1843 à 1845. Il consacra sa thèse (1846) à l'ergotisme, et épousa cette même année Adélaïde Lippmann (fille de Raphaël Cerf Lippmann, maître de poste et adjoint au maire de Strasbourg[1], et petite-fille d'Auguste Ratisbonne), dont il eut deux filles ; mais sa femme et sa fille aînée devaient succomber à la diphtérie en 1866.
En 1852 il fut reçu chef de clinique par concours et affecté au Bureau Central des Hôpitaux de Paris. Il fut affecté ensuite dans divers hôpitaux de la capitale : La Rochefoucauld (1857), Beaujon (1861), La Pitié (1862) puis La Charité (1868).
En 1865 il était nommé professeur surnuméraire de physiologie, et deux ans plus tard prit la succession d’Armand Trousseau à la chaire de thérapeutique et de pharmacopée. Peu après il obtint la première chaire d’anatomie. En 1868, il se voyait confier la troisième chaire de La Charité, celle de clinique médicale, qu'avait occupée avant lui Monneret. Enfin en 1876 il devint titulaire de la première chaire de discipline de l’Hôtel-Dieu, où il officia pendant 20 ans.
Germain Sée s'inspirait à la fois des méthodes de Claude Bernard et d'Armand Trousseau. Il avait coutume de dire que le médecin doit toujours avoir un pied à l'hôpital et l'autre dans son laboratoire ; point de vue encore exceptionnel dans le milieu médical français de l'époque, dominé par l'autorité du Collège de France et du Muséum d'Histoire Naturelle, par là peu enclin à reconnaître la recherche universitaire, et que Pasteur allait bientôt bouleverser. Toutefois, Bernard a écrit que Sée, comme Jaccoud, assimilaient la « médecine expérimentale » à un mélange de physiologie et de médecine, comme Wunderlich en Allemagne. Jaccoud, surtout, se consacrait à faire connaître en France la physiopathologie allemande ; son « Traité de Pathologie interne » (1869) et ses « Leçons de clinique médicale » (1867-1884) firent connaître au monde entier les résultats de Wunderlich, de Traube et des autres ténors de l’École physio-pathologique.
Les principales contributions de Sée concernent les maladies du cœur et des poumons. Il s'intéressa également aux propriétés thérapeutiques de certaines substances comme l’extrait d'ergot du seigle (dans le traitement des maladies cardiovasculaires), aux salicylates (dans le traitement des inflammations comme les rhumatismes et la goutte), à l’antipyrine pour soulager les maux de tête, enfin aux bromures pour le traitement de l'épilepsie.
Il avait une nombreuse clientèle privée à Paris, où l'on trouve d'ailleurs Victor Hugo, et Napoléon III dont il diagnostiqua la lithiase biliaire[2].
Il a été élu membre de l’Académie de Médecine (Section de Pathologie Médicale), en 1869. En 1880, il a reçu la dignité de Commandeur de la Légion d'honneur. Il est le fondateur de la revue La médecine moderne, et était un collaborateur régulier de L’Union médicale, du Bulletin général thérapeutique et de La Semaine médicale.
Il est inhumé au cimetière de Montmartre (3e division), dans une chapelle où repose sa fille Adèle-Louise Sée, épouse de Camille Sée.
Son ouvrage essentiel est sans doute son traité de « Médecine clinique », en neuf volumes, publié aux éd. Labadie-Lagrave.
Comme ce fut l'usage jusqu'au début du XXe siècle, ses leçons furent publiées par la suite par ses étudiants: c'est ainsi que Maurice Raynaud (1834-1881) publia ses Leçons expérimentales de pathologie (1866) ; Laborde et Dusart publient un recueil : Histoire particulière des médicaments. La digitale, leçons de thérapeutique médicale... (1877) ; F. Labadie-Lagrave, Du traitement et du diagnostic des maladies du cœur (1879), enfin G. Schlemmer Des anémies et pseudo-anémies (1888).
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