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style dépeignant le futur d'après l'idée qu'on s'en faisait dans le passé De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Le rétrofuturisme est une tendance, en design et dans les arts créatifs, inspirée de la façon dont le futur, le progrès et la science-fiction étaient imaginés dans le passé[1].
Type |
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Localisation |
Histoire qui se déroule dans un futur déjà passé (d) |
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Le mot « retrofuturism » a été inventé par Lloyd Dunn[2] en 1983[3], dans le magazine artistique de niche Retrofuturism, publié de 1988 à 1993[4].
Le rétrofuturisme intègre deux tendances qui se chevauchent, qui peuvent se résumer ainsi « l'avenir tel qu'on le voit dans le passé » et « le passé tel qu'on le voit du futur ».
La première tendance, le rétrofuturisme approprié, est le futur imaginé par des écrivains, des artistes et des cinéastes avant les années 1960, qui ont tenté de prédire l'avenir, que ce soit dans les projections graves du développement de la technologie existante (par exemple dans des magazines comme Science and Invention (en)) ou dans les romans et les histoires de science-fiction. Ces visions futuristes sont toujours comparées au présent et offrent une nostalgie, l'image contrefactuelle de ce que le futur aurait pu être, mais n'est pas. Cette tendance explore, entre autres, les thèmes de la tension entre passé et futur, et les effets éventuellement aliénants de l'autonomisation et de la technologie.
La deuxième tendance est à l'inverse de la première. Elle mélange les styles artistique et vestimentaire, ainsi que les mœurs du passé aux technologies modernes ou futuristes, ce qui crée un ensemble d'éléments à la fois passés, présents et futurs. Le steampunk (et dieselpunk) est un terme désignant la projection de la technologie futuriste dans une ère victorienne alternative du XIXe siècle, et l'application de styles Néo-Victoriens à la technologie moderne. Un exemple est le film Space Station 76 de 2014, où la civilisation humaine semble s'être répandue dans les étoiles, mais où les costumes, les objets du quotidien, l'électronique domestique et les mœurs renvoient directement au milieu des années 1970.
Dans la pratique, les deux tendances ne peuvent pas être nettement distinguées, car elles contribuent mutuellement à des visions similaires. Le premier type de Rétrofuturisme est inévitablement influencé par la prise de conscience scientifique, technologique et sociale moderne. Ainsi, les créations Rétrofuturistes ne sont jamais simplement des copies de leurs inspirations pré-1960. Le rétrofuturisme s'inspire toujours du contexte historique de l'époque à laquelle il est pensé. Le futur tel qu'il est imaginé de nos jours diffère du futur tel qu'on l'imaginait dans les années 1960. Un exemple flagrant : dans les futurs imaginés dans les années 1960, on ne voit jamais la moindre trace d'un système permettant l'inter-connexion entre tous les êtres humains, alors que depuis l'avènement d'Internet, on aurait tendance à voir cela comme un élément central de toute société future.
Dans un sens, le rétro-futurisme doit beaucoup de sa saveur au début de la science-fiction (par exemple les œuvres de Jules Verne et H. G. Wells) et, dans une quête d'authenticité stylistique il s'inspirera toujours des artistes et écrivains de la période pendant laquelle ce monde futuriste est imaginé.
Ces deux tendances rétrofuturistes ne renvoient jamais à un moment précis, mais à un présent contrefactuel avec une technologie unique, une version fantastique du futur, ou un passé alternatif dans lequel les inventions imaginées par le passé sont devenues bien réelles (comme le zeppelin en tant que moyen de transport répandu). Les exemples incluent le film Capitaine Sky et le Monde de demain, situé dans un 1939 imaginaire, ou de Rocketeer, se déroulant en 1938.
Le rétrofuturisme, en raison de la variation des époques et des visions futuristes associés à celles-ci, ne propose pas un but ou une expérience thématique unique, le fil conducteur étant l'insatisfaction ou le malaise du temps présent, à laquelle le rétrofuturisme nostalgique offre un contraste.
Un des thèmes souvent employé est l'insatisfaction vis-à-vis du futurisme moderne. Une extrapolation du présent dans le futur produit souvent un résultat où les défauts de notre société ont pris le dessus et ont empiré. Illustré par le cyberpunk, cela se caractérise par la surpopulation, la dégradation de l'environnement, et le transfert de pouvoir vers des entités privées ou des gouvernements totalitaires. Face à un tel avenir, le rétrofuturisme propose un monde plus confortant ou du moins plus susceptible d'être compris.
Un thème similaire : l'insatisfaction du monde moderne lui-même. Un monde de transports aériens à très grande vitesse, d'ordinateurs et de stations spatiales est (selon toute norme antérieure) « futuriste ». Pourtant, la recherche d'un futur alternatif plus prometteur suggère un sentiment de déception quant au futur que l'on a espéré voir et qui ne s'est jamais concrétisé. Le rétrofuturisme suggère une voie alternative, et en plus d'être pure nostalgie, il peut agir comme un rappel d'anciens idéaux, aujourd'hui oubliés.
Le rétrofuturisme implique également une réévaluation de la technologie. Contrairement au rejet total de la technologie post-médiévale dans le genre fantastique, ou l'étreinte de tout et de toutes les technologies possibles dans la science-fiction, le rétrofuturisme se rapporte plus à une échelle humaine, une technologie plus compréhensible.
Le rétrofuturisme n'est pas universellement optimiste, et quand ses points de référence touchent des périodes sombres, comme la Seconde Guerre mondiale, ou les peurs de la Guerre froide, il peut lui-même devenir pessimiste. Dans de tels cas, la réalité alternative inspire la peur, non l'espoir, même si elle peut encore être couplée avec la nostalgie d'un monde plus moral.
Une grande attention est portée aux machines fantastiques, aux bâtiments, aux villes et aux systèmes de transport. La conception esthétique futuriste du début du XXe siècle tend vers des couleurs unies, des formes simplifiées, à une échelle immense. On pourrait dire[style à revoir] que la vision futuriste du XXe siècle a trouvé son expression ultime dans le développement du design de Googie ou Populuxe[source secondaire souhaitée]. Tel qu'il est appliqué à la fiction, ce style visuel rétrofuturiste est également défini comme le Raygun Gothic (en), un terme fourre-tout qui désigne un style visuel qui intègre les différents aspects du Googie, style « paquebot » et des styles architecturaux Art déco lorsqu'il est appliqué à un environnement rétrofuturiste de science-fiction.
Bien que le Raygun Gothic soit le plus semblable, et parfois même défini comme un synonyme, au style Googie ou Populuxe, ce terme est principalement appliqué à des images de science-fiction. Ce style est également toujours un choix populaire pour la science-fiction rétro dans les films et les jeux vidéo. Les premières influences du style Raygun Gothic sont les décors de Kenneth Strickfaden (en) et Fritz Lang.
Le terme a été inventé par l'écrivain William Gibson dans son histoire The Gernsback Continuum (en) :
« Cohen nous présente Dialta (un historien notoire du pop art) et nous dit qu'il était l'inspiration pour le projet Barris Watford, — une histoire illustrée de ce qu'elle appelle American Streamlined Modern. Cohen l'appelle "Raygun Gothic". Leur titre du projet était The Airstream Futuropolis: The Tomorrow That Never Was[5]. »
Les vêtements futuristes sont des vêtements qui pourraient être portées dans un avenir lointain. On les trouve[style à revoir] généralement dans la science-fiction littéraire et les films de science-fiction des années 1940, mais aussi dans d'autres cultures populaires. Les vêtements ont été le plus souvent envisagés soit comme une seule pièce de vêtements, ou comme des vêtements moulants, ou bien les deux, finissant généralement par ressembler à une combinaison ou un justaucorps, souvent portées avec des bottes en plastique. Dans certains cas, il y a une hypothèse selon laquelle les vêtements de l'avenir seront uniformisés[source secondaire souhaitée].
Le cliché des vêtements futuristes fait désormais partie de l'idée même de rétrofuturisme. La mode futuriste joue sur ces stéréotypes désormais galvaudés, et les recycle comme des éléments de mode vestimentaire dans le monde réel.
« Nous avons effectivement vu ce look se répandre dès 1995, pourtant ça n'a pas été une mode vestimentaire largement populaire ou même acceptable, même en 2008 », a déclaré Brooke Kelley, rédacteur en chef de mode et écrivain dans Glamour. « Au cours des 20 dernières années, la mode a examiné les temps du passé, décennie par décennie, et ce que nous voyons maintenant, c'est une combinaison de différentes époques dans un look complet. La Mode du Future est un style au-delà de tout ce que nous n'avons pas encore osé porter […]. »
Le rétro-futurisme est apparu dans quelques exemples de l'architecture postmoderne. Par exemple, la partie supérieure d'un immeuble n'est pas destinée à être intégrée au bâtiment, mais plutôt à apparaître comme un objet séparé - une énorme soucoupe volante ou un vaisseau spatial seulement « attaché » à un building conventionnel. Cela semble destiné à ne pas évoquer un avenir possible, mais plutôt un imaginaire passé de cet avenir, ou un clin d'œil à l'architecture futuriste Googie.
Les constructeurs automobiles américains créent, en particulier dans les années 1950, une importante série de concept cars (pour leur publicité et leur image innovante) inspirés des prémices et perspectives futuristes et de science-fiction de l'ère du jet et de l'ère spatiale américaine des années 1950, avec entre autres des solutions design et techniques innovantes pour l'époque, en fibre de verre, avec ailerons inspirés de l’aéronautique, en forme de réacteur d'avion, ou cockpit et portes papillon en plexiglas..., éléments en partie repris dans le design de nombreux modèles de série de l'époque, dont les Ford Thunderbird ou Cadillac Eldorado...
De très nombreux scénarios de films sont inspirés de thèmes « rétrofuturistes », et de nombreux films avantgardistes et futuristes pour leur époque, sont devenus avec le temps rétrofuturistes, dont :
Quelques jeux vidéo sont fortement inspirés du thème rétro-futuriste, dont :
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