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film de Tim Burton, sorti en 1996 De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Mars Attacks!, ou Mars attaque! au Québec[1], est une comédie noire de science-fiction américaine, réalisée par Tim Burton et sortie en 1996.
Titre québécois | Mars attaque! |
---|---|
Titre original | Mars Attacks! |
Réalisation | Tim Burton |
Scénario | Jonathan Gems |
Musique | Danny Elfman |
Acteurs principaux | |
Sociétés de production |
Tim Burton Productions Warner Bros. Pictures |
Pays de production | États-Unis |
Genre | comédie parodique de science-fiction |
Durée | 106 minutes |
Sortie | 1996 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.
Il s'agit d'une parodie des films de science-fiction des années 1950, réalisée dans le même style qu'à cette époque[2],[3].
Le scénario se base sur Mars Attacks! (en), un jeu de cartes à collectionner et échanger édité par le fabricant de cartes à jouer Topps, que le scénariste britannique du film Jonathan Gems avait offert à Tim Burton[3].
Sorti de 1962, année de la crise des missiles de Cuba, ce jeu est composé de 55 cartes vendues dans les pharmacies nord-américaines par paquet de 5 avec un bubble gum, au prix de 5 cents. Ces cartes forment un arc narratif axé sur l'invasion de la Terre par des Martiens cruels et hideux dont le commandement est corrompu, mais pressé de coloniser une nouvelle planète, Mars étant inexorablement vouée à exploser[réf. souhaitée].
Au recto de chacune de ces cartes était imprimé en couleurs crues un motif des dessinateurs de science-fiction Wally Wood et Norman Saunders, relatant un épisode de l'invasion martienne tandis qu'au verso était imprimé un texte explicatif ainsi que le motif en noir et blanc de la carte suivante. Par ailleurs, un synopsis était imprimé sur le recto de la 55e carte et au dos, la liste de toutes les cartes, ce qui permettait au collectionneur de savoir lesquelles lui manquaient[réf. souhaitée].
On signale l'arrivée massive sur Terre de Martiens à bord d'innombrables soucoupes volantes. Dans une langue inconnue et d'une voix nasillarde, ils diffusent la nouvelle sur toutes les télévisions du globe. Le président des États-Unis, James Dale, fait alors une annonce en direct afin d'entrer en contact avec eux. Un scientifique invente une machine qui permet de traduire leur langue. Ils annoncent qu'ils vont atterrir dans le désert du Nevada, avec un message de paix. C'est la joie aux États-Unis. Un important dispositif est mis en place pour leur arrivée. La foule est invitée à se rassembler sur le site pour assister à ce premier contact extraterrestre historique.
En réalité, les petits hommes verts se moquent de cet accueil et de la naïveté américaine. Par pur plaisir, ils viennent prendre possession de la Terre en atomisant la population, les militaires et le Congrès, grâce à leur pistolet-désintégrateur, redoutable arme de poing. Bientôt ce n'est pas qu'aux États-Unis qu'ils prennent pied, mais partout à travers le monde. Poursuivant leur œuvre de mort, ils finissent par tuer les présidents américain et français. Par ailleurs, ils se révèlent d'impitoyables observateurs de notre mode de vie intime dont ils se gaussent avec une ironie féroce[4].
Malheureusement pour eux, alors que la victoire leur est acquise sur toute la planète, un jeune Américain et sa grand-mère leur découvrent une faiblesse qui va avoir raison d'eux : ils sont allergiques au yodel (en particulier ceux de Slim Whitman dans la chanson Indian Love Call). Il ne reste plus qu'à diffuser partout cette musique qui les anéantit instantanément.
Sources et légendes : Version française (VF) sur RS-Doublage [6] ; Version québécoise (VQ) sur Doublage Québec[7]
Le film est une parodie de petits romans et de films du genre science-fiction des années 1950, principalement La Guerre des mondes, d'après H. G. Wells. Par de nombreux aspects, il rappelle le film Les soucoupes volantes attaquent de 1956 : aspects des vaisseaux spatiaux, problème de compréhension, désintégrateurs, scènes de destruction, lutte contre les extraterrestres par le son.
Tim Burton fait aussi allusion au film Les Survivants de l'infini, film de science-fiction de 1955 dans lequel les extraterrestres possédaient un cerveau surdéveloppé. Tous « ses » Martiens ont l'allure des créatures vues dans ce long-métrage. À noter également un possible clin d'œil à la fin de Soleil vert, sorti en 1973, quand les pelleteuses ramassent les corps des Martiens morts.
La date de début initialement prévue était la mi-août 1995, mais le tournage a été retardé jusqu'au 26 février 1996. Le réalisateur Tim Burton a embauché Peter Suschitzky comme directeur de la photographie, car il était un fan de son travail dans les films de David Cronenberg. Le producteur Thomas Wynn (Un homme d'exception, Malcolm X) destiné à avoir le War Room rend hommage à Docteur Folamour (1964)[8]. Pendant la production, Burton a insisté pour que la direction artistique, la cinématographie et les costumes de scène de Mars Attacks! intègrent le look des cartes à collectionner des années 1960[9].
Pour concevoir le Martien (joué par la petite amie de Burton de l'époque, le mannequin Lisa Marie) qui séduit et tue Jerry Ross (Martin Short), la costumière Colleen Atwood s'est inspirée des cartes à jouer, de Marilyn Monroe, de l'œuvre d'Alberto Vargas et de Jane Fonda dans Barbarella (1968)[10]
Le tournage de Mars Attacks! s'est terminé le . La bande-son a été composée par le compositeur habituel de Burton Danny Elfman, avec qui Burton s'est réconcilié après une querelle survenue pendant L'Étrange Noël de Monsieur Jack (1993), raison pour laquelle ils n'avaient pas coopéré à la production d'Ed Wood (1994). Elfman a fait appel au guitariste d'Oingo Boingo Steve Bartek pour l'aider à structurer les compositions de l'orchestre.
Une série de scènes figure la destruction de Big Ben (Royaume-Uni), du mont Rushmore (États-Unis), du Taj Mahal (Inde) et des moaïs (île de Pâques).
La bande originale du film a été composée par Danny Elfman en 1996.
Mars Attacks! est surtout une satire sociale des valeurs américaines, une caricature, et une « métaphore pétaradante de la guerre du Golfe » selon L'Express[11].
Ce film rapporte 37 771 017 dollars au box-office américain[12] et 101,4 millions $ au box-office mondial.
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