Bilateria: être pluricellulaire de type animal possédant des muscles, un système nerveux, un système circulatoire avec cœur, des organes sexuels, des yeux, une bouche, un système digestif et un anus. La symétrie du corps est bilatérale avec un axe central, un côté gauche et un côté droit.
Mollusca: le corps est non segmenté et mou; il se compose d'une tête, d'une masse viscérale et d'un pied. La masse viscérale est recouverte par un manteau qui peut sécréter une coquille calcaire (peut être perdu au cours de l'évolution comme chez les limaces).
Gastropoda: la masse viscérale peut se torsader, la tête et le pied sont bien distincts l'un de l'autre. La bouche comporte une radula (sorte de langue râpeuse munie de dents), le pied est aplati en un large muscle ventral, qui secrète un mucus.
Heterobranchia: en forme de limace ou d'escargot (quel que soit le mode de vie: en eau salée, eau douce, ou terrestre).
Stylommatophora: mode de vie exclusivement terrestre, et non plus aquatique.
Sigmurethra: présence d'une longue glande muqueuse, de dards d'amour, ainsi que de quatre tentacules rétractiles (deux vers le haut avec les yeux, et deux vers le bas servant d'organe olfactif et tactile).
Hygromiidae: taille moyenne (>1 cm) ou petite (<1 cm). Habite les zones humides ou ne sort que pendant les périodes humides. Pendant les périodes sèches (chaudes ou froides), pratique l'estivation (reste à l'état léthargique dans la coquille).
Pyrenaearia cantabrica: escargot de petite taille avec 4 à 8 mm de hauteur pour 10,5 à 17 mm de long[2].
La coquille est très plate, de couleur transparente mais non brillante, finement striée, avec des poils très courts.
Parmi toutes les espèces du genre Pyrenaearia, l'espèce Pyrenaearia cantabrica constitue une cladephylogénétique bien distinctes parmi quatre lignées identifiées comme basales au genre (Pyrenaearia carascalopsis, Pyrenaearia parva, Pyrenaearia carascalensis, et Pyrenaearia cantabrica)[4]. Ces quatre lignées, toutes issues d'une population ancestrale commune, sont la marque d'une spéciation enclenchée depuis la période du Pléistocène ou du Pliocène (il y a 5 Ma maximum), pendant les cycles de refroidissement et de réchauffement climatiques. En montagne, l'alternance de périodes glaciaires avec zones refuges isolées au microclimat plus clément, entrecoupés de périodes interglaciaires plus chaudes où des individus colonisent des milieux d'altitude plus élevée, enclenche un processus de spéciation allopatrique: des populations initialement interfécondes évoluent en espèces distinctes car elles sont isolées géographiquement[4].
J. G. Hidalgo, «Description d'une nouvelle espèce d'Helix d'Espagne», Journal de Conchyliologie, Paris, vol.21, , p.358-359 (ISSN0021-7719, e-ISSN2391-0992, lire en ligne, consulté le ).