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opération antiterroriste intérieure De Wikipédia, l'encyclopédie libre
L’opération Sentinelle est une opération de l’armée française déployée au lendemain des attentats des 7, 8 et , pour faire face à la menace terroriste sur le territoire national et protéger les « points » sensibles du territoire. Elle est renforcée lors des attentats du en Île-de-France.
Pendant le plan Vigipirate
Localisation | France |
---|---|
Planifiée par | Ministère des Armées |
Objectif | Faire face à la menace terroriste et protéger les « points » sensibles du territoire |
Date |
– en cours (9 ans, 10 mois et 2 jours) |
Participants |
Armée de terre Armée de l'air Marine nationale Gendarmerie nationale |
Pertes | 9 militaires blessés |
Décidée par le président de la République française François Hollande, l’opération Sentinelle vient renforcer la sécurité sur le territoire national en complément du plan Vigipirate, dans le cadre de la lutte antiterroriste. Elle est opérationnelle depuis le [1].
Le , le président de la République Emmanuel Macron annonce une refonte du dispositif[2] :
« Nous proposerons une nouvelle doctrine d’intervention qui permettra de revenir en profondeur sur l’organisation de Sentinelle afin d’avoir une plus grande efficacité opérationnelle et de prendre en compte l’évolution de la menace. »
Le , Emmanuel Macron fait part en Conseil des ministres de sa décision d'utiliser les forces de l'opération Sentinelle dans le cadre du 19e acte de la mobilisation des Gilets jaunes pour sécuriser « des points fixes et statiques »[3]. La précédente utilisation de l'armée face à un mouvement social datait du quand le Premier ministre de l'époque Pierre Bérégovoy avait mobilisé militaires et chars AMX-30 pour dégager des axes routiers bloqués par des camionneurs[4],[5].
Depuis , les forces de l'opération Sentinelle participent aussi à la lutte contre l’immigration illégale et clandestine[6].
De 2015 à 2021, l’opération Sentinelle a vu se succéder près de 225 000 militaires français, appartenant pour 95 % d’entre eux à l’armée de Terre, afin d’aider les forces de sécurité intérieure à lutter contre le terrorisme islamique[7].
10 412 militaires sont mobilisés au [8]. Ce dispositif est complété par 4 700 policiers et gendarmes et est maintenu au moins jusqu'à l’été[9]. Ces forces sont chargées de sécuriser 830 points sensibles en France. Ainsi, lieux de culte, écoles, représentations diplomatiques et consulaires ou encore organes de presse sont notamment surveillés 24 heures sur 24[10].
154 unités ont été déployées sur 722 sites classés « sensibles » par les préfets[8].
Après avoir établi un dispositif d’urgence face à une situation de crise, l’armée décide d’adapter progressivement son mode d’action vers plus de mobilité. Les patrouilles militaires statiques sont remplacées par des patrouilles plus mobiles. L’objectif est de « rendre la présence des militaires moins prédictible »[10] et de « faire diminuer l’effectif militaire par paliers, pour le porter à 7 500, puis 3 000 »[8].
Le , face à l’évolution de la menace terroriste, le président de la République annonce la pérennisation de l’opération antiterroriste intérieure, avec le maintien de la mobilisation de 7 000 militaires[11].
Après les attentats du , l’effectif de Sentinelle est porté à 10 000 militaires[12]. 6 500 sont déployés en Île-de-France et 3 500 en Province. Au total, ce sont 50 unités qui ont été mobilisées pour faire face à cette augmentation du nombre de militaires participants à l'opération Sentinelle[13]. À cela s'ajoutent les 1 500 marins qui assurent la défense des approches maritimes de la France et les 1 000 militaires de l'Armée de l'Air qui assurent la sécurité permanente de l'espace aérien français. Cela porte donc à environ 13 000 militaires qui assurent la sécurité sur le territoire métropolitain[14].
Les véhicules civils affectés à l'opération Sentinelle sont sérigraphiés « Mission Vigipirate » et « Vigipirate - Opération Sentinelle ». Les militaires y circulent en uniforme.
En , le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian annonce que l'opération Sentinelle sera maintenue mais qu'elle devra « s'adapter ». Le ministre parle notamment d'une probable baisse d'effectifs après l'Euro 2016[15].
Le rapporteur de la commission d'enquête parlementaire sur les attentats de 2015, le député socialiste des Hauts-de-Seine Sébastien Pietrasanta s'interroge : « Alors que la contribution des armées au plan Vigipirate s’élevait à un peu moins de 800 soldats à la veille des attaques, elle est passée subitement à 10 000 hommes. Dix-huit mois après, alors que cette contribution n’a pas baissé, votre rapporteur s’interroge sur la valeur ajoutée réelle de cette opération dans la sécurisation du territoire national ». Le député républicain du Rhône Georges Fenech préconise de « diminuer progressivement le volume des effectifs engagés dans l’opération Sentinelle afin, à court terme, de le concentrer sur la seule protection de certains points stratégiques ». Selon la commission, depuis le déploiement de l’opération, les militaires n’ont fait usage qu’à une seule reprise de leur arme de dotation, le à Valence, en état de légitime défense, à la suite de l’attaque d’un trinôme Sentinelle. D'une manière plus générale, « ils ont fait usage de la force à 28 reprises, dont 17 fois en état de légitime défense, 6 en prêt de main-forte aux forces de l’ordre et 5 pour des interpositions ou flagrants délits ». Enfin, si l’on considère l’ensemble des interventions réalisées auprès du public par les militaires depuis le début de l’opération, « ils ont constitué 1 302 périmètres de sécurité, prêté main-forte aux forces de sécurité intérieure à 285 reprises, ont porté 151 fois secours à la population, ont constaté 42 accidents de la circulation, ont fait l’objet de 509 provocations/insultes répertoriés – le nombre d’incidents étant bien supérieur »[16].
La baisse des effectifs de l'opération à 7 000 hommes est annulée après l'attentat du à Nice. Selon le ministre de la Défense, la mission de Sentinelle va au contraire « s'élargir » en étant « plus déployée en province » et en agissant « à la fois sur la sécurisation des frontières », avec les forces de sécurité intérieure, et « sur les flux », notamment dans « les zones touristiques » et « au moment des grands événements culturels ou de musique »[16]. Pour être moins prévisibles et donner plus d'autonomie aux soldats, les patrouilles empruntent par la suite des circuits variés et aléatoires[17].
En , on dénombrait 7 000 militaires (pouvant aller jusqu'à 10 000) mobilisés sur tout le territoire de manière homogène. Leur répartition est néanmoins adaptée aux périodes « à risque » au cours de l'année[18].
En 2021, l’effectif de Sentinelle est de :
Selon le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, le coût de l’opération s'élève à un million d'euros par jour[10]. Le , il annonce qu'une prime de cinq euros par jour va être octroyée aux militaires participant à l'opération, et ce avec effet rétroactif au 7 janvier[20]. Ainsi, les militaires actuellement en Sentinelle recevront 245 € supplémentaires sur leur solde pour six semaines de travail[21].
Certains accusent l'opération Sentinelle d'entraîner une baisse du taux d'entraînement des militaires, une fatigue des troupes due aux mauvaises conditions de vie[22] ainsi qu'à l'éloignement des familles[23],[24].
L’hébergement des forces armées fut compliqué lors de la montée en puissance du dispositif en 2015, notamment en Île-de-France. Les militaires sont hébergés dans des écoles sur certains arrondissements parisiens, ou dans des casernes parisiennes ou franciliennes (camp de Satory, Vincennes, Kremlin-Bicêtre, Camp des Loges…)[25].
Sur la période 2015-2018, neuf militaires de la force Sentinelle ont été blessés et aucun décès n’est à déplorer. En 2019 et 2020 (années marquées par des périodes de confinement liées à la pandémie de la covid-19), aucun attentat sur un militaire n’a été relevé. De plus, entre 30 et 70 agressions de nature non terroriste (verbale, entrave, physique avec arme) ont été recensées chaque année entre 2016 et 2020[26].
Le , Moussa Coulibaly, un Français d'origine sénégalaise âgé de 30 ans, attaque et blesse au couteau deux militaires du 54e régiment d'artillerie d'Hyères en faction devant le centre communautaire israélite « Jean Kling », 3 avenue Jean-Médecin à Nice[27]. Il est immobilisé et arrêté par un troisième militaire. Ces trois soldats sont récompensés le lendemain par la médaille d'honneur pour acte de courage et de dévouement échelon or décernée par le préfet des Alpes-Maritimes Adolphe Colrat[28]. Le , la cour d'assises spéciale de Paris condamne Moussa Coulibaly à 30 ans de réclusion criminelle, assortis d'une peine de sûreté des deux-tiers (conformément aux réquisitions de l'avocat général), pour association de malfaiteurs terroriste et tentatives d'assassinat terroristes[29],[30].
Au , le commandement recensait 371 incidents contre les militaires dont « des reconnaissances, prises de vue ou films » et « 14 agressions graves, que ce soit au couteau, par laser, voire coup de crosse »[8],[31].
Le , Raouf El Ayeb, un Français d'origine tunisienne âgé de 29 ans, fonce à trois reprises avec son véhicule sur des militaires du dispositif Sentinelle devant la mosquée El-Fourqane de Valence. Après avoir fait les sommations d’usage, les militaires ouvrent le feu et maîtrisent le terroriste. Celui-ci déclare « Avoir voulu attaquer les militaires car ils symbolisent à [ses] yeux l’action de la France contre l’État islamique » et revendique « clairement un acte terroriste »[32]. Le , la cour d'assises de la Drôme le condamne à 17 ans de réclusion criminelle (contre 12 requis par l'avocat général) pour tentatives de meurtre sur personnes dépositaires de l'autorité publique[33].
Le , Abdalla El Hamahmi, un Égyptien de 29 ans, attaque à la machette une patrouille de quatre militaires dans le sous-sol du Carrousel du Louvre avant d'être très grièvement blessé par des tirs de riposte[34]. Le , il est condamné à 30 ans de réclusion criminelle, assortis d'une peine de sûreté des deux-tiers (conformément aux réquisitions de l'avocat général), pour « association de malfaiteurs terroriste criminelle » et « tentative d’assassinats en relation avec une entreprise terroriste sur personne dépositaire de l’autorité publique »[35].
Le , un homme « connu des services de police et de renseignement » est tué dans le Hall 1 de l'aéroport d'Orly-Sud après avoir tenté de s’emparer de l’arme d’une militaire de l’opération Sentinelle. L’assaillant avait pris en otage une militaire dont il avait dérobé l'arme et mis en joue deux autres militaires[36].
Le , Hamou Benlatreche, un Algérien de 37 ans, fonce avec sa voiture sur une patrouille de l'opération Sentinelle, place de Verdun à Levallois-Perret, faisant 6 blessés parmi les militaires, dont 3 graves[37],[38]. Le , il est condamné à 30 ans de réclusion criminelle, assortis d'une peine de sûreté des deux-tiers (conformément aux réquisitions de l'avocat général), pour tentatives d'assassinat terroristes (peine confirmée en appel le )[39],[40].
Après la fusillade du au marché de Noël de Strasbourg, le terroriste rencontre une patrouille de l'opération Sentinelle et ouvre le feu. La patrouille riposte et blesse le terroriste qui parvient néanmoins à s'enfuir. Il sera finalement neutralisé deux jours plus tard par une patrouille de la sécurité publique[41]. Un soldat de l'opération a été très légèrement blessé à la main par le ricochet d’un tir de l’assaillant[42].
15 juillet 2024 : aux alentours de 21 heures, un militaire de la mission a également été attaqué avec un couteau de 30 centimètres entre les deux omoplates, à la gare de l'Est (Paris). L'auteur présumé, âgé de 40 ans, qui a commis cet acte, possède la nationalité française ; cependant, il est né à Kinshasa (République démocratique du Congo). Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur, a réagi sur X (ex-Twitter) par cela[43] :
Un militaire de l’opération Sentinelle a été victime d’un coup de couteau alors qu’il patrouillait en Gare de l’Est, à Paris. Son pronostic vital n’est pas engagé. L’auteur a été interpellé[44].
En , le colonel Benoît Brulon, porte-parole du gouverneur militaire de Paris, évoque « une dizaine d’incidents notables par mois, insultes ou actes agressifs »[45].
La liste ci-après (non exhaustive) relève ainsi ces incidents de « moindre intensité » ne revêtant pas un caractère proprement terroriste :
En marge de cette opération, de nombreux gestes de solidarité avec les militaires sont remarqués[74]. Des personnes leur apportent une boisson chaude et des repas chauds[75].
Le , une opération baptisée « Sentinelle, merci à nos soldats », initiée par l’association Voisins solidaires, débute à Paris et s’étend progressivement à toute la France pour encourager et soutenir les militaires mobilisés sur le territoire[76].
Le Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) met en place un site internet « Policiers et militaires qui nous protégez, merci ! », qui recueille les messages de soutien et de remerciements de la population[77]. Le , un reportage de France Info met en lumière que les soldats de confession musulmane se font parfois insulter par des « gens de confession juive qui leur demandent ce qu’ils font à monter la garde devant une synagogue. »[78]
Le , la mairie de Paris annonce qu’elle met en place des « mesures de gratuité pour faciliter l’accès aux établissements culturels et de loisirs »[79] destinées aux soldats mobilisés en Île-de-France pour l'opération Sentinelle pour améliorer leurs conditions de vie.
La médaille de la protection militaire du territoire est instituée le [80], et une agrafe « Sentinelle » peut être décernée après 60 jours de service dans cette opération[81].
De plus deux agrafes supplémentaires sont créés, l’agrafe Trident[82] destinée à récompenser les militaires qui participent de manière effective aux missions de surveillance et de protection militaires des espaces aériens, maritimes et terrestres, sur le territoire national et l'agrafe Egide[83] destinée à récompenser les militaires qui participent de manière effective, sur le territoire national, à la protection des emprises militaires, des bâtiments publics de l'État, des organisations internationales et des missions diplomatiques et consulaires.
Le 22 avril 2024 est pris un arrêté ( par le ministre de la Défense ) relatif à l'attribution de la médaille de la protection militaire du territoire avec l'agrafe « Sentinelle - JOP 2024. Les conditions d'obtention concernent " les personnels militaires qui, dans le cadre de la mission « Sentinelle », ont effectivement participé à la sécurisation militaire des épreuves olympiques et paralympiques, à compter du 1er juillet 2024 au 30 septembre 2024, pendant une durée minimale de quinze jours, continus ou discontinus. "[84]
L'opération Sentinelle fait l'objet de critiques de la part de spécialistes et d'anciens militaires.
Lors des attentats du , huit soldats de l'opération Sentinelle restent postés sans intervenir devant le Bataclan, alors que les tueries se déroulent au même moment dans la salle de concert. Suivants les ordres de leur hiérarchie, ils refusent les demandes faites par les policiers d'entrer à l'intérieur du bâtiment et refusent de remettre leurs FAMAS aux premiers policiers qui entrent dans le Bataclan, conformément au règlement militaire. Dans un rapport d'enquête parlementaire de 2016, il est précisé que la préfecture de police n'a pas voulu solliciter les militaires et a confié l'intervention aux policiers de la BAC, qui arrivent très rapidement sur les lieux et sont entraînés à ce type d'action[85].
En , dix-sept victimes ou familles de victimes déposent une plainte contre X « pour non-assistance à personne en péril »[86]. Le tribunal administratif de Paris rejette cependant la plainte un mois plus tard[87].
En août 2017, l'Institut français des relations internationales juge l'opération « coûteuse » et « inutile »[88]. Le chercheur Elie Tenenbaum affirme que : « Aujourd'hui, quoi qu'en disent l'armée de terre et le ministère de la Défense qui essaient de convaincre du contraire depuis le début, ces militaires sont utilisés comme des supplétifs des forces de police [...] avec des pouvoirs extrêmement limités, qui font de la présence et de la sécurisation à minima » ; il indique également que hormis la sécurisation de la rue de Charonne pendant les attentats contre le Bataclan, les militaires « ne sont jamais intervenus pour protéger autre chose qu'eux-mêmes »[89].
Selon le colonel à la retraite Michel Goya : « Si on examine le bilan réel de l'engagement de militaires sur le territoire métropolitain depuis octobre 1995, on constate que strictement aucun attentat, de quelque origine qu'il soit, n'a jamais pu être empêché par cette présence. [...] Les seuls terroristes que les soldats ont finalement neutralisés sont ceux qui les ont attaqués »[89],[90]. Il déclare également : « Cette opération, qui en réalité dure depuis 22 ans car ce n'est qu'une extension du plan Vigipirate [...], c'est 20 millions de journées de travail et entre 800 millions et un milliard d'euros de surcoût. [...] Du temps et de l'argent qui ne sont pas utilisés ailleurs »[91].
De janvier à , 100 % des attaques terroristes en France ont visé des militaires et des policiers, aucune n'a ciblé des civils[88]. Selon l'historienne Bénédicte Chéron : « Il est impossible de savoir si le dispositif dissuade car on ne sait pas si certains terroristes ont finalement renoncé à une attaque grâce à la présence de militaires. [...] Les seules attaques qui ont été évitées les visaient eux, pas des civils »[88]. Pour Cédric Mas, membre du think-tank Action Résilience, aux yeux de certains terroristes, les militaires apparaissent comme une cible « plus honorable » que les civils[88],[90].
Pour le général à la retraite Vincent Desportes : « Ce dispositif ne donne satisfaction à personne car il apporte très peu en matière de sécurité. En revanche, il fournit aux terroristes des cibles militaires claires pour qui veut les frapper. »[92].
Pour Bénédicte Chéron, l'Opération Sentinelle est « une solution politique facile d'affichage et ça devient compliqué d'expliquer que l'on doit sortir de ce dispositif alors que la menace, elle, n'a pas diminué, voire a augmenté ». Elle estime que l'opération était justifiée à ses débuts, mais que « la pérennisation de ce modèle et le déploiement massif de soldats, alors que l’on sait que toute personne dépositaire de l’autorité publique est une cible, interrogent. L’utilité même de Sentinelle n’est pas établie »[88],[90].
Le , le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb annonce : « Nous allons redéfinir le dispositif de manière à la rendre plus mobile. C’est-à-dire qu’on n’ait pas simplement un dispositif de 7 000 personnes (…) qui soient sur des postes fixes mais peut-être 3 500 dans des postes définis et 3 500 dans des postes plus souples de manière à pouvoir garantir par exemple la braderie de Lille. Je crois que ce sera l’objet du prochain conseil de défense » prévu le [93].
La Belgique a mis en place[94], après les attentats de et renforcé à la suite des attentats du à Paris et Saint-Denis ainsi qu'après les attentats de à Bruxelles, l'opération Vigilant Guardian, sur le modèle de l’opération Sentinelle.
En , l'Italie a déployé 4 800 soldats dans les rues pour protéger un certain nombre de bâtiments, dont le Vatican, d'éventuelles attaques terroristes[95].
À partir de 2015 également, à la suite du déclenchement de l'Intifada des couteaux, le gouvernement israélien a pris de nombreuses mesures proactives, incluant l'armement de citoyens[96] et le déploiement d'agents sans uniforme, qui ont permis de déjouer de nombreuses tentatives d'attentats (plus de 400 attaques déjouées en 2017[97] et 480 en 2018[98]).
À la suite de l'attentat de Manchester en , le Royaume-Uni a décidé la mise en place de l'opération Temperer (en), qui prévoit le déploiement de 5 100 militaires dans les rues du pays[99].
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