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attaque terroriste à Stains et à Orly De Wikipédia, l'encyclopédie libre
L'attaque du à Orly est une attaque terroriste[1] perpétrée le à Stains (Seine-Saint-Denis) et à l'aérogare sud de l'aéroport de Paris-Orly[2].
Attaque du 18 mars 2017 à Orly | |||
1er étage de l'aérogare de Orly sud (2006). | |||
Première attaque | |||
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Localisation | Stains, Seine-Saint-Denis ( France) |
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Cible | Policiers | ||
Coordonnées | 48° 57′ 00″ nord, 2° 23′ 00″ est | ||
Deuxième attaque | |||
Localisation | Aéroport de Paris-Orly | ||
Cible | Militaires de l'opération Sentinelle | ||
Coordonnées | 48° 43′ 41″ nord, 2° 22′ 06″ est | ||
Date | 6 h 50 et 8 h 30 (UTC+1) |
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Type | Fusillade, car-jacking, prise d'otage | ||
Armes | Pistolet à grenaille, fusil d'assaut FAMAS | ||
Morts | 1 (le terroriste) | ||
Blessés | 1 | ||
Auteurs | Ziyed Ben Belgacem | ||
Mouvance | Terrorisme islamiste | ||
Géolocalisation sur la carte : Île-de-France
Géolocalisation sur la carte : France
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Selon les déclarations du ministre de l'Intérieur Bruno Le Roux, cette double attaque a été organisée par un ressortissant français âgé de 39 ans d'origine tunisienne, Ziyed Ben Belgacem, demeurant à Garges-lès-Gonesse (Val-d'Oise)[3].
Depuis les attentats de , l'état d'urgence est en vigueur en France. L'armée française est déployée sur le territoire dans le cadre de l'opération Sentinelle.
À la date du , jour de l'attaque, la France est toujours placée en alerte selon le nouveau plan Vigipirate dit de « 3e niveau », entré en vigueur depuis le [4].
L'attaque est perpétrée en pleine campagne pour l'élection présidentielle française de 2017, le jour même de la validation des candidatures par le Conseil constitutionnel.
Le samedi , à 6 h 55 du matin, des policiers effectuent un contrôle de routine sur le territoire de la commune de Stains en Seine-Saint-Denis, au niveau d'un rond-point à la limite du territoire communal de Garges-lès-Gonesse.
Contrôlé à cette occasion, le conducteur d'une Renault Clio de couleur blanche remet tout d'abord ses papiers. Il ouvre ensuite le feu avec un pistolet à grenaille en direction de deux policiers, touchant un policier au visage et prend la fuite avec sa voiture tout en continuant à tirer en direction des policiers. Les forces de l'ordre ripostent de plusieurs coups de feu en direction du véhicule et de son conducteur en fuite[5].
Le même jour, à 7 h 40, à Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne), le même individu entre dans un bar qu'il fréquente régulièrement et menace de séquestrer des gens au « nom d'Allah »[6]. Il tire ensuite une dizaine de coups de feu, mais sans blesser aucun témoin de l'incident.
À une heure non encore déterminée, mais peu de temps après avoir quitté le bar de Vitry-sur-Seine, l'individu se livre à un carjacking : il vole un véhicule, une Citroën Picasso, braquant une femme accompagnée de sa fille de 18 ans tout en proférant des menaces. Avec ce véhicule, il se rend à l'aéroport d'Orly. Le véhicule est retrouvé par la suite[7].
À 8 h 50, l'individu pénètre dans le hall 1 de l’aéroport d’Orly-Sud. Un groupe de trois militaires de l'opération Sentinelle, composé de deux hommes et d'une femme, sont en train de patrouiller au même endroit dans le cadre de leurs fonctions. L'individu agresse alors la femme militaire du groupe, l'entraîne sur le sol et tente de lui dérober son fusil d'assaut en la menaçant avec son pistolet à grenaille. À la suite d'une courte lutte, l'individu parvient à prendre en otage la militaire en s'emparant de son fusil d'assaut, alors que les autres militaires tentent de le dissuader. Selon de nombreux témoignages, l'assaillant aurait déclaré lors de l'agression : « Posez vos armes, mains en l'air, je suis là pour mourir par Allah ! »[8]. L’homme est cependant abattu par les militaires. Mis à part l'attaquant tué, aucune victime n’est à déplorer au cours de l'attaque.
Par la suite, plus de 3 000 personnes sont évacuées du secteur de l'aérogare. Le RAID ainsi que les services de secours s'installent sur ce secteur sécurisé par les forces de l'ordre. Les services de déminage sont également présents pour s'assurer que l'assaillant n'est pas porteur d'un gilet explosif[9].
Tous les vols en direction de Paris-Orly sont annulés ou détournés vers d'autres aéroports[9]. La section antiterroriste du parquet de Paris est saisie de l’enquête[3].
Ziyed Ben Belgacem | |
Terroriste islamiste | |
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Information | |
Naissance | [10] Paris (France)[11] |
Décès | (à 39 ans) Aéroport de Paris-Orly |
Cause du décès | Abattu par des militaires de l'opération Sentinelle |
Idéologie | Salafisme djihadiste |
Sexe | Masculin |
Patrie | Français |
Affaires | Attaque du 18 mars 2017 à Orly |
Victimes | 1 blessé |
Période | 18 mars 2017-18 mars 2017 |
Pays | France |
Régions | Île-de-France |
Ville | Stains, Vitry-sur-Seine, Orly |
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L'assaillant est identifié comme étant Ziyed Ben Belgacem[11], un Français de 39 ans, dont les parents d'origine tunisienne sont domiciliés en France[12].
Connu pour des faits de délinquance de droit commun, son casier judiciaire comporte neuf mentions pour des vols à main armée et des faits de trafic de stupéfiants. Plusieurs condamnations de nature pénale avaient déjà été prononcées contre lui, dont cinq ans d’emprisonnement pour vol à main armée et deux peines de trois et cinq ans d’emprisonnement pour trafic de stupéfiants. Au moment de l'attaque, l'individu était encore sous contrôle judiciaire. Il était sorti en de la prison de Fresnes[13].
En outre, selon les déclarations du procureur de la République, François Molins, l'assaillant avait été « repéré comme radicalisé à l’occasion d’un passage en détention au début des années 2010 » mais n'avait pas fait l'objet d'une fiche signalétique, dite Fiche S, les investigations n'ayant pas mis en évidence de risque immédiat, mais uniquement d'une Fiche J[13],[3].
Les analyses toxicologiques pratiquées sur la dépouille de l'attaquant mettent en évidence la présence dans son sang d’alcool (0,93 g par litre), de cannabis et de cocaïne[14]. Le père de l'individu, entendu en garde à vue avant d'être mis hors de cause, exclut des motivations terroristes aux actes de son fils : « Jamais il n’a fait la prière et il boit. Et sous l’effet de l’alcool et du cannabis, voilà où on arrive »[14].
L'enquête est confiée à la section anti-terroriste (SAT) de la Brigade criminelle, la sous-direction anti-terroriste (SDAT) de la Police judiciaire et la direction générale de la Sécurité intérieure (DGSI). Des perquisitions sont faites chez l'assaillant à Garges-lès-Gonesse[15]. Son père et son frère sont également entendus[2].
François Molins, le procureur de la République, précise que l'homme abattu à Orly avait réclamé aux militaires de poser leurs armes : « Posez vos armes, mains en l'air, je suis là pour mourir par Allah, aujourd'hui il y aura des morts ». Molins indique que l'assaillant « a jeté au sol un sac contenant un bidon d'hydrocarbures » et précise qu'« un briquet, un paquet de cigarettes, ainsi qu'un Coran et 750 euros en liquide » ont aussi été découverts[15]. Il fait également part de la teneur de son casier judiciaire : « Neuf mentions pour faits de violence, de recel (...) condamné à trois années de prison pour trafic de stupéfiants en 2009 (...) puis à cinq années par le même tribunal de Créteil. ». Il ajoute par la suite que l'assaillant avait fait l'objet d'une perquisition administrative après les attentats de Paris en novembre 2015[8].
Le , le site web du palais de l'Élysée publie un communiqué du président de la République François Hollande, qui salue « le courage et le comportement exceptionnel des forces de sécurité qui ont pu mettre hors d’état de nuire l’individu et le faire dans des conditions qui étaient extrêmement délicates puisque c’était à l’aéroport d’Orly. »[16].
La tentative d'attentat s'étant déroulée durant la campagne présidentielle de 2017, de nombreux candidats officiels à cette élection ont effectué des déclarations :
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