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acteur et réalisateur français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Olivier Marchal est un acteur, réalisateur et scénariste français, né le à Talence près de Bordeaux. Il a réalisé, entre autres, le polar français 36 quai des Orfèvres et a créé les séries télévisées Flics et Braquo.
Naissance |
Talence, Gironde, France |
---|---|
Nationalité | Française |
Profession |
Acteur Réalisateur Scénariste |
Films notables |
36 quai des Orfèvres MR 73 Gangsters Les Lyonnais Carbone Bronx |
Il a été fait chevalier dans l'ordre des Arts et des Lettres en [1].
Destiné à reprendre la pâtisserie familiale (glacier, chocolatier, confiseur) de la place Jean-Hameau à La Teste-de-Buch, il découvre sa vocation de comédien à 13 ans lorsqu'il est placé en pension chez les jésuites du lycée Saint-Joseph-de-Tivoli de Bordeaux où il est initié au théâtre[2]. Ses parents Pierre et Renée Marchal, qui passent de nombreuses heures dans la boutique lui donnent une petite sœur 12 ans après sa naissance. Il occupe souvent ses moments de solitude en dévorant romans noirs et polars de la bibliothèque familiale au-dessus de la boutique ou en se nourrissant des films policiers aux cinémas Vog et Apollo voisins[3].
Il passe le concours d'inspecteur de police en 1980, en sort 24e sur 600 et intègre la PJ de Versailles[4]. Épuisé par les affaires sordides, l'explosion de la violence, l'irrespect envers l'autorité et ses convocations répétées auprès de l'IGPN, il quitte la brigade criminelle en 1982 pour rejoindre les renseignements généraux, section antiterrorisme où il côtoie son collègue Simon Michaël[2]. En 1985, il rejoint la police judiciaire du 13e arrondissement de Paris. Sa petite amie de l'époque Michèle Laroque[3] l'incite à franchir le pas de la scène : tout en étant inspecteur la nuit à la 5e division de la PJ, il suit des cours de théâtre au Conservatoire d'art dramatique du 10e arrondissement de Paris. Une directrice de casting lui donne en 1988 son premier rôle, celui d'un inspecteur dans Ne réveillez pas un flic qui dort, le lançant dans cette carrière qui le fait quitter définitivement la police en 1994[2].
Fin 1991, il rejoint le Hard Rock Cafe Paris pour faire partie de l’équipe assurant la sécurité de l’établissement. Les castings devenant de plus en plus nombreux, il quitte le Hard Rock quelques mois plus tard[réf. nécessaire].
On le découvre acteur en 1992 enchaînant les petits rôles dans des comédies potaches et des séries françaises. Il finit par percer en tant qu'acteur grâce à son premier rôle régulier, celui de la série policière Quai n°1, sur France 2, où il prête ses traits au capitaine Max Urtégy durant treize épisodes diffusés entre 1997 et 2001. Il est ainsi remarqué par M6 qui lui confie le rôle principal d'une série policière réaliste, Police District. La série connaît trois saisons très bien reçues par la critique et qui font de Marchal un acteur associé au polar noir et brutal. Parallèlement, il écrit aussi pour la télévision - Commissaire Moulin (TF1) ou encore Central Nuit (France 2) - et pour le cinéma. Le thriller nerveux Gangsters, qu'il écrit et réalise, sort en 2002 et en fait un cinéaste à suivre. Il y dirige deux acteurs français phares des années 1980-90, Richard Anconina et Anne Parillaud.
Le succès d'estime de ce film lui permet de monter un projet plus ambitieux : un grand polar, doté d'un budget de plus de 13 millions d'euros. Le casting est aussi de haute tenue : deux monstres sacrés, Daniel Auteuil et Gérard Depardieu dominent une large distribution. 36 quai des Orfèvres sort fin 2004, et connait un large succès critique et commercial, faisant de Marchal un réalisateur confirmé.
Désormais, des cinéastes lui confient des rôles dans des projets voisins de son univers : comme Ne le dis à personne, de Guillaume Canet (2006), Truands, de Frédéric Schoendoerffer (2007), comme Pour elle, de Fred Cavayé (2008).
En tant que scénariste et réalisateur, il crée en 2008 la série Flics pour TF1, et défend aussi son troisième long-métrage en tant que scénariste/réalisateur, MR 73. Le film fonctionne moins bien que le précédent. Le film a pour têtes d'affiches Daniel Auteuil, qui voulait retravailler avec Marchal, et Olivia Bonamy. Le cinéaste est néanmoins fidèle : Gérald Laroche, Daniel Duval et Daniel Auteuil sont présents dans deux de ses trois premiers films, tandis que Catherine Marchal, sa femme et Guy Lecluyse sont présents dans ses trois premiers longs-métrages. Francis Renaud également, qui reviendra pour son quatrième, à venir.
En 2009, Marchal rattrape la déception de MR 73, en lançant la série Braquo pour Canal +. Les critiques sont excellentes et la fiction devient une série phare de Canal. Marchal s'éloigne cependant de la production de la deuxième saison, et la désavoue. Les saisons suivantes seront supervisées par d'autres scénaristes et réalisateurs.
En 2011, il revient au cinéma et à la télévision : sur grand écran, il dévoile le polar Les Lyonnais, avec Gérard Lanvin et Tchéky Karyo en têtes d'affiche. Le film raconte l'histoire du gang des Lyonnais qui a sévi dans les années 1970. À la télévision, il revient avec la seconde saison de Flics, pour laquelle il tient aussi l'un des rôles principaux. Le programme fonctionne moins bien et est arrêté par TF1.
Il tente alors de sortir des rôles de flics bourrus : en 2010, il fait partie, avec Gérard Lanvin et Vincent Moscato, du trio qui joue dans la comédie dramatique Le Fils à Jo réalisée par Philippe Guillard où il interprète un conseiller principal d'éducation.
En 2012, la cinéaste Catherine Castel l'oppose même à Zabou Breitman pour une romance, Belle comme la femme d'un autre.
En 2013, il revient en tant que tête d'affiche d'une série télévisée : dans Vaugand, il joue cette fois un avocat. Seuls trois téléfilms seront produits et diffusés par France 2, entre 2013 et 2014, malgré des bonnes critiques. En revanche, pour la chaîne publique, il écrit et réalise un téléfilm policier, Borderline, basé sur le livre autobiographique de Christophe Gavat, 96 heures, un commissaire en garde à vue[5]. La même année, Canal + dévoile une nouvelle série policière, tirant cette fois vers la science-fiction, Section Zéro, qui ne dépasse pas ses 8 épisodes.
En 2016, le téléfilm dramatique Mon frère bien-aimé de Denis Malleval, lui permet de sortir du polar, tout en permettant à Michaël Youn d'évoluer à contre-emploi.
Il revient au cinéma en 2017 avec le polar Carbone, basé sur l'arnaque à la TVA carbone de 2008-2009[6]. Ce cinquième long-métrage a pour tête d'affiche Benoît Magimel, mais le cinéaste y retrouve aussi Gérard Depardieu et Michaël Youn.
Dès 2018, il tient le rôle principal avec Erika Sainte de la série télévisée Les Rivières pourpres diffusée sur France 2 et adaptée du roman éponyme de Jean-Christophe Grangé.
Le , il est à l’affiche, aux côtés de la comédienne Muriel Robin, du téléfilm dramatique Jacqueline Sauvage : C'était lui ou moi, une fiction réalisée par Yves Rénier, qui s’inspire de l’affaire Jacqueline Sauvage, diffusée en première partie de soirée sur TF1. Olivier Marchal révèle qu'il a dû boire de l'alcool pour pouvoir tourner les scènes de violence tant elles étaient insupportables[7].
Pour son film suivant comme réalisateur, intitulé Bronx, il met en scène une rivalité entre les services de police à Marseille au milieu d'une guerre de clans entre quartiers nord et Corses. Le tournage débute en 2019 avec Jean Reno, Lannick Gautry, Kaaris, David Belle et Gérard Lanvin[8] et le film sort en 2020 sur Netflix.
Lors du numéro du de 17e sans ascenseur sur Paris Première, Olivier Marchal déclare que la protection de l'enfance et la lutte contre la pédophilie devraient être les sujets prioritaires du gouvernement ; le paysage médiatique et politique français se polarisant alors autour de l'ouverture du mariage aux couples de personnes de même sexe[réf. nécessaire].
En 2013, il dénonce la lenteur et le laxisme de la justice, après que le cas de sa fille agressée n'a pas été correctement traité selon lui : « La justice n'a pas fait son boulot et a laissé traîner l'enquête pendant quatre ans. J'ai dit au juge que, « dorénavant, je réglerai[s] mes affaires moi-même »[9]. »
En , il publie une tribune où il prend la défense des forces de l'ordre, en pleine affaire Adama Traoré[10]. Quelques jours plus tard, il fustige sur le plateau de BFM TV ces « espèces d'acteurs de deuxième zone qui vivent dans des quartiers privilégiés » et qui véhiculent, selon lui, « un discours de haine »[11].
En , il refuse de participer à Face à Baba, l’émission politique de Cyril Hanouna, en raison de la présence de Jean-Luc Mélenchon dont il critique les positions concernant la police française[12],[13]. Il s'en ouvre le sur le plateau de Chez Jordan, émission de Canal+. Lors de la séquence, il qualifie le fondateur de La France insoumise de « connard », « tribun dangereux raclant les fonds de tiroir », « abruti », « laid à l'intérieur », « aboyeur » et « usurpateur ». Ceci lui vaut une plainte de la part de l'intéressé, déposée le . Le tribunal judiciaire de Paris tranche, le , et condamne Olivier Marchal à 1 000 euros d'amende avec sursis pour injure publique envers un particulier. Seul le terme de « connard » est retenu, les autres relevant de la liberté d'expression de son opinion[14].
Marié avec Catherine Quiniou, comédienne, de 1995 à 2015, Olivier Marchal est le père de quatre enfants[15] : Léa née en 1994, Zoé née en 1998, Ninon née en 2006 et Basile né en 2009.
Zoé a démarré une carrière d'actrice en 2014 en tournant dans le téléfilm Meurtres à Étretat, puis dans les séries Disparue, Section Zéro et 2022 dans Overdose[15].
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