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peintre française De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Marguerite Bermond dite « Marg » est une artiste peintre figurative née le à Arles. Installée au 24, rue Norvins dans le 18e arrondissement de Paris, elle est morte à Fontenay-lès-Briis le [1].
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Pour évoquer Marguerite Bermond, Pierre Mazars remonte à la jeunesse de l'artiste : « Elle a vécu toute son enfance auprès des arènes de Nîmes et cette lointaine, cette profonde imprégnation a servi son art. Elle n'a pas eu à se préserver des côtés anecdotiques, des détails superficiels qui accaparent l'attention des néophytes. Les toreros, elle les connaît depuis toujours; elle sait qu'un costume de lumière, ce n'est pas un collant de satin, mais que cela pèse très lourd »[2]. Marguerite Bermond étudie à l'Ecole des beaux-arts de Nîmes avant d'être l'élève d'Édouard Georges Mac-Avoy à l'Académie de la Grande Chaumière à Paris, puis d'y rejoindre l'Académie Julian. Rendant à son tour hommage aux racines de Marg, Mac Avoy lui écrira : « Vous n'avez pas acquis votre métier dans les ateliers de Paris, mais à Nîmes, petite fille, sans le vouloir, sans le savoir, en jouant sur cette terre solide et sèche où poussent l'austère cyprès, la tomate et l'ail; cependant que les monuments de votre ville auguste, et ceux d'Arles, décidaient de votre beau visage et vous désignaient pour ce qui est noble »[3].
Elle travaille en 1945 et 1946 dans l'illustration de la littérature populaire (voir rubrique Livres illustrés ci-dessous).
Gérald Schurr[4] et Jean-Pierre Delarge[5] s'accordent à reconnaître en Marguerite Bermond une artiste représentative de cette peinture « misérabiliste » qui, dans les années 1950, constituant la suite de Francis Gruber dans le contexte pessimiste de l'après-guerre, « porte la marque de la gravité ». Claude Robert confirme qu'à Montmartre « son atelier vide et désert qu'éclaire un ciel bleu froid n'accueille que la solitude du modèle à côté d'un poêle inutile... Ses toiles reflètent avec âpreté l'angoisse d'une époque »[6].
Sa peinture essentiellement d'atelier n'exclut cependant pas quelques villégiatures que les dates apposées sur certaines œuvres permettent de remettre en chronologie : La Provence en 1954, La Hollande (Amsterdam) en 1955, la Normandie (Étretat) et l'Andalousie en 1963[7].
C'est à partir de 1970 que sa palette s'illumine, sous l'influence, dit-on d'une part, de son travail plus approfondi bde l'aquarelle, mais aussi, dit-on par ailleurs, parce que cette « fille d'Arles », attirée vers le sud par tempérament, s'extériorise en de nombreux voyages qui font qu'elle privilégie désormais la peinture de paysages : Marguerite Bermond visite et peint la Provence (Arles, Avignon, Eygalières, Remoulins, Rochefort-du-Gard, Noves), la Côte d'Azur (Sanary-sur-Mer, Nice, Saint-Tropez), mais aussi l'Italie (Rome, Venise, Propriano, Vérone) , la Grèce (Athènes, Hydra), la Turquie (Pergé), l'Espagne (Cadaques, Tolède, Ronda), la Tunisie et le Maroc. Elle effectue même un grand parcours en bateau sur l'Océan Atlantique : au large des Iles Canaries elle peint le Pic du Teide, à Abidjan les remorqueurs dans le port, à Douala les marchés animés sur les rives du fleuve Wouri.
Marguerite Bermond décède brutalement en , quelques jours avant la vente de son atelier par le commissaire-priseur Claude Robert à l'Hôtel Drouot, événement auquel elle était en train de travailler. La Fondation Taylor lui a rendu hommage en créant un « Prix Marguerite-Bermond »[réf. nécessaire].
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