Maison centrale de Clairvaux
prison située dans l'Aube, en France De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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La maison centrale de Clairvaux est une ancienne maison centrale française située sur le territoire de la commune de Ville-sous-la-Ferté, dans le département de l'Aube, en région Grand Est. Établi sur le site de l'abbaye de Clairvaux, l'établissement pénitentiaire est actif de 1804 à 2023[1].
Maison centrale de Clairvaux | |||||
Localisation | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Grand Est | ||||
Département | Aube | ||||
Localité | Ville-sous-la-Ferté | ||||
DISP | Strasbourg | ||||
Coordonnées | 48° 08′ 38″ nord, 4° 47′ 43″ est | ||||
Géolocalisation sur la carte : Aube
Géolocalisation sur la carte : Champagne-Ardenne
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Géolocalisation sur la carte : France
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Architecture et patrimoine | |||||
Destination initiale | Abbaye cistercienne | ||||
Propriétaire | État français | ||||
Statut patrimonial | Classé MH (1981) Inscrit MH (1994) |
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Installations | |||||
Type | Maison centrale | ||||
Superficie | 33 ha | ||||
Fonctionnement | |||||
Date d'ouverture | (maison centrale) | ||||
Opérateur(s) | Ministère de la Justice | ||||
Statut actuel | Fermé définitivement (d) | ||||
Date de fermeture | |||||
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La transformation d'abbayes en prisons est courante au XIXe siècle (le Mont-Saint-Michel, Fontevraud etc) et est liée à la réforme du système pénal qui institue une nouvelle peine : la privation de liberté. Les abbayes, avec leurs murs d'enceinte et leurs cellules, semblent alors idéales[2]. De plus, l'expulsion des moines à la suite de la Révolution française a vidé de nombreux monastères, et les biens du clergé ont été déclarés biens nationaux.
L'abbaye est ainsi convertie en établissement pénitentiaire en [3].
L'ensemble de l'abbaye est ainsi transformé en prison[4] : le bâtiment des convers devient la prison des femmes puis les ateliers de travail ; le grand cloître est voué à la détention masculine. En , l'église abbatiale est vendue comme carrière de pierres pour honorer des dettes. Le directeur de la prison est révoqué à la suite de la vente de l'église car il n'y a plus de lieu de culte pour les détenus. L'ancien réfectoire des moines est alors transformé en chapelle des prisonniers[5].
Pendant la Seconde Guerre mondiale, Clairvaux sert également de lieu d'internement pour les opposants politiques, militants communistes et syndicalistes, ainsi que des Juifs habitant dans la région. Les détenus souffrent de conditions d’internement particulièrement dures et peuvent être livrés aux Allemands quand ces derniers réclament des otages[6].
Un quartier « maison centrale » plus récent est construit en [7].
Le quartier « centre de détention », installé dans les locaux historiques de l'établissement, ferme en [7], faisant ainsi passer l'établissement du statut de centre pénitentiaire à celui de maison centrale.
L'établissement dépend du ressort de la direction interrégionale des services pénitentiaires de Strasbourg. Au niveau judiciaire, il relève du tribunal judiciaire de Troyes et de la cour d'appel de Reims.
La fermeture de la centrale est annoncée[8] le au cours d'un discours donné à l'École nationale d'administration pénitentiaire, à Agen, par le ministre de la Justice Jean-Jacques Urvoas.
Malgré la mobilisation d'élus et d'habitants[9], l'arrêté ministériel du , décret n° 301 du , entérine la fermeture de la maison centrale de Clairvaux qui est effective le .
Situé sur le site de l'abbaye de Clairvaux et sur le territoire de la commune de Ville-sous-la-Ferté, la maison centrale est l'un des quatre établissements pénitentiaires du département[10].
Installé sur une superficie de 33 hectares[7], l'établissement a une capacité d'accueil de 80 places exclusivement pour des détenus majeurs hommes condamnés à de longues peines et composé exclusivement en quartier « Maison centrale Hommes »[11]. Précédemment, la maison centrale avait le statut de centre pénitentiaire et disposait également à ce titre d'un quartier « centre de détention Hommes »[7].
Au , l'établissement accueillait 43 détenus, soit un taux d'occupation de 53.8%[11]. Le faible nombre de places ainsi que le faible nombre de détenus s'explique par la fermeture de l'établissement, prévu au .
La quasi-totalité de l'établissement est classé ou inscrit au titre des monuments historiques, incluant notamment l'ancien quartier « centre de détention », à l’exception des bâtiments du quartier « maison centrale » qui ouvre en . Le domaine est ainsi cogéré à la fois par le ministère de la Justice et le ministère de la Culture[7]. Les bâtiments relevant de ce dernier sont ouverts toute l'année aux visites.
Parmi les détenus, en détention provisoire ou condamnés à des peines plus ou moins longues ou récurrentes :
La maison centrale comptait 240 places hébergeant, en , 160 longues peines, dont 48 perpétuités[18].
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