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criminel français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Claude Gueux (1804-1832) est un criminel français principalement connu pour la représentation qu'en a faite Victor Hugo dans Claude Gueux, récit journalistique pamphlétaire et réquisitoire contre la peine de mort.
Claude Gueux | ||
Meurtrier | ||
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Théophile Alexandre Steinlen, Claude Gueux, dessin à la mine de plomb, 1902 | ||
Information | ||
Naissance | Chassagne-Montrachet (Cote-d'Or, Empire français) |
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Décès | (à 28 ans) Troyes (Aude, Royaume de France) |
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Cause du décès | Guillotiné | |
Nationalité | Français | |
Sexe | Masculin | |
Actions criminelles | Vol Homicide |
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Claude Gueux naît à Chassagne-Montrachet[1],[2] le 28 floréal de l'an 12 de la République française, soit le 18 mai 1804. Il est le fils d’Élisabeth Simard et d’Étienne Gueux[1]. Ses parents sont tous deux journaliers et illettrés. Ses frères et sœurs meurent tous en bas âge[2].
À l’âge de 14 ans, il fait un an de prison pour avoir volé de l'avoine. En 1823, il est condamné à cinq ans de prison[3] pour plusieurs vols effectués à Paris, où il réside[2]. Il est incarcéré à la prison de Clairvaux[2],[3], où son père est déjà détenu.
En raison de son impressionnante carrure physique, il y est admiré, craint et respecté. Il partage sa cellule avec une prostituée avec qui il a un enfant.
Le gardien-chef de l'atelier de la prison, un certain Delacelle, lui confie même quelques responsabilités, telles que la gestion des conflits ainsi que la surveillance de l’application des règles de l’établissement[2].
En 1828, il se fait trancher un doigt lors d'une bagarre entre détenus[3]. Il menace aussi Delacelle, avec son propre sabre qu'il vient de lui subtiliser, avant d’être maitrisé par le personnel de la prison. Il passe vingt-quatre heures au cachot et voit sa peine allongée [2],[3].
Claude Gueux est libéré en 1829. Il est alors âgé de 25 ans. Néanmoins, la même année, pour avoir volé une jument, il est de nouveau incarcéré à la prison de Clairvaux afin d'y purger une nouvelle peine de huit ans. En 1831, il tente de s’évader, mais en vain[3].
Par la suite, il a une liaison avec Albin Legrand, surnommé Albin, l'un de ses collègues d'atelier, qui devient son nouveau compagnon de cellule. Delacelle n’apprécie guère les mœurs des deux codétenus, qu'il considère contre-nature et qui sont, à cette époque, condamnées par la loi[3]. Il l'envoie donc dans un autre atelier et le change de cellule.
Gueux fera, à de nombreuses reprises, la requête à Delacelle de réintégrer son ancien atelier ainsi que de partager de nouveau la cellule d'Albin, requête qui sera constamment refusée[2],[3].
Un matin de novembre 1831[3], Claude Gueux dérobe une hache dans l'atelier de menuiserie où il travaille et la dissimule dans l'une des jambes de son pantalon[2],[3]. Dans la journée, il parvient à dérober une paire de ciseaux[2]. Il fait aussi part à ses codétenus de ses sinistres intentions[3].
Vers 19 heures, alors que le gardien chef de la prison[2], accompagné de Delacelle, rentre dans l'atelier, il fait de nouveau part de sa requête à ce dernier : retrouver Albin. Delacelle reste muet.
Claude Gueux se saisit alors de sa hache et le frappe à cinq reprises. Trois fois au sommet du crâne, une fois au visage et une fois à la cuisse. Ensuite, il se saisit des ciseaux et se poignarde lui-même la poitrine à plusieurs reprises avant de s'effondrer à côté du cadavre de Delacelle.
Gueux survit à sa tentative de suicide. Il passe plusieurs mois à l’hôtel Dieu de Troyes[2],[3].
Le , Claude Gueux comparaît en justice, au tribunal de Troyes. Il légitime son acte comme une réponse au harcèlement subi de la part de Delacelle. Il raconte le déchirement qu'il a ressenti lorsqu'il fut séparé d'Albin. Il explique que son transfert vers un autre atelier a considérablement réduit son salaire[2],[3], qui lui permettait, jusqu'alors, de nourrir son père[2],[N 1]. Aussi, il prétend que ses codétenus comprennent et soutiennent son acte.
Bien que sa plaidoirie suscite l'empathie du public[2], les autres prisonniers ne veulent pas témoigner contre Claude Gueux [2],[3], y compris Albin Legrand. Au bout de quatre heures[2], les jurés annoncent leur verdict : la peine de mort[2],[3]. Il sera exécuté à Troyes, car le gouvernement craignait une révolte si son exécution avait lieu devant les autres détenus de Clairvaux, qui lui vouaient une admiration aussi forte que la haine[réf. nécessaire] que lui avait opposée Delacelle.
Il passe à nouveau près de trois mois à l’hôtel Dieu de Troyes, où il contracte le choléra qui sévissait alors, et en guérit.
Le , à huit heures du matin, il est emmené à la place publique de Troyes. Après avoir enlacé le prêtre qui l'accompagnait, Claude Gueux fait don de cinq francs aux religieuses de l’hôtel Dieu[2] avant de se coucher sous la lame de la guillotine[2],[3].
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