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Liste des évêques d'Autun (Dioecesis Augustodunensis).
Le diocèse d'Autun s'étendait avant 1789 sur le territoire de l'ancienne civitas Aeduorum. Il était divisé en vingt-quatre archiprêtrés et comprenait plus de six cents paroisses. L'évêché d'Autun était suffragant de l'archevêché de Lyon.
L'évêché d'Autun est aujourd'hui suffragant de l'archevêché de Dijon.
La dénomination exacte du diocèse est « diocèse d'Autun », l'évêque ayant le droit de se dire « évêque d'Autun, Chalon et Mâcon, abbé de Cluny » :
Nombre d'auteurs donnent Reticius, Rheticius ou Rétice pour premier évêque : Duchesne (Fastes épiscopaux de l'ancienne Gaule, tome 2 - XVIIe siècle), chanoine Gagnare (Histoire de l'Église d'Autun, 1774, p. 10), Ch. Boëll (grand séminaire d'Autun, 1934), le chanoine Bardy (Dictionnaire de théologie, 1937)[1].... Grégoire de Tours, particulièrement bien informé sur l'Église d'Autun, affirme formellement que Rétice en a été le premier évêque[2].
Pour autant, Amâtre est pendant deux ou trois siècles donné pour premier évêque[3]. C'est pourquoi le chanoine Gagnare se préserve des critiques en citant Amâtre comme premier évêque d'Autun "à ce qu'on croit" avant d'écrire trois pages plus loin que « Reticius est le plus ancien évêque d'Autun dont on ait une existence assurée »[1].
La Gallia Christiana de Claude Robert, dont la première édition du tome 4 concerné date de 1728, est le premier texte plaçant Amâtre comme premier évêque ; il place également plusieurs évêques entre son Amâtre et Rétice, dont un Martin jusque-là inconnu[4].
L'abbé Terret affirme qu'Amâtre est le premier évêque d'Autun dans son Dictionnaire d'histoire et de géographie ecclésiastiques (t. 5, col. 907), où il dit : « saint Amateur, premier évêque [d'Autun][1], d'après la tradition de l'Église Éduenne (cf. calendrier des missels 121 et 135 de la bibliothèque d'Autun »[3]. A. de Charmasse fait de même avant de reconnaître discrètement Rétice[3].
Sous le nom de saint Amand, Amâtre était particulièrement vénéré sur son tombeau au cimetière de Saint-Pierre-l'Étrier ; les tombes de Rétice et de Simplice s'y trouvent aussi[5]. Les partisans d'Amâtre se basent sur les martyrologes anciens et les livres liturgiques éduens. Le martyrologe le plus ancien, d'où sont tirés tous ses successeurs, est le « martyrologe hyéronimien »[n 1] qui dit pour le 26 novembre : « Augustiduno depositio sancti Amatoris episcopi », sans plus de renseignements. Côté livres liturgiques éduens, la plus ancienne mention d'Amâtre est dans le martyrologe éduen du XIIIe siècle[7]. Le bréviaire éduen paru en 1489 mentionne Amâtre mais, contrairement aux autres évêques, aucune indication biographique n'est indiquée, fut-elle prouvée fausse ou non (les biographies des autres évêques font le cas échéant état de versions même démontées fausses) – autrement dit, les auteurs du bréviaire éduen n'avaient aucune indication biographique vraie ou fausse sur Amâtre[8]. En 1666 D'Alliot, secrétaire de l'évêque d'Autun Gabriel de Roquette, commence sa liste des évêques d'Autun avec Rheticius – peut-être prend-il simplement la suite de Grégoire de Tours qui lui aussi avait sans ambiguïté donné Rheticius. Maints autres exemples indiquent jusqu'au XVIIe siècle un accord général sur ce que Amâtre a été le premier évêque d'Autun et que la datation n'est pas possible[4]. Puis en 1686 D'Alliot rédige une nouvelle liste, avec Amâtre en tête ; il est possible que son évêque visait à rehausser le prestige de l'épiscopat d'Autun en plaçant le premier évêque au IIe siècle et en le rattachant indirectement aux premiers apôtres. En 1700 apparaît dans les officia propria æduensia le premier office d'Amâtre, avec une première leçon aux termes assez vagues pour ne pas s'avancer au-delà de ce qu'Amâtre a été le premier évêque d'Autun après le martyre de saint Andoche. Amâtre comme premier évêque d'Autun est donc une invention du XVIIe siècle et en réalité il n'est pas possible de même seulement lui donner sa place exacte dans la chronologie des évêques d'Auxerre : il est "probablement parmi les premiers évêques, peut-être dans la première dizaine des occupants du siège" - et c'est tout ce que l'on peut affirmer à son sujet[2].
En conclusion, le premier évêque d'Autun n'est pas Amâtre ou Amateur mais bien Rétice[2].
Le diocèse constitutionnel de Saône-et-Loire n'est pas reconnu par le Saint-Siège.
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