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prieuré situé en Saône-et-Loire, en France De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Le prieuré de Saint-Racho-lez-Autun, était un édifice religieux de l'Église catholique, en Saône-et-Loire, situé hors les murs de la ville d'Autun, à droite de la porte Saint-André, sur la route qui conduisait à Langres et à Besançon, au faubourg Saint-André.
Prieuré Saint-Racho-lez-Autun | |
Présentation | |
---|---|
Nom local | Saint-Racho |
Culte | Catholique. Aucun aujourd’hui édifice détruit |
Type | Prieuré |
Rattachement | Règle de saint Benoît, Bénédictin |
Début de la construction | VIe siècle |
Style dominant | Roman |
Géographie | |
Pays | France |
Région | Bourgogne-Franche-Comté, Morvan |
Ville | Autun |
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La position de cet édifice religieux, à l'une des portes les plus fréquentées de la cité d'Autun sur la route où accédaient les voies de Langres et Besançon, était tout indiquée pour y disposer une diaconie, recevant les voyageurs et les premiers chrétiens.
C'est un vieux temple païen, d'une belle facture que les chrétiens sont autorisés par l'empereur à utiliser pour leur religion. L'église décrite ci-après et donc de la plus haute Antiquité et fut au départ dédiée à saint Simon et saint Jude. Le souvenir des Apôtres va perdurer puisqu'en 1394, le prieur est encore désigné comme Prieur des Apôtres. D'ailleurs dans le voisinage du prieuré, à l'intérieur de l'enceinte romaine il existait encore au XIXe siècle les Champs Saint-Simon.
Saint-Racho d'Autun, fut évêque de cette ville entre 650 et 659, son prédécesseur étant Ferréol et son successeur saint Léger. Il souscrit en 658 au privilège accordé à l'Abbaye Sainte-Colombe de Saint-Denis-lès-Sens, par Emmo, archevêque de Sens: (Ragnobertus Augustudunensis ecclesie episcopus)[1]. Après son court épiscopat, que ses vertus avaient recommandé à la vénération publique, il fut inhumé dans l'église de Saint-Simon et Saint-Jude et qui fut dès lors désignée sous le vocable de Saint-Racho. Depuis ses restes furent transportés dans la Cathédrale Saint-Nazaire d'Autun à la fin du XIIIe siècle, un , jour de sa seconde fête. Sa première fête étant le [2]. La châsse renfermant les reliques de saint Racho ornée d'or et d'argent, était placée sur quatre piliers de pierre en l'église Saint-Nazaire et se trouva renversée par la foule, témoin de la guérison d'un énergumène. Il n'y eut aucun blessé à déplorer. Le , l'évêque Jacques Hurault fit retirer les ossements de la châsse et les plaça dans un autel consacré au nom de saint Racho. Une autre partie des ossements fut conservée pour être exposée à la dévotion des fidèles.
C'est par hasard que les reliques de saint Racho furent redécouvertes le et remirent le Saint au goût du jour. Dans l'ancienne Cathédrale de Saint-Nazaire et Saint-Celse, derrière le maître autel, il y en avait un plus petit dont la table était en marbre. Il tomba ce jour-là de grosses pierres de la voûte qui brisèrent la table de marbre. Un chanoine découvrit alors une boîte d'étain qui renfermait un parchemin, attestant que cet autel avait été consacré le , par Jacques Hurault, lequel y avait placé le corps de saint Racho, que l'on découvrit enveloppé soigneusement dans un linge. On transféra alors les reliques en la Cathédrale Saint-Lazare. Cette translation solennelle eut lieu un . C'est le Chapitre qui décida que sa fête serait à cette date. La châsse destinée à recevoir ses restes fut achevée et ceux-ci déposés le . Le culte de saint Racho trouvant un nouvel engouement, il fut gravé une médaille dont un exemplaire en argent était en possession d'Anatole de Charmasse en 1884. Elle était destinée à être portée autour du cou.
La réforme religieuse faite par l'abbaye de Cluny, passa par le prieuré de Saint-Simon et Saint-Jude qui fut confié au Prieuré Notre-Dame de La Charité-sur-Loire, fin du XIe siècle début du XXIIe siècle. Cette union n'a pas délié les liens qui unissaient le Prieuré au Chapitre d'Autun. Mais quelques problèmes se posèrent et Gautier II, évêque d'Autun (1189-1223), mécontent du régime qui existait dans cette communauté, avait formé d'appeler des religieux de l'Abbaye de Cluny et il avait fait excommunier le prieur qui s'opposait à ses intentions. Cette décision n'eut pas de suite, Saint-Racho n'ayant jamais dépendu de Cluny. Mais en sa qualité de membre dépendant de cet ordre il subit les visites des :Visiteurs généraux. Sont parvenues jusqu'à nous 13 des Définitions, ordonnances prises à la suite des rapports effectués entre 1331 et 1470, l'exécution de ces dernières étant obligatoire.
, les troupes de Coligny désolent la région, pillent et incendient l'Abbaye de Saint-Symphorien ou le Prieur de Saint-Racho avait mis les archives de son prieuré, les pensant à l'abri, les archives partent en fumée.
Au XVIIIe siècle les Jésuites, tentèrent de réunir les revenus du prieuré Saint-Racho à ceux du Collège d'Autun qu'ils dirigeaient, mais cette entreprise échoua. Le prieuré en ruines servit de carrière. Les biens du prieuré subirent le même sort que ceux des autres établissements ecclésiastiques à la Révolution. La chapelle a été démolie, et à la fin du XIXe siècle subsistaient les bâtiments et le clos attenant devenus propriété privée. Rien aujourd'hui ne rappelle qu'il y avait là autrefois un très bel édifice et un des premiers sanctuaires de l'Église éduenne.
Dan l'Antiquité, il existait, près de la porte d'Arroux un temple dédié à Pluton et rien n'empêche de penser qu'il pouvait y avoir près de la porte Saint- André un édifice semblable dédié à une autre divinité. Dans son Histoire de l'antique cité d'Autun, Edme Thomas dit page 102: Qu'on voit un trident en relief sur une grande pierre, qui est à Saint-Rocho. La description ci-après laisse en effet à penser qu'il faut y voir la récupération d'un édifice de culte antique par la nouvelle religion : le christianisme. L'empereur Honorius ayant prescrit de ne pas détruire les monuments faisant la splendeur des villes, qu'il confirma par un rescrit de 435, autorisant les chrétiens à utiliser les édifices déserts et abandonnés[3]. C'était un édifice :réalisé avec de très grosses pierres, avec plusieurs beaux, grands et superbes piliers antiques de marbre, bresche, chipolin et jaspe, avec leurs bases et chapiteaux de marbre blanc d'ordre corinthien[4]. D'après une description de 1726, que rapporte A. de Chamasse, elle était formée d'une nef non voûtée, terminée par une abside, et de deux collatéraux ou basses ailes, construites chacune de cinq voûtes soutenues par six piliers de pierre et neuf piliers ronds de marbre; un autel à gauche; une chapelle, avec un autre autel à droite, voûtée et servant de sacristie[5]. La base d'une des colonnes de pierre, de 0,45 cm de diamètre, existait encore dans un cellier de l'ancien prieuré, son origine romaine étant évidente[6]. L'abside plus récente, remonte toutefois à la haute Antiquité et sa décoration était en rapport avec celle de la nef principale. Ornée de mosaïques à fond d'or, qui étaient pour moitié manquantes en 1690 selon le rapport du procès-verbal de visite de l'édifice, qui ne mentionne pas le sujet représenté. Cet usage de décorer les édifices publics de mosaïques fut emprunté à l'usage romain et perdura longtemps à Autun. Les travaux de ce genre, que fait exécuter Syagrius, (560-600) étaient célèbres. Près des bâtiments existait encore au XIXe siècle un puits romain qui servait à l'usage de la maison.
Cet édifice qui était en ruine a été démoli en 1767 et l'entrepreneur les revendit à Lyon. Sa très belle décoration selon l'art antique et l'art chrétien a rendu sa destruction très regrettable. C'était selon les témoins cités ici l'édifice qui avait le mieux conservé jusqu'à la fin le caractère de sa haute antiquité et de sa destination primitive. Elle fut remplacée par une petite chapelle sans caractère, qui ne possédait plus le tombeau de pierres rouges de saint Racho[7], où seule subsistait sur le nouvel autel l'inscription : Sepulchrum sancti Rachonis 1767[8].
Il ne devait pas être très important, car un rapport de visite des visiteurs généraux de Cluny note en 1389, qu'il n'y a pas de calice et que le prieur doit emprunter les vases sacrés des églises du voisinage et que les bâtiments sont en très mauvais état
Après le dieu païen, à quel saint fut voué ce monument. L'ancienne dédicace de ce sanctuaire était à saint Simon et saint Jude, ce qui est confirmé par l'usage qu'avait le Chapitre d'Autun de chanter l'antienne, le verset et l'oraison propres de ces saints apôtres, à son arrivée au Prieuré de Saint-Racho, où il se rendait plusieurs fois par an en procession. Dédicace confirmée également par une foire qui avait lieu le jour de la Saint-Simon et de Saint-Jude, autour du Prieuré qui percevait un droit sur les marchandises exposées[9]. Le souvenir de cet antique vocable perdura, puisqu'en 1394, le prieur des lieux est encore désigné sous le nom de prieur des Apôtres[10]
(liste non exhaustive)
Le Prieuré de Saint-Racho était en principe dépendant de l'église cathédrale d'Autun, ce qui est attesté par le fait que le prieur conserva le titre, rang et la prébende de chanoine et qui malgré son caractère monastique conserva comme ses prédécesseurs séculiers, à faire partie du collège canonial et à avoir sa stalle dans le chœur, à remplir les devoirs de sa charge et à en percevoir les émoluments. Et quatre fois l'an le Chapitre se rendait en procession à Saint-Racho.
C'est à la fin du XIe siècle ou au commencement du XIIe siècle que les religieux de l'Abbatiale Notre-Dame de La Charité-sur-Loire furent appelés à Saint-Racho. Le prieuré était dépendant du Prieuré Notre-Dame de La Charité-sur-Loire.
(liste non exhaustive)
Pendant un siècle, aucun nom de prieur ne nous est parvenu.
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