Liste de locutions latines commençant par D
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- Da mihi factum, dabo tibi ius
- « Dis-moi les faits, je te dirai le droit. » Principe de droit romain : les faits doivent être exposés au juge pour que celui-ci puisse dire le droit.
- Damnant quod non intelligunt
- « Ils condamnent ce qu'ils ne comprennent pas. » ou « Ils condamnent parce qu'ils ne comprennent pas. » (« Quod » est ici ambigu.) Voir aussi Condemnant quod non intellegunt.
- Damnatio memoriae
- « Proscription de la mémoire. » Arrêt formulé par le Sénat de Rome en considération duquel certains citoyens disgraciés (en particulier d'anciens empereurs) étaient supposés n'avoir jamais existé.
- Damnum absque injuria
- « Dommage sans intention. » En droit romain, personne n'est responsable d'un dommage causé sans intention. Toutefois, ce principe n'exonère pas les dommages dus à la négligence ou à la folie.
- Dat veniam corvis, vexat censura columbas
- « La censure pardonne aux corbeaux et poursuit les colombes. » Juvénal, Satires, 2, 63. Formule incompréhensible hors contexte ; voir ici.
- Data venia
- Littéralement « Excuses étant données », c'est-à-dire « Sauf votre respect » ou « Excusez-moi ». Utilisé avant d'exprimer son désaccord avec un contradicteur.
- Davus sum, non Œdipus
- « Je suis Davus, pas Œdipe. », c'est-à-dire « Je ne suis pas sorcier ; je n'ai pas de pouvoirs surnaturels. » Davus est un nom commun d'esclave dans les comédies.
- De commodo et incommodo
- Littéralement « Sur les avantages et les inconvénients ». Dans le cas d'un projet d'implantation d'un ouvrage (pylone électrique, voie ferrée, usine, etc), il est procédé à une enquête De commodo et incommodo destinée à juger des avantages et inconvénients du projet.
- De dicto
- « Ce qui est dit. » En logique, on distingue les propositions de re (concernant la chose) et les propositions de dicto (sur les assertions concernant la chose). Voir De dicto et de re. Voir aussi De re.
- De facto
- « De fait ; dans les faits. » Exprime l'idée de contingence : le PDG étant souffrant, le sous-directeur de l'usine en est de facto le dirigeant. Voir De jure.
- De gustibus coloribusque non disputandum
- « On ne discute pas des goûts et des couleurs. » Les discussions sur les préférences et les goûts personnels ne mènent à rien.
- De integro
- « Encore ; de nouveau ; une seconde fois. »
- De internis non judicat praetor
- « Le juge ne doit pas condamner pour de simples pensées. » Adage juridique. Voir Cogitationis poenam nemo patitur.
- De jure
- « De droit ; par le droit ; par la loi. » Exprime l'idée d'impératif légal, parfois d'impératif nécessaire. Souvent opposé à de facto. Élisabeth II, reine du Canada, est chef d'État du Canada de jure ; le gouverneur général du Canada est chef de l'État de facto.
- De jure uxoris
- « Par le droit de la femme. » Terme de droit romain et médiéval utilisé pour désigner un titre, une possession acquise par un homme simplement par mariage avec une femme qui en était détentrice. En droit romain et médiéval, la femme n'a pas d'existence juridique. Lorsqu'elle dispose ou hérite de titres ou possessions, ceux-ci deviennent ipso facto la propriété de son époux.
- De lege ferenda
- « Selon la loi souhaitable ». Adage juridique précédant souvent des conclusions au conditionnel exprimant ce qui serait « idéalement juste », par exemple « réparations qui auraient été appropriées bien qu'elles ne soient pas prévues au contrat… » Elle s'oppose à la locution De lege lata : « Selon la loi en vigueur ».
- De lege lata
- « Selon la loi en vigueur ». Adage juridique précédant les conclusions résultant de la loi en vigueur, même si les juges expriment leur avis subjectif selon la "loi idéale" suivant l'expression de lege ferenda. L'expression de lege lara s'oppose à la locution de lege ferenda.
- De minimis non curat lex
- « La loi ne s'occupe pas de petites choses. » Axiome que l'on cite pour signifier qu'un homme qui a de hautes responsabilités n'a pas a s'occuper de vétilles. Une affaire doit avoir une certaine importance pour être soumise au juge. Adage juridique. Voir De minimis non curat prætor.
- De minimis non curat prætor
- « Le juge ne s'occupe pas de petites choses. » Pour un sens équivalent, voir Aquila non capit muscas.
- De mortuis aut bene aut nihil
- « Des morts, on dit du bien ou on se tait. »
- De mortuis nihil nisi bonum
- Abréviation de la formule de mortuis nihil nisi bonum [dicendum est], c'est-à-dire « Des morts, on ne doit parler qu'en bien. » Aphorisme latin d'origine grecque.
- De nilo nil
- Voir Ex nihilo nihil fit.
- De nobis fabula narratur
- « Cette histoire est la nôtre. » Faisait dans l'Antiquité référence à la chute de l'Empire romain. Utilisé aujourd'hui pour dire que la narration d'une histoire, d'un événement est une métaphore de notre propre histoire.
- De non vigilantibus non curat prætor
- « Le juge n'a cure des insouciants. » Voir aussi De minimis non curat prætor.
- De novo
- « Renouvelé ; rafraîchi ; recommençant. » Dans divers domaines qualifie un savoir, un procédé, un produit nouveau qui n'est pas une simple amélioration ou modification d'un savoir, d'un procédé, d'un produit existant. Voir aussi Ex novo.
- De omni re scibili
- « De toutes les choses qu'on peut savoir. » Devise de Jean Pic de la Mirandole, qui, dans l'esprit de la Renaissance, croyait qu'il était possible de maîtriser l'ensemble des connaissances ; il composa un recueil de neuf cents thèses intitulé De omni re scibili qui synthétisait les thèses philosophiques et théologiques de son temps. La formule De omni re scibili et quibusdam aliis (« De toutes les choses qu'on peut savoir et aussi de quelques autres. ») est de Voltaire pour se moquer de cette prétention à tout savoir.
- De omnibus dubitandum
- « Doute de tout. » Maxime favorite de Karl Marx.
- De profundis clamavi
- «Des profondeurs, je t'appelle. » Première ligne du psaume 129 (130), un chant de montée vers Jérusalem. Voir ici le texte. Exprime un appel désespéré. Formule maintes fois reprise, le plus souvent dans un contexte religieux mais pas uniquement : Josquin des Prés, Mozart, Baudelaire, Oscar Wilde… En musique, un « De Profundis » est une pièce exprimant un désespoir métaphysique.
- De re
- « Sur la chose. » En logique, on distingue les propositions de re (concernant la chose) et les propositions de dicto (assertions concernant la chose). Voir De dicto et de re. Voir aussi De dicto.
- De stercore Enii
- « Tiré du fumier d'Ennius. » Ennius est un ancien poète latin dont la rudesse et le manque d'élégance est compensé par la fermeté d'expression. Ovide, entre autres, a copié ou paraphrasé nombre de ses vers. Voltaire écrit que Racine, imitant Corneille, a tiré ses pépites du fumier d'Ennius.
- De te fabula narratur
- « C'est de toi que parle ce récit. » Horace, Satires, 1, 64-79. Horace ayant peint l'avare et sa déraison, s'interrompt et dit à son interlocuteur : Quid rides ? mutato nomine, de te fabula narratur. « Tu ris ? change le nom, ce sera ton histoire. » Voir ici le texte d'Horace.
- De viris
- « À propos des hommes. » Premiers mots du titre de l'ouvrage de Charles François Lhomond : De viris illustribus urbis Romae : "À propos des hommes illustres de la ville de Rome", lequel servit longtemps de manuel élémentaire de latin.
- De visu
- « De ma propre vue ; pour l'avoir vu. »
- Decet imperatorem stantem mori
- « L'empereur doit mourir debout. » Dernières paroles de Vespasien rapportées par Suétone, Vie des douze Césars, Vie de Vespasien, 24, 2. Voir le texte de Suétone ici).
- Decipimur specie recti
- « Nous sommes trompés par l'apparence du bien. » Horace, Art poétique, 25. C'est-à-dire par l'apparence du beau, du vrai, du grand.
- Dei Gratia Regina
- « Reine par la Grâce de Dieu. » Voir Rex Dei Gratia.
- Dei Gratia Rex
- « Roi par la Grâce de Dieu. » Voir Rex Dei Gratia.
- Delectatio morosa
- « Délectation morose. » Dans la théologie chrétienne, pensées, rêves coupables, tels que la rumination d'images érotiques. Se distingue du désir sexuel proprement dit et suppose un “abandon volontaire et complaisant à des fantaisies coupables, sans tenter de les repousser”.
- Delenda Carthago
- « Il faut détruire Carthage. » (Caton l'Ancien). Exprime une idée fixe : Caton l'Ancien était un citoyen romain conservateur qui se posait en défenseur des vertus romaines les plus radicales. Il terminait toujours ses harangues, quel qu'en soit le sujet, par “Il faut détruire Carthage”.
- Delicta juventutis meæ
- « Les fautes de ma jeunesse. » Formule extraite du psaume 25, 7. Avec le même sens, la formule de la Vulgate est une peu différente : peccatores adulescentiae meae. Le psaume 25 supplie l'Éternel de pardonner les fautes de la jeunesse.
- Deliriant isti Romani
- « Ils sont fous ces Romains. » Formule répétitive dans la bouche d'Obelix, compagnon d'Asterix, dans les albums éponymes de René Goscinny et Albert Uderzo.
- Dente superbo
- « D'une dent dédaigneuse. » Horace, Satires, 2, 6, 87. Horace peint le tableau du rat des champs qui, recevant le rat des villes, honore celui-ci des mets qu'il peut offrir ; le rat des villes, méprisant, goûte à tout mais laisse tout tomber, d'une dent dédaigneuse. Voir ici le texte charmant d'Horace. L'image a été reprise par La Fontaine dans Le Héron (Fables, 7, 4) :
Après quelques moments l’appétit vint ; l’Oiseau
S’approchant du bord vit sur l’eau
Des Tanches qui sortaient du fond de ces demeures.
Le mets ne lui plut pas ; il s’attendait à mieux,
Et montrait un goût dédaigneux
Comme le Rat du bon Horace.
- Deo gratias
- « Dieu merci. »
- Deo juvante
- « Avec l'aide de Dieu. » Devise de Monaco.
- Deo Optimo Maximo (D.O.M.)
- « Au très bon et très grand Dieu. » Dérivé de la formule païenne Iupiter Optimo Maximo « Jupiter, le meilleur et le plus grand ». Figure sur les bouteilles de Bénédictine.
- Deo volente
- « Avec la volonté de Dieu. » Terminait souvent des serments ou des lettres, souhaitant que les volontés exprimées s'exaucent avec la volonté de Dieu. Voir aussi Inch Allah.
- Desiderata
- « Choses désirées, dont on regrette l'absence. » A pris, dans l'emploi moderne, le sens plus fort d’« exigences ».
- Desinit in piscem mulier formosa superne
- « Un buste de femme qui finit en poisson. » Horace, Art poétique, 4. L'œuvre d'art, selon Horace, ne saurait être composée de membres incohérents ; elle est soumise à la loi de l'unité du sujet et de l'harmonie des parties. Voir ici le texte d'Horace.
- Desipere est juris gentium
- « Extravaguer est un droit des gens. » Terme de droit romain. Bien utilisé, ce principe peut servir d'artifice rhétorique ; voir L'Art d'avoir toujours raison d'Arthur Schopenhauer.
- Desipere in loco
- « Oublier quelquefois la sagesse. » Horace, Odes, 4, 12, 28 enseigne à Virgile qu'il est bon, quelquefois, d'oublier la sagesse.
- Deus dedit, deus abstulit, sit nomen domini benedictum
- « L'Éternel a donné et l'Éternel a ôté ; que le nom de l'Éternel soit béni. » Bible, Livre de Job, 1, 21. Job, sur son tas de fumier proclame sa foi en l'Éternel. Texte complet du verset 21 (traduction Louis Segond, 1910) :
Je suis sorti nu du sein de ma mère,
et nu je retournerai dans le sein de la terre.
L'Éternel a donné et l'Éternel a ôté ;
Que le nom de l'Éternel soit béni.
- Deus ex machina
- « Dieu sorti de la machine. » Formule de latin moderne décrivant les apparitions sur le théâtre, grâce à d'ingénieuses et coûteuses machineries, de dieux ou de déesses qui, à la fin des pièces à grand spectacle, dénouaient merveilleusement les intrigues les plus embrouillées. Par analogie, toute personne, tout événement dont l'intervention inattendue permet de résoudre une situation inextricable.
- Deus caritas est
- « Dieu est amour. » Première encyclique du pape Benoît XVI.
- Deus sive Natura
- « Dieu ou la Nature. » Expression créée par Baruch Spinoza.
- Deus vult
- « Dieu le veut. » Cri de ralliement des Croisés.
- Di meliora piis
- « Dieux, donnez un meilleur sort aux hommes pieux. » Virgile, Géorgiques, 3, 513. Dans un passage célèbre, Virgile décrit les effets de la peste. On lira ici l'extrait du texte de Virgile d'où provient cette citation.
- Diem perdidi
- Voir Amici, diem perdidi.
- Dies iræ
- « Jours de colère. » Séquence de la messe des morts (Requiem). Voir ici le texte du « Dies iræ ». Désigne aussi une pièce musicale animée, partie d'un Requiem. Les Dies iræ les plus connus sont ceux de Mozart et de Verdi.
- Difficiles nugae
- « Bagatelles laborieuses. » Abréviation de la formule Turpe est difficiles habere nugas « Il est honteux de s'appliquer laborieusement à des niaiseries ». Cathédrales en allumettes et châteaux de cartes : dans son épigramme II, Martial se gausse (voir ici) de ces tours de force patients, obstinés et inutiles.
- Dignus est intrare
- « Il est digne d'entrer. » Formule empruntée à la cérémonie burlesque du Malade imaginaire de Molière et qui s'emploie toujours par plaisanterie quand il s'agit d'admettre quelqu'un dans une corporation ou une société.
- Dilige, et quod vis fac
- « Aime et fais ce que tu veux. » Augustin d'Hippone, Iohannis Epistulam ad Parthos tractatus decem., 8, VIIe Homélie sur la première épître de Jean. Voir ici le texte latin et sa traduction. Augustin a prononcé cette célèbre formule dans l'homélie prêchée aux nouveaux baptisés et aux fidèles d’Hippone, le matin du samedi de Pâques 407. Augustin y proclame le primat de la charité qui doit se trouver à la racine de tout acte chrétien ; mais il ajoute aussitôt une précision des plus importantes pour la pratique : cette charité peut inspirer au cœur du fidèle des comportements aussi différents que la miséricorde ou la sévérité, le silence ou la protestation, la correction ou l’indulgence qui, tous cependant, doivent être commandés par l’amour véritable du prochain, tenant compte, chaque fois, des personnes, des situations et des moments.
- Dis aliter visum
- « Les Dieux en ont ordonné autrement. » Virgile, l’Énéide, 2, 428. Exprime un profond pessimisme sur le destin des hommes. En français, entre autres : "ce sont les meilleurs qui partent les premiers". Voir ici le texte de Virgile.
- Dis manibus sacrum (D.M.S.)
- « Aux mânes sacrées de… » Formule romaine pour « À la mémoire de… » Sur les sépultures romaines, on lit en tête les abréviations "D.M." ou "D.M.S.", suivi, souvent en abrégé, du nom du défunt. La formule D.M./D.M.S. est parfois précédée, sur les sépultures anciennes, de l'abréviation "H.S.E." hic situs est « ici repose ».
- Disjecta membra
- « Membres dispersés. » Paraphrase sur la formule d'Horace (Satires, 1, 4, 62) : Disjecti membra poetæ « Les membres du poète dispersés. » Voir ici le contexte.
- Distinguo
- « Je distingue. » Terme scolastique que l'on emploie aujourd'hui pour se moquer de raisonnements où les distinctions entre cas sont si subtiles qu'elles en deviennent absurdes.
- Divide et impera
- « Diviser pour régner. » (Variante : Divide ut imperes). La maxime, formulée avec rigueur par Machiavel, avait déjà été largement mise en pratique par Rome. C'est un des fondements élémentaires de la stratégie. Formalisée, elle constitue un principe majeur en mathématiques appliquées et en algorithmique.
- Dixi
- « J'ai dit. » Concluait habituellement un argumentaire ou une démonstration. Signifiait que l'interlocuteur avait complètement développé son point de vue.
- Dixit
- « Il a dit. » Après une citation, indication, souvent entre parenthèses ou en italique, que les termes rapportés sont authentiques, sans intervention ni modification de celui qui les rapporte. Voir aussi Ad pedem litteræ. Voir aussi Sic.
- Do ut des
- « Je donne pour que tu donnes. » Expression accompagnant les sacrifices, ex-voto, mortifications, etc., espérant que la divinité invoquée réponde par un don. En droit, échange ou donation réciproque.
- Docendo discitur
- « On apprend en enseignant. » Attribué (surement de façon impropre) à Sénèque[réf. nécessaire].
- Doctus cum libro
- « Savant avec le livre. » L'expression se dit de ceux qui étalent un savoir d'emprunt. Ceux qui incapables de penser par eux-mêmes étalent une science d’emprunt et puisent leurs idées dans les ouvrages des autres.
- Dolus an virtus quis in hoste requirat ?
- « Ruse ou courage, qu'importe contre l'ennemi ? » Virgile, l’Énéide, 2, 390. Voir ici le texte.
- Domine dirige nos
- « Guidez-nous, Seigneur. » La devise de la Cité de Londres.
- Domine, salvam fac reginam
- « Seigneur, sauve la reine. » Expression employée au Royaume-Uni durant le règne d'un monarque de sexe féminin.
- Domine, salvum fac regem
- « Seigneur, sauve le roi. » Motet qui servit à l'occasion à honorer le Roi de France. La monarchie française n'avait pas d'hymne dédié : le chant le plus courant en l'honneur du Roi était : "Vive Henri IV". Aussi utilisé au Royaume-Uni durant le règne d'un monarque mâle.
- Dominus vobiscum
- « Le Seigneur soit avec vous. » Dans le rite de la messe catholique, salut donné par le célébrant à l'assemblée des fidèles. Celle-ci répond : ...et cum Spiritu tuo. «...et avec ton Esprit. »
- Domus accipere debemus, non proprietatem domus, sed domicilium
- « Par domicile on entend, non pas la maison dont on est propriétaire, mais le bâtiment où l’on habite. » Adage juridique.
- Dona nobis pacem
- « [Seigneur], donne-nous la paix. » Formule souvent mise en musique, soit seule, soit conjointement à l'Agnus Dei.
- Donec eris felix, multos numerabis amicos
- « Tant que tu seras heureux, tu compteras beaucoup d'amis. » Ovide, Tristes, 1, 9, 5. Vers d'Ovide exilé par Auguste et abandonné de ses amis. On ajoute d'ordinaire le second vers : Tempora si fuerint nubila, solus eris : « Si le ciel se couvre de nuages, tu seras seul. » Cette réflexion convient à ceux qu'une foule d'amis entourent dans la prospérité et abandonnent dans le malheur.
- Dramatis personae
- « Les masques du drame. » C'est-à-dire : « Distribution des rôles. »
- Ducunt volentem fata, nolentem trahunt
- « Les destins conduisent celui qui se soumet à leurs arrêts ; ils entraînent celui qui résiste. » Sénèque, Lettres à Lucilius, 16, 107, 11. Voir ici le contexte. Exprime le point de vue stoïcien que le destin (fatum) est inexorable.
- Dulce bellum inexpertis
- « La guerre est douce aux jeunes gens. » Érasme. Voir, en réponse : Bella matribus detestata.
- Dulce et decorum est pro patria mori
- « Il est doux et beau de mourir pour la patrie. » Horace, Odes, 3, 2, 13. Vers d'Horace s'adressant aux jeunes Romains pour leur conseiller d'imiter les vertus de leurs ancêtres et en particulier leur courage guerrier.
- Dulce et utile
- « Doux et utile. » Horace, Art poétique, 343-344. Dans l'Art poétique, Horace prône qu'une œuvre littéraire doit joindre l'utile à l'agréable. Voir ici le paragraphe complet.
- Dum Roma deliberat Saguntum perit / Dum Romae consulitur, Saguntum expugnatur
- « Rome délibère quand Sagonte est en péril (ou est conquise). » Formule proverbiale où, souvent, seule la première partie de la phrase est citée (Dum Romae consulitur...), en référence à ceux qui perdent beaucoup de temps en longues consultations et tergiversations, dans un contexte qui exige plutôt des décisions rapides. (Formule incompréhensible hors contexte ; voir ici).
- Dum spiro, spero
- « Tant que je respire, j’espère. » (Attribution fréquente et douteuse à Cicéron. Voir ici des sources possibles de cette locution).
- Dum vita est, spes est
- « Tant qu'il y a de vie, il y a de l'espoir. »
- Dum vitant stulti vitia in contraria currunt
- « Pour fuir un défaut, les maladroits tombent dans le défaut contraire. » Horace, Satires, 1, 2, 24.
- Duos habet et bene pendentes !
- « Il en a deux, et elles pendent bien ! » Formule prétendument utilisée lors de l'intronisation d'un nouveau pape, depuis la Papesse Jeanne, pour vérifier qu'il n'est pas une femme.
- Duplex legum incertudino ; altera ubi lex nulla praescribitur, altera ubi ambigua et obscura
- « L'incertitude de la loi peut avoir deux causes ; dans les deux cas ses dispositions sont inopérantes, qu'elle soit ambiguë ou qu'elle soit obscure. » Adage juridique.
- Dura lex, sed lex
- « La loi est dure, mais c'est la loi. »
- Dura necessitas
- « La dure nécessité. »
- Dux bellorum
- « Chef de guerre. »