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livre d'Anne-Marie Blondeau De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Le Tibet est-il chinois ? est un ouvrage collectif publié sous la direction d'Anne-Marie Blondeau et Katia Buffetrille en 2002[1].
Le Tibet est-il chinois ? | |
Auteur | Anne-Marie Blondeau, Katia Buffetrille, Robert Barnett, Terry Cannon, Amy Heller, Janet Gyatso, Tsering Shakya, Elliot Sperling, Per Kværne, Anne Chayet, Samten G. Karmay, Vegard Iversen, Fernand Meyer, Jampa Panglung, Helga Uebach |
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Pays | France |
Directeur de publication | Anne-Marie Blondeau et Katia Buffetrille |
Genre | essai |
Version originale | |
Langue | Français |
Version française | |
Éditeur | Albin Michel |
Lieu de parution | Paris |
Date de parution | 2002 |
Nombre de pages | 480 |
ISBN | 2-226-13426-3 |
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À la suite de l'intervention militaire chinoise de 1950-1951 au Tibet, la question du Tibet est l'objet de nombreuses controverses et tensions entre la République populaire de Chine, le Gouvernement tibétain en exil et une partie de la communauté internationale.
Quinze chercheurs occidentaux et tibétains présentent dans cet ouvrage des informations qu'ils considèrent aussi précises et objectives que possible. Les enjeux des affrontements entre les intervenants donnent le titre de ces études : Le Tibet est-il chinois ?[2].
La genèse de l'ouvrage est liée à une réaction de spécialistes occidentaux à la publication en 1988 d'un pamphlet chinois intitulé Le Tibet, cent questions et réponses[3]. Ce document affirmait présenter le résultat des recherches des tibétologues chinois sur les points controversés de l'histoire tibétaine et de la politique chinoise au Tibet. Anne-Marie Blondeau et Katia Buffetrille, les éditrices, ont conservé le plan du pamphlet et ont placé en regard des réponses des savants chinois celles des savants occidentaux pour chacun des thèmes traités[4],[5].
Les sujets traités sont vastes, des croyances religieuses à l'éducation, du développement économique à la politique envers le dalaï-lama, de la folklorisation de la culture tibétaine aux émeutes de Lhassa.
L'ouvrage s'articule autour de deux axes; d'une part l’histoire du Tibet et d'autre part sa situation actuelle[6].
La partie historique est construite autour de la puissance militaire de l'empire tibétain du VIIe au IXe siècle, d’une réflexion sur la date avancée par les Chinois du début de l’appartenance du Tibet à la Chine et de la définition tibétaine des relations internationales, y compris celles avec la Chine. Cette partie se termine par une réfutation des arguments utilisés par les autorités chinoises pour justifier l'« invasion du Tibet » et le rappel du soulèvement tibétain de 1959[6].
La deuxième partie de l’ouvrage traite la situation actuelle du Tibet. À l’argumentation chinoise qui veut que la société tibétaine se soit développée vers plus de justice et d’équité, les chercheurs occidentaux répondent par diverses observations. Pour la Chine, il est impératif de montrer pour les autorités chinoises que le Tibet était féodal et répressif. Si les Tibétains s’accordent à dire que la société traditionnelle était inéquitable, il existe peu de preuves d’une oppression. Mais aussi, selon les Chinois, la religion bouddhiste serait florissante au Tibet ; or certains témoignages et textes politiques chinois semblent démontrer le contraire[6].
Quinze auteurs ont collaboré à cet ouvrage :
L'universitaire Fabienne Jagou considère que « tout lecteur désireux d’approcher l’histoire du Tibet sera comblé de trouver une analyse et une réflexion historiques sur un aussi grand nombre de thèmes, en contrepoint des rhétoriques de la propagande chinoise sur le Tibet »[6].
Françoise Aubin, chercheuse du CNRS, précise que 15 spécialistes du Tibet se sont réunis pour analyser et décortiquer les argumentations des autorités chinoises. « Les démonstrations sont savoureuses comme les épisodes d’un roman policier ». Les conclusions pour chaque sujet sont « irréfutables »[12].
Isabelle Charleux, chargée de recherche au CNRS et rattachée à l’École doctorale de l’EPHE[13], indique que l'ouvrage est d'une lecture simple, offrant des « réponses honnêtes et solidement argumentées » et facilement accessible à un large public[14].
2002 : Le Tibet est-il chinois ?, Éditions Albin Michel, coll. « Sciences des religions », (ISBN 2-226-13426-3).
2008 : Authenticating Tibet: Answers to China’s 100 Questions (sous la direction de A. M. Blondeau, K. Buffetrille, Wei Jing), préface de Donald Lopez, University of California Press, Berkeley, p. 364 (ISBN 0-520-24928-3). Édition revue et mise à jour de la version française Le Tibet est-il chinois ?.
Publiée six ans après la version française, cette édition en anglais tient compte de la réédition en 2001 du livre blanc chinois, remis à jour et largement modifié par rapport à l'édition de 1989[15].
2011 : 遮蔽的圖伯特:國際藏學家解讀西藏百題問答, traduction par Xie Weimin (謝惟敏), éditeur 前衛 (Avant-garde Publishers), Taipei[16]
2015 : traduction en tibétain de Authenticating Tibet: Answers to China’s 100 Questions par Jampa Tenzin, éditeur Bibliothèque des archives et des œuvres tibétaines, Dharamsala[17].
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