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anthropologue et tibétologue française De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Katia Buffetrille, née le , est une anthropologue et tibétologue française, spécialiste de la culture tibétaine. Elle est docteur en ethnologie, ingénieur de recherche de l’EPHE (5e section) et directrice de la publication de la revue Études mongoles et sibériennes, centrasiatiques et tibétaines.
Nom de naissance | Catherine Buffetrille |
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Naissance |
Chamonix-Mont-Blanc |
Activité principale | |
Distinctions |
Officier dans l'ordre des Palmes académiques (2015) Prix de l'Académie Charles-Cros (2017) |
Langue d’écriture | Anglais, français |
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Genres |
Œuvres principales
Revisiting rituals in a changing Tibetan world, (2012)
Le Tibet est-il chinois ?, Ouvrage collectif dirigé par Katia Buffetrille et Anne-Marie Blondeau (2002)
Pèlerins, lamas et visionnaires. Sources orales et écrites sur les pèlerinages tibétains, (2000)
Tibétains, 1959-1999, quarante ans de colonisation, Ouvrage collectif dirigé par Katia Buffetrille et Charles Ramble (1998)
L’âge d’or du Tibet , (2019)
Compléments
Directrice de la publication de la revue Études mongoles et sibériennes, centrasiatiques et tibétaines (EMSCAT)
Elle prend régulièrement position dans ses domaines de compétences, en intervenant dans les médias et en collaborant à des revues spécialisées.
Katia Buffetrille, née à Chamonix[1] en 1948, est une anthropologue et une spécialiste du Tibet[2],[3], parlant et écrivant le tibétain[4].
Sa thèse de doctorat en ethnologie est intitulée Montagnes sacrées, lacs et grottes : lieux de pèlerinage dans le monde tibétain. Traditions écrites. Réalités vivantes[5]. Celle-ci a été présentée en 1996 à l'université Paris-Ouest-Nanterre-La-Défense avec Alexander W. Macdonald comme directeur[6].
Ses domaines d'études sont l'impact de la modernité (tourisme de masse, mondialisation) sur les traditions au Tibet[7], la religion et ses rituels, les montagnes sacrées, les pèlerinages, la géographie sacrée, la Chine, le Tibet contemporain et les relations sino-tibétaine[8],[9].
Elle passe plusieurs mois par an au Tibet et au Népal où elle poursuit ses recherches dans ses domaines de compétence[10].
Elle est la première chercheuse occidentale à avoir accompli à trois reprises (en 1990, 1992 et 2002) le pèlerinage d'une semaine à la montagne d'Amnye Machen dans la préfecture autonome tibétaine de Golog dans le Qinghai (ancienne province de l'Amdo). Elle a effectué trois circumambulations autour du Kawagebo (ou Kawakarpo) dans la préfecture autonome tibétaine de Dêqên, deux autour du Kailash et une autour du Tisbri dans le Tibet central. Elle a également pris part à des pèlerinages dans de nombreux autres sites du Tibet occidental, central et oriental (Amdo et Kham, ainsi qu'au Népal et en Inde [11].
Elle est membre du réseau GITPA (Groupe international de travail pour les peuples autochtones) pour l'Asie[12].
En 2012, Katia Buffetrille fait partie des « 80 spécialistes mondiaux du Tibet » qui demandent à Xi Jinping d'intervenir pour sauver la langue tibétaine[13].
En 2002, elle est coéditrice, avec Anne-Marie Blondeau, du livre Le Tibet est-il chinois ?, qui comporte des réponses de tibétologues occidentaux à un ouvrage de tibétologues chinois, Le Tibet, cent questions et réponses (100 questions about Tibet), publié sous la direction de Jing Wei et paru en 1988 aux éditions Beijing Review Press. Le Tibet est-il chinois ? fait l'objet, en 2008, d'une édition, actualisée, en langue anglaise, sous le titre Authenticating Tibet: Answers to China’s 100 Questions[14].
Elle participe au programme « Rituels » dans le cadre du Centre de recherches sur les civilisations chinoise, japonaise et tibétaine (UMR 8155) et est directrice, depuis 2004, de la revue Études mongoles et sibériennes, centrasiatiques et tibétaines (EMSCAT)[15] (Études mongoles et sibériennes jusqu'à cette date)[16].
En tant que spécialiste du Tibet, Katia Buffetrille intervient dans les médias à l'occasion d'événements spécifiques.
Concernant l'ouvrage Le Tibet est-il chinois ?, l'universitaire Fabienne Jagou considère que « tout lecteur désireux d’approcher l’histoire du Tibet sera comblé de trouver une analyse et une réflexion historiques sur un aussi grand nombre de thèmes, en contrepoint des rhétoriques de la propagande chinoise sur le Tibet »[17].
Françoise Aubin indique que la connaissance du « tibétain parlé autant que littéraire » par Katia Buffetrille lui a permis de « saisir dans son ensemble le phénomène de l’espace sacré, à la fois siège des dieux du terroir, yul lha, et des divinités tantriques, elle s’est adressée aussi aux textes littéraires oraux et écrits, selon une démarche globalisante encore assez rare dans les études tibétaines »[18].
Marie Lecomte-Tilouine, directeur de recherche au CNRS, recommande à tous les tibétologues et himalayistes la lecture de Pèlerins, lamas et visionnaires. Sources orales et écrites sur les pèlerinages tibétains[19].
L'historien Vincent Goossaert[20] considère que Katia Buffetrille a contribué à la connaissance des pèlerinages tibétains[21].
Jean-Paul Ribes, président du comité de soutien au peuple tibétain, considère que la lecture de la revue Tibétains, 1959-1999, quarante ans de colonisation, est enrichissante pour ceux qui s'intéressent à la culture du Tibet[22].
Pour le professeur de droit international Barry Sautman, alors qu'aucun pays ne reconnaît le Tibet comme État, colonie ou territoire occupé, des ouvrages comme le livre de Katia Buffetrille et Charles Ramble, Tibétains, 1959-1999, quarante ans de colonisation, sont du même tonneau que la littérature de guerre froide sur le « colonialisme soviétique » : on y trouve peu de preuves crédibles, voire aucune, de pratiques colonialistes ; en fait le but recherché est d'inciter au séparatisme[23]. Toutefois, l'ethnologue et directeur de Recherche au CNRS Gisèle Krauskopff fait remarquer qu'en dépit de son « titre chaud », l'ouvrage coédité par Katia Buffetrille et Charles Ramble, ne traite pas uniquement de « l’identité tibétaine depuis la mainmise chinoise », « ce qui fait la valeur et l’intérêt des six textes ici réunis est qu’ils abordent des aspects largement ignorés de la civilisation tibétaine. »[24].
Pour Pierre-Antoine Donnet, L'Âge d'or du Tibet (XVIIe et XVIIIe siècles) de Katia Buffetrille « représente une somme de savoir sur la vie quotidienne des Tibétains aux XVIIe et XVIIIe siècles, lorsque le « Pays des neiges » avait atteint son apogée, pour devenir alors une civilisation brillante, civilisation aujourd’hui menacée dans son existence. »[25]
Ses ouvrages ont été publiés à travers le monde dans neuf pays dont l'Inde, l'Australie, les États-Unis, l'Allemagne, le Japon[27].
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