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photographe français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Jean-Marie Pillu dit Jean-Marie Périer, né le à Neuilly-sur-Seine, est un photographe français.
Naissance | |
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Nom de naissance |
Jean-Marie Pillu |
Nationalité | |
Activités | |
Père | |
Mère | |
Fratrie |
Jean-Pierre Périer Anne-Marie Périer Marc Porel (frère utérin) |
Enfant | |
Parentèle |
Bérangère de Lagatinerie (nièce) Réjane (arrière-grand-mère) |
A travaillé pour | |
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Distinction |
Tumuc Humac (), Antoine et Sébastien (), Sale rêveur () |
Il est connu depuis sa collaboration avec le magazine Salut les copains notamment grâce à sa « Photo du siècle » prise le 12 avril 1966 qui réunit 46 grandes vedettes françaises de l'époque.
Jean-Marie Pillu naît en 1940 à Neuilly-sur-Seine. Il est le fils naturel du musicien et chanteur Henri Salvador (1917-2008) et de Jacqueline Porel (1918-2012), petite-fille de Réjane, célèbre comédienne de la fin du XIXe et du début du XXe siècle.
Henri Salvador est incarcéré en 1939 à la suite d'une désertion.
Jacqueline Porel se lie avec François Périer (né Pillu) dont elle devient la compagne, ignorant qu'elle est alors enceinte de son précédent amant.
À la naissance de Jean-Marie, le couple découvre qu'il s'agit du fils de Henri Salvador ; François Périer reconnaît cependant l'enfant et l'élève comme son fils. Le couple se marie en 1941 et se sépare en 1947.
En 1947, Henri Salvador découvre l'existence de ce fils naturel et prend contact avec François Périer qui lui demande alors de ne pas s'approcher de l'enfant[1].
Jean-Marie Périer est le demi-frère par sa mère :
Ce n'est qu'à l'âge de 16 ans que Jean-Marie Périer découvre l'histoire de sa filiation. Il raconte à ce sujet : « Quand j'en ai parlé à mon père [François Périer], il avait oublié. Et s'est effondré en larmes. » Ce n'est que bien plus tard, en 1983, que Jean-Marie Périer rencontre son père biologique avec qui il noue des relations devenant complexes et distantes au fil des ans[3],[4],[5],[6].
En 1956, Jean-Marie Périer est engagé comme assistant du photographe Daniel Filipacchi pour les magazines Marie Claire, Paris Match, Télé 7 jours et Jazz Magazine.
Passionné de jazz, Filipacchi anime avec son ami Frank Ténot l’émission Pour ceux qui aiment le jazz sur Europe no 1. Tous deux dirigent la revue Jazz magazine. En , ils lancent Salut les copains, une autre émission radiophonique, destinée cette fois aux adolescents.
« Depuis ma plus tendre enfance la musique était ma seule passion. […] Moi qui avais arrêté le piano pour ressembler à mon père, je me retrouvais avec « l’oncle Dan » qui n’était que musique[7]. »
Ainsi, Miles Davis, Ella Fitzgerald, Dizzy Gillespie seront les premiers artistes qui poseront devant l’objectif de Jean-Marie Périer.
Après vingt-huit mois de service militaire en Algérie, Daniel Filipacchi l’engage en 1962 dans l’équipe du nouveau mensuel Salut les copains — créé à la suite du succès de l'émission éponyme (en paraîtra aussi l’équivalent féminin, Mademoiselle Âge tendre).
Son style, dénué de réalisme, laisse libre cours à son imagination en mettant en scène les jeunes chanteurs populaires des années « yéyé », dont Françoise Hardy avec qui il a eu une relation.
Le 12 avril 1966, il réalise la « photo du siècle » regroupant quarante-six vedettes de l'époque.
Trente ans plus tard, ses clichés, devenus emblématiques des années 1960, font l'objet de plusieurs expositions en France et à l’étranger. Exposés pour la 1re fois à la Mairie de Paris en 2001, ils attirent 150 000 visiteurs.
Lors de ventes aux enchères, certains tirages atteignent des sommes appréciables[8].
« Pendant trente ans elles ont été méprisées par l'intelligentsia de la photographie. C'était trop populaire. Ce sont les mêmes aujourd'hui qui me disent que c'est de l'art. Moi je pense que ça n'est pas de l'art, c'est du spectacle. Je refuse de prendre la posture artistique[9]. »
En 1974, Jean-Marie Périer arrête la photographie pour se tourner vers le cinéma. Il réalise notamment deux œuvres de fiction : Antoine et Sébastien en 1974 avec François Périer et Jacques Dutronc, qui fait là ses premiers pas de comédien, et Sale Rêveur en 1978, de nouveau avec Dutronc et Léa Massari.
Il réalise également Téléphone public, un documentaire de référence sur le groupe de rock français Téléphone suivi pendant leurs tournées de 1979.
Attiré par les États-Unis, Jean-Marie Périer part y travailler en avec dans ses bagages quelques réalisations de films publicitaires comme sésame — Il avait fait ses premières armes en 1968 pour la boisson Canada Dry. En Amérique, il en réalisera plusieurs centaines d’autres[10]. Six ans après, se partageant entre New York et Paris, il réalise trois clips contre la drogue : « La Drogue, c’est de la merde », en 1986 puis en avec l'aide de Michel Platini, enfin en 1990, avec l’acteur portoricain Benicio del Toro.
Sa sœur Anne-Marie, rédactrice en chef de l’hebdomadaire féminin Elle, lui propose de revenir à la photographie. Les chanteurs sont remplacés par les couturiers et les mannequins. Il travaille également pour Paris Match et Le Figaro Magazine.
Sont notamment passés devant son objectif : les Beatles, les Rolling Stones, Bob Dylan, Marianne Faithfull, Jacques Dutronc, Françoise Hardy, Johnny Hallyday, Sylvie Vartan, Eddy Mitchell, Dick Rivers, Sheila, Dani, Étienne Daho, Benjamin Siksou, Michel Berger, France Gall, Claude François, Mylène Farmer, Michel Sardou, Ophélie Winter, Bertrand Delanoë, Íngrid Betancourt, Carla Bruni, Yves Saint Laurent, Jean-Paul Gaultier, Valérie Lemercier, Thierry Mugler, Claudia Schiffer, Karl Lagerfeld, Hélène Grimaud…
À l’aube des années 2000, il se décide à publier des ouvrages regroupant ses photographies (Mes années 1960, Flash) ou relatant sa vie (Enfant gâté, Le Temps d'apprendre à vivre…). Dans Enfant gâté, paru en 2001, il révèle notamment la vérité sur sa filiation. Après la parution du livre, Henri Salvador rompt toute relation avec Jean-Marie Périer. Ce dernier commente en 2008 : « Il m'ignore et dit de moi des choses désagréables dans les médias. C'est une histoire triste. Tant pis pour lui, il passe à côté de mes enfants »[3],[4].
En 2008, le documentaire Flashback sur Jean-Marie Périer, retrace toute sa carrière et dévoile des documents rares et inédits de sa vie privée et de sa vie professionnelle.
Il vit à Villeneuve (en Aveyron), où se trouve la Maison de la photographie, qui abrite près de deux cents de ses clichés ainsi qu'une collection d’anciens appareils photos.
Jean-Marie Périer est le père de trois enfants :
Expositions
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