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graveur français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Jacques Firmin Beauvarlet, né à Abbeville le et mort à Paris le , est un graveur français.
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Marie-Catherine Riollet (à partir de ) Catherine Francoise Beauvarlet (d) |
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Connu surtout pour ses portraits, il a gravé d'après la plupart des peintres de son temps. Une fois sa vogue fut passée, ses œuvres ont été diversement appréciées.
Fils d'un marchand tapissier, Beauvarlet choisit de ne pas poursuivre le métier de son père et se fait placer chez un graveur de sa ville natale. En 1750, il se rend à Paris, où il entre dans l'atelier de son compatriote Robert Hecquet, qui le juge « dégrossi, mais répugnant au travail, bizarre de caractère et promettant peu[1] ». Beauvarlet entre ensuite chez Charles Dupuis, puis chez Laurent Cars, dont il devient l'un des meilleurs élèves. Ses gravures d'après Luca Giordano assurent sa notoriété et lui valent d'être agréé en 1762 par l'Académie royale de peinture et de sculpture, dont il est reçu membre le .
Ses portraits surtout sont appréciés. Dans les figures qu'il grave d'après Nattier, van Loo, Vien, il « rompt les tailles dans les chairs et les pointille finement de manière à donner l'illusion de la peau[2] ». On lui reproche néanmoins de faire « des ouvrages péniblement léchés, reluisants et terminés au point de fatiguer les yeux[3] ». Lorsque paraît une série de sept estampes intitulée L'Histoire d'Esther, d’après Jean-François de Troy, l'auteur des Mémoires secrets émet sur son œuvre un jugement nuancé :
« C'est par le moelleux et l'onction que continue à exceller M. Beauvarlet dont les ouvrages causent une sensation suave comme eux ; c'est à coup sûr pour conserver ce beau fini qu'il a mérité le reproche d'introduire la nouvelle mode de graver autrement que d'après le tableau, c'est-à-dire le réduire d'abord en dessin pour le transmettre ensuite au burin. Il est certain qu'à travers toutes ces manipulations, si je peux me servir de ce terme, l'esprit de l'original s'évapore ; il n'en reste plus que le matériel[4]. »
Beauvarlet avait épousé en 1761 la fille d'un acteur de la Comédie-Française, Catherine-Françoise Deschamps, elle aussi adepte du burin. Devenu veuf en 1769, il épousa sa belle-mère, qui mourut dix ans plus tard. Remarié en 1787, il perdit encore sa troisième femme. Sur la fin de sa vie, il se retira à la campagne, où il fut victime d’une maladie « qui tourna bientôt en état de langueur[5] ». Revenu à Paris pour se faire soigner, il y mourut à l'âge de 66 ans.
L'œuvre de Beauvarlet compte environ 120 pièces. Outre les artistes déjà cités, il a notamment gravé d'après François Boucher, Sébastien Bourdon, François-Hubert Drouais, Jean Honoré Fragonard, Jean-Martial Frédou, Jean-Baptiste Greuze, Claude Joseph Vernet.
Il a eu, entre autres, pour élèves Pierre Audouin, Louis Binet, François-Rolland Elluin, Jacques Lavallée, Pierre Maleuvre, Carlo Antonio Porporati et Glairon-Mondet. L’abbé Dairaine a publié un catalogue de ses œuvres en 1860 à Abbeville.
Il était apparenté au célèbre organiste Jean-Jacques Beauvarlet dit Charpentier.
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