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Jacques Beaudenom de Lamaze (1912-1942) est un officier de la Légion étrangère, combattant des FFL pendant la Seconde Guerre mondiale et compagnon de la Libération. Il est tué la dernière nuit de la bataille de Bir Hakeim.
Jacques Beaudenom de Lamaze | ||
Naissance | Périgueux, Dordogne |
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Décès | (à 30 ans) Bir Hakeim, Libye Mort au combat |
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Allégeance | Légion étrangère Forces françaises libres |
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Conflits | Seconde Guerre mondiale | |
Distinctions | Compagnon de la Libération Croix de guerre 1939-1945 Chevalier de la Légion d'honneur | |
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Jacques Beaudenom de Lamaze naît le 12 mars 1912 à Périgueux, en Dordogne[1]. Il est le fils du capitaine Louis Beaudenom de Lamaze, fils du général de Lamaze, et de Claire Lacarrière[2].
Il intègre en 1930 la promotion Joffre de Saint-Cyr[1]. À sa sortie, Lamaze est affecté à un régiment de la Ligne Maginot. Il s’engage en mai 1936[3] dans la Légion étrangère à Tabelbala, dans le Sahara algérien, et rejoint à sa création en février 1940 la 13e demi-brigade de Légion étrangère. Lamaze fait partie du corps expéditionnaire français envoyé en Norvège et combat à la bataille de Narvik en mai et juin[3]. Après la défaite française, il quitte la Norvège pour la Bretagne puis l’Angleterre, où il débarque le 21 juin 1940 avec cinq cents légionnaires de la 13 dirigée par le colonel Monclar, le capitaine Amilakvari et Pierre Kœnig (futur maréchal de France).
La 13 se rallie aux Forces françaises libres du général de Gaulle. Jacques Beaudenom de Lamaze accompagne de Gaulle à Dakar mais ne participe pas à la campagne du Gabon, refusant d’affronter des Français. En février 1941, il suit Monclar en Afrique de l’Est pour aider les Britanniques à déloger les Italiens d’Érythrée. Il commande la 3e compagnie de la 13 à la bataille de Keren[1]. Lamaze fait prisonnier un lieutenant-colonel italien et vingt-cinq soldats le 3 avril et reçoit la reddition du fort Vittorio Emmanuele cinq jours plus tard. Il ne contribue pas à la campagne de Syrie de juin 1941, toujours pour ne pas combattre de Français[3].
Au printemps 1942, il commande une compagnie en Libye[1]. Après la cuisante défaite britannique à Gazala, les 3 700 hommes du général Kœnig occupent l’oasis de Bir Hakeim, afin de bloquer l’avancée de l’Afrikakorps du général Rommel et de permettre ainsi le repli des Alliés. Pendant les seize jours de la bataille de Bir Hakeim, les Forces françaises libres opposent une résistance héroïque aux assauts motorisés des troupes de l’axe, douze fois supérieures en nombre. Lamaze et sa compagnie sont chargés de patrouiller au nord de Bir-Hakeim, dans la zone triangulaire formée par deux champs de mines en "V". Ils infligent de lourdes pertes à l’ennemi.
Lors de l'évacuation de la position, dans la nuit du 10 au 11 juin 1942, le général Kœnig ordonne au capitaine de Lamaze de percer les lignes adverses, afin d’ouvrir un passage aux colonnes de blessés. Il s’élance à vive allure à la tête de ses hommes - criant « en avant la Légion ! » - et traverse plusieurs barrages de tirs ennemis, avant d’être fauché par une rafale qui transperce son artère fémorale[3]. Il meurt à l’âge de trente ans. Jacques Beaudenom de Lamaze est créé compagnon de la Libération à titre posthume le 11 mai 1943[1]. Il est enterré à Tobrouk.
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