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musée et école d'art de Chicago De Wikipédia, l'encyclopédie libre
L'Art Institute of Chicago est un musée situé à Chicago aux États-Unis. Deuxième plus grand musée d'art du pays après le Metropolitan Museum of Art de New York, il abrite l'une des plus importantes collections d'art des États-Unis.
Nom local |
The Art Institute of Chicago |
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Type | |
Ouverture | |
Surface |
environ 100 000 m2 |
Visiteurs par an |
2 000 000 |
Site web |
Collections |
Antiquité, arts asiatiques, africains, amérindiens, peintures du XIIIe au XXe siècle |
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Nombre d'objets |
300 000 |
Architecte |
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Pays |
États-Unis |
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Commune | |
Adresse |
111 South Michigan Avenue |
Coordonnées |
Ouvert au public depuis 1879, le musée fut établi initialement à l'angle sud-ouest de State Street et de Monroe Street. Lors de l'Exposition universelle de 1893, la ville construisit un nouveau bâtiment pour abriter les collections de l'Art Institute. Depuis 1893, le musée se trouve dans le Grant Park, au 111 South Michigan Avenue, dans le centre-ville de Chicago. Le musée fait face au Peoples Gas Building et au Symphony Center, deux bâtiments classés sur le Registre national des lieux historiques. La Chicago Stock Exchange Arch, une pièce d'architecture historique, se trouve juste à l'arrière du bâtiment.
Entre 1893 et 2005, l'Institut d'art a été agrandi cinq fois, pour l'amener à une superficie de 70 000 m2. En 2005, le musée a commencé un nouveau projet d'extension, la Modern Wing, dessinée par Renzo Piano. Ouverte le , elle a ajouté 24 150 m2 pour porter la superficie totale du musée à presque 100 000 m2. La construction, dont le coût a porté sur un budget de 350 millions de $, a été financée par des donations de citoyens de Chicago. Dans le nouveau bâtiment, le musée compte mieux mettre en valeur sa collection moderne qu'il estime être la troisième plus importante (après celles du Centre Pompidou à Paris et du MoMA à New York[1]).
Le musée est particulièrement renommé pour ses collections de peintures impressionnistes et post-impressionnistes. Selon un consensus bien établi[Par qui ?], ces collections arrivent juste après celles du musée d'Orsay par leur importance. On notera en particulier Un dimanche après-midi à l'Île de la Grande Jatte de Seurat, Rue de Paris, temps de pluie de Caillebotte, Sur la terrasse de Renoir, une des trois versions de La Chambre de Van Gogh à Arles, un célèbre Autoportrait (1887) de Van Gogh, et une trentaine de peintures de Monet, dont une sélection des Nymphéas, un Pont japonais, deux exemplaires de Waterloo Bridge, un Parlement de Londres, un Arrivée du train de Normandie, gare Saint-Lazare et six Meules de foin.
En 1866, un groupe de trente cinq artistes fonde la Chicago Academy of Design (Académie de design de Chicago) dans un studio attenant à une école libre qui possède sa propre galerie d'art située sur Dearborn Street. L'organisation prend comme modèle les grandes académies d'art européennes, comme la Royal Academy of Arts de Londres, avec ses académiciens. Les cours commencent dès 1868. Lorsque le Grand incendie de Chicago a lieu le 1871, une grande partie du centre-ville ainsi que le bâtiment abritant l'académie sont totalement détruits[2].
En 1879, soit huit ans après l'incendie, l’Art Institute est fondé en tant que Chicago Academy of Fine Arts (Académie des beaux-arts de Chicago). En 1882 le nom change et peu après l'institution se trouve à l'étroit pour abriter sa collection toujours croissante et ses étudiants toujours plus nombreux. Alors que la cité se prépare à éblouir le pays pour l'Exposition universelle de 1893 (World Columbian Exposition), le conseil d'administration de l’Art Institute négocie, avec les autorités de la ville, la construction d'un nouveau bâtiment situé dans un parc sur Michigan Avenue et Adams Street. La conception de style Beaux-Arts classique du bâtiment est confiée à la société de Boston Shepley, Rutan and Coolidge. L’Art Institute ouvre officiellement ses portes le 8 décembre 1893[2].
En moins d'une année[Laquelle ?], l’Art Institute reçoit, de madame Henry Field, sa première donation importante, une collection de peintures françaises. Deux améliorations successives du bâtiment ont lieu en 1898 par l'adjonction de l'auditorium Fullerton puis en 1901, la bibliothèque Ryerson. Dès 1910, en partenariat, la Chicago Society of Etchers peut y organiser des expositions d'eaux-fortes dotées de prix[3]. En mars-avril 1913, le musée surprend la ville en accueillant l’« Armory Show » (The International Exhibition of Modern Art), une grande exposition internationale de peintures et de sculptures d'avant-garde, ici en format plus réduit qu'à Manhattan. Les achats exceptionnels nécessaires à cette exposition parfois controversée[réf. nécessaire] sont à la base de la collection d'art moderne du musée. Plus de 188 560 visiteurs s'y rendirent, soit trois fois plus que pour l'édition new-yorkaise.
Une nouvelle extension du musée est à nouveau requise afin d'exposer dans les meilleures conditions une collection qui comprend maintenant presque tous les médias artistiques. La solution trouvée consiste à construire l'extension au-dessus des voies de l'Illinois Central Railroad qui bordent le mur est de l’Art Institute. Cette extension est réalisée en deux étapes en 1924 et 1925. C'est à cette époque également que le musée reçoit un legs de peintures impressionnistes et post-impressionnistes de Mrs Palmer puis un don de la Helen Birch Bartlett Memorial Collection qui comprend le fameux Un dimanche après-midi à l'Île de la Grande Jatte (1884-1886) de Georges Seurat. Au cœur de la Grande Dépression, le musée reçoit l'un des plus beaux[réf. nécessaire] dons de son histoire, le legs de Martin A. Ryerson. Cette donation comprend aussi bien des peintures américaines qu'européennes remontant même au XVe siècle, des textiles, des gravures et des dessins, des œuvres asiatiques et des pièces des arts décoratifs européens[2]. Enfin la collection de Mrs L.L. Coburn entre au musée en 1933; elle est fameuse pour la qualité[réf. nécessaire] de ses peintures impressionnistes et de ses Renoir, dont les Deux Sœurs peint en 1881[4].
Le manque de matériaux de construction qui suit la Seconde Guerre mondiale empêche le musée de s'étendre[réf. nécessaire]. Pendant les années 1950 on n'assiste qu'à quelques rénovation intérieures qui permettent de créer de nouveaux départements au sein du musée. Ce n'est qu'à partir des années 1960 que sont construites deux nouvelles structures, le B. F. Ferguson Memorial et la Morton Wing. C'est également à cette époque que Madame Stanley McCormick fait don au musée des jardins qui bordent les deux nouveaux bâtiments.
Les années 1970 sont marquées par un accroissement important du nombre d'étudiants et de visiteurs[réf. souhaitée]. Cette tendance incite le musée à créer de nouveaux studios et salles de classe et une école de cinéma ainsi que de nouveaux espaces publics pour le musée[2].
La croissance de la collection d'art contemporain et la grande popularité[réf. souhaitée] de grandes expositions itinérantes conduisent à la construction du bâtiment Daniel F. et Ada L. Rice en 1988. Dans les années 1990, le musée construit de nouvelles galeries pour abriter sa collection asiatique, c'est l'architecte Tadao Ando qui est chargé de les dessiner[5]. Dès 1993, c'est le centre d'enseignement qui est totalement rénové, y compris la bibliothèque Ryerson en 1994 puis l'auditorium Fullerton en 1999.
En 2014, le site d'avis et de conseils touristiques Tripadvisor a classé l'Art Institute of Chicago « meilleur musée du monde »[6]. Une campagne de communication à la tonalité décalée, visant à faire connaître cette distinction en mettant en scène l'index tendu en mousse (Foam finger (en (en))) des supporters sportifs américains, a été organisée en 2015 par le musée dans la ville de Chicago et sur les réseaux sociaux[7].
En septembre 2021, Veronica Stein, directrice exécutive de l'apprentissage et de l'engagement du Woman's Board, décide de se séparer de quelque 150 guides bénévoles du musée au prétexte que ceux-ci étaient composés majoritairement de femmes retraitées blanches jugées insuffisantes d'un point de vue démographique[incompréhensible]. Elle décide de les remplacer par un petit nombre d'éducateurs rémunérés travaillant plus longtemps. Le Chicago Tribune explique cette décision par l'opinion que « les volontaires sont démodés dans les cercles progressistes, où ils ont tendance à être rejetés comme de riches Blancs avec du temps libre, des modes de pensée dépassés et des obstacles à l'équité et à l'inclusion » ce que le quotidien juge être « une vision absurdement réductrice du volontariat »[8].
Le musée de l'Art Institute of Chicago est composé de quinze collections : africaine, américaine, amérindienne, antique, architecture et design, armes et armures, asiatique, contemporaine, arts décoratifs européens, peinture et sculpture européenne, art moderne, photographie, gravures et dessins, textiles et enfin la collection de miniatures de la salle Thorne[5].
En 2018, au moment de la refonte de son site web, 52 438 œuvres de la collection ont été mises à la disposition du public sous licence libre Creative Commons Zero[9].
La collection africaine présente des œuvres remarquables de sculpture sur bois, des masques, céramiques, meubles, textiles et travaux de perles essentiellement d'Afrique centrale et dans une moindre mesure du nord et du sud du continent
Parmi les œuvres remarquables de la collection, on citera le Te'amire Maryam ("les Miracles de Marie"), un parchemin richement illustré de la fin du XVIIe siècle provenant de Gondar, alors capitale chrétienne de l'Éthiopie chrétienne de la dynastie salomonide. Le manuscrit fait partie d'un groupe d'œuvres créées lors de cette période de grande innovation artistique au sein de l'Éthiopie chrétienne, les enlumineurs exploraient alors une nouvelle approche de leur art qui comprenait l'introduction d'illustrations narratives.
Le département d'arts américains possède une collection de plus de mille peintures et sculptures allant du XVIIIe siècle jusqu'aux années 1950 et près de deux mille cinq cents objets d'art décoratifs allant du XVIIe siècle à nos jours, ainsi que du mobilier et de l'argenterie. On notera par exemple la collection du photographe Alfred Stieglitz et des œuvres notables de Frederic Remington, George Inness, Winslow Homer, John Singer Sargent, Mary Cassatt, Georgia O'Keeffe. On peut y admirer deux icônes de la culture américaine : American Gothic de Grant Wood (1930) et Nighthawks d'Edward Hopper (1942). On peut également y voir des œuvres d'artistes mexicains comme celles de Diego Rivera ou José Clemente Orozco.
La collection d'arts amérindiens se concentre sur les céramiques, sculptures, textiles et ouvrages en métal mésoaméricains et andins. Les œuvres des Indiens d'Amérique du Nord, en particulier celles des Indiens des Plaines, du sud-ouest et de Californie y sont également largement représentées. Des terres cuites peintes des Anasazi côtoient des sculptures aztèques, des bois sculptés ou des tissus des Chancay du Pérou, des céramiques des Chupícuaros du Mexique, des bijoux des Coclés de Panama ou encore de la vaisselle en or des Incas.
Le musée présente une vaste collections d'œuvres grecques, étrusques, romaines et égyptiennes, sculptures en pierre, terre et bronze, ainsi que des pièces de monnaie, bijouterie, vases et mosaïques.
On peut citer le sarcophage richement décoré et la momie de Paânkhenamon (qui signifie « Celui qui vit pour Amon »[10]) datant de la Troisième Période intermédiaire égyptienne lors du règne de la XXIIe dynastie.
Ce département se concentre sur l'environnement bâti régional, national et international, ainsi que sur le design des objets. La collection comprend plus de 250 000 pièces architecturales, dessins et fragments datant des années 1870 à nos jours. Le musée possède des pièces majeures, comme la reconstitution complète de la Chicago Stock Exchange Trading Room de David Adler, ou des dessins de Daniel Burnham et John Wellborn Root, Bruce Goff, Bertrand Goldberg, Marion Mahony Griffin, Louis Sullivan, Ludwig Mies van der Rohe, et Frank Lloyd Wright.
La collection d'armes et armures, composée de plus de 1 500 objets, est l'une des plus importantes des États-Unis après celle du Metropolitan de New York. Les pièces, européennes pour la plupart, date d'une période s'étendant du XVe au XIXe siècle ; les autres sont originaires du Moyen-Orient et des États-Unis. L'exposition permanente présente 225 pièces composées d'armes et d'objets défensifs. On peut y admirer armures, épées et dagues, arme de jet et armes à feu, souvent finement travaillées et ciselées.
L'Art Institute possède une collection d'œuvres asiatiques couvrant une période qui s'étend sur près de cinq millénaires, allant de la Chine, au Japon, en passant par la Corée, l'Inde, l'Asie du Sud-Est, le Proche et le Moyen-Orient. Elle comprend plus de 35 000 pièces d'une grande importance archéologique et artistique, comprenant des bronzes, céramiques, peintures, miniatures et sculptures.
La collection d'art contemporain présente une collection de plus de mille œuvres internationales. La presque totalité des mouvements artistiques depuis 1950 y sont représentés sous forme de peintures, sculptures, installations et nouveaux média. Parmi ses pièces les plus célèbres, on compte par exemple la Pitchfork Lady de Don Baum, Le Grand Arabe de Jean Dubuffet, American Collectors de David Hockney, Corpse and Mirror II de Jasper Johns, White Disk III de Ellsworth Kelly, Mirror in Six Panels de Roy Lichtenstein, Achrome de Piero Manzoni ou la Kerze de Gerhard Richter[1].
La collection de soixante-huit miniatures Thorne présente des éléments d'intérieurs européens, de la fin du XIIIe siècle jusqu'aux années 1930 et du mobilier américain allant du XVIIe siècle jusqu'aux années 1930. Construites à l'échelle d'un pouce pour un pied, ces miniatures ont été conçues par Narcissa Niblack Thorne (1882-1966) de Chicago et réalisées, entre 1932 et 1940, par des maîtres artisans selon ses spécifications[11].
L'Art Institute of Chicago possède la plus importante collection de toiles impressionnistes en dehors de Paris.
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