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seigneur de Lusignan De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Hugues VI de Lusignan[1] dit le Diable[2] puis le Vieux[3],[4], né vers 1035 et décédé après le mois de , fut seigneur de Lusignan (1060-1110) en Poitou. Il détenait également les châteaux et châtellenies de Frontenay, Chizé et d'Angles[5]. Il contrôla pendant quelque temps, aux dépens de son cousin Hugues de Couhé, la châtellenie du même nom[6].
Seigneur de Lusignan |
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Naissance |
V. 1035 |
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Décès | |
Surnom |
le Diable le Vieux |
Époque | |
Période d'activité |
– |
Famille | |
Père | |
Mère | |
Fratrie | Jourdain de Lusignan Guillaume IV de Toulouse Bérenger-Raimond II de Barcelone Agnès de Barcelone Sancie de Barcelone |
Conjoint |
Audéarde de Thouars |
Enfants |
Grands-Parents | |
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Membre de |
Fideles beati Petri |
Conflit | |
Faits d'armes | |
Héritier |
Politiquement, Hugues VI est un familier du comte de Poitou, Guillaume IX d'Aquitaine, son suzerain[7]. Religieusement, il appartient à un réseau de nobles aquitains et languedociens[8],[9] qui soutient, à la fin du XIe siècle, le mouvement réformateur impulsé par la papauté visant à restaurer l'ordre et la discipline religieuse. Hugues VI reçoit l'appellation de fidelis beati Petri[10] ; terme employée par la chancellerie pontificale pour désigner un membre de ce groupe de fidèles[11].
Sa participation à la première croisade, où il prend part à de nombreuses batailles, l'auréole d'un grand prestige. Il est le premier seigneur de Lusignan à se rendre en Terre sainte.
Hugues VI de Lusignan est le fils d'Hugues V de Lusignan (v. 1021-1060), seigneur de Lusignan et de Couhé (v. 1030-1060), et d'Almodis de la Marche (v. 1023-1071), fille du comte Bernard Ier (991-1047) de la maison de Charroux[12]. Leurs descendants ne cesseront de revendiquer, à leurs suzerains Plantagenet, la possession du comté de la Marche après le décès d'Audebert IV (♰ 1180) dépourvu d'héritier direct[13],[14].
Il lui est connu un frère jumeau, Jourdain (v. 1035-ap. 1078)[15],[16],[17], et huit frères et sœurs utérins. En effet, par les trois mariages de sa mère, Almodis, Hugues VI est l'aîné d'un réseau familial important et puissant[9] : il est apparenté à Hugues de Toulouse (av 1053-ap. 1110)[18], prieur de Cluny, aux comtes de Toulouse, les jumeaux Guillaume IV (ap. 1045-1094) et Raymond IV de Saint Gilles[19],[20] (ap. 1045-1105) et à ceux de Barcelone, les jumeaux Raimond-Bérenger II (1054-1082) et Bérenger-Raimond II (1054-ap. 1097)[21],[22].
Hugues VI est le cousin du comte de la Marche, Boson III (♰ 1091). Sa nièce, Philippe ou Philippa de Toulouse (♰ 1117), fille de Guillaume IV, est l'épouse de Guillaume IX (1071-1127), comte de Poitou et duc d'Aquitaine (1086-1127). Philippa et Guillaume IX sont les grands-parents d'Aliénor d'Aquitaine[23].
En 1079, Hugues VI est menacé d'excommunication par l'évêque de Poitiers Isembert II. Il avait spolié son cousin, Hugues de Couhé, chanoine de Saint-Hilaire de Poitiers, de la seigneurie de Couhé[6] héritée de son père Rorgon, frère cadet d'Hugues V. L'action papale, auprès du seigneur de Lusignan, dissipe le conflit entre les deux cousins puisqu'au début du XIIe siècle Hugues de Couhé semble disposer des terres de la seigneurie de Couhé[24].
Malgré sa piété, Hugues VI est constamment en conflit avec l'Abbaye de Saint-Maixent. Un de ces nombreux litiges est tellement violent que le duc d'Aquitaine, les évêques de Poitiers, et de Saintes, ainsi que le pape Pascal II, menacent à nouveau Hugues VI d'excommunication en 1110[10]. À cause de ces nombreux conflits, il est surnommé le Diable par les moines de Saint-Maixent[25],[2].
Le , lors de la Reconquista, l'armée castillane d'Alphonse VI est battue par le sultan almoravide Youssef ben Tachfine à la bataille de Sagrajas. Bérenger-Raimond II, comte de Barcelone, demi-frère d'Hugues VI, est à son tour menacé par les Almoravides.
L'année suivante, en 1087, le réseau des fideles beati Petri est mobilisé et trois d'entre eux : Hugues de Lusignan[26] avec un de ses demi-frère, le comte Raymond IV de Toulouse[27], et le duc Eudes Ier de Bourgogne organisent une expédition en Espagne pour aider le comte de Barcelone[28].
Boson III, comte de la Marche et cousin d'Hugues VI, en guerre contre Guillaume V Taillefer, comte d'Angoulême, décède en 1091 alors qu'il assiège le château de Confolens[29]. Sans descendance, plusieurs prétendants[30] revendiquent l'héritage de Boson III, dont Hugues VI[31]. Le seigneur de Lusignan assiège Charroux, capitale du comté de la Marche. Guillaume IX d'Aquitaine, allié d'Hugues VI, assiège à son tour le château d'Aixe-sur-Vienne[32]. Guillaume V Taillefer, en conflit avec le duc d'Aquitaine, redoute que le comté de la Marche, frontalier du sien, bascule sous l'influence du seigneur de Lusignan. Il s'allie avec Eudes Ier de la Marche[33], vient à son secours, lève le siège de Charroux et permet à Eudes d'assoir définitivement ses prétentions sur le comté de la Marche[34],[35].
Hugues VI prend la croix et participe à la première croisade sans doute dans le contingent de son demi-frère Raymond IV de Saint-Gilles. Bérenger-Raimond II dit le Fratricide participe également à l'expédition et décède devant Jérusalem.
De retour d'Orient, Hugues VI est présent à Poitiers le [36]. Il apparait dans plusieurs actes jusqu'en 1110[18], année de sa mort[37].
Hugues VI épouse, vers 1060, Audéarde de Thouars (v. 1048-av. 1115/1140) qui apporte possiblement en dot la châtellenie de Soubise[5]. Elle est la fille d'Aimery IV (v. 1020-1093) vicomte de Thouars (1056-1093) et d'Aurengarde, sœur des vicomtes Herbert II (♰ 1104) et Geoffroy III de Thouars (♰ ap. 1123)[38], d'Aénor (1055-1093) épouse de Boson II (v. 1055-1101), vicomte de Châtellerault[39], et nièce de Raoul dit de Mauléon[40],[41].
Hugues et Audéarde ont pour descendance :
Les Salles des Croisades du château de Versailles attribuent à Hugues VI de Lusignan les armoiries suivantes[49] :
Blasonnement :
Écu fascé d'argent et d'azur de huit pièces
Commentaires : Armoiries [fictives] d'Hugues VI de Lusignan selon les Salles des Croisades, château de Versailles. |
Les auteurs de la Salle des Croisades ont attribué des armoiries aux membres de la première croisade alors que l’héraldique ne s’est développée qu’un demi-siècle plus tard. De plus, les auteurs ne mentionnent pas leurs sources. Il est donc plus que probable que les armoiries Hugues VI de Lusignan soient fictives.
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