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titre de noblesse De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Vidame (bas latin vicedominus, composé du latin vice et dominus, « seigneur ») est, au cours de la période féodale, un officier chargé d'exercer les pouvoirs temporels (militaires et de justice) en lieu et place d'un seigneur ecclésiastique (évêque ou abbé). En Savoie et en Suisse, ce terme se trouve sous les formes vidome ou encore vidomne.
Le vidame est à l'origine la personne qui mène l'armée et perçoit les redevances féodales d'une seigneurie ecclésiale dont le titulaire appartient au clergé régulier ou séculier. Il exerce au nom de celui-ci un certain nombre de droits féodaux. À l'époque moderne, le titre de vidame est intégré à la hiérarchie nobiliaire considéré comme équivalent à celui de vicomte. Certains titres de vidames étaient attachés à des fiefs, d'autres étaient héréditaires.
Un vidomne (en latin Vice dominus, Vice domnus, Vice dognus), est un titre porté par un officier ou un fonctionnaire représentant un seigneur, qu'il soit ecclésiastique ou laïque, dans la région historique de la Savoie (comté de Savoie, comté de Genève) ou de la Suisse. « Leurs attributions, toujours séculières, variaient suivant la puissance du seigneur qu'ils représentaient ou l'étendue de la circonscription qui leur était confiée. La plupart de ces fonctions devinrent héréditaires au douzième siècle[1]. » Leur rôle est principalement de représenter le comte, l'évêque ou le duc en matière de justice, il était ainsi juge d'instruction et accusateur public[2]. L'historien Félix Bernard indique, en parlant des vidomnes du comté de Genève, qu'ils disposaient de la « police des routes secondaires, des affaires mineures et percevait le tiers des amendes »[3].
En France on connaît les vidamés de :
On le trouve également comme titre de courtoisie. Ainsi le titre de vidame de Limoges est porté fin XVIIIe par les du Mas, marquis de Payzac [8].
En Suisse, les principaux vidomnats sont :
Dans l'archevêché de Mayence, le vidame (Vizedome) était à l'origine un employé de l'administration centrale. Comme la souveraineté de l'archevêque s'étendait à des territoires morcelés, il était nécessaire de déconcentrer l'administration : l’archevêque Adalbert Ier de Sarrebruck (1112-1137) nomma par conséquent en 1120 quatre vidames pour les fiefs de Mayence-Rheingau, Aschaffenbourg, Eichsfeld-Hesse et Erfurt. Ils étaient une instance intermédiaire entre le gouvernement et les administrations locales.
Il n'y avait pas de délimitation claire du diocèse géré par un vidame. L'autorité du vidame se définissait selon le degré d’autonomie des villes telle que l'appréciait l'archevêque Siegfried III von Eppstein (1230-1249).
À Erfurt comme dans le cas du Rheingau, les titulaires finirent par racheter l’office de vidame à l'archevêché (1342). Par la suite, l'administration fut exercée par des curateurs épiscopaux ; le titre de vidame n'avait pas disparu, mais avait perdu sa signification initiale pour devenir un titre de courtoisie. Il ne devait reprendre sa signification concrète de représentant territorial qu'en 1664, puis en 1675 on institua un gouverneur.
Les domaines de compétence du vidame embrassaient avant tout les affaires judiciaires et militaires, pour lesquels il y avait des sièges séparés. Le vidame fut par contre très tôt (au XIVe siècle) dessaisi des affaires d'État (le contrôle des marchandises et des impôts) lors de la création du Hofrat.
La république de Venise, au XVe siècle avait un magistrat à Ferrare, avec le titre de vidame (visdomino) pour défendre les intérêts de ses sujets en territoire étranger.
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