Loading AI tools
film de Steven Soderbergh sorti en 1998 De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Hors d'atteinte ou Loin des regards au Québec (Out of Sight) est un film américain réalisé par Steven Soderbergh et sorti en 1998. Il s'agit d'une adaptation cinématographique du roman Loin des yeux d'Elmore Leonard paru deux ans plus tôt.
Titre québécois | Loin des regards |
---|---|
Titre original | Out of Sight |
Réalisation | Steven Soderbergh |
Scénario | Scott Frank |
Musique | David Holmes |
Acteurs principaux | |
Sociétés de production |
Universal Pictures Jersey Films |
Pays de production | États-Unis |
Genre | Comédie dramatique, thriller, romance |
Durée | 123 minutes |
Sortie | 1998 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.
Après avoir refusé un job d'agent de sécurité proposé par un ancien codétenu, Jack Foley décide de faire ce qu'il sait faire de mieux : braquer une banque. Il braque la SunTrust Bank, sans aucune préparation. Malheureusement pour lui, alors qu'il avait réussi à soutirer de l'argent sans violence, sa voiture ne démarre pas. Il se retrouve condamné pour la troisième fois à une peine de prison. Il est incarcéré au sein de la Glades Correctional Institution (en) à Belle Glade en Floride.
Quelque temps plus tard, il a vent d'un projet d'évasion dans les rangs de prisonniers menés par Chino. Il dénonce cela à un gardien et en profite pour se faire la malle, avec l'aide de l'un de ses complices en liberté, Buddy, et de son ex-femme, Adele. Karen Sisco, une US Marshal et fille de policier, se rend à la prison pour une procédure. Elle tente alors de s'interposer ; les deux hommes l'embarquent avec eux, Jack montant dans le coffre avec elle. Coincés dans ce lieu exigu, Jack et Karen font connaissance avant de, rapidement, tomber amoureux l'un de l'autre. Un jeu du chat et de la souris commence alors entre eux deux.
Jack tente par ailleurs un coup dont l'origine remonte à l'époque où Buddy et lui étaient incarcérés à Lompoc, deux ans plus tôt, après s'être fait balancer par la sœur de Buddy. Dans cette prison, Foley avait fait la connaissance de plusieurs criminels : Glenn Michaels, un petit nerveux qui porte toujours des lunettes de soleil même la nuit ; Richard Ripley, un riche criminel en « col blanc » de Détroit. Foley avait sauvé Ripley qui était sur le point de se faire extorquer par le boxeur Maurice "Snoopy" Miller. En échange, Richard Ripley promet à Foley un « travail » une fois qu'ils seront libérés. L'ancien homme d'affaires se vante également d’avoir une cachette pleine de diamants bruts cachée chez lui.
Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par la base de données IMDb.
Après le succès du film Get Shorty : Stars et Truands (Barry Sonnenfeld, 1995), l'acteur-producteur Danny DeVito achète les droits d'un autre roman d'Elmore Leonard. Universal Pictures contacte alors Steven Soderbergh, qui a déjà fait deux films pour le studio, pour diriger le film avec George Clooney en premier rôle. D'abord hésitant, le réalisateur se laisse convaincre par le producteur Casey Silver[3]. Le roman est adapté par le scénariste Scott Frank, déjà à l’œuvre sur Get Shorty.
Sandra Bullock est à l'origine attachée au rôle de Karen Sisco. Mais Steven Soderbergh déclare à ce sujet : « j'ai passé beaucoup de temps avec eux [Clooney et Bullock] - et ils ont en réalité une vraie alchimie. Mais ce n'était pas le bon film. Ils devraient vraiment faire un film ensemble, mais ce n'était pas l’énergie d'Elmore Leonard »[4]. Le rôle féminin principal revient finalement à Jennifer Lopez, alors que Catherine Keener avait été elle aussi envisagée. Cette dernière incarne finalement Adele.
Durant la préproduction du film, une autre adaptation d'Elmore Leonard est mise en chantier par Miramax Films : Jackie Brown de Quentin Tarantino, d'après le roman Punch créole. Michael Keaton y interprète le rôle de Ray Nicolette. Ce personnage apparaît également dans le roman Loin des yeux, qui sert de base à ce film. Universal Pictures décide alors d'engager le même acteur. Ravi du clin d'œil, Quentin Tarantino demande à Miramax de laisser Universal utiliser librement le personnage.
À la fin du film, l'acteur Samuel L. Jackson effectue un petit caméo non crédité dans le rôle d'un prisonnier. Il n'a pas été payé pour cette apparition.
Le tournage s'est déroulé entre et à Detroit et Miami, ainsi qu'au Louisiana State Penitentiary (pénitencier d'État de Louisiane surnommé "Angola"), en Louisiane[5].
Sortie | [6] |
---|---|
Durée | 46:01[6] |
Compositeur | David Holmes, Willie Bobo, Sammy Cahn, Herbie Hancock, Jon Hendricks, Jimmy Van Heusen, The Isley Brothers, Chris Jasper, Antônio Carlos Jobim, Melvin Lastie, Newton Mendonça, Eric "Vietnam" Sadler[6] |
Producteur | Anita Camarata (exécutif) |
Label | MCA |
Critique |
Après une longue collaboration avec Cliff Martinez pour ses six précédents films, Steven Soderbergh fait ici appel au compositeur et DJ britannique David Holmes. À l'origine engagé pour seulement quelques compositions, il sera chargé de composer d'autres titres de la bande originale. Il travaille alors pendant 6 semaines parfois 17 heures par jour pour être prêt à temps. Il s’inspire de Lalo Schifrin, Quincy Jones, Dean Martin, Miles Davis, Sun Ra et Willie Bobo[7],[8].
En plus des morceaux de David Holmes, l'album contient certaines chansons du film, de Dean Martin, des Isley Brothers, Walter Wanderley, etc.
Le film reçoit des critiques globalement positives. Sur l'agrégateur américain Rotten Tomatoes, il récolte 93% d'opinions favorables pour 89 critiques et une note moyenne de 7,95⁄10[9]. Sur Metacritic, il obtient une note moyenne de 85⁄100 pour 30 critiques[10].
Le célèbre critique américain Roger Ebert donne au film la note de 3,5⁄4 et souligne tout particulièrement la performance de George Clooney : « Clooney n'a jamais été aussi bon »[11]. Janet Maslin du New York Times met quant à elle en avant la prestation de Jennifer Lopez : « Mme Lopez a son meilleur rôle ici depuis bien longtemps, et elle apporte aussi bien de la séduction que du cran »[12].
Dans le Los Angeles Times, Kenneth Turan écrit notamment « Comme toujours avec le meilleur d'Elmore Leonard, c'est le voyage et non la destination, qui compte ». Il souligne également le bon travail du réalisateur[13]
Dans LA Weekly, Manohla Dargis écrit notamment « Ce n'est pas un film profond, ou encore un film majeur, mais il n'essaie pas de l'être. C'est si divertissant et si rempli de petits plaisirs satisfaisants que vous ne réalisez pas combien c'est bon jusqu'à ce que ça soit fini »[14].
Dans Libération, on peut notamment lire sous la plume de Philippe Garnier « On a un film avec des performances d'acteurs qui rendent justice, et parfois plus, aux personnages inventés par Leonard : Don Cheadle, en particulier, brille comme jamais en petit mac de prison, puis brutal chef de bande de foireux cambrioleurs. Albert Brooks est formidable en onctueux escroc financier (à la Milken), avec son petit carnet noir et sa moumoute. [...] C'est cette vérité des personnages qui fait aisément passer le peu de crédibilité de cette histoire d'amour entre flic et malfrat, même si le film, comme toujours avec Leonard, flageole un brin vers la fin »[15].
Côté box-office, Steven Soderbergh renoue enfin avec le succès, même relativement modeste. Après son premier long métrage Sexe, Mensonges et Vidéo (Palme d'or 1989), tous ses films suivants ont été des échecs commerciaux. Hors d'atteinte rapporte plus de 77 millions de dollars dans le monde[16], pour un budget de 48 millions de dollars[1].
Source : Internet Movie Database[18]
En , le magazine Entertainment Weekly classe le film 1er des films les plus sexy de tous les temps[8].
Dans la série télévisée Karen Sisco, Carla Gugino reprend le personnage du même nom incarné par Jennifer Lopez dans le film. C'est Robert Forster (Max Cherry dans Jackie Brown, autre adaptation d'Elmore Leonard) qui reprend le rôle du père de Karen, Marshall Sisco. Faute de succès, la série ne connaitra qu'une seule saison diffusée en 2003 à la télévision.
Seamless Wikipedia browsing. On steroids.
Every time you click a link to Wikipedia, Wiktionary or Wikiquote in your browser's search results, it will show the modern Wikiwand interface.
Wikiwand extension is a five stars, simple, with minimum permission required to keep your browsing private, safe and transparent.