Guidel
commune française du département du Morbihan De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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Guidel [ɡidɛl] est une commune française, située dans le département du Morbihan (région Bretagne), en bordure de l'océan Atlantique, limitée à l'ouest par la Laïta qui marque la limite avec le Finistère.
Guidel | |||||
L'estuaire de la Laïta sur la commune de Guidel. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Bretagne | ||||
Département | Morbihan | ||||
Arrondissement | Lorient | ||||
Intercommunalité | Lorient Agglomération | ||||
Maire Mandat |
Jo Daniel 2020-2026 |
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Code postal | 56520 | ||||
Code commune | 56078 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Guidélois, Guidéloise | ||||
Population municipale |
11 947 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 228 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 47° 47′ 29″ nord, 3° 29′ 14″ ouest | ||||
Altitude | Min. 0 m Max. 70 m |
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Superficie | 52,29 km2 | ||||
Type | Ceinture urbaine | ||||
Unité urbaine | Guidel (ville isolée) |
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Aire d'attraction | Lorient (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Guidel (bureau centralisateur) |
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Législatives | Sixième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Morbihan
Géolocalisation sur la carte : Bretagne (région administrative)
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Liens | |||||
Site web | Site officiel de la commune | ||||
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Station balnéaire de la côte des mégalithes, son littoral comporte plusieurs plages sableuses.
Historiquement, Guidel fait partie du pays vannetais et du Kemenet-Héboé. Elle est actuellement comprise dans le pays de Lorient, et fait partie de Lorient Agglomération.
En 2021, avec 11 947 habitants[Note 1], elle est la 9e commune la plus peuplée du Morbihan et la 33e de Bretagne[1].
Guidel est une commune située à l'extrémité sud-ouest du Morbihan. Avec une superficie de 52,29 km2, elle se classe parmi les communes les plus vastes du département. Elle est bordée à l'ouest par la Laïta qui marque la limite avec le département voisin du Finistère et au sud par l'océan Atlantique. Le bourg de Guidel, qui sert de chef-lieu, est situé à vol d'oiseau à 10,1 km à l'ouest de Lorient et à 9,7 km au sud de Quimperlé.
La façade maritime de Guidel s'étire sur 4 km de long depuis l'embouchure de la Laïta jusqu'au Fort-bloqué. Le littoral est constitué de longues plages :
Ces plages sont séparées par des zones rocheuses avec des falaises peu élevées, recouvertes d'une longue dune côtière (laquelle a été considérablement amaigrie par les prélèvements de sable réalisés par le passé, notamment pendant et après la Seconde Guerre mondiale, pour les besoins en béton du port et de la ville de Lorient) depuis le Bas-Pouldu (en Guidel) jusqu'au Fort-Bloqué (en Ploemeur); la partie estuarienne de la dune a fait l'objet de nombreux travaux de réhabilitation (pose de ganivelles, sentiers piétonniers d'accès aux plages) et semble en voie d'engraissement ; par contre le reste de la dune côtière en direction du sud-est, et la falaise vive qui la supporte, connaissent un important recul en dépit des ouvrages de protection réalisés (fascines, enrochements, etc.), ce qui pourrait, à terme, aller jusqu'à menacer la route côtière[2].
Les plages de Guidel, en raison de leur exposition aux vents dominants, sont un spot de surf. Elles sont parmi les dix sites bretons les plus favorables à la pratique de ce sport. Au sud-est du bourg, s'étend une zone d'étangs (les étangs du Petit Loc'h et du Grand Loc'h) et de prairies submersibles, des marais, alimentés par le petit fleuve côtier la Saudraye et son affluent le Saut du Renard, qui forment une réserve naturelle.
À l'ouest la rive gauche de la Laïta, une ria restée pour l'essentiel à l'état naturel, isolée et difficile d'accès, inhabitée, en raison de ses versants pentus, encaissés d'une quarantaine de mètres, parfois plus, par rapport au plateau, restés boisés (Les Pentes de Locmaria, Bois du Rocher Royal, Pré du Bonhomme, Ar Butten, etc.), ces bois appartenant le plus souvent à des châteaux (château de Bothané, château du Talhouët, château de Kerbastic), surtout en amont du site de Saint-Maurice, sépare Guidel de ses voisines finistériennes situées sur la rive droite, Quimperlé et Clohars-Carnoët. En aval du Pont Saint-Maurice, l'étang et l'ancien moulin à marée de Beg Nénez sont le site le plus caractéristique.
L'intérieur du finage communal forme pour l'essentiel un plateau situé vers une cinquantaine de mètres d'altitude, culminant à 64 mètres d'altitude à Kermémé près de la limite orientale de la commune. Sa partie nord-est est parcourue par un affluent de la Scave (elle-même affluent de rive droite du Scorff), le ruisseau de Pont er Ber (lequel sépare Guidel de sa voisine nord-orientale, Gestel) et son affluent le ruisseau du Fond de Lann Hir.
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée, caractérisée par une faible pluviométrie en été et une bonne insolation[4]. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Littoral doux », exposée à un climat venté avec des étés cléments[5].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 11,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 972 mm, avec 14,6 jours de précipitations en janvier et 7,4 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Quéven à 6 km à vol d'oiseau[6], est de 12,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 943,3 mm[7],[8]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].
Au , Guidel est catégorisée ceinture urbaine, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[10]. Elle appartient à l'unité urbaine de Guidel[Note 2], une unité urbaine monocommunale constituant une ville isolée[11],[12]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lorient, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[12]. Cette aire, qui regroupe 31 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[13],[14].
La commune, bordée par l'océan Atlantique, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[15]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[16].
Le tableau ci-dessous présente l'occupation des sols de la commune en 2018, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC).
Type d’occupation | Pourcentage | Superficie (en hectares) |
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Tissu urbain discontinu | 8,9 % | 467 |
Zones industrielles ou commerciales et installations publiques | 3,6 % | 187 |
Aéroports | 0,3 % | 18 |
Terres arables hors périmètres d'irrigation | 29,0 % | 1515 |
Prairies et autres surfaces toujours en herbe | 1,4 % | 73 |
Systèmes culturaux et parcellaires complexes | 30,7 % | 1606 |
Surfaces essentiellement agricoles interrompues par des espaces naturels importants | 4,3 % | 226 |
Forêts de feuillus | 9,3 % | 488 |
Forêts mélangées | 6,8 % | 355 |
Pelouses et pâturages naturels | 0,5 % | 26 |
Landes et broussailles | 1,7 % | 91 |
Forêt et végétation arbustive en mutation | 0,2 % | 12 |
Plages, dunes et sable | 0,3 % | 14 |
Marais intérieurs | 2,4 % | 127 |
Zones intertidales | 0,2 % | 8 |
Plans d'eau | 0,2 % | 13 |
Estuaires | 0,1 % | 7 |
Source : Corine Land Cover[17] |
Le bourg de Guidel constitue la plus importante agglomération. Il occupe une position centrale au sein du finage communal et a connu un important développement résidentiel après 1970. Au sud, à l'embouchure de la Laïta, s'est développé au cours du XXe siècle la station balnéaire de Guidel-Plage. Des zones d'urbanisation nouvelles ont vu le jour avec la création de lotissements : Domaine de Ker Anna, Parc Kerhuen, Le Hirgoat. Le reste de la population se disperse dans de nombreux villages et hameaux dont le plus important est celui de Locmaria situé au nord de la commune.
En 2016 on recensait 6 535 logements à Guidel. La majorité des logements était constituée de résidences principales, puisqu'on en dénombrait 4 943 (75,6 %) contre 1 340 résidences secondaires (20,5 %), et 252 logements vacants (3,9 %). Sur ces 6 535 logements, 5 166 étaient des maisons (79,1 %) contre 1 313 des appartements (20,1 %). L'habitat est très récent puisque 84,6 % des résidences principales ont été construites après 1970. Le tableau ci-dessous présente la répartition en catégories et types de logements à Guidel en 2016 en comparaison avec celles du Morbihan et de la France entière[18].
La commune de Guidel est desservie par le réseau CTRL[21] :
Ligne | 10 | Guidel-Plages ↔ Ploemeur - Kerbernès | |
Ligne | 30 | Quéven - Ville de Toulouse ↔ Guidel - Z.I. des Cinq chemins | |
Ligne | 50 | Quéven - Clairière ↔ Guidel - Place Jaffré ↔ Lorient Gare d'échanges (Estivale) | |
Ligne | 125 | Lorient - Gare d'échanges ↔ Guidel - START Atelier Service | |
Ligne | 136 | Guidel - Place Jaffré ↔ Guidel - Roi Arthur | |
Ligne | 200 | Guidel - Keriouay ↔ Ploemeur - Collèges et écoles | |
Ligne | 204 | Guidel - Place Jaffré ↔ Ploemeur - Collèges et écoles | |
Ligne | 205 | Guidel - Locmiquel Méné ↔ Ploemeur - Les Pins | |
Ligne | 211 | Pont-Scorff - Kereven ↔ Guidel - Collège St Jean | |
Ligne | 212 | Cléguer - Kerganaouen ↔ Guidel - Collège St Jean | |
Ligne | 213 | Queven - Clairière ↔ Guidel - Collège St Jean | |
Ligne | 216 | Pont-Scorff - Boterff ↔ Guidel - Z.A. Pen Mané ↔ Lorient Lycées et Universités | |
Ligne | 250 | Guidel - Coatroual ↔ Guidel - Écoles primaires | |
Ligne | 251 | Guidel - Z.A. Pen Mané ↔ Guidel - Écoles primaires | |
Ligne | 252 | Guidel - Trézéléguen ↔ Guidel - Écoles primaires | |
Ligne | 253 | Guidel - Croix Notre Dame ↔ Guidel - Écoles primaires | |
Ligne | 254 | Guidel - Kerhuen ↔ Guidel - Écoles primaires | |
Ligne | 255 | Guidel - Croëz Coat ↔ Guidel - Collège St Jean | |
Ligne | 256 | Guidel - Kerembraz ↔ Guidel - Collège St Jean | |
Ligne | 257 | Guidel - Keryhuel ↔ Guidel - Collège St Jean ↔ Quéven - Collège Kerbellec | |
Ligne | 258 | Guidel - Villeneuve Piriou ↔ Quéven - Collège Kerbellec | |
Ligne | 259 | Guidel - Le Puil ↔ Quéven - Collège Kerbellec | |
Ligne | 260 | Guidel - Keryhuel ↔ Guidel - Place Jaffré | |
Ligne | 261 | Guidel - Le Guerveur ↔ Lorient - Lycées | |
Ligne | 262 | Guidel - Kerembraz ↔ Quéven - Lann Bihoué | |
Ligne | 263 | Guidel - Croix Notre Dame ↔ Lorient - Collèges,Lycées,Universités | |
Ligne | 264 | Guidel - Beg Nenez ↔ Lorient - Collège et lycées St Joseph / Notre Dame de la Paix | |
Ligne | 265 | Guidel - Croix Notre Dame ↔ Guidel - Collège St Jean |
Attestée sous la forme Guidul au XIIe siècle[22]. La paroisse a aussi été nommée au haut Moyen Âge Guedel, nom également donné par le passé à Belle-Île[23].
Le nom breton de la commune est Gwidel (prononcé [ˈɟɥidəl]).
Plusieurs menhirs et dolmens sont recensés en 1863 sur le territoire de Guidel : un menhir haut de 5 mètres près de la chapelle Saint-Fiacre (que le diable aurait planté lui-même, selon la légende) ; un autre, de 5 m de hauteur également, près du moulin de la Saudraye ; un, de 4,5 m de haut à 300 mètres au nord-est du bourg ; un dolmen au Palméro (selon les paysans, les poulpiquets venaient y danser leurs rondes de nuit)[24] ; d'autres dolmens à Cautus et près de Kerhouard ; un lec'h sur le bord de la route allant de Guidel à Saint-Maurice de Carnoët[25].
Des haches à talon datant de l'âge du bronze ont été trouvées dans le coffre de Lezvariel en Guidel[26], dénommé par les paysans Ty-er-korriganed (« Maison des korrigans »)[27] et divers objets en bronze (des pointes de lance, des pointes de flèches, une hache à aileron et anse, des fragments d'épées et de poignards[28]) dans une cavité circulaire près de Kernar (Kerhar) en 1876[27],[29] et dans le tumulus du Cruguel[30] (fouillé par Charles Bénard qui y trouva des armes en or et en bronze, des outils, des silex et des poteries)[31]. Des fragments d'une statue-menhir, représentant probablement une déesse-mère, ont été découvert dans le tumulus de Kerméné.
Une voie romaine partant de Pont-Aven, traversait la Laïta à Saint-Maurice (nécessité d'un passeur), passait par Brangoulo pour rejoindre la voie romaine plus importante allant de Tours à Civitas Aquilonia (Quimper), dont le tracé correspond en gros à celui de la départementale 765 (ancienne route nationale 165)[32].
Des pièces d'argent datant des premier et deuxième siècles après J.-C., la plupart à l'effigie d'Antonin le Pieux, furent trouvées par un paysan démolissant un talus près de Locmaria en Guidel en 1929[33].
Dans le sable des dunes de Guidel on a retrouvé des restes de cabanes en forme d'ellipses, avec un foyer central, construites en bois sur de petits murets de pierres sèches, le toit étant soutenu par des poteaux axiaux. Des pièces de monnaie découvertes prouvent que le site était encore occupé au XIIe siècle[34].
Une motte féodale se trouve à l'ouest de la chapelle Saint-Michel, dominant la rive gauche de la Laïta, face à l'abbaye Saint-Maurice de Carnoët, au lieu-dit Ar Butten (la chapelle de Polignac a été édifiée sur son sommet)[25].
Vers le Xe siècle, des habitants de Vendilis (nom que portait alors Belle-Île), chassés de leur île par des pirates normands, se seraient réfugiés à Guidel, sur des terres appartenant au comte de Cornouaille, leur seigneur[35]. Les terres et îles de Guidel furent données, l'an 1058, par Alain Canhiart, comte de Cornouaille, à l'abbaye Sainte-Croix de Quimperlé, qu'il avait fondée l'année précédente.
En juillet 1342, six milles hommes de troupe, composé de mercenaires castillans et d'arbalétriers génois, sous les ordres de Louis d'Espagne, mirent pied à terre à Guidel au Bas Pouldu après avoir mis à sac la ville de Guérande, tandis que la flotte composé d'une centaine de vaisseaux qui les avaient amenés à bon port, mouillait dans l'estuaire de la rivière Ellé, ancienne appellation de la Laïta. L'objectif de cette expédition militaire était de prendre à revers la place forte d'Hennebont, alors tenu par les partisans de Jean de Montfort, en marchant sur Guidel et Pont-Scorff. Cet expédition se solda par un désastre puisque sur les six mille hommes de troupe ayant débarqué, seulement 300 réussirent à rembarquer, les autres ayant trouvé la mort sur le champ de bataille de Roscaquen en Rédené, tués par les soldats anglo-bretons de Gauthier de Mauny.
En 1400 les maisons nobles de Guidel étaient le manoir de Keranesquen, au seigneur de Guémené-Guingamp ; celui de Louenneach, au seigneur de Quimerch (en Bannalec) ; celui de Kercazre, à Pierre du Haut-Bois ; le château de Talhouet, à Geoffroi Chef-du-Bois, seigneur de Talhouet, gouverneur d'Hennebont[36].
Jacques du Vergier[Note 4], écuyer, seigneur de Kerhorlay, et ses frères puînés Hiérosme et Jean, sont reconnus d'ancienne extraction noble par la chambre de réformation de la noblesse de Bretagne en janvier 1668[37] ; la famille du Vergier de Kerhorlay est attestée comme vivant à Kerhorlay depuis le XIIIe siècle. En 1680, le château de Talhouet appartenait à Louis de Chef-du-Bois[Note 5] et était toujours dans cette famille en 1778. La Saudraye (la famille de La Saudraye fut reconnue d'ancienne extraction noble lors de la réformation de la noblesse en 1669[38].) appartenait alors au prince de Rohan-Guémené[36] et le manoir de Trovern à la famille Offray de la Mettrie[39].
Le , dans le cadre de la guerre de succession d'Autriche, une flotte anglaise de 52 navires, commandée par l'amiral Lestock, débarque 5 000 hommes au Pouldu (plage du Bas Pouldu) dans le but d'attaquer Lorient et s'emparèrent du château de Coidor (Coëtdor[40]) ; le 2 octobre 2 000 ennemis « marchèrent du château de Coidor et allèrent occuper le Moulin de la Montagne et le bourg de Plomeur ; ils s'emparèrent le 3 [octobre] du bourg de Guidel et ce fut entre ces deux bourgs qu'ils commencèrent à former un camp où ils se retranchèrent ; le 4 ils firent tire le canon et sommèrent la garnison de L'Orient [Lorient] de se rendre (...) On ne songea plus qu'à trouver les moyens de résister aux efforts des Anglais »[41]. Mais une fois arrivés sous les murs de Lorient ils n'osent pas attaquer la ville, alors que celle-ci était sur le point de capituler. Ils rembarquent le 10 octobre, n'ayant perdu que 20 hommes et mettent le cap sur Quiberon. La "fontaine des Anglais", rue Monistrol à Lorient, aurait servi pour le ravitaillement en eau des troupes anglaises et correspondrait approximativement au point extrême de leur avancée[42].
Selon Adolphe Joanne les habitants de Guidel « descendent en partie de familles canadiennes expulsées par les Anglais » (des Acadiens lors du Grand Dérangement ; ils furent plus nombreux à s'installer à Belle-Île-en-Mer)[43].
Le doyenné de Kemenet-Heboë[44], dit aussi de Guidel, était l'un des six doyennés du diocèse de Vannes[45]. La paroisse de Guidel était divisée en 22 frairies dont celle de Triec ; sa chapelle fut détruite le lors du débarquement anglais[46].
En 1759 la paroisse de Guidel devait chaque année fournir 42 hommes pour servir de garde-côtes[47].
Le quatre laboureurs de la paroisse de Guidel qui revenaient de la foire de Quimperlé furent assassinés à un quart de lieue de cette ville[48].
Jean-Baptiste Ogée décrit ainsi Guidel en 1778 :
« Guidel ; à 12 lieues et demie à l'ouest-nord-ouest de Vannes, son évêché ; à 30 lieues de Rennes et à 2 lieues de Quimperlé, sa subdélégation. Cette paroisse relève du roi et ressortit au siège d'Hennebon. On y compte 3 600 communiants[Note 6] (y compris Locmaria et Laoulec, ses trèves). La cure est à l'alternative. Ce territoire est borné au sud par la mer, à l'est par la rivière de Loc, et à l'ouest par celle de Laïta. Les terres y sont assez exactement cultivées. Les landes y sont rares, et le pays est abondant en grains et pâturages excellents. (...)[36] »
En 1779, dans la riche paroisse de Guidel, le recteur déclare « que les habitants les plus aisés se laissent périr sans secours, par avarice, plutôt que de recourir aux médecins »[49].
Le 15e régiment de chasseurs, commandé par le général Beysser, créé par décret de la Convention nationale du , eût un camp à Guidel pendant quelques mois cette même année[50].
Le 29 messidor an III () un rapport des représentants en mission Guermeur, Guezno et Bruë évoque la présence de « 260 et quelques hommes du camp de Guidel », placé sur la plage[51], membres de la garde nationale pour la défense de la côte en raison du débarquement d'émigrés survenu à Belon (en Riec-sur-Belon) et dans la région de Pont-Aven le 27 messidor[52]. Le général Meunier fit garder le passage du Pouldu au niveau de l'embouchure de la Laïta, mais les Choua's passaient librement en amont, notamment au niveau de l'abbaye Saint-Maurice[53]
Le des troupes royalistes de l'expédition de Quiberon dirigées par Joseph de Puisaye, débarquèrent sur les plages de Sarzeau (4 000 chouans et 100 émigrés sous les ordres de Vincent de Tinténiac) et de Guidel (3 000 chouans, sous le commandement de Lantivy-Kermeno[54] et de Jean Jan, vêtus d'habits rouges pour faire croire qu'il s'agissait de troupes anglaises[55]) afin de prendre à revers les troupes républicaines dirigées par le général Hoche, mais l'attaque et la reprise du fort de Penthièvre par les Républicains, mettant en déroute les troupes royalistes, vint déjouer ce plan[56].
A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent ainsi Guidel en 1843 :
« Guidel, commune formée de l'ancienne paroisse de ce nom, aujourd'hui succursale ; chef-lieu de perception. (...) Principaux villages : Locmaria, le Roho, Carnoët, le Cap, Coatréal, Kerulo, Kerhuel, Kerdudal, Ristiniec, Kerlenc, Guerveur, le Hirgoat, Coat-er-Malo, Saint-Michel, Brangolo, Kergoldet, Villeneuve, Brunénan, Kerbrest, Traourec, Quévern, le Hou, Coat-coff, Coat-dor, le Miquel, le Mené, Villeneuve-Trolve, Helé, Kerdouarc'h, Kervionis, Kermartrec, Kerguero, Villeneuve-Piriou. Objets remarquables : châteaux de Talhouet, de Kerorlay, de Trovergne, de Kerudo, de Kerbastic ; forts du Loc, de Keragan. Superficie totale : 5 242 hectares, dont (...) terres labourables 1 500 ha, prés et pâturages 340 ha, bois 224 ha, vergers et jardins 204 ha, landes et incultes 2 447 ha, étangs 25 ha, châtaigneraies 22 ha (...). Moulins : 21 (de Kerorlay, des Chiens, de Locmaria, de Bessonale, à eau ; de Kerbigot, de Kermartin, du Bourg, de Malezeraine, de Kerorlay, à vent). Guidel est borné à l'ouest (...) par la rivière de Quimperlé, qui, à partir de cette dernière ville, prend aussi le nom de Laïta. (...) La partie de la mer que l'on nomme les Coureaux de Groix est située entre cette île d'une part, et les communes de Ploemeur et Guidel en terre ferme de l'autre. Une abondante pêche de la sardine se fait en ce passage. La route royale n° 165, dite de Nantes à Audierne, traverse la partie nord de cette commune. Il y a foire le 3 février. Géologie : schiste micacé ; granite au nord-est ; minerai de fer. On parle le breton[57]. »
« On vient (...) d'inaugurer dans l'église de Guidel (...) une chaire sculptée en style ogival, par M. Le Brun, de Lorient. Cette chaire est des plus curieuses avec la multiplicité des personnages, des fleurs et des arabesques gracieuses qui s'élancent et en contournent toutes les parties. (...) Nous voyons avec un véritable plaisir le culte des arts pénétrer ainsi dans les cantons les plus reculés, les paroisses les plus obscures »[58].
Jean-Marie Le Pipe[Note 7], menuisier, participa à la guerre de Crimée comme caporal voltigeur ; il participa notamment aux combats d'Inkerman et au siège de Sébastopol[59]. Joseph-Marie Le Clanche[Note 8], Michel-Marie Le Pogam[Note 9] et François-Marie Charton[Note 10] furent tous les trois blessés lors de la bataille de Solférino[60]. Auguste Le Quintrec[Note 11] fut zouave pontifical en 1868-1869[61].
Entre 1865 et 1870 une épidémie de variole sévit dans le Morbihan : 257 malades furent atteints à Guidel, l'épidémie y faisant 82 morts[62]. En 1886 c'est une épidémie de fièvre typhoïde qui fit 32 malades (dont 2 décès) à Guidel[63].
Jean Jaffré, recteur de Guidel, fut élu député, le , comme conservateur royaliste représentant du Morbihan à l'Assemblée nationale. Il resta député jusqu'en 1876. À la suite de l'ouverture à Guidel par l'abbé Jaffré d'une école congréganiste en 1873, l'école laïque n'eut plus qu'un seul élève[64].
En 1881 quand une école laïque de filles s'ouvre à Guidel, on emploie tous les moyens pour empêcher les familles d'y envoyer leurs enfants : menaces, retrait d'ouvrage et d'emploi, suppression de secours[65].
En 1902 le refus du clergé de Guidel, appuyé par le maire, d'inhumer dans la partie bénie du cimetière le corps d'une jeune fille qui s'était suicidée suscita des polémiques, une plainte de la Ligue des droits de l'homme et la révocation du maire par le préfet du Morbihan[66].
Le Conseil général du Morbihan vote le la construction d'une ligne de tramway reliant Lorient à Guidel ; le projet est déclaré d'utilité publique en 1910[67]. La ligne, qui partait de la place Jules Ferry à Lorient, empruntait le cours Chazelles, la rue et la route de Brest, aboutissait à Guidel en desservant au passage Le Malléguen et Les Cinq Chemins, fut inaugurée le [68].
La tradition du pardon de Saint-Éloi à Guidel est décrite en 1909 : une centaine de chevaux, tous enrubannés, défilent sur la route du Pouldu jusqu'à la fontaine Saint-Fiacre où leurs cavaliers les font défiler autour de la chapelle avant qu'ils ne soient bénis par le recteur et qu'on leur fasse boire de l'eau de la fontaine, elle aussi bénie[69].
Un décret du Président de la République en date du attribue, à défaut de bureau de bienfaisance, les biens ayant appartenu à la fabrique de Guidel et actuellement placés sous séquestre à la commune de Guidel[70].
Les idées royalistes restaient importantes à Guidel si l'on en croit ce témoignage datant de décembre 1912 : « Certains bourgs, comme Guidel, (...) sont inondés de journaux royalistes : L'Action française y est distribuée gratuitement. Une carte postale représentant le duc d'Orléans en costume breton circule de main en main et de village à village. (...) On ne lit que La Croix, L'Action française et quelque peu Le Petit Parisien »[71]. En octobre 1910 le journal L'Action française évoque une réunion tenue à Guidel de sa section locale en présence de plus de 400 paysans[72].
En 1913 une commission sanitaire déplore « l'état insalubre du bourg de Guidel. (...) M. le Préfet a signalé à nouveau le mauvais état des tueries de Guidel. (...) La commission insiste également pour que le maire fasse appliquer le règlement sanitaire communal et fasse procéder sans retard à toutes les modifications nécessaires de la voirie »[73].
Les écoles congréganistes de Guidel (celle des Filles de Jésus (de Kermaria) pour les filles et des Frères des écoles chrétiennes pour les garçons) durent fermer en juillet 1914 à la suite d'un décret décidant la dissolution de ces congrégations religieuses[74].
Le monument aux morts de Guidel, édifié en 1921 par l'architecte Charles Chaussepied (la sculpture en relief, qui représente un soldat blessé allongé sur le sol et regardant vers un ange est d'Hortense Tanvet) porte les noms de 167 soldats et marins morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale ; parmi eux Guy de Grosourdy de Saint-Pierre[Note 12], Henri de Polignac[Note 13] et Louis Quillien[Note 14] ont été décorés de la Légion d'honneur et de la croix de guerre. Plusieurs soldats sont morts sur le front belge dès 1914 (par exemple Pierre Le Pogam à Fosses-la-Ville le , François Guillerme, Joseph Le Pallac et Joseph Le Romanger, tous les trois à Maissin le , Julien Le Pogam, fusilier marin, tué à l'ennemi le à Dixmude lors de la Bataille de l'Yser) ; des soldats sont morts en Turquie lors de la Bataille des Dardanelles (par exemple Auguste Gouanvic, mort le à Kereve-Déré) ; d'autres, faisant partie de l'expédition de Salonique, sont morts dans les Balkans (par exemple Louis Jaffro et Joseph Humo, tous deux décédés à Salonique, le premier le , le second le et deux sont morts en Serbie (Louis Le Luhendre le à Vlaklar (désormais en Macédoine du Nord) et Jean François Le Clanche le à Monastir); d'autres alors qu'ils étaient prisonniers en Allemagne (par exemple Jean Toulliou le à Constance, Pierre Breton le à Hüls et Yves Lesquer, décédé le alors qu'il était en captivité à Delbrück ; Marc Le Pallac est mort après l'armistice le à Castelfranci (Italie) dans des circonstances non précisées ; certains sont des marins disparus en mer (par exemple Alphonse Graignic, mort lors du naufrage du croiseur cuirassé Léon Gambetta torpillé par un sous-matin autrichien le ; la plupart des autres sont décédés sur le sol français (par exemple Joseph Bouler, tué à l'ennemi le à Saint-Souplet (Marne), décoré de la croix de guerre et de la médaille militaire)[75].
En mai 1934 l'assassinat d'une femme, Georgette Henriot, dans le village du Loc'h, défraya la chronique, les journaux y compris parisiens y consacrant de nombreux articles[76].
Le un cultivateur du village du Pointic, Pierre Esvan, père de huit enfants, qui s'était rendu en compagnie d'autres paysans, sur la plage du Loc'h pour faire la cueillette du goémon, fut emporté par une vague plus forte que les autres ; il nagea un moment, mais disparut, le goémon paralysant ses mouvements[77].
Le une tentative de résistance face à l'arrivée des troupes allemandes, une sorte de baroud d'honneur destiné aussi à freiner l'occupation de port de Lorient, est organisée dans l'après-midi aux Cinq-Chemins en Guidel par l'amiral de Penfentenyo[78], commandant de la base de Lorient : 6 soldats , le chef d'escadron Charles Billaut, le capitaine Paul Gardinier, le médecin capitaine Pierre Marlette[Note 15], les soldats Marcel Le Baron, Paul Février et Gabriel Hervoche, furent tués[79].
En octobre 1940, une bombe anglaise, lors d'un bombardement de Lorient, tomba devant le cimetière de Guidel, ce qui suscita une violente diatribe anti-anglaise de la part du journal L'Ouest-Éclair, devenu un journal collaborateur[80].
Le "pensionnat Saint-Jean" de Guidel pouvait accueillir 45 élèves de 6 à 14 ans en internat pour leur assurer une instruction primaire en 1942[81].
Après le repli des troupes allemandes en Bretagne en août 1944, la commune de Guidel se retrouve comprise dans la poche de Lorient qui reste tenue par les Allemands (la Laïta servant de ligne de front à l'ouest) et subit des bombardements de la part des Alliés[82].
Le monument aux morts de Guidel porte les noms de 50 personnes mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale ; outre de nombreuses victimes civiles, Aimé Morvan, matelot à bord du cuirassé Bretagne est mort le lors de l'attaque anglaise de Mers el-Kébir ; Jean-Marie Calvar, gendarme, est mort en déportation en Allemagne (déporté au camp de concentration de Neuengamme, il décède le alors qu'il était affecté à un kommando de travail dans le port de Wilhemshaven)[75].
Le carré militaire du cimetière de Guidel abrite les tombes de 107 soldats et marins britanniques, du Commonwealth ou alliés, morts pendant la Seconde Guerre mondiale[83].
Le journal L'Espoir du Morbihan écrit le qu'à Guidel « au bourg la démolition est terminée. Le relogement a pu être assuré par resserrement et dans des baraquements allemands récupérés »[84].
Neuf soldats (Étienne Cruguel, Alexandre Gouello, Joseph Kerblat, Jean Le Clanche, Jean Le Coroller, François Le Personnic, Louis Nicolas, Henri Raoul, Auguste Tuillou) originaires de Guidel sont morts pendant la guerre d'Indochine et cinq (Yves Le Grognec, Jean Le Pissart, Anne Mateudi, André Mélin, Joseph Ramon) pendant la guerre d'Algérie[75].
En 1976 le "Centre du Loch" en Guidel, un centre de loisirs, ouvre au profit des familles des personnels militaires dans un ancien fort déclassé[85].
Les armoiries de Guidel se blasonnent ainsi : |
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
maire en 1830 | 1840 | Jean-Marie Marc Le Romancer[Note 16] | Notaire. Conseiller d'arrondissement | |
1840 | Couëffic | |||
1846 | 1851 | Jean-Marie Marc Le Romancer | Déjà maire de Guidel entre 1830 et 1840. | |
1852 | 1870 | Victor-Florian Le Glouahec[Note 17] | Médecin. Fit transférer le cimetière depuis l'enclos paroissial à son emplacement actuel. Conseiller général. Chevalier de la Légion d'honneur. | |
1870 | 1894 | Pierre François Guyomar[Note 18] | Cultivateur. | |
1894 | 1901 | Guy de Polignac[87] | Marquis. Officier de cavalerie. Chevalier de la Légion d'honneur. Il créa les écoles de village et l'ancienne école maternelle publique qui était, avant cela, un haras puis un sanatorium. Il a aussi légué le terrain où se trouve le stade de Polignac. Président du syndicat agricole de Pont-Scorff et de la Société de secours mutuels de Guidel[88] | |
1901 | 1902 | Joseph-Marie Le Portz[Note 19] | Cultivateur propriétaire. Révoqué en 1902 (mais soutenu par son conseil municipal). | |
1902 | 1906 | Louis Testard[Note 20] | Chef de bataillon. Conseiller d'arrondissement. Officier de la Légion d'honneur. | |
1906 | 1917 | Louis Guyomar[Note 21] | Cultivateur. Fils de Pierre François Guyomar, maire entre 1870 et 1894. Conseiller général. Il fut suspendu de ses fonctions en mars 1917 pour « avoir apporté la plus fâcheuse négligence (...) à recevoir dans sa commune (...) des femmes et enfants réfugiés des pays envahis »[89] et en raison « des propos inqualifiables qu'il avait tenus à cette occasion »[90]. | |
1917 | 1918 | Edmond Robin[Note 22] | Garde d'artillerie de la marine. | |
1918 | 1929 | Louis Guyomar | Déjà maire entre 1906 et 1917. | |
1930 | 1935 | Marc Mouëlo | ||
1935 | 1942 | Comte Jean de Polignac[Note 23] | Il lança la vie culturelle et artistique au domaine de Kerbastic, en accueillant des compositeurs et artistes renommés dans de nombreux domaines. | |
août 1944 | janvier 1983 (décès) |
Louis Le Montagner | CNIP puis CD puis UDF-CDS | Député, sénateur |
mars 1983 | juin 1995 | André Kerihuel | UDF-CDS | Exploitant Agricole |
juin 1995 | février 2017 (démission[91]) |
François Aubertin | RPR puis UMP puis MoDem |
Médecin généraliste. François Aubertin était RPR en 1995 et est ensuite devenu UMP puis MoDem. Pour les élections régionales de 2010, il soutient la candidature de Bernadette Malgorn de la majorité présidentielle. Pour les municipales 2014, il est soutenu par l'UMP et l'UDI. Il met un terme à son mandat pour convenances personnelles en février 2017 et est remplacé par Jo Daniel son 1er adjoint. |
février 2017 Réélu en 2020[92] |
En cours | Jo Daniel | UDI | Éducateur spécialisé. De son vrai prénom Joël, Jo est le prénom d'usage y compris par les médias. |
La commune a engagé une politique de développement durable en lançant une démarche d'Agenda 21.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[93],[Note 24].
En 2021, la commune comptait 11 947 habitants[Note 25], en évolution de +4,71 % par rapport à 2015 (Morbihan : +3,21 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
2021 | - | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
11 947 | - | - | - | - | - | - | - | - |
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 29,0 %, soit en dessous de la moyenne départementale (31,2 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 29,7 % la même année, alors qu'il est de 31,3 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 5 695 hommes pour 5 964 femmes, soit un taux de 51,15 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,51 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,7 | 1,1 | |
6,9 | 9,3 | |
20,3 | 21,1 | |
23,0 | 24,8 | |
17,6 | 17,1 | |
12,8 | 10,9 | |
18,8 | 15,8 |
Les indicateurs de revenus et de fiscalité à Guidel et dans l'ensemble du Morbihan en 2016 sont présentés ci-dessous.
Total | % com (% dep) | 0 salarié |
1 à 9 salarié(s) |
10 à 19 salariés |
20 à 49 salariés |
50 salariés ou plus | |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Ensemble | 975 | 100,0 (100) | 739 | 192 | 20 | 13 | 11 |
Agriculture, sylviculture et pêche | 37 | 3,8 (10) | 26 | 11 | 0 | 0 | 0 |
Industrie | 46 | 4,7 (6) | 21 | 12 | 3 | 5 | 5 |
Construction | 91 | 9.3 (9,7) | 58 | 27 | 5 | 1 | 0 |
Commerce, transports, services divers | 673 | 69.0 (60,1) | 530 | 129 | 11 | 1 | 2 |
dont commerce et réparation automobile | 133 | 13,6 (15,1) | 86 | 40 | 5 | 1 | 1 |
Administration publique, enseignement, santé, action sociale | 128 | 13,1 (14,2) | 104 | 13 | 1 | 6 | 4 |
a
Le tourisme occupe une place importante dans l'économie locale. La commune est un lieu de villégiature en raison de la présence de la station balnéaire de Guidel-Plage appartenant à la Côte des mégalithes. Au , 5 campings offrant 444 emplacements et 2 résidences de tourisme d'une capacité de 1 071 lits étaient recensés sur la commune.
Dans le cadre de l'Affaire des bébés nés sans bras, Guidel a été reconnue en 2018 puis confirmée en 2019 par Santé publique France (SPF) comme concernée par un nombre anormal d'agénésies (d'après la base de données du registre des malformations congénitales de Bretagne[102]. Guidel, avec ses 3 cas sur 4 signalés en 18 mois, est mi-2019 le seul cluster considéré comme avéré par SPF[103].
L’adhésion à la charte Ya d'ar brezhoneg a été votée par le conseil municipal le 27 mars 2007.
À la rentrée 2017, 128 élèves étaient scolarisés dans la filière bilingue publique[104].
La ville de Guidel possède une multitude de monuments[105], tels le tumulus de Kerméné, la chapelle Saint-Mathieu ou le fort du Loch, ainsi que des vestiges de la Seconde Guerre mondiale.
Le territoire de la commune compte actuellement l'église paroissiale et sept chapelles qui ont donné son nom à un festival de musique classique et de jazz qui se tient au mois de juillet (anciennement appelé Festival des 7 Chapelles, aujourd'hui Festival Polignac). Le territoire de la commune a compté jusqu'à douze chapelles, comme en témoignent certains toponymes : la chapelle Saint-Évêque au hameau de Cosquer-Saint-Évêque, par exemple.
Autres monuments :
Guidel est jumelée avec :
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