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avocat franco-israélien De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Gilles-William Goldnadel, né le à Rouen, est un avocat franco-israélien, essayiste pro-israélien, militant associatif, membre du CNIP et néo-conservateur.
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Président Avocats sans frontières (d) | |
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La famille maternelle de Gilles-William Goldnadel est russe et communiste, sa famille paternelle provient de la gauche polonaise. Ses parents tiennent un magasin de vêtements à Gournay-en-Bray (Seine-Inférieure)[1]. Fils unique, ses souvenirs d'enfance sont contrastés : « J’ai eu une jeunesse très aimée mais très grise... J’étais le seul juif, je me prenais régulièrement des trempes de la part des petits cathos. J’en ai vraiment souffert mais en même temps, ça m’a tanné le cuir »[1]. Il effectue son premier voyage en Israël en 1971 : « C’est la désillusion. Je sillonne le pays et je suis déçu par les gens. L'Israélien moyen est moyen[1] ».
Sa femme, Béatrice Vonderweidt, ancien mannequin, est peintre. Ensemble, ils ont deux enfants : Benjamin et Laura-Sarah. Tous deux vivent en Israël. Gilles-William Goldnadel déclare que son judaïsme n’est pas religieux, lui-même n'étant ni croyant ni pratiquant. Il passe sa vie entre Paris, Tel-Aviv et Palerme[1]. Il obtient la nationalité israélienne en 2000[1].
Gilles-William Goldnadel prête serment le . Il a été avocat dans plusieurs affaires notables, défendant notamment sans succès l'ancien maire de Toulon, Maurice Arreckx[2],[3] en 1995, l’homme d’affaires franco-israélien Samuel Flatto-Sharon qu'il fait relaxer en 2007 dans l'affaire de la société papetière JOB[4],[5], Patrick Buisson condamné en 2012 contre Libération[6],[7] et contre Marianne qu'il fait condamner pour diffamation[8],[9], l'homme d'affaires russo-israélien Arcadi Gaydamak dont il obtient la relaxe en matière de trafic d’armes lors du procès de l’affaire de l'Angolagate[10],[11].
En 2002, il défend au nom de la liberté d'expression la journaliste italienne Oriana Fallaci, contre le MRAP, la LICRA et la LDH pour son livre La Rage et l'Orgueil qualifié par les plaignants de « brûlot islamophobe ». Le procès est annulé pour vice de procédure, et le livre est autorisé à paraître en France[12]. En 2015, il défend Florian Philippot contre l'État du Qatar dans une affaire de diffamation[13].
Il est également l'avocat de Grégory Chelli, plus connu sous le pseudonyme « Ulcan »[14], et de Nadine Morano[15].
Début 2013, il défend Clément Weill-Raynal, journaliste ayant révélé l'affaire du « Mur des cons ».
Gilles-William Goldnadel est le fondateur et président de l’association Les juristes juifs pour les droits de l’homme en 1983[16], qu’il rebaptise Avocats sans frontières en 1987[17] (à ne pas confondre avec l'ONG internationale du même nom ASF, basée en Belgique et fondée en 1992[18]). Il préside l’association France-Israël[19]. Depuis 2011, il tient une chronique hebdomadaire (« La semaine Goldnadel »), sur le site d'informations Atlantico[20], il est aussi intervenant dans l'émission de radio Les Grandes Gueules sur RMC.
En 1995, à la suite de la vague d'attentats islamistes en France, il fonde l'association « Droit à la sécurité » (DALS)[21],[22] ; en tant que président de cette association, il dénonce le « lobby de l’insécurité », qu'il définit comme « un groupe de pression influent et polymorphe, d’autant plus fort qu’il est encore persuadé d’incarner la générosité et l’intelligence françaises »[23]. En 2001, Anne Kling, responsable de Droit à la sécurité en Alsace, est renvoyée en correctionnelle à la suite d'une plainte de la LICRA, pour avoir distribué sous les auspices de l'association un tract liant immigration et insécurité : Gilles-William Goldnadel assure sa défense gratuitement[24] et obtient sa relaxe[25].
En 1999, il signe pour s'opposer à la guerre en Serbie la pétition « Les Européens veulent la paix », initiée par le collectif d'extrême droite Non à la guerre[26].
En 2018, il est secrétaire national à la Justice du CNIP[27].
En , il rejoint l'équipe des chroniqueurs de l'émission Les Terriens du dimanche ! de Thierry Ardisson[28].
Il défend des positions climatodénialistes[29], mettant notamment en doute la responsabilité humaine dans le réchauffement climatique[30].
Début , sur le réseau social Twitter, il proteste contre la dissolution du groupe d’extrême droite Génération identitaire, dont il est l'avocat[31],[32].
Soutien d'Israël[1] et engagé à droite[33], il se présente comme un « Juif de combat » et se définit comme « sécuritaire », « réactionnaire » et partisan d'une « révolution conservatrice », se réclamant de la « droite sauciflard »[25]. Gilles-William Goldnadel se déclare « hostile à toutes formes d’antisionisme et d’antisémitisme indépendamment de leur orientation politique ». Dans le cadre de sa défense de la politique d’Israël[34], il s'oppose notamment à d'autres intellectuels juifs tels que Bernard-Henri Lévy et Alain Finkielkraut qui, eux, expriment leurs réserves[35]. L'historien Jérôme Bourdon le décrit comme un « militant pro-israélien radical »[36]. Michel Tubiana, président d’honneur de la Ligue des droits de l’homme, le décrit comme quelqu'un de « fanatiquement, obsessionnellement, pro-israélien ». Les auteurs du livre OPA sur les Juifs de France (2006) l'accusent quant à eux de « [flirter] parfois avec la nouvelle droite, version relookée de l'extrême-droite »[25], tandis qu'un spécialiste de ces courants politiques, Jean-Yves Camus, écarte le qualificatif d'extrême droite pour le rattacher « au courant néo-conservateur juif qui [a pris] son essor dans les années 2000 »[37]. Le MRAP l'accuse de haïr les quartiers populaires et de se rapprocher idéologiquement de la thèse du « grand remplacement » de l'écrivain Renaud Camus[38].
Il est l’invité personnel de Nicolas Sarkozy lors du voyage du président français en Israël le [39] et, dans un article qu'il publie dans Libération, il se félicite de cette visite : « l'exercice présidentiel ayant davantage relevé de l'équilibre que de l'équilibrisme. Preuve est ainsi faite que l'on peut tenir aux Israéliens le discours que l'on souhaite, dès lors où l'on renonce, au rebours de l'ancienne politique, à la pratique de l'humiliation systématique[40] ».
En 2010, Gilles-William Goldnadel déclare que le véritable danger antisémite ne vient plus, en France, du Front national mais des jeunes musulmans de banlieue et de leurs « complices », « les altermondialistes en keffieh »[1]. S'il donne acte à Marine Le Pen de ne pas se livrer aux mêmes provocations que son père sur le sujet de la Shoah, il juge néanmoins que le Front national compte toujours en son sein « des gens peu recommandables » et qu'un Juif qui voterait Front national se fourvoierait[1].
En 2010, il est élu membre du comité directeur du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) : son élection est interprétée par des personnalités juives de gauche comme le signe d'un « virage à droite » de l'organisation[33]. Quelques années après son élection au CRIF en 2010, Gilles-William Goldnadel indique avoir pris ses distances avec « la chose juive », déclarant : « Cela a été un peu une erreur de me faire élire au CRIF, je n'ai jamais été communautaire. J'ai voulu stupidement tester ma popularité »[41]. Gilles-William Goldnadel demeure néanmoins un « militant zélé de l'Etat juif »[41].
En 2012, Gilles-William Goldnadel publie Le vieil homme m’indigne, ouvrage écrit en réponse au livre Indignez-vous, de Stéphane Hessel. Jugeant indigent le texte de Hessel, il reproche en outre à ce dernier de se montrer complaisant avec le Hamas tout en critiquant Israël[42].
Spécialiste du droit de la presse, Gilles-William Goldnadel revendique de lutter contre la « désinformation » sur les sujets liés à Israël et au conflit israélo-palestinien : à ce titre, il plaide contre de nombreux médias et dénonce régulièrement sur son blog la « caste médiatique et intellectuelle » et la « presse bien-pensante »[1].
Dominique Vidal reproche (dans son livre Le Mal-Être Juif) à Gilles-William Goldnadel de participer au « harcèlement juridique » des personnalités opposées au sionisme ou à la politique d'Israël[43]. Dans un article du Monde Diplomatique de , il décrit Gilles-William Goldnadel comme la « cheville ouvrière des procès contre les intellectuels qualifiés d’« antisémites » »[39].
Par décret du , il est fait chevalier de l'ordre national du Mérite par Nicolas Sarkozy, président de la République, qui le lui remet personnellement[61].
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