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collaborationiste et militant d'extrême droite français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Well Allot, dit François Brigneau, né le à Concarneau et mort le à Saint-Cloud[1], est un journaliste, écrivain, éditeur et militant d'extrême droite français. Il participe à la fondation du Front national dont il est vice-président de 1972 à 1973.
Vice-président Front national (d) | |
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- |
Naissance | |
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Décès | |
Sépulture | |
Nom de naissance |
Emmanuel Allot |
Pseudonymes |
Julien Guernec, Mathilde Cruz |
Nationalité | |
Activités | |
Période d'activité |
- |
A travaillé pour |
National-Hebdo (à partir des années 1980) Présent Rivarol Minute |
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Partis politiques |
Rassemblement national populaire (entre et ) Front national (d) (à partir de ) |
Membre de |
Ordre nouveau () Association des amis de Robert Brasillach (d) Milice française |
Mouvement | |
Distinction |
Il écrit sous le pseudonyme de « Julien Guernec », puis « François Brigneau » ou encore « Mathilde Cruz ».
Il est plusieurs fois condamné pour écrits antisémites.
Issu d'une famille sympathisante de gauche ayant hébergé dans les années 1930 un socialiste autrichien et des Juifs d'Allemagne réfugiés[2], fils d'un instituteur socialiste, dont il partagea les idées politiques, Well Emmanuel Allot adhère au « Frontisme » de Gaston Bergery en 1937[3]. Il vend alors La Flèche, le journal du mouvement, à la criée[2].
Membre du Rassemblement national populaire (RNP) de Marcel Déat, il s'oriente vers la Collaboration durant la Seconde Guerre mondiale. En juin 1944, au lendemain du débarquement allié en Normandie, il s'engage dans la Milice[4]. Un demi-siècle plus tard, il « tire une certaine gloire » de cet engagement[5]. Arrêté, il est emprisonné à Fresnes où il partage la cellule de Robert Brasillach (plus tard, il appartiendra à l'Association des amis de Robert Brasillach[6]). Acquitté par le tribunal en décembre 1945, il sort de prison et épouse la nièce de Georges Suarez.
Il entame ensuite une carrière dans la presse, en prenant tout d'abord le pseudonyme de Julien Guernec. Il est l'ami du romancier et journaliste Antoine Blondin[7] et tente lui-même une carrière littéraire, étant alors rattaché au courant des Hussards. Il se spécialise un temps dans les chroniques humoristiques rédigées en argot parisien. Il prend le pseudonyme de François Brigneau pour entamer une carrière dans la presse à grand tirage, son premier pseudonyme étant désormais trop connu et marqué politiquement. En 1954, il obtient le Grand prix de littérature policière pour son polar La Beauté qui meurt.
Il a écrit pour Paroles françaises, journal du Parti républicain de la liberté (PRL) détenu par André Mutter, La Dernière Lanterne, Indépendance française, France dimanche, Le Rouge et le noir, Constellation, La Fronde, Rivarol, Ciné monde, L'Auto-Journal, Les Cahiers du Yachting. Il a été ensuite rédacteur en chef à Semaine du Monde, éditorialiste à Télé Magazine, grand reporter à Paris Presse-L'Intransigeant et à L'Aurore et enfin collaborateur à Minute où ses éditoriaux vengeurs, souvent dirigés contre le président Charles de Gaulle, contribuent à faire la réputation du journal. Il est un temps rédacteur en chef de Minute et en demeure l'éditorialiste vedette jusqu'au milieu des années 1980.
Lors de l'élection présidentielle française de 1965, il fait partie du comité de campagne de Jean-Louis Tixier-Vignancour, puis retourne au journalisme. En 1967, il est condamné à quinze jours de prison avec sursis et 2 500 francs d'amende pour diffamation envers Pierre Lazareff, qu'il avait accusé de manquer de patriotisme et d'être un « pourrisseur », « aux ordres du pouvoir gaulliste[8] ».
Le , une bombe, déposée devant son domicile à Saint-Cloud, mutile un éboueur algérien, rendu manchot et aveugle[9]. Légèrement blessé, François Brigneau dénonce lors d'un meeting à Paris le 23 juin les « gauchistes [qui] veulent tuer ». Il rejoint en 1970 le mouvement Ordre nouveau, dans le cadre duquel il participe à la fondation du Front national[10], dont il est de 1972 à 1973 vice-président. Il en écrit la déclaration d'intention en 1972[11]. Il s'en éloigne ensuite lors de la scission qui voit une partie de ses membres fonder le Parti des forces nouvelles[12] (PFN). Il se rapproche plus tard à nouveau du FN, mais sans revenir dans l'appareil du parti. Il a collaboré en tant qu'éditorialiste, dans les années 1980 et 1990, à l'hebdomadaire National-Hebdo, dont la rédaction est domiciliée dans les locaux du Front national. Il fut également le responsable de la rubrique télévision de National-Hebdo, signant ses articles du pseudonyme féminin de Mathilde Cruz.
François Brigneau a également compté parmi les fondateurs du quotidien Présent, mais il s'en est éloigné en 1985 à la suite de désaccords avec le directeur de la rédaction Jean Madiran, portant sur son souhait de voir le journal se rallier au mouvement de Mgr Lefebvre ainsi que sur son soutien au négationniste Henri Roques[13].
Anticommuniste, François Brigneau s'emploie également régulièrement dans ses éditoriaux à dénoncer l'influence exercée selon lui par la communauté israélite. Il fut plusieurs fois condamné pour écrits antisémites par la 17e chambre correctionnelle de Paris, notamment :
En 1992, lors du non-lieu décidé par la cour d'Appel de Paris (non-lieu cassé ensuite par la Cour de cassation) à l'encontre de Paul Touvier (condamné par la suite à la réclusion criminelle à perpétuité), François Brigneau écrit :
Lorsqu'éclata, fin 1998 et début 1999, la crise entre partisans de Jean-Marie Le Pen et ceux de Bruno Mégret, entre lesquels il ne voulait pas choisir, François Brigneau se résolut à quitter National-Hebdo et se brouilla avec Jean-Marie Le Pen, dont il était pourtant l'un des meilleurs amis. Après cette semi-retraite, il a toutefois continué d'assurer une chronique régulière dans Le Libre Journal de la France Courtoise[21], publication « décadaire » animée par Serge de Beketch.
François Brigneau a également animé plusieurs structures d'édition, les Éditions du Clan dans les années 1960, puis les Publications F.B., qui ont édité ses propres livres et ceux d'auteurs de la même mouvance de pensée, comme Les Mémoires de Porthos, souvenirs de l'ancien milicien Henry Charbonneau. Ayant cessé au début 1998 les activités des Publications F.B., il publie ensuite plusieurs livres sous le label Auto-édition F.B..
Pour les élections européennes de juin 2009, François Brigneau écrit avoir été tenté de voter pour la « liste anti-sioniste » conduite par Dieudonné[22].
En 2010, une polémique éclate dans le monde du roman policier à cause de la décision des Éditions Baleine (plutôt rangées à l'extrême gauche et ayant publié la collection Le Poulpe) de rééditer le roman policier de Brigneau Faut toutes les buter, publié une première fois en 1951 sous le pseudonyme de Julien Guernec et sous le titre Pol Monopol. En réaction à cette décision, plusieurs auteurs du Poulpe (dont Didier Daeninckx) décident de se retirer des éditions Baleine, en signe de protestation contre la présence de François Brigneau au catalogue[23],[24]. D'autres auteurs, dont Serge Quadruppani et Gérard Delteil, ont critiqué cette pétition en soulignant notamment qu'elle faisait de la publicité au livre de Brigneau[25].
Son épouse Sabine meurt en 2008 et il laisse quatre enfants.
Il meurt le à Saint-Cloud (Hauts-de-Seine)[26],[27],[28], à l'âge de 92 ans, et est inhumé au cimetière communal[29].
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