Famille Costa de Beauregard

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Famille Costa de Beauregard

La famille Costa puis Costa de Beauregard, originaire de Gênes (Ligurie), est une famille de la noblesse de Savoie. Elle obtient le titre de marquis de Saint-Genix de Beauregard en 1700, sous le règne du duc Victor-Amédée II de Savoie.

Faits en bref Blasonnement, Devise ...
Costa de Beauregard
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Armes de la famille.

Blasonnement D'azur à trois bandes d'or, au chef de France.
Devise Soli fidelis ("Seulement fidèle")
Période XVe siècle - aujourd'hui
Pays ou province d’origine Gênes puis Savoie
Fiefs tenus Archamp, Balleyson, Bassy, La Bâtie Meille, Beauregard, Bressieux-Hautecour, Cernex, Ceruse, Charlier, Châtelard, Cordon, Crappon, la Dragonnière, Evieu, Frise, Gerbais, Massongy, Megève, La Motte, Nernier, Rougemont, Sacconex, Saint-Genix de Beauregard, Saint-Maurice, Saint-Remy, le Villard ;
Demeures Château de Bassy
Maison forte de Bressieux-Hautecour
Château de Cordon
Château de la Dragonnière
Château de Gerbaix
Château du Villard
Beauregard
Château de Chissay
Charges Conseiller et président au Conseil d'Etat de Savoie
Président de la Chambre des comptes de Savoie
Académicien
Maire
Fonctions militaires Général de cavalerie
Commandant des forteresses de Savoie
Général de corps d'armée
Général de division
Récompenses militaires Ordre national de la Légion d'honneur
croix de guerre 1939-1945
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Elle fait partie des familles subsistantes de la noblesse française[1], depuis l'Annexion de la Savoie à la France de 1860. La famille Costa de Beauregard est adhérente à l'ANF depuis 1935[2].

Histoire

Résumé
Contexte

Origines

La famille Costa est mentionnée à partir du XIIIe siècle à Gênes, faisant partie des familles patriciennes[3],[4]. Le généalogiste Gustave Chaix d'Est-Ange souligne toutefois dans la notice consacrée à cette famille que « le nom de Costa, assez répandu en Italie, paraît avoir été porté à Gênes au Moyen Âge par plusieurs familles nobles distinctes »[5].

La famille Costa pourrait avoir pour plus ancien ancêtre connu un certain Rustico Costa[5], au début du XIIIe siècle, vassal de l'évêque de Gênes pour le fief de San Massimino[6]. Le généalogiste Amédée de Foras précise cependant « mais je n'en ai pas vu la preuve »[6]. Il ne donne d'ailleurs qu'une filiation établie à partir de Vincent Costa, membre des Anciens de la République et membre du Sénat de Gênes, au XVe siècle[7],[8]. Ce dernier épouse le Jéronine Guarco, fille d'un Doge[8]. Ayant rendu des services au roi de France, Charles VII, Vincent Costa obtient, selon Chaix d'Est-Ange, « l'autorisation d'ajouter à ses armes un chef de France avec cette restriction, toutefois, que la fleur de lys de la pointe serait remplacée par une étoile »[8].

Une partie de la famille vient s'installer en Savoie, vers la fin du XVIIe siècle[3],[7]. L'évêque de Savone, Pierre-François Costa, présente son cousin, Jean-Baptiste Costa, au duc de Savoie Charles-Emmanuel Ier[4]. Il le fait, dans un premier temps, gentilhomme de la maison de Savoie, puis du prince Thomas, en 1626[4]. Il obtient ensuite la charge de conseiller d'État et il devient président de la Chambre des comptes de Savoie, le [4]. Toujours en Savoie il obtient les années suivantes les charges de contrôleur général des finances, président du Conseil d'État (1631) et surintendant général des finances, commissaire général des étapes (1632)[4]. Il acquiert par la suite le comté du Villard, en 1645, et la seigneurie de Cernex[4],[9]. Le prince Thomas devant rembourser ses dettes auprès Lazare Costa, il vend au fils de ce dernier, Jean-Baptiste, le fief de Villard qui sera érigé en comté par la duchesse et régente Christine de France, le [9]. Jean-Baptiste Costa est ainsi à l'origine d'une branche savoyarde des Costa[4].

Famille noble de Savoie

En 1700, le duc Victor-Amédée II de Savoie, élève Jean-Baptiste Costa au rang de marquis de Beauregard[10],[11],[12].

Titres

Liste non exhaustive des titres que porta suivant les périodes la famille Costa de Beauregard[13] :

Érection de la baronnie de Saint-Rémy en comté, le .

Héraldique

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Les armes de la famille Costa de Beauregard se blasonnent ainsi :

d'azur à trois bandes d'or, au chef de France[13],[15].

Vincent Costa obtient, en 1428, par concession du roi de France Charles VII, de porter sur ses armes un chef de France, une étoile remplaçant la troisième fleur de lys[4]. En 1654, par diplôme du roi Louis XIV, Jean-Baptiste Costa, chef de la branche de Savoie, obtient le droit de porter en chef les armoiries pleines de France[4].

Support : deux anges[13]
Cimier : un soleil d'or[13]
Devise des Costa est : Soli fidelis [13]

Filiation

Résumé
Contexte

Filiation reposant en partie sur la généalogie proposée par le comte Amédée de Foras, dans son second volume Armorial et nobiliaire de l'ancien duché de Savoie, qui débute au XVe siècle[7]. La branche savoyarde des Costa n'a produit qu'une tige, celle des comtes de Saint-Rémy et d'Évieu[16].

  • Antoine Costa, qui effectua des ambassades pour la république de Gênes à Milan, en France (1396), se maria en 1389 avec Philippa de Montaldo[17][réf. à confirmer] dont
    • Vincent, un Ancien de la République de Gênes[17],[18] ; parmi ses descendants :
      • Jean Baptiste III, qui suit ;
      • Lazare Costa, son cousin, vivant en 1647[18], banquier génois, prêteur par l’intermédiaire de son cousin Jean Baptiste de Thomas de Savoie-Carignan ; Lazare eut de son mariage en 1624 avec Pelegrina Biccia deux fils, André et Barthélemy, gentilshommes ordinaires de la chambre du roi de France[19].
  • Jean-Baptiste III (1592-1663)[18], président au conseil d'État, président en la Chambre des comptes, fait comte du Villard, le 18 septembre 1647. Il acquiert de Charles de Chabod la maison forte de la Dragonnière et de Thomas de Savoie-Carignan, le 17 juillet 1645, le château du Villard.
    • Gaspard, qui suit.
    • Pantaléon Costa (1643-1716), commandant les fortesses de Savoie, marié à Louise de Passier de Cordon, comte de Saint-Remy ;
      • Jacques Emmanuel Costa, mort avant sa sœur, qui suit ;
      • Anne Clémence Costa (morte en 1731), mariée à Jean-François de Bertrand de la Pérouse (1676-1751).
  • Gaspard (1628-1685), président à la souveraine chambre des comptes de Savoie.
    • Jean Baptiste IV (1655-1722), président à la chambre des comptes de Savoie, il acheta du domaine souverain la terre et le mandement de Saint Genix, qui furent incorporés avec la seigneurie de Beauregard et les maisons fortes de Frise et de Tresserve en un seul marquisat sous la dénomination de Saint Genix de Beauregard[20].
    • Barthélemy (1665-1743), comte de Massongy, gouverneur d'Ingolstadt, premier chambellan de l'électeur de Bavière, général de cavalerie, commandait en chef, en 1741, l'armée bavaroise. Avec son frère Pantaléon Ignace, il obtint pour sa famille le droit de porter leurs armoiries sur la poitrine d'un aigle impérial et royal[21].
    • Pantaléon Ignace (1663-1703), comte de Nernier, colonel de cavalerie, commandant le régiment des cuirassiers de l'empereur (d'Erbesteirn).
    • Marc Antoine (1679-1751), comte de Charlier, puis marquis de Saint Genix de Beauregard, gentilhomme de la chambre de l'empereur Charles VII, chambellan de l'électeur de Bavière.
      • Joseph Barthélemy Alexis (1726-1797), il fit paraître à Chambéry un Essai sur l'amélioration de l'agriculture dans les pays montueux et en particulier de la Savoie (Gorin, 1774).
        • Joseph Henri (1752-1824)[22], organisateur et quartier-maître général du corps d'état-major piémontais et du génie topographique, puis général. Auteur de Mémoires historiques sur la maison royale de Savoie[23]. Voir aussi son Journal de voyage à Paris[24]. Il épousa Charlotte Geneviève Joséphine d'Auberjon de Murinais (1756-1811), pour laquelle Joseph de Maistre écrivit le Discours à Madame la Marquise de C****, sur la vie et la mort de son fils Alexis Louis Eugène (lire en ligne).
          • Alexis Eugène Louis (1778-1794), né au château du Villard[14], lieutenant au grenadiers royaux, mort des suites d'une blessure reçue le 27 avril 1794 sur le champ de bataille, au Col-Ardent, au comté de Nice.
          • Henri Maurice Victor François Régis, qui suit.
  • Henri Maurice Victor François Régis[11] (1779-1836), marquis, gentilhomme de la chambre du roi de Sardaigne, conseiller d'État extraordinaire. Il épousa Catherine Élisabeth de Quinson (1785-1832).
    • Clotilde Élisabeth Henriette Marie (1805-1868), comtesse de Seyssel, par son mariage, en 1825[11], avec Henri-Charles-Philibert de Seyssel-Cressieu, comte de Seyssel-Cressieu (1796-1867), à qui elle porte le domaine de Villard, qu'elle a précédemment acquise de son frère Raoul.
    • Louis Marie Pantaléon (1806-1864), marquis de Saint-Genix de Beauregard, premier écuyer du roi de Sardaigne, homme d'État savoyard.
      • Marie Charles Albert (1835-1909), homme politique et historien français, conseiller général de la Savoie, commandant du 1er bataillon des mobiles de la Savoie lors de la guerre de 1870, député de Savoie en 1871, membre de l'Académie de Savoie, et président de 1887 à 1889. Il est élu membre de l'Académie française le 23 janvier 1896.
      • Camille Josselin Marie Victor (1836-1916).
      • Adolphe Jean Marie Camille (Camille Costa de Beauregard), né en 1841 et mort en 1910, chanoine de Chambéry et fondateur en 1868 de l'orphelinat du Bocage à Chambéry[25].
      • Alix Fernande Marie (Alix Costa de Beauregard), née en 1847 et morte en 1915, entrée en religion sous le nom de sœur Mélanie[26].
    • Antoine Marie Pierre Raoul (1811-1878), il hérite de son père de la terre du Villard, qu'il cédera, en 1825[14], à sa sœur Clotilde, comtesse Henry de Seyssel-Cressieu.

Possessions

Liste non exhaustive des possessions tenues en nom propre ou en fief de la famille de Costa :

Personnalités

Personnalité apparentée

  • Jean-Paul Alexis, dit Régis Valette (1927-2015), époux de Charlotte Costa de Beauregard, haut fonctionnaire et auteur d'un Catalogue de la noblesse française subsistante.

Alliances

Résumé
Contexte

Alliances anciennes

Familles: d'Allinges, d'Auberjon de Murinais, Bouvier d'Yvoire, de Broglie, de Chabod de Saint-Maurice, de Gontempe, Greyfié de Bellecombe, de Lagoutte de Montangey, Lancrau de Bréon, de Mareste, de Menthon, Milliet de Faverge et de Challes, de Morand de Gonfignon, de Moyria-Châtillon, de Musy, d'Oncieu de la Bâtie, Passerat de Silans, Pourroy de L'Auberivière de Quinsonas, de Prunelé, de Sainte-Marie d'Agneaux, de Quinsons, de Seyssel-Cressieu[7].

Alliances contemporaines

de Boissieu (1895), Le Roy de Valanglart (1898), Imbert de Balorre (1911), de Fournas de La Brosse (1912), de Taisne (1914), de Mathan (1921), de Reinach-Cessac (1921), de Maurès de Malartic (1922), do Carmo de Valle Flor (1925), Le Cardinal de Kernier (1929), Poupart de Neuflize (1930), de Vienne (1940), d'Avenel, Bahezre de Lanlay, de Barthélémy de Saizieu, Boudoux d'Hautefeuille, de Broglie, Budes de Guébriant, Caillard d'Aillières, Chossat de Montburon, de Cotton, Dugon, de Foucauld, de Frévol d'Aubignac de Ribains (1958), de Habsbourg-Lorraine (1964), de Gourcuff, d'Harcourt, de Kersauson, de La Croix de Ravignan, de La Forest d'Armaillé, Le Cardinal de Kernier, Le Mercier de Maisoncelle, de Maurès de Malartic, d'Orglandes, Pandin de Narcillac, Panon Desbassayns de Richemont, de Peyronnet, de Prunelé, de Rougé, de Sainte-Marie d'Agneaux, Saulnier d'Anchald, de Sèze, Thomas de Pange, Vertille de Richemont, von Altenburg, Voysin de Gartempe, Balsan[34], etc.

Notes et références

Voir aussi

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